Cannabis en France
En France, le cannabis est la substance psychoactive la plus consommée aprÚs l'alcool, le tabac, la caféine et les médicaments psychotropes et le premier stupéfiant loin devant les champignons hallucinogÚnes, la cocaïne et l'ecstasy. En 2012, 13,4 millions de Français de 15 à 64 ans l'ont déjà expérimenté et 1,2 million de Métropolitains (environ 2 %) se disent des utilisateurs réguliers[1]. La France se place au quatriÚme rang dans l'Union européenne derriÚre la République tchÚque, l'Espagne et l'Italie quant à la consommation mensuelle et au deuxiÚme aprÚs le Danemark quant à l'expérimentation au cours de la vie[2].
LĂ©gislation
Historique
NapolĂ©on est le premier reprĂ©sentant de l'Ătat français Ă avoir interdit l'usage du cannabis. Cette interdiction promulguĂ© le 9 octobre 1800 suit une tentative d'assassinat de NapolĂ©on Ă son arrivĂ©e Ă Alexandrie par un Ăgyptien qui aurait Ă©tĂ© sous l'influence du cannabis au moment de l'acte[3] - [4]. La premiĂšre rĂ©glementation française du cannabis, ainsi que d'autres substances appelĂ©es « vĂ©nĂ©neuse » (dont l'arsenic, l'opium, etc.) est inscrite dans la loi seulement en 1845, afin de limiter les risques d'empoisonnement en limitant leur vente[4]. Le cannabis est vĂ©ritablement interdit lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, Ă la suite de l'explosion de son utilisation par les soldats français â le cannabis Ă©tant alors considĂ©rĂ©e comme une substance dĂ©moralisant les soldats français[3] - [5].
LĂ©gislation actuelle
En France, sauf dĂ©rogation exceptionnelle, seules les variĂ©tĂ©s de chanvre industriel, qui doivent avoir une teneur en THC infĂ©rieure Ă 0,2 % peuvent ĂȘtre autorisĂ©es[6]. Une vingtaine de cultivars impropres Ă la fabrication de psychotropes sont ainsi Ă©ligibles Ă la culture industrielle[7].
De plus, un organisme public, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les conduites addictives (MILDECA) donne trÚs largement (site Internet, brochures, etc.) des avis sur les drogues dures, le compare à des drogues telles que la cocaïne ou encore le LSD.
La réduction des risques sanitaires est reconnue par la loi française depuis 2004.
La loi permet la circulation des chĂšnevis (graines de cannabis) ainsi que leur commerce entre les Ătats membres de la zone europĂ©enne de libre-Ă©change (Union europĂ©enne + NorvĂšge, Suisse et Islande)[8].
Les particuliers peuvent utiliser les chÚnevis légaux (possédant un certificat de conformité) ; leur production, leur utilisation et leur culture à usage commercial ou pour toute activité professionnelle sont soumises à autorisation. Ces variétés sont en fait du chanvre non-psychotrope. Les particuliers sont tenus de conserver les certificats de conformité fournis à la vente du chÚnevis ou, à défaut, l'emballage qui en mentionne les références, ceci afin de prouver que la variété détenue ou semée est bien autorisée[9]. Ces variétés de cannabis, figurant sur la liste émise par l'Union européenne, doivent faire l'objet d'un décret les autorisant. Voici la liste des variétés de cannabis autorisées en France[8] :
- Carmagola (dioĂŻque) ;
- Cs (dioĂŻque) ;
- Delta Llosa (monoĂŻque) ;
- Delta 405 (monoĂŻque) ;
- Dioica 88 (dioĂŻque) ;
- Fedora 17 (monoĂŻque) ;
- Fedora 19 ;
- Fedrina 74 ;
- FĂ©lina 32 (monoĂŻque) ;
- FĂ©lina 34 (monoĂŻque) ;
- FĂ©rimon (monoĂŻque) ;
- Fibranova (dioĂŻque) ;
- Fibrimon 56 ;
- Fibror 79 ;
- Finola :
- Futura :
- Futura 75 (monoĂŻque) ;
- Epsilon 68 (monoĂŻque) ;
- Santhica 23 (monoĂŻque) ;
- Santhica 27 (monoĂŻque) ;
- Uso 31 (monoĂŻque) ;
- Santhica 70.
Toute importation en provenance d'un pays non-membre de la zone europĂ©enne de libre-Ă©change ne peut ĂȘtre effectuĂ©e que par un importateur agrĂ©Ă© par l'Union EuropĂ©enne.
Outre le dĂ©bat, la loi française interdit la production, la dĂ©tention, la vente, l'achat et lâusage de stupĂ©fiants, avec des sanctions plus ou moins sĂ©vĂšres selon l'acte.
