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Boucq

Boucq est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Boucq
Boucq
Boucq et la forêt de la Reine.
Blason de Boucq
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Terres Touloises
Maire
Mandat
Marianne Pierson
2020-2026
Code postal 54200
Code commune 54086
Démographie
Gentilé Boucquins [1]
Population
municipale
354 hab. (2020 en diminution de 1,39 % par rapport à 2014)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 51″ nord, 5° 45′ 44″ est
Altitude Min. 231 m
Max. 388 m
Superficie 22,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Boucq
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Boucq

    Géographie

    Boucq (Ban communal)

    Localisation

    La commune de Boucq est située à la frontière des départements de la Meuse et de Meurthe-et-Moselle, à 16 kilomètres au nord-ouest de Toul, sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle et à 39 kilomètres de Nancy.

    Elle fait partie du parc naturel régional de Lorraine[2].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le village de Boucq est situé dans le parc naturel régional de Lorraine, au pied des côtes de Meuse, au sud-est de la forêt de la Reine et au nord de la plaine de la Woëvre.

    Hydrographie

    Il est traversé par les ruisseaux l'Esch, de Woëvre, de Rosière, des Grands Breuils et de très nombreux biefs d'étangs[3].

    Voies de communication et transports

    Les deux axes principaux traversant le village sont les routes D 908 (Boinville-en-Woëvre-Lagney), et D 10 (Boucq-Tremblecourt).

    Urbanisme

    Typologie

    Boucq est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,4 %), prairies (20,4 %), terres arables (16,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %), zones urbanisées (1,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Ad Fines ; Alodum in Boiaco ; Alodium de Bouch ; Boc Bouc (1152) ; Boucq ou Boucquet (1710) sont les différentes graphies recensées dans les dictionnaires topographiques[11].

    Le toponyme apparaît en 922/963 sous la forme Boiaco considérée comme une latinisation erronée et sous la forme française « Bouch ». L'on trouve ensuite « Boc » et « Bouc » en 1152 ; la graphie actuelle date de 1710[11]. Selon Dauzat et Rostaing, ce nom vient de l'allemand Buche, signifiant hêtre[12] : cette étymologie est jugée "peu convaincante" par Aude Wirth[13].

    Histoire

    Le château en octobre 1918, quartier de major-général Charles Muir de l´AEF.

    Origines de Boucq

    Les origines de Boucq restent méconnues. Cependant, les substructions, les fragments de pierres plates et les monnaies romaines mises au jour au lieu-dit La Lochère, permettent d'attester l'existence du village dès l'époque romaine[14].

    Par ailleurs, une élévation en amont de Boucq laisse supposer la présence d'une motte castrale au haut Moyen Âge.

    Enfin, du Moyen Âge à la Révolution, le village de Boucq est le siège d'une coseigneurie dépendant pour la politique du duché de Bar, et pour la religion du doyenné de la rivière de Meuse et du diocèse de Toul. La seigneurie est tenue en fief pour la première partie par des seigneurs laïcs, et pour la seconde par les prémontrés de l'abbaye Sainte-Marguerite de Rangéval, aujourd'hui située sur la commune de Géville[15].

    Boucq au Moyen Âge

    Au milieu du Xe siècle, un nommé Rupert vend le fief de Boucq à l'évêque de Toul Gauzelin (922-962)[16].

    Puis aux XIe et XIIe siècles, la seigneurie échoit aux sires d'Apremont, dont Gobert qui en fait don d'une partie à l'abbaye de Rangéval en 1152[17].

    Dans la première moitié du XIIIe siècle, la part des Apremont passe à la maison de Chambley, par le mariage de la demoiselle d'Apremont.

    Le fils de cette dernière, Ferry II de Chambley († 1253), donne à son neveu, Geoffroy de Brixey († 1278), sa part de la seigneurie, qui entre ainsi dans la maison de Brixey, jusqu'à la mort de Gérard III, en 1363. C'est le père de ce dernier, Jean, qui fait édifier le château de Boucq vers 1340.

    À cette date, la part des Brixey passe à son neveu, Jean de Naives, puis à ses descendants, qui vendent leur part à l'abbaye de Rangéval et à Jean de Vattetot, au cours du XVIe siècle[18].

