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Broons-sur-Vilaine

Broons-sur-Vilaine est une ancienne commune d'Ille-et-Vilaine qui fait aujourd'hui partie de la commune de Châteaubourg.

Broons-sur-Vilaine
Broons-sur-Vilaine
L'Ă©glise Saint-Martin de Broons-sur-Vilaine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Commune Châteaubourg
Intercommunalité Vitré Communauté
Statut Ancienne commune
Code postal 35220
Code commune 35043
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 07′ 50″ nord, 1° 25′ 18″ ouest
Élections
Départementales Châteaubourg
Historique
Fusion 1973
Commune(s) d'intégration Châteaubourg
Localisation
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Broons-sur-Vilaine

    Histoire

    Époque moderne

    En 1782, les gĂ©nĂ©raux [assemblĂ©es paroissiales] de Saint-Jean-sur-Vilaine, Saint-Didier, DomagnĂ©, Châteaubourg, Broons, Servon et BrĂ©cĂ© se plaignent : « la corvĂ©e des grands chemins [la route de Rennes Ă  Paris] est un fardeau d'autant plus onĂ©reux pour les habitants des campagnes qu'ils y sont les seuls assujettis, qu'ils sont forcĂ©s de se livrer Ă  un travail qu'elle exige dans les tems [temps] de l'annĂ©e les plus prĂ©cieux pour eux »[1].

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Broons-sur-Vilaine en 1778 :

    « Broons-sur-Vilaine, à trois lieues trois-quart à l'est-nord-est de Rennes, son évêché et son ressort ; à tois lieues trois-quart de Vitré, sa subdélégation ; on y compte 450 communiants[2]. La cure est à l'alternative. Ce territoire est plein de landes et de bois ; on y voit la forêt du Prince, les bois de Chevillé et de la Corbière ; de manière qu'il y a peu de terres en labeur, peu de prairies, mais beaucoup d'arbres à fruits[3]. »

    Les loups vers le milieu du XIXe siècle

    Les loups faisaient alors des ravages dans les campagnes comme en témoigne cet extrait datant de 1842 :

    « M. le comte de Châteaubourg[4], lieutenant de louveterie du département d'Ille-et-Vilaine, vient encore de donner une nouvelle preuve de son activité infatigable pour la destruction des loups. Vendredi dernier, deux louves ont été tuées devant sa meute, après plusieurs heures de la chasse la plus brillante. M. le comte de Châteaubourg a été aidé, dans cet heureux résultat, du concours des chasseurs de Saint-Aubin-du-Cormier et de Vitré, auxquelles a bien voulu se joindre un officier de notre garnison. Ces louves ont été lancées et tuées dans le bois de la Corbière, situé commune de Broons, arrondissement de Vitré. Cette destruction est d'autant plus importante pour le pays que depuis longtemps, et surtout cette année, nos campagnes souffraient beaucoup du ravage de ces animaux[5]. »

    En 1851, le journal La Presse Ă©crit :

    « Les loups commencent à s'agiter dans les forêts enclavées entre les bourgs de La Bouëxière, Servon, Dourdain, Marpiré, Broons et Saint-Jean-sur-Vilaine, et la gendarmerie de Châteaubourg a déjà eu à constater de graves dégâts. Ces redoutables animaux paraissent jusqu'à présent sortir plus particulièrement de la forêt de la Corbière. Le 31 décembre [1850], un cheval et un poulain ont été dévorés sur le territoire de Saint-Jean, et une génisse sur celui de Broons. Les loups doivent être nombreux, car on entend beaucoup de hurlements dans les campagnes. On a rencontré, dans la commune de Broons, une louve et quatre louveteaux[6]. »

    En juin 1876, 31 habitants de Broons-sur-Vilaine, hostiles à l'enseignement laïque, signent une pétition déposée à l'Assemblée nationale par le député monarchiste Henri de Kergariou et protestant contre les mesures gouvernementales en faveur de la liberté de l'enseignement[7].

    Le manoir de la Balluère

    Le baron de Corbineau habitait le manoir de la Balluère[8] vers 1870[9]

    La modification du nom de la commune en 1860

    Broons fut nommé officiellement Broons-sur-Vilaine en 1860. Cependant, le territoire de l'ancienne commune de Broons n'a jamais touché la Vilaine[10].

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Broons-sur-Vilaine porte les noms de 21 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, un (Pierre Busnel) est mort en 1914 sur le front belge, la plupart des autres sont morts sur le sol français[11].

