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Cairn de Gavrinis

Le cairn de Gavrinis est un monument mégalithique situé sur l'île de Gavrinis dépendant de la commune de Larmor-Baden dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Cairn de Gavrinis
Image illustrative de l’article Cairn de Gavrinis
Le cairn de Gavrinis, vue extérieure en 2010.
Présentation
Chronologie Vers 4000 ans av. J.-C.
Type Cairn
Faciès culturel Mégalithisme
Fouille 1835
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1901)
Site internet http://www.gavrinis.info
Visite Visites guidées
Caractéristiques
Dimensions 50m de diamètre
Max 7m de haut
Matériaux Pierres
DĂ©cor Gravures
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 34′ 19″ nord, 2° 53′ 56″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Morbihan
Commune Larmor-Baden
GĂ©olocalisation sur la carte : golfe du Morbihan
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Cairn de Gavrinis
GĂ©olocalisation sur la carte : Morbihan
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Cairn de Gavrinis
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Cairn de Gavrinis
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Cairn de Gavrinis

Le cairn de Gavrinis fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Situation géographique

Le cairn de Gavrinis se trouve sur l'île de Gavrinis, située dans la partie centrale du golfe du Morbihan. Elle est proche des communes d'Arzon et de Locmariaquer, tout près de la côte, puisque quelques minutes de bateau suffisent pour l'atteindre. Le cairn lui-même se trouve à l'extrémité sud de Gavrinis et un ponton permet d'y accéder facilement.

Histoire

À l'époque de la construction du cairn (entre 4250 et 4000 ans avant J.-C[2]), l'île était encore rattachée au continent. Son utilisation cessa vers 3300 - 3100 av. J-C[3]. Les structures légères en bois qui se dressaient devant la façade furent incendiées et immédiatement recouvertes d'une masse de pierre qui condamna l'entrée. Une chape de sable fut même ajoutée pour transformer ce cairn monumental en monticule aveugle.

La découverte

La première description relativement précise de Gavrinis est due au chanoine Joseph Mahé. Dans son Essai sur les Antiquités du Morbihan en 1825, il évoque sommairement les ruines de l'église et insiste davantage sur le cairn[4].

En 1801, le monastère, l'église et l'enclos de Gavrinis sont vendus au docteur Cauzique, alors maire de Crach. Ce dernier, homme féru d'agriculture, entreprend en 1829 de défricher les terres afin d'y installer des fermes. Il détruit ainsi les derniers restes du monastère, mais, du même coup, il dégage le cairn. C'est ainsi qu'il découvre accidentellement en 1832 au fond du cratère une anfractuosité conduisant à la chambre du dolmen[5].

Fouilles et restaurations anciennes

Les premières fouilles connues datent de 1835 avec le dégagement du dolmen intérieur. L'inspecteur des monuments historiques Prosper Mérimée, venu cette année alors que le dégagement était en cours, y décrit les traces de l'activité artistique dans ses Notes d'un voyage dans l'Ouest de la France : « Ce qui distingue le monument de Gavrinis de tous les dolmens que j’ai vus, c’est que presque toutes les pierres composant ses parois sont sculptées et couvertes de dessins bizarres. Ce sont des courbes, des lignes droites, brisées, tracées et combinées de cent manières différentes »[6]. D'autres campagnes de recherches furent menées par les archéologues Gustave de Closmadeuc (1881 - 1884), Zacharie Le Rouzic (1925 - 1927) qui réalisa les premiers travaux de restauration vers 1930, enfin par Charles-Tanguy Le Roux (1985 - 1995), ancien directeur des antiquités bretonnes, qui a mis en valeur le monument dans les années 1980[7] ; En 2006, après quarante ans de labeur, il avoue l'espoir qu'il met dans une nouvelle génération de chercheurs pour éclaircir le sens ou le but de cette construction[8].