Le trafic, c'est-à -dire la détention, le transport, l'offre, la cession ou l'acquisition de stupéfiant, est puni d'une peine de prison d'une durée maximale de dix ans ou d'une amende pouvant atteindre 7 500 000 euros (Art. 222-37 du Code pénal).
Le simple usage n'est normalement puni que d'une peine maximale d'un an dâemprisonnement ou d'une amende pouvant aller jusqu'Ă 3 750 euros (Art. L.3421-1 du Code de la santĂ© publique). Cependant, il est Ă noter qu'il est considĂ©rĂ© par la lĂ©gislation que le simple consommateur peut ĂȘtre assimilĂ© Ă un trafiquant, et donc devrait se trouver passible des mĂȘmes peines. En effet, consommer du cannabis impliquerait d'en dĂ©tenir, et donc d'en acheter ou bien d'en produire, ce qui laisse toute libertĂ© au juge d'incriminer le disant usager sur le fondement du Code de la santĂ© publique (usage) ou du Code pĂ©nal (dĂ©tention/trafic/production). Dans la pratique, la dĂ©cision du juge dĂ©pend principalement des quantitĂ©s saisies, des antĂ©cĂ©dents de l'accusĂ© et des a priori du juge, ce qui fait que les simples consommateurs sont trĂšs rarement sanctionnĂ©s au moyen de lourdes peines, sauf s'ils sont trouvĂ©s en possession d'une quantitĂ© de cannabis dĂ©passant de loin la consommation quotidienne « moyenne ». Des barĂšmes officieux sont donc fixĂ©s aux services de police par les procureurs de la RĂ©publique : en deçà de telle ou telle quantitĂ© de tel ou tel produit stupĂ©fiant dĂ©tenue, l'affaire est classĂ©e aprĂšs confiscation du produit, ce qui conduit beaucoup de policiers Ă procĂ©der Ă des confiscations et destructions hors procĂ©dure.
Quant Ă la production, mĂȘme pour usage personnel, celle-ci est passible d'une peine maximale de vingt ans de rĂ©clusion criminelle ou d'une amende pouvant aller jusqu'Ă 7 500 000 euros (Art. 222-35 du Code pĂ©nal). Mais, comme pour les faits de consommation « simple », l'opportunitĂ© des poursuites pĂ©nales appartient au procureur, et l'apprĂ©ciation de la peine appartient au juge, ce qui fait que les sanctions maximales ne sont jamais infligĂ©es, sauf en cas de production quasi-industrielle.
C'est Ă©galement cette mĂȘme loi qui garantit l'anonymat et la gratuitĂ© des soins pour les usagers dĂ©sireux de se soigner, ce qui incite Ă relativiser la prĂ©sentation de la loi française comme exclusivement rĂ©pressive.
Depuis le , la loi Marilou, préparée par le ministre Dominique Perben (UMP) et présentée à la suite du décÚs d'une petite fille de neuf ans tuée dans un accident mettant en cause un conducteur qui avait consommé du cannabis, prévoit :
- des contrÎles aléatoires ou sur la base de soupçons ;
- un test obligatoire en cas d'accident corporel/mortel ;
- 2 ans de prison et 4 500 ⏠d'amende ;
- 3 ans et 9 000 ⏠en cas de cumul avec l'alcool.
Depuis la loi de 2007 sur la récidive (dite « loi Dati »), des peines planchers sont applicables aux récidivistes. En théorie, l'achat de 2 grammes de cannabis pour sa consommation personnelle par une personne considérée par la loi comme récidiviste conduit ainsi à une peine plancher de quatre ans d'emprisonnement ferme[10]. Mais, là encore, dans la pratique, comme l'application des peines planchers est laissée à l'appréciation des juges, les sanctions sont rarement aussi sévÚres.
Le , le député et ancien ministre de l'Intérieur PS Daniel Vaillant se prononce dans un entretien accordé au Parisien en faveur de la légalisation de la consommation de cannabis. Des propos « inacceptables », selon l'UMP[11].
Comme en Espagne, des Cannabis social club sont apparus en France. Ces associations à but non lucratif sont réservés aux personnes majeures et produisent suffisamment de cannabis pour les besoins personnels de leurs membres. Ces clubs sont beaucoup plus discrets en France qu'en Espagne ou en Belgique.
Le ministre de l'intĂ©rieur Manuel Valls a annoncĂ© dĂ©but avril 2013 sur la radio RMC son intention de contraventionaliser la dĂ©tention de petite quantitĂ© de cannabis comme c'est dĂ©jĂ le cas dans deux dĂ©partements, sans toutefois dĂ©tailler ce qu'Ă©tait une petite quantitĂ© ni prĂ©ciser le montant de la contravention en question ni mĂȘme la date d'application de cette mesure.