    • Le monument aux morts de Broons-sur-Vilaine
      Le monument aux morts de Broons-sur-Vilaine

    L'Entre-deux-guerres

    Le , un grave incendie se déclara en forêt de Chevré ; « les cloches des églises de Broons, Châteaubourg et La Bouëxière ont sonné le tocsin, et toutes les populations avoisinantes, sous la direction des gendarmes et des pompiers des bourgades voisines, ont attaqué le fléau (...). En trois heures, 350 ha de bois et de landes ont été détruits »[12].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Broons-sur-Vilaine porte les noms de 4 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles, Isidore Delaunay, soldat au 270e régiment d'infanterie, tué pendant la Débâcle lors des combats de la Poche de Dunkerque le à Leffrinckoucke et Jean Fauvel, soldat au 71e régiment d'infanterie, mort le en captivité en Allemagne[11].

    Le Eugène Ronée, de Broons, fut jeté dans la Vilaine par des militaires allemands et se noya[13].

    Le XXIe siècle

    La fusion-association entre Broons-sur-Vilaine, Saint-Melaine et Châteaubourg a eu lieu le 1er avril 1973[14] et est transformé en une fusion simple au 1er janvier 2014[15].

    Administration et vie politique

    Liste des maires délégués

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avril 1973 mars 1983 Léon Grégoire
    mars 1983 mars 2001 Émile Marchand[16] Exploitant agricole retraité
    mars 2001 31 décembre 2013 Isabelle Sourdrille Chargée d'enquête à l'Urssaf
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    La population de Broons-sur-Vilaine était de 400 habitants en 1793 ; elle a modérément augmenté jusqu'en 1861, date de son pic démographique, année où la population communale atteint 528 personnes, avant de décliner ensuite, en raison de l'exode rural, jusqu'en 1921, date où elle n'est plus que de 341 habitants ; la population remonte ensuite modérément jusqu'en 1962 avec 424 habitants, le dernier recensement avant l'absorption de la commune par Châteaubourg, celui de 1968, n'indiquant plus que 379 habitants, la commune étant alors moins peuplée qu'elle ne l'était en 1793[17]. La population de la commune associée était de 330 habitants en 2010[18].

    Références

    1. J. Lecatonnoux, Le régime de la corvée en Bretagne au XVIIIe siècle, revue "Annales de Bretagne", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153183/f605.image.r=Saint-Jean-sur-Vilaine
    2. Personnes en âge de communier
    3. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist01og
    4. Paul de La Celle de Châteaubourg, né le à Fougères (fils de Paul de La Celle de Châteaubourg et de Bénigne de Chateaubriand, sœur de l'écrivain François-René de Chateaubriand), décédé le à Mézières-sur-Couesnon
    5. "Journal de Vitré", cité dans "Annales forestières", 1842, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6377947j/f558.image.r=ch%C3%A2teaubourg?rk=21459;2
    6. Journal La Presse, n° du 18 janvier 1851, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4754037/f3.image.r=Marpir%C3%A9?rk=21459;2
    7. Journal L'Univers no 3184 du 18 juin 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7004571/f1.image.r=Balaz%C3%A9?rk=21459;2
    8. « Châteaubourg : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune chef lieu de canton) », sur infobretagne.com (consulté le ).
    9. Charles Poplimont, "La France héraldique. III. Chanaud-Eyssautier. - Paris, impr. de A. Azur", 1873, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5415140n/f141.image.r=Ch%C3%A2teaubourg?rk=14356294;0
    10. Geoportail, carte de Broons en 1860
    11. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=64859
    12. Journal Paris-soir, no 3477 du 13 avril 1933, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7640866g/f7.image.r=ch%C3%A2teaubourg?rk=128756;0
    13. Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944)",éditions Astoure, 2012, (ISBN 978-2-36428-032-8)
    14. Arrêté préfectoral du 22 mars 1973 prononçant la fusion-association des communes de Châteaubourg, Broons-sur-Vilaine et Saint-Melaine
    15. Arrêté préfectoral portant suppression des communes associées de Saint-Melaine et Broons-sur-Vilaine et transformation de la fusion-association entre les communes de Châteaubourg, Saint-Melaine et Broons-sur-Vilaine en fusion simple, 5 avril 2013, lire en ligne
    16. « 65 ans de vie commune pour Louise et Émile Marchand », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Broons-sur-Vilaine », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    18. Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2013 pour le département d'Ille-et-Vilaine sur le site de l'Insee
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