Le dĂ©partement du Morbihan rachète le monument en 1961. Ă€ partir de 1969, le ministère de la Culture et le conseil gĂ©nĂ©ral du Morbihan ont entrepris une sĂ©rie de travaux de restauration et des fouilles qui ont profondĂ©ment modifiĂ© la connaissance de ce monument. En 1984, les archĂ©ologues ont dĂ©gagĂ© la face cachĂ©e des dalles. Plusieurs gravures y sont alors apparues. Certaines de ces pierres, semblant provenir de monuments plus anciens, auraient Ă©tĂ© rĂ©utilisĂ©es. En effet, les gravures figurant Ă  leur surface sont d'un style figuratif complètement diffĂ©rent de celui qu'on trouve Ă  l'intĂ©rieur du dolmen. Le cas le plus spectaculaire est celui de la dalle recouvrant la chambre, dont la face cachĂ©e Ă©tait ornĂ©e d'un bovidĂ©, des cornes d'un caprin (peut-ĂŞtre un aurochs et un bouc) et d'un motif qu'on retrouve dans d'autre monuments de la rĂ©gion et dont la signification est controversĂ©e (on parle souvent de « hache-charrue » ou de reprĂ©sentation de cachalots). Elle se raccorde Ă  deux autres pierres dont l'une forme une partie de la couverture de la Table des Marchand et l'autre la couverture du caveau d'Er VinglĂ©, Ă  Locmariaquer, distants d'environ 4 kilomètres du site, Ă  vol d'oiseau. Charles-Tanguy Le Roux, archĂ©ologue responsable des fouilles, a montrĂ© par l'Ă©tude des cassures et des dĂ©cors que ces morceaux formaient un menhir de 14 mètres de haut, sans doute Ă©levĂ© non loin du grand menhir brisĂ© d'Er Grah. Ce menhir fut abattu et dĂ©bitĂ© pour couvrir les tombeaux[9].

La numérisation 3D du cairn

En 2011, un travail de numérisation du cairn de Gavrinis débuta sous la direction de l'archéologue du CNRS Serge Cassen et Laurent Lescop de l'ENSA. Leur objectif est de numériser les gravures présentes sur les orthostates[10] à l'aide d'une technologie laser et de la photomodélisation, afin de mieux pouvoir les interpréter[11]. Le traitement se fait par nuage de points au rythme de 50 000 points par seconde.

Cette numérisation permet de moderniser les documents, car ceux qui existent sont devenus insuffisants. Ces méthodes permettent d'avoir des détails précis, que ce soit d'un point de vue architectural (les dimensions, le plan du cairn) ou d'un point de vue artistique (gravures).

Cette numérisation permettra donc des visites virtuelles des visiteurs, notamment d'endroits interdits au public.

En 2013, le cairn est entièrement numérisé au laser, ce qui permet une représentation en trois dimensions de la tombe. Il est le premier site mégalithique de France à bénéficier de cette technique[12].

Description et architecture.

Dans la terminologie actuelle des spécialistes, ce monument, qui est l'un des plus beaux et des mieux conservés qui nous soient parvenus, est un « dolmen à long couloir et à chambre simple », très répandu en Bretagne entre 4500 et 3000 av. J.-C.. Vers la même époque, des monuments comparables sont édifiées en Normandie, dans le Poitou, mais aussi en Irlande[13] en Angleterre, en Espagne. Probablement destinée au culte des morts, cette construction néolithique est considérée aujourd'hui par de nombreux archéologues comme l'un des plus beaux monuments mégalithiques au monde, pour ses gravures et le soin apporté à son édification.. Plus petit que le cairn de Barnenez, il ne comporte qu'un dolmen, contre 11 pour Barnenez. Mais son ensemble de gravure est quasiment unique au monde.

Ce type d'architecture est un exemple typique de construction de l'architecture néolithique réalisé en maçonnerie sèche : des murs de parement structurent la masse des pierres disposées en écailles de part et d'autre du dolmen intérieur, dessinant un édifice à larges gradins réguliers.