Le , Marisol Touraine, ministre de la Santé, et Jean-Marc Ayrault Premier ministre, signent un décret (2013-473)[12] autorisant la mise sur le marché de médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés.
En janvier 2017, 150 personnalitĂ©s de Marseille (avocats, des magistrats et de nombreux mĂ©decins), dont les dĂ©putĂ©s socialistes Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti en appellent Ă une « lĂ©galisation contrĂŽlĂ©e » du cannabis. La prohibition est « directement responsable, chez nous, de rĂ©seaux, de trafics trĂšs organisĂ©s, qui brassent des sommes considĂ©rables et gangrĂšnent de nombreux quartiers (...) Les rĂšglements de comptes (2014 : 15 faits, 10 dĂ©cĂšs, 2015 : 13 faits, 14 dĂ©cĂšs, et dĂ©jĂ 25 dĂ©cĂšs cette annĂ©e) sont trĂšs majoritairement liĂ©s au trafic de cannabis. 20 % de lâactivitĂ© policiĂšre concerne le trafic de cannabis (9 095 procĂ©dures pour infraction Ă la lĂ©gislation sur les stupĂ©fiants en 2015, Ă 90 % pour le cannabis contre 6 808 en 2012 soit une augmentation de 25 %). » Les signataires souhaitent par cet appel lancer « dans la pĂ©riode Ă©lectorale qui arrive le dĂ©bat sur la lĂ©galisation du cannabis[13]. »
Le 25 mai 2017, le ministĂšre de lâIntĂ©rieur indique son intention de lancer une rĂ©forme, promise par Emmanuel Macron pendant la campagne prĂ©sidentielle, afin de punir par une contravention lâusage et la dĂ©tention de cannabis, au lieu dâune Ă©ventuelle peine de prison et un passage devant un tribunal comme c'est le cas actuellement[14], mais au 18 octobre 2017 rien n'a Ă©tĂ© fait.
Le 25 janvier 2018, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb déclare sur Europe 1 que le gouvernement va "forfaitiser ce délit", sans le dépénaliser pour autant[15]. Il suit ainsi les recommandations d'un rapport de l'Assemblée nationale favorable à l'instauration d'une amende[16].
Suivant les recommandations d'un groupe d'experts rendues en dĂ©cembre 2018, l'Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ© (ANSM) dĂ©cide en janvier 2019 de lancer dans le courant de cette annĂ©e une expĂ©rimentation sur lâusage thĂ©rapeutique du cannabis. L'ANSM souhaite restreindre ses conditions d'usage aux « douleurs rĂ©fractaires » aux thĂ©rapies dĂ©jĂ accessibles, notamment par des patients atteints de cancer, de sida ou de sclĂ©rose en plaques. Le fumage du produit Ă©tant exclu, des experts doivent dĂ©terminer les autres modes de consommation, ses dosages, les lieux de distribution ainsi que suggĂ©rer des modes d'approvisionnement ou de production[17]. Il faudra Ă©galement dĂ©terminer le taux de remboursement par la SĂ©curitĂ© sociale, la compatibilitĂ© avec la loi de 1970 prohibant tout usage de drogue illicite ou la conciliation avec d'autres enjeux comme la conduite automobile pour les patients[18]. DĂ©but 2019, une trentaine de pays dans le monde, dont de nombreux Ătats amĂ©ricains et le Canada, autorisent dĂ©jĂ le cannabis thĂ©rapeutique, dont 21 de lâUnion europĂ©enne ainsi que la Suisse, la NorvĂšge, IsraĂ«l et la Turquie[18].
Depuis mars 2021, l'ANSM expérimente la possibilité de créer une filiÚre française de culture de cannabis thérapeutique, en vue de préparer une éventuelle généralisation[19].
Consommation
Ăvolution
Aujourd'hui en France, le taux de THC est autorisĂ© jusquâĂ 0,3% dans certains produits[20].
Impact du confinement de 2020
A partir du , en rĂ©ponse Ă la pandĂ©mie de Covid-19 (coronavirus), la France met en place un confinement de sa population et une fermeture de ses frontiĂšres avec les pays voisins. Cela a un impact considĂ©rable sur l'approvisionnement et la consommation de cannabis. En effet, environ 70 % de la rĂ©sine de cannabis vendue en France provient du Maroc en passant par lâEspagne et les PyrĂ©nĂ©es[21]. La diminution des approvisionnements provoque Ă©galement une augmentation des prix du cannabis[22]. Le ministre de l'IntĂ©rieur Christophe Castaner estime que le trafic de drogues a chutĂ© de 30 Ă 40 % pendant le confinement[23].
