Le Lorey
Le Lorey est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 599 habitants[Note 1].
Le Lorey | |
![]() L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Michel Savary 2020-2026 |
Code postal | 50570 |
Code commune | 50279 |
Démographie | |
Gentilé | Loréens |
Population municipale |
599 hab. (2020 ![]() |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 38″ nord, 1° 18′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 38 m Max. 147 m |
Superficie | 14,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Lô-1 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est entre Coutançais et Saint-Lois, situation géographique confirmée administrativement, la commune étant rattachée à l'arrondissement de Coutances et au Pays saint-lois. Elle est au centre du département de la Manche, une stèle marquant d'ailleurs un point calculé comme tel. Son bourg est à 5 km à l'ouest de Marigny, à 11 km au sud-est de Saint-Sauveur-Lendelin et à 13 km au nord-est de Coutances[1].
La route départementale no 972 (ancienne route nationale 172) joignant Coutances à Saint-Lô borde le territoire au sud. Le bourg y est relié par la D 102 qui rejoint au nord la D 141 reliant Coutances au Mesnil-Vigot. La D 53 traverse le nord-est du territoire et mène à Saint-Sauveur-Lendelin au nord-ouest et à Marigny à l'est. Le bourg y est relié par la D 341 qui à l'ouest permet de se rendre à Camprond.
Le Lorey est entièrement dans le bassin de la Douve — dont elle occupe l'extrême sud —, par son sous-affluent le Lozon qui délimite le territoire au nord-est. Un de ses affluents, passant au sud du bourg, collecte la plus grande partie des eaux du territoire communal.
Le point culminant (147 m) se situe en limite nord-ouest, près du lieu-dit la Billardière. Le point le plus bas (38 m) correspond à la sortie du Lozon du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coutances », sur la commune de Coutances, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 061,2 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 35 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Le Centre-Manche s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, au Lorey, avoisine les 1 100 mm[17].
Urbanisme
Typologie
Le Lorey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [18] - [19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (74,2 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), terres arables (8,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes : de Loiré à la fin du XIIe siècle ; Loreium vers 1210 et Loretum vers 1280[25].
Le toponyme a pour origine le latin laurus, « laurier », adjoint du suffixe de présence -etus[26].
Histoire
Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur du Hommet[28].
Le territoire de la commune a été la propriété de la famille de Loré. Cette famille figure dans plusieurs chartes des XIIe et XIIIe siècles relatives à l'église Saint Martin-du-Lorey et a projeté plusieurs branches familiales en diverses provinces du royaume[29]. Cette même famille est également citée dès le XIe siècle dans la paroisse du Loreur[30].
Lié à cette famille, Ambroise de Loré est l'un des vaillants capitaines du roi Charles VII et entre dans Orléans aux côtés de Jeanne d'Arc[31].
Durant la Révolution française, la commune est le lieu de la bataille du Lorey entre chouans et troupes républicaines.
Politique et administration
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Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[34].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2020, la commune comptait 599 habitants[Note 9], en diminution de 3,23 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le Lorey a compté jusqu'à 1 650 habitants en 1831.
Lieux et monuments
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- Église Saint-Martin (XVIe, XVIIIe – XXe siècle) abritant un groupe sculpté en bois (saint Martin et le pauvre) classé à titre d'objet aux monuments historiques[39]. Reconstruite après la Seconde Guerre mondiale entre 1952 et 1954, elle possède un chemin de croix, peint a fresco par Robert Raoul André Guinard (1896-1989)[40].
- Table-stèle sur la place de la mairie qui symbolise le point le plus central de la Manche, établi en 2010 par la Chambre des Géomètres-Experts de Normandie.
Activité et manifestations
Sports
L'Entente Le Lorey-Hauteville-Feugères fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[41].
L'équipe organise annuellement un tournoi de football sur son terrain aux alentours du en semi-nocturne.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Le Lorey sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Coutances - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Lorey et Coutances », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coutances - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Lorey et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 338.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 162.
- « Ouest-france.fr - Mairie du Lorey » (consulté le ).
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 188.
- Auguste François Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : suivie des Actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, Salettes, (lire en ligne).
- Le Loreur, voir page 325 et Le Lorey voir page 359 de l'ouvrage référence.
- Auguste François Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : suivie des Actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, Salettes, (lire en ligne).
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 316.
- « Michel Savary à la tête de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales au Lorey. Michel Savary débute un quatrième mandat de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Groupe sculpté : Saint Martin et le pauvre », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Inventaire du patrimoine de la reconstruction dans la Manche, p.13
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ent. Le Lorey-Hauteville-Feugères » (consulté le ).