La masse de pierres est soutenue intĂ©rieurement par un certain nombre de « murs » formant plusieurs « couloirs ». Le cairn, qui recouvre un grand dolmen, est presque circulaire (60 Ă— 54 m) et a une hauteur de m. Il est constituĂ© de parements montĂ©s avec soin, qui contrastent avec l'intĂ©rieur du cairn formĂ© d'un amoncellement de pierres de dimension variĂ©e. La surface montre des zones perturbĂ©es par des extractions de pierres, antiques ou mĂ©diĂ©vales. Il reprĂ©sente un volume de 5 000 m3, correspondant, si l'on tient compte des vides, Ă  un empierrement d'une surface Ă©quivalant Ă  trois ou quatre fois celle de l'Ă®le. Les archĂ©ologues ont estimĂ© que sa construction a nĂ©cessitĂ© « environ 100 000 journĂ©es de travail (soit Ă  peu près trois ans pour une centaine de personnes) »[14]. La quasi-totalitĂ© de ses moellons, en granit clair Ă  grain fin, correspond Ă  la nature du substratum local. Leurs arĂŞtes montrent qu'ils ont Ă©tĂ© pour la plupart rĂ©coltĂ©s en surface plutĂ´t qu'extraits dans des carrières[15].

Le couloir a une longueur de 11,80 m. Sa largeur de 0,8 m et sa hauteur avoisinant 1,5 m, restent Ă  peu près constantes de bout en bout, si ce n'est un lĂ©ger Ă©tranglement Ă  mi-longueur[16]. Ses parois sont composĂ©es de 29 orthostates, la plupart en granit clair Ă  grain fin, ce qui correspond aux faciès que l'on peut observer autour de l'Ă®le actuelle. 15 orthostates dont deux en quartz forment le cĂ´tĂ© nord-est, 14 le cĂ´tĂ© sud-ouest[17]. 23 sont ornĂ©s de gravures sur leur face visible, avec des motifs parfois stylisĂ©s jusqu'Ă  l'abstraction (Ă©cussons composĂ©s d'arceaux rayonnants, crosses, haches[18], zig-zag et mĂ©andres). Il n'a que 9 dalles de couvertures faisant office de linteaux. Le sol dallĂ© du couloir, remaniĂ© lors des fouilles de 1881-1886, monte lĂ©gèrement de l'entrĂ©e vers la chambre et repose sur un remblai de 65 Ă  100 cm d'Ă©paisseur constituĂ© de pierrailles et de sable[15]. L'abondance de la dĂ©coration curviligne (arceaux imbriquĂ©s, serpentiformes) a fait dire Ă  Max-Pol Fouchet que « pour les Celtes, la ligne courbe est le chemin le plus court d'un rĂŞve Ă  un autre[19] ».

Le couloir se termine par une chambre funĂ©raire simple, presque carrĂ©e, de 2,60 de longueur, 2,50 m de largeur et 1,80 m de hauteur. Tous les orthostates sont calĂ©s dans une tranchĂ©e de 40 cm de profondeur, taillĂ©e dans le rocher, et sont dĂ©corĂ©s de motifs piquetĂ©s et gravĂ©s[20], mĂŞme sur les faces cachĂ©es, ce qui suggère un rĂ©emploi de matĂ©riaux plus anciens. Cette chambre, situĂ©e sensiblement au centre du cairn, est formĂ©e de six orthostates et d'une dalle de couverture. Cette dernière en orthogneiss est la dalle brute la plus importante du monument. Pesant près de 17 tonnes, elle provient de Locmariaquer, Ă  4 kilomètres de Gavrinis.

Les motifs gravés utilisent le principe du clair-obscur, peut-être rehaussé par de la peinture blanche et noire[21]. Les chercheurs pensent que les gravures représentent des mouvements rappelant les ondes sur l'eau, et évoqueraient le rapport des hommes du néolithique à l'eau.

Les fouilles de l'esplanade devant la façade du cairn ont révélé une traînée cendreuse, ainsi que huit masses de charbon de bois identifiées comme étant des bases de pieux en bois incendiés sur pied. Le décapage a montré que l'on avait dû condamner brusquement cette esplanade, car on y a retrouvé notamment un groupe de trois haches polies (une en silex et deux en dolérite) et deux amas de tessons. La façade du cairn était donc probablement pourvue d'une construction en bois qui fut incendiée vers 3000 av. J.-C., puis recouvert d'une chape en sable pour en faire un monticule anonyme[22].