    Boucq sous l'Ancien Régime

    Par le mariage de la fille de Jean, Philiberte, vers 1600, avec Claude de Fligny, qui récupère le château de Boucq, grâce à un échange effectué avec l'abbaye de Rangéval, la part des Vattetot change de maison[19].

    Au milieu du XVIIe siècle, la petite fille des précédents, Marie épouse François de Magnicourt, faisant passer la part des Fligny à la maison de Magnicourt, qui la conserve jusqu'en 1716.

    À cette date, la part échoit aux comtes de Fontenoy, avant d'être vendue, en 1739, à la maison de Tardif d'Hamonville[18].

    Affaire du trésor de Boucq

    Le 15 avril 1997, deux septuagénaires équipés de détecteurs de métaux mettent au jour, au lieu-dit Val Maillot, un vase en argile contenant environ 200 pièces de monnaie portugaises et espagnoles des XVe, XVIe et XVIIe siècles, frappées à partir de l'or des Incas[20]. Le trésor est alors estimé à 600 000 francs. Déclarée en mairie, cette trouvaille est conservée au nom de la commune dans un coffre-fort, jusqu'à sa vente aux enchères, le 12 décembre 2009, à Nancy, pour 153 310 euros[21]. Entre-temps, les deux prospecteurs ont été inquiétés dès 1997 par un procès mené par les services régionaux d'archéologie pour destruction de site archéologique et utilisation de détecteur de métaux[22].

    Politique et administration

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Serge Mittaut
    mars 2008 2014 Josette Frécher
    mars 2014 juillet 2020 Gérald Liouville[23] Fonctionnaire de catégorie C
    juillet 2020 En cours Marianne Pierson[23] - [24] Ancienne profession intermédiaire

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2020, la commune comptait 354 habitants[Note 4], en diminution de 1,39 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7467179098909921 0341 0461 0361 048
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    887928876834800771764733690
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    669608574536468457378363391
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    336305321330333371376369356
    2020 - - - - - - - -
    354--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    E. Grosse indique dans son ouvrage pour la fin du XIXe siècle :

    « Surface territ. cadast., 2268 hect., dont 960 en bois, 600 en terres labour., 200 en prés et 120 en vignes, dont les produits sont peu vantés. »[29]

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[30]), la commune de Boucq était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 308 hectares (surface cultivable communale) en baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 528 à 270 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 9 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 10 unités de travail[Note 7].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Pierre (XIIIe-XVIIIe s.) et château (XIVe s.).
    Fontaine du Han.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    5. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    6. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    7. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine.
    3. Annuaire des mairies de France
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Lepage H., Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Comité des travaux historiques et des sociétés savantes, imprimerie impériale, Paris, 1862
    12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6)..
    13. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5).
    14. Chauvet J-Y., L'inventaire du Toulois, 2e partie : sites archéologiques, Revue Études Touloises no 101, Cercle d'études locales du Toulois, Toul, 2006
    15. Jeandemange S., Châteaux et maisons fortes du Toulois : L'inventaire des sites fortifiés (2e partie), Revue Études Touloises no 109, Cercle d'études locales du Toulois, Toul, 2004
    16. Lepage H., Les communes de la Meurthe: Journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, volume 1, imprimerie A. Lepage, Nancy, 1853
    17. Picard B., Histoire Ecclésiastique & Politique de la Ville & Diocèse de Toul, Toul, 1707.
    18. Morlaincourt (Général de), La seigneurie de Bouch (1230-1930), Les Seigneurs de la commune, Société d'Impressions Typographiques, Nancy, 1936
    19. Archives Départementales de Meurthe-et-Moselle, B 76, f° 85-86
    20. Le Républicain lorrain, journal du 16 avril 1997
    21. Le Républicain lorrain, journal du 13 décembre 2009
    22. Site de numismatique sacra-moneta.com
    23. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. E. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 1278248951 et 9781278248950, OCLC 936241814, lire en ligne), p. 95.
    30. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    31. Base Mérimée du ministère de la Culture
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