Profil des consommateurs
Entre 1992 et 2021, l'ùge moyen des consommateurs de cannabis est passée de 25,1 ans à 32,8 ans.
La consommation expérimentative chez les moins de 25 ans est en baisse de 5,5 % entre 2017 et 2021 (48 %). La consommation réguliÚre est également en baisse sur la période, elle passe de 8,4 % à 6,3 %. 54,5 % des hommes ont expérimenté le cannabis contre 39,9 % des femmes[24].
Trafic
- Le trafic de stupéfiants (dont le cannabis fait partie), s'il est pratiqué sans circonstances aggravantes, expose en France ses auteurs à des peines allant de dix à vingt ans d'emprisonnement selon les cas, et jusqu'à 7 500 000 euros d'amende[25].
- Le trafic de stupéfiants est passible en France de trente ans de réclusion criminelle et de 7 500 000 euros d'amende lorsqu'il est effectué en bande organisée[25].
- En cas de blanchiment de l'argent provenant du trafic, la sanction peut s'élever à la réclusion criminelle à perpétuité, et à 7 500 000 euros d'amende[25].
Action publique
RĂ©pression
En France, la détention et la consommation de cannabis relÚvent du droit pénal, selon la Loi du 31 décembre 1970, relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et à la répression du trafic et de l'usage illicite de substances vénéneuses.
- Art. L. 628. -- Seront punis d'un emprisonnement de deux mois à un an et d'une amende de 500 F à 5.000 F ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui auront, de maniÚre illicite, fait usage de l'une des substances ou plantes classées comme stupéfiants.
Dans le cadre de la réforme pénale de Christiane Taubira votée en 2014 la "transaction pénale" pour les petits délits passibles de moins d'un an de prison (dont la consommation de cannabis) est entrée en application le 15 octobre 2014.
En novembre 2018, l'AssemblĂ©e nationale vote le principe d'une contravention forfaitaire payable immĂ©diatement de 200 ⏠pour la dĂ©tention d'une petite quantitĂ© de cannabis, le ministĂšre public conservant la facultĂ© de saisir le tribunal correctionnel oĂč le contrevenant encourt un an de prison et 3 750 ⏠d'amende[26]. En juillet 2020, le Gouvernement annonce pour la « rentrĂ©e 2020 » la gĂ©nĂ©ralisation de cette contravention testĂ©e dans plusieurs villes comme Reims ou Rennes. Lâamende initiale de 200⏠est minorĂ©e Ă 150 euros si elle est rĂ©glĂ©e sous quinze jours Au-delĂ de 45 jours, le contrevenant devra sâacquitter dâune majoration fixĂ©e Ă 450 euros[27].
Prévention
Dans un premier temps, la prévention passe par les établissements publics (collÚges, lycées, universités). Ces préventions se font sous forme d'intervention soit de personnes dépositaires de l'autorité publique ou d'enseignants ayant suivi un stage de formation à ce sujet ou bien de personnes travaillant dans ce milieu (médecins, psychologues, infirmiÚres...).
à la différence des préventions Anti-Tabac, la prévention sur le cannabis n'est pas aussi répandue. Cela s'explique en partie par le fait que le cannabis, bien que majoritairement accepté dans la population[28], reste une drogue prohibée. La prévention se fait notamment par le biais de dépliants papier ou de livrets explicatifs dans certains établissements (collÚges, lycées, universités).
Consultation
Une mission d'information parlementaire a été initiée en 2019 par le gouvernement à propos de l'usage du cannabis en France. Cette mission de consultation s'est divisée en trois étapes :
- une premiÚre phase portant sur l'usage du cannabis thérapeutique et prévoyant une expérimentation en ce sens ;
- une deuxiĂšme phase consistant en une sĂ©rie d'auditions portant sur « sur le chanvre dit « bien-ĂȘtre » (cannabidiol, composĂ© du cannabis sans effet stupĂ©fiant) »[29]. Celle-ci doit donner lieu Ă la publication d'un rapport prĂ©vu dĂ©but 2021 ;
- enfin, une troisiÚme phase débutée depuis Novembre 2020 et interrogeant les usages du cannabis dit « récréatif ». AprÚs un ensemble d'auditions, le gouvernement a mis en place une consultation en ligne[30], destinée aux citoyens et ouverte du 13 Janvier au 28 Février 2021. Le questionnaire proposé aborde notamment les enjeux que représenteraient une légalisation ou une dépénalisation de l'usage du cannabis récréatif, les dispositifs de vente envisagés, l'allocation des ressources potentiellement générées, ...