« Ce qui distingue le monument de Gavrinis de tous les dolmens que j'ai vus, c'est que presque toutes les pierres composant ses parois sont sculptées et couvertes de dessins bizarres. Ce sont des courbes, des lignes droites, brisées, tracées et combinées de cent manières différentes... Parmi une multitude de traits... on en distingue un petit nombre que leur régularité et leur disposition singulière pourraient faire ressembler à des caractères d'écriture... Il y a encore des chevrons, des zigzags et bien d'autres traits impossibles à décrire »

— Prosper Mérimée, Notes de voyage dans l'ouest de la France,1836

  • ExtĂ©rieur du Cairn
  • Cairn situĂ© au sud de l'Ă®le.
    Cairn situé au sud de l'île.
  • Le cairn vu de la mer.
    Le cairn vu de la mer.
  • EntrĂ©e du Cairn.
    Entrée du Cairn.
  • IntĂ©rieur
  • Parois gravĂ©es d'arceaux emboĂ®tĂ©s, de cupules, spirales, couple de lames de haches polies verticales.
    Parois gravées d'arceaux emboîtés, de cupules, spirales, couple de lames de haches polies verticales[23].
  • Orthostate gravĂ© de cercles rayonnants ou pointĂ©s, motifs pouvant ĂŞtre lus comme une stylisation des ondes des vagues Ă  crĂŞtes aiguĂ«s.
    Orthostate gravé de cercles rayonnants ou pointés, motifs pouvant être lus comme une stylisation des ondes des vagues à crêtes aiguës[24].
  • Les spirales pourraient Ă©voquer des serpents dressĂ©s sur leurs queues, la signification des chevrons nous Ă©chappe.
    Les spirales pourraient évoquer des serpents dressés sur leurs queues, la signification des chevrons nous échappe.

Gavrinis et ses théories diverses

Des théories diverses et variées ont été échafaudées pour expliquer les gravures. Aucune n'a pour l'instant été accepté par la communauté scientifique. Pourtant Gavrinis n'est pas le seul de son espèce : ses gravures ressemblent beaucoup aux cairns de Brú na Bóinne (NewGrange, Knowth, Dowth, Tara) et Loughcrew (Irlande) pour ne nommer qu'eux. Newgrange est orienté en direction du lever du soleil au solstice d'hiver et la double spirale est un ancien symbole utilisé pour exprimer la course solaire ou la foudre[25]. La tentation est donc forte de leur donner une signification de calendrier, comme cela a déjà été proposé pour des objets tel le cône d’Avanton, qui se trouve au musée de Saint-Germain-en-Laye. L’interprétation laisse de grandes zones d'ombre et certains auteurs vont plus loin sans avoir de véritables preuves, la visite de Gavrinis au solstice d'hiver n'étant pas possible.

« En visitant la Pierre no 1 à l'entrée du couloir depuis le côté gauche de l'entrée de la salle, on retrouve l'orientation du lever du soleil au solstice d'hiver. L'axe du couloir est toutefois orienté vers le lever de la lune, le plus austral à son maximum de déclinaison. Ces lignes solaires et lunaires se coupent à mi-chemin du couloir, au niveau de la Pierre no 7, (l'une des rares à ne pas être décorée). Jadis ce cristal de roche pouvait s'illuminer au contact des rayons du soleil ou de la lune. »[26].

Des théories encore plus hasardeuses existent, établissant un rapport avec les gravures spiralées, le nombre de jours de l'année, voire le nombre pi, ou encore la latitude précise de l'île où se trouve le monument[27], alors même qu'il aurait été construit il y a des milliers d'années, à une époque préhistorique.

L'étude sérieuse des symboles dans un contexte pariétal est très récente. « Si les signes ont été tardivement intégrés comme étant partie prenante du discours pariétal, c’est qu’ils ont été considérés, et continuent encore parfois de l’être, comme des éléments secondaires. Ils ont souvent été analysés en fonction de leur situation par rapport aux animaux, soit dans la perspective d’une interprétation de type « magie de la chasse », soit comme des éléments substitutifs du discours pariétal. L’ensemble des figures géométriques présente pourtant certaines spécificités qu’il convient de souligner. »[28]

Les tumuli gravés, comme Gavrinis, étant encore plus rares, les recherches sur le sujet le sont aussi. Cela laisse par conséquent la voie libre a des chercheurs amateurs manquant parfois d'objectivité.

La nécessité d'une nouvelle restauration

Les restaurations anciennes, notamment celle de 1980, dont l'objectif était de sécuriser l'accès au cairn et de lui rendre un aspect aussi conforme que possible à sa forme initiale supposée, ont été faites en utilisant du béton et du sable de mer, ce qui entraîne au fil des décennies une interaction néfaste avec le granit, provoquant notamment l'apparition de coulures brunes.

