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Cametours

Cametours est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 425 habitants[Note 1].

Cametours
Cametours
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
Maire
Mandat
Claude Lefèvre
2020-2026
Code postal 50570
Code commune 50093
Démographie
Gentilé Cametourais
Population
municipale
425 hab. (2020 en diminution de 1,62 % par rapport à 2014)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 06″ nord, 1° 16′ 49″ ouest
Altitude Min. 64 m
Max. 126 m
Superficie 7,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quettreville-sur-Sienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Cametours

    Géographie

    Cametours est une commune située en plein cœur du bocage normand.

    C'est à Cametours que le Lozon prend sa source.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 1 082 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coutances », sur la commune de Coutances, mise en service en 1974[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 061,2 mm pour la période 1981-2010[11].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 34 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Cametours est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (81,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), terres arables (5,4 %), zones urbanisées (3,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Campo motos en 1216[23] - [24], Cammotos en 1231[23] - [24], Campo motoso vers 1280[23] - [24], Camotous en 1326[23] - [24], Camotours en 1391[23] - [24], Campmotours 1491[23].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Camp- forme normande septentrionale, au nord de la ligne Joret correspondant au français Champ- de sens transparent[23] - [25] - [24]. Le second élément est l'adjectif motteux « couvert de mottes » dont le traitement phonétique motous est caractéristique de l'ouest du domaine d'oïl, dont la Normandie occidentale[23] (cf. anglais -ous issu de l'anglo-normand). L'altération en -our est sans doute liée à l'analogie avec les noms en -tour(p) fréquent dans la Manche.

    Homonymie avec Champmotteux (Essonne) et Champmotteux (Baux de Breteuil, Eure)[23], de type francien.

    Remarque : Albert Dauzat et Charles Rostaing qui ne connaissaient pas de forme ancienne, ont voulu voir un toponyme normannique en -tourp, basé sur le vieux norrois þorp « groupe de fermes isolées, hameau » devenu tourp dans la Manche cf. Clitourps et -tours dans Guénétours (Guenestorp 1170).

    Le gentilé est Cametourais.

    Histoire

    En 1231, Guillaume III de Soule (ou Soulle), seigneur de Cametours, donna le patronage de l'église à l'évêque de Coutances, Hugues de Morville, qui la redonna à l'hôtel-Dieu de Coutances[26].

    Cametours était un village composé de nombreux tisserands au début du XXe siècle. Cette activité a laissé son nom à l'auberge des Tisserands, qui appartient à la commune.

    L'affaire criminelle Émile Lerendu s'est déroulée dans la commune et fut jugée par la cour d'assises de la Manche le [27].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Bon Blanchard
    1795 1797 Gilles Osouf
    1797 1798 Charles Le Jolivet
    1798 1800 Jean Julien Blanchard
    1800 1805 Pierre Hélaine
    1805 1826 Pierre Levallois
    1826 1852 Jean François Blanchard
    1852 1882 Prosper Martial Lechevallier
    1882 1887 Isidore François Lejolivet
    1887 1901 Ismaël Armand Levallois
    1901 1908 Aimable Fossey
    1908 1932 Jean-Pierre Hinard
    1932 1938 Aimable Cauchard
    1938 1945 Henri Blanchard
    1945 1947 Émile Levionnois
    1947 1965 Albert Périer
    1965 1977 Henry Lavalley
    1977 1989 Guy Yvon
    1989[28] mai 2020 Yves Louaintier[29] SE Cuisinier
    mai 2020[30] En cours Claude Lefèvre SE Militaire retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

    En 2020, la commune comptait 425 habitants[Note 9], en diminution de 1,62 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Cametours a compté jusqu'à 1 441 habitants en 1806.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3831 3381 4411 4391 2641 3131 2601 2061 114
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0951 0681 011923893862786753687
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    659642644557540558527526495
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    505464387366330377405417430
    2020 - - - - - - - -
    425--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Au XIXe siècle, Cametours était un centre de tissage de toile très important avec 144 tisserands et 169 fileuses et dévideuses en 1831[26]. C'est Charles Vallée-Lerond (1797-1839), né à Troisgots, industriel du textile installé à Rouen, qui développa à Cametours la production de tissus de coton[26].

    Cametours est notamment le berceau historique et l'une des implantations de la société de transport de fret James International[35].

    La commune accueille la carrière du Fût, créée au XIXe siècle pour alimenter la fabrication de la ligne de chemin de fer Lison-Lamballe[36]. Propriété de la société Colas, elle est toujours exploitée pour son grès quartzeux gris bleuté[36].

    Les cidres Lemasson sont implantés sur la commune[26].

    Lieux et monuments

    L'ancienne gare en 2019.

    Activité et manifestations

    • Brocante en mai.
    • Méchoui en juillet.
    • Arbre de Noël communal en décembre.
    • Tournoi de palet coutançais.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 125

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Coutances - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Cametours et Coutances », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Coutances - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Cametours et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 90 - 91.
    24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1302.
    25. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 84.
    26. Gautier 2014, p. 125.
    27. Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, avril 2012.
    28. « Yves Louaintier, candidat à sa propre succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    29. Réélection 2014 : « Cametours (50570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. « Municipales à Cametours. Claude Lefèvre élu maire à l’unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    35. « SARL JAMES INTERNATIONAL (CAMETOURS) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 351222856 », sur www.societe.com (consulté le ).
    36. « SNCB - Carrière du Fût », sur carrieres-normandes.com, Société normande des carrières Baudouin (consulté le ).
    37. « Statue : Vierge à l'Enfant ».
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