Bernard Barrera
Bernard Barrera, né le à Marseille, est un militaire français. Général d'armée, il est inspecteur général des armées du au [1], après avoir été major général de l'Armée de terre du au et commandant des forces terrestres de l'opération Serval (janvier à ).
Bernard Barrera | ||
Le général Bernard Barrera au Château de Vincennes le . | ||
Naissance | Marseille |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Grade | Général d'armée | |
Années de service | 1982 – 2020 | |
Commandement | 16e bataillon de chasseurs à pied (2004-2006) 3e brigade légère blindée (2011-2013) Forces terrestres de l'opération Serval (janvier-mai 2013) |
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Conflits | Guerre de Bosnie-Herzégovine Guerre du Kosovo Première guerre civile ivoirienne Guerre du Mali |
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Faits d'armes | Bataille du Tigharghâr | |
Distinctions | Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Grand officier de l'Ordre national du MĂ©rite Croix de la Valeur militaire Commandeur de l'ordre national du Mali |
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Biographie
Famille et formation
Fils de militaire, Bernard Barrera est élève du lycée militaire d’Aix-en-Provence où il passe son baccalauréat puis effectue ses années de classe préparatoire (« corniche »)[2]. Il intègre ensuite l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1982 (promotion Général de Monsabert) de 1982 à 1985.
Il est marié et père de quatre enfants.
Bernard Barrera est par ailleurs un descendant en ligne collatérale du Vice-amiral Edouard Barrera[3].
Carrière militaire
En 1986, Bernard Barrera est chef de section puis commandant de compagnie antichar au 2e groupe de chasseurs. En 1992, il passe au 92e régiment d'infanterie et sert en Bosnie en 1993, puis au Kosovo en 1999.
Il est ensuite nommé au bureau Conception des systèmes de force de l'état-major de l'Armée de terre en 2002. En 2004, il devient chef de corps du 16e bataillon de chasseurs à pied à Saarburg.(Allemagne). Durant ce commandement, il prend part aux opérations Épervier et Dorca au Tchad, et Licorne en Côte d'Ivoire. De 2008 à 2009, il est auditeur de la 61e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale[4].
Promu général de brigade le , il est nommé commandant de la 3e brigade légère blindée[5].
De janvier à , Bernard Barrera assure le commandement de la force terrestre de l'opération Serval (COMBRIG Serval), menée au Mali pour la libération et la restauration de l'intégrité des territoires nord-maliens tombés sous le contrôle des groupes islamiques Ansar Eddine et MUJAO. Le commandement opératif est pour sa part assuré par le général Grégoire de Saint-Quentin, le commandement stratégique par le général Didier Castres, sous-chef de l'état-major des armées chargé des opérations, et le commandement des opérations aériennes par le général de brigade aérienne Jean-Jacques Borel[6] - [7].
Durant cette période, Bernard Barrera dirige les troupes françaises lors de la bataille de l'Adrar des Ifoghas. Pour résoudre un problème de mauvaise qualité des chaussures des soldats, qui se déforment sous l'effet de la chaleur[8], il ordonne aux personnels qui ne sont pas en première ligne de donner leurs propres chaussures à ces soldats[9].
Lors du défilé du suivant, il défile au côté du général Jean-Jacques Borel, à la tête des hommes qu'il avait menés au combat quelques mois plus tôt[10] - [11].
Il est ensuite nommé directeur adjoint de la Délégation à l'information et à la communication de la Défense le [12].
Il est promu général de division le et est nommé sous-chef d’état-major « plans et programmes » de l’état-major de l’armée de Terre[13].
Le , il est nommé major général de l'Armée de terre et élevé aux rang et appellation de général de corps d'armée à compter du [14] - [15]. Le , Bernard Barrera est nommé en conseil des ministres inspecteur général des armées et élevé aux rang et appellation de général d'armée à compter du [16] - [17].
Il fait ses adieux aux armes dans la cour d'honneur des Invalides Ă Paris le [18].
Grades militaires
Distinctions
DĂ©corations
Françaises
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur en 2014[24] (officier en 2012[25], chevalier en 2003[26]).
- Grand officier de l'ordre national du MĂ©rite en 2018[27] (officier en 2008[28], chevalier en 1999[29]).
- Croix de la Valeur militaire (4 citations).
- Croix du combattant.
- MĂ©daille d'Outre-Mer, avec trois agrafes.
- MĂ©daille de la DĂ©fense nationale, Ă©chelon argent, avec trois agrafes.
- MĂ©daille de reconnaissance de la Nation, avec une agrafe.
- Médaille commémorative française, avec une agrafe.
Étrangères
- Médaille des Nations unies pour l'opération UNCRO (Croatie).
- Médaille de service au Kosovo, avec agrafe « Kosovo » (OTAN).
- Commandeur de l'ordre national du Mali (2013, décoré par le président par intérim Dioncounda Traoré[30]).
Prix
- Prix « Capitaine Thomas Gauvin » pour Opération Serval. Notes de guerre, Mali 2013 (2016)[31].
Publication
- Opération Serval : Notes de guerre, Mali 2013, Paris, Édition du Seuil, (1re éd. 2015), 433 p. (ISBN 978-2-02-124129-7 et 2-02-124129-7).
Notes et références
- « Cérémonie d'adieu aux armes du Général d'armée Bernard Barrera », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
- Jean-Marc Tanguy, « Initiales BB », sur Le Mammouth, (consulté le ).
- « Ecole Navale / Espace tradition / Ecoles », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
- Arrêté du 9 juin 2009 conférant la qualité d'ancien auditeur de la 61e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2008-2009).
- Décret du 16 mai 2011 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotions et nominations dans la 1re et la 2e section, admission par anticipation et sur demande et affectations d'officiers généraux
- Opération Serval au Mali : le général Grégoire de Saint-Quentin nommé officiellement au commandement sur le blog Défense globale de La Voix du Nord le 23 janvier 2013.
- Le général de Saint-Quentin désigné pour être le commandant opératif de Serval, sur Zone militaire, 24 janvier 2013 (consulté le 28 octobre 2019).
- Jean-Marc Tanguy, « Serval: il fait chaud, sûr ! », sur Le Mammouth, (consulté le ).
- Jean-Marc Tanguy, « Le général Barrera a fait déchausser une partie de sa brigade », sur Le Mammouth, (consulté le ).
- Jean-Dominique Merchet, « Les soldats du Mali à l'honneur le 14 juillet », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Tout ou presque pour suivre le défilé militaire du 14 juillet », sur Opex 360, (consulté le ).
- Décret du 13 septembre 2013 portant affectations d'officiers généraux.
- Décret du 30 juin 2014 portant affectations et élévations, élévation, promotion et affectation, nominations et affectations, promotions et nominations dans la 1re et la 2e section, affectation d'officiers généraux
- Philippe Chapleau, « Bernard Barrera nommé major général de