Une « dérestauration » est programmée en 2021 pour enlever le béton et le remplacer par des matériaux plus sains et réversibles. Un nouveau système d'éclairage sera également mis en place[29].

Gavrinis et l'art

Les gravures du Cairn de Gravinis ont fortement influé sur l'œuvre du peintre Jean-Claude Bédard[30].

Visite

La visite guidée du cairn se fait en prenant un bateau au départ de la cale de Pen Lannic, dans la commune de Larmor-Baden (Morbihan) ou de celle de Port-Navalo (Arzon). Outre la découverte d'un monument exceptionnel, le site offre aux visiteurs un panorama unique du Golfe du Morbihan.

Une réplique peut être visitée au musée de la nécropole mégalithique de Bougon dans les Deux-Sèvres[31].

Bibliographie

  • Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis et les mĂ©galithes du golfe du Morbihan, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2006 (ISBN 978-2877478731)
  • J. L'Helgouac'h, « Les Idoles qu'on abat », in Bulletin de la SociĂ©tĂ© Polymatique du Morbihan 110, 1983, p. 57–68.
  • Charles-Tanguy Le Roux, « New excavations at Gavrinis », in Antiquity 59, 1985, p. 183–187.
  • Charles-Tanguy Le Roux (prĂ©f. Pierre-Roland Giot), Gavrinis et les Ă®les du Morbihan : Les mĂ©galithes du golfe, Paris, Ministère de la Culture, coll. « Guides archĂ©ologiques de la France », , 96 p. (ISBN 2-11-080856-X)
  • Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis, Éd. Jean-Paul Gisserot, Paris 1995 (ISBN 2877471454)
  • S. Cassen, S. et J. L'Helgouac'h, « Du Symbole de la crosse: chronologie, rĂ©partition et interprĂ©tation », XVIIe colloque interrĂ©gional sur le NĂ©olithique : Vannes 1990, actes. Rennes: RAO, supplĂ©ment 5:223-235.

Notes et références

  1. « Tumulus-dolmen de l'île Gavrinis », notice no PA00091357, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Cairn de gavrinis – île de Gavrinis – Larmor-Baden » (consulté le )
  3. Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis et les mégalithes du golfe du Morbihan, Luçon, Jean-Paul Gisserot, , 112 p. (ISBN 978-2-87747-873-1), p. 71
  4. J. Mahé, Essai sur les antiquités du département du Morbihan, Galles aîné, , p. 97
  5. Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis, Editions Jean-Paul Gisserot, , p. 5
  6. Philippe Cachau, Dominique Wiliatte et Jean-Jacques Breton, Histoire de l'art pour les Nuls, First-GrĂĽnd, , p. 47
  7. Le Roux, Rapport Scientifique sur la fouille de sauvetage programme du Cairn de gavrinis, Rennes, Direction des antiquités préhistoriques de Bretagne, , 43 p. (ef50147cd50e800508ef0b3c66cb3853.pdf)
  8. Ouest-France du jeudi 27 juillet 2006.
  9. Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis et les îles du Morbihan. Les mégalithes du golfe, Guides archéologiques de la France, no 6, Imprimerie Nationale, , p. 75
  10. « Le cairn de Gavrinis numérisé en 3D », sur www.espace-sciences.org, (consulté le )
  11. Laurent Lescop, « Regard sur un mystère, Cairn de Gavrinis », Archives Ouvertes,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  12. « A Gavrinis, l’homme du néolithique livre quelques secrets », sur La Croix,
  13. voir Newgrange, Knowt, Dowth Ă  BrĂş na BĂłinne...
  14. Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis et les îles du Morbihan. Les mégalithes du golfe, Guides archéologiques de la France, no 6, Imprimerie Nationale, , p. 53
  15. Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 29
  16. Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis et les îles du Morbihan. Les mégalithes du golfe, Guides archéologiques de la France, no 6, Imprimerie Nationale, , p. 47
  17. L'orthostate 18 est appelé « cavité aux anneaux », la dalle est surmonté de trois anneaux qui correspondent à la présence dans le granit d'un crapaud amphibolitique plus tendre, dégagé par l'érosion marine.
  18. La lame (avec son talon pointu qui s'élargit jusqu'au tranchant) seule peut être figurée par un triangle allongé, isolé ou en groupe. L'outil complet peut se réduire à une simple ligne coudée ou à une sorte de croix asymétrique. Des représentations plus réalistes montrent au contraire l'extrémité du manche recourbé en crosse ou sa base prolongée par une boucle. Le talon de certaines haches est perforé, ce qui suggère qu'elles étaient destinées à être suspendues et peut-être présentées en public, et qu'elles correspondaient à biens socialement valorisés (haches surpolies en jadéite alpine destinée à l'élite locale, haches carnacéennes consacrées à des puissances surnaturelles). Cf Pierre Pétrequin, Serge Cassen et Christophe Croutsch, « Imitation ou convergence : les haches néolithiques à talon perforé au nord-ouest des Alpes », dans Luc Baray (dir.), Artisanats, sociétés et civilisations, ARTEHIS Éditions, , p. 163-177
  19. Jean Danzé, Bretagne pré-celtique. Aux origines du peuplement armoricain, Coop Breizh, , p. 40.
  20. Dégrossis et régularisés par martèlement, ils sont ensuite gravés à l'aide de galets en quartz de type dreikanter.
  21. (en) Primitiva Bueno Ramírez, Rodrigo de Balbín Behrmann, Luc Laporte, Philippe Gouezin, Rosa Barroso Bermejo, Antonio Hernanz Gismero, José M. Gavira-Vallejo, Mercedes Iriarte Cela, « Paintings in Atlantic Megalithic Art: Barnenez », Trabajos de Prehistoria, vol. 69, no 1,‎ , p. 124 (DOI 10.3989/tp.2012.12083).
  22. Charles-Tanguy Le Roux, Gavrinis et les îles du Morbihan. Les mégalithes du golfe, Guides archéologiques de la France, no 6, Imprimerie Nationale, , p. 54
  23. Couple dissymétrique de haches disposées le tranchant pointu en bas, le talon au ciel. Aux couples de lames polies répondent souvent des couples de crosses. Ils pourraient refléter un des rapports de l'homme avec le monde : le rapport à l'altérité où jumeaux divins et effets miroirs sont un des fonctionnements du monde, quand ils ne sont pas acteurs à son origine même. Les sociétés mégalithiques ont appliqué cette conception à leurs monuments qu'elles destinent à la symbolisation et à la célébration de cultes et de rites qui relèvent d'une cosmogonie dans laquelle la vie et la mort jouent un rôle important. Cf Serge Cassen, « Architecture du tombeau, équipement mortuaire, décor céramique et art gravé du Ve millénaire en Morbihan : à la recherche d’une cosmogonie des premières sociétés agricoles de l’Europe occidentale », Pré-historia recente da Peninsula ibérica, Actas do 3° congresso de arqueologia peninsular, vol. IV,‎ , p. 447-479.
  24. « L'énigme du Grand Menhir », documentaire de Marie-Anne Sorba et Jean-Marc Cazenave, production Fred Hilgemann films, 2016, 12 min 30 s.
  25. Lefort des Ylouses, René, La roue, le swastika et la spirale comme symboles du tonnerre et de la foudre, De Boccard, (OCLC 754302907, lire en ligne)
  26. Geoffrey Cornelius et Paul Devereux, Le langage des étoiles. Un guide illustré des mystères célestes, 1996, trad., Gründ, 2004, p. 282)
  27. Cette thématique a été traitée dans le 13e épisode de la 3e saison de la série télévisée Ancient Aliens, qui est une série de documentaires liée à la venue des extraterrestres sur notre planète. Cf (en) Aliens and the secret code
  28. Éric Robert, « Les signes des grottes ornées et leurs supports naturels », dans Objets et symboles, Éditions de la Sorbonne, (ISBN 9782859446215, DOI 10.4000/books.psorbonne.6012, lire en ligne), p. 37–54
  29. « Le cairn de Gavrinis devra à nouveau être restauré » Accès payant, sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  30. Millon S.V.V., Ateliers d'artistes, 13 octobre 2014.
  31. Bougon : reconstitution du site néolithique de Gavrinis

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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