La mise en place de cette consultation pourrait permettre de faire évoluer un débat cristallisé depuis des années en France.
Opinion
Selon un sondage effectué par l'institut CSA en novembre 2013, 55 % des Français sont opposés à la dépénalisation du cannabis. ParallÚlement, 44 % estiment que l'interdiction constitue une atteinte à la liberté individuelle[31].
Selon un sondage Ipsos effectuĂ© en octobre 2016, 50 % des Français se disent favorables Ă une autorisation de la consommation (sous conditions), 49 % sây opposent[32].
Dans un autre sondage Ifop pour Terra Nova et ECHO Citoyen réalisé en 2018[33], 82% des Français étaient en faveur de l'accÚs au cannabis thérapeutique, et 51% pour un accÚs légal des adultes au cannabis.
Selon un sondage Ifop de 2021, 51 % des français se prononcent en faveur de la dépénalisation du cannabis. 47 % des sondés non consommateurs sont en faveur de la dépénalisation. 47 % des français sont en faveur de la légalisation contre 45 % dans étude de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies de décembre 2018[34].
Notes et références
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- OEDT (2007), p. 41
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- Xavier Riaud, « BONAPARTE, PRĂCURSEUR EN MATIĂRE DE LUTTE CONTRE LA DROGUE ? », sur napoleon.org, (consultĂ© le )
- D. Civantos, « France : 100 ans de prohibition du cannabis », sur dinafem.org, (consulté le )
- Article R5132-86 du code de la santé publique
- ArrĂȘtĂ© du 22 aoĂ»t 1990 portant application de l'article R. 5181 pour le cannabis sur le site LĂ©gifrance
- « ArrĂȘtĂ© du 22 aoĂ»t 1990 portant application de l'article R. 5132-86 du code de la santĂ© publique pour le cannabis », sur www.legifrance.gouv.fr/, (consultĂ© le )
- Site de la Mission InterministĂ©rielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie Question Ă la MILDT : Y aurait-il des variĂ©tĂ©s sans THC qui seraient autorisĂ©es ? Sont-elles utilisables comme plante dâornement ? RĂ©ponse de la MILDT : Les graines de cannabis dont la teneur en THC est infĂ©rieure Ă 0,2 % sont autorisĂ©es en France, Ă condition toutefois de faire, pour chaque variĂ©tĂ©, lâobjet dâune autorisation par dĂ©cret. Entre 10 et 20 variĂ©tĂ©s de cannabis sont donc autorisĂ©es. Lâutilisation de telles graines nâest donc pas illĂ©gale en France et elle se fait depuis longtemps. Mais ces variĂ©tĂ©s de cannabis nâont pas dâeffet psychotrope et ne correspondent quâĂ des utilisations commerciales ou industrielles. Un particulier peut les utiliser pour son besoin personnel (pĂȘche, jardinage, nourriture pour oiseauxâŠ) mais ne peut en faire le commerce ou la production Ă grande Ă©chelle sans autorisation prĂ©alable.
- « Jugements à l'aveugle », lemonde.fr,
- 2009/10/09 daniel-vaillant-propose-une-legalisation-controlee-du-cannabis, le monde
- Code de la santé publique - Article R5132-86
- « Cannabis : pour sauver Marseille, 150 personnalités de la ville demandent la légalisation », lejdd.fr, (consulté le )
- « Lâusage de cannabis bientĂŽt puni par une simple contravention », lemonde.fr, 26 mai 2017.
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- « N° 595 - Rapport d'information de MM. Ăric Poulliat et Robin Reda dĂ©posĂ© en application de l'article 145 du rĂšglement, par la commission des lois constitutionnelles, de la lĂ©gislation et de l'administration gĂ©nĂ©rale de la RĂ©publique en conclusion des travaux d'une mission d'information relative Ă l'application d'une procĂ©dure d'amende forfaitaire au dĂ©lit d'usage illicite de stupĂ©fiants », sur www.assemblee-nationale.fr (consultĂ© le )
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- Les fumeurs de cannabis souffrent aussi du confinement
- En France, le prix du cannabis explose avec le confinement
- Le trafic de drogues a chuté entre 30 et 40% pendant le confinement, selon Christophe Castaner
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Annexes
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- Patrick Peretti-Watel, « Comment devient-on fumeur de cannabis? Une perspective quantitative », Revue Française de Sociologie, vol. 42,â , p. 3-30 [prĂ©sentation en ligne]
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Législation sur le cannabis » (voir la liste des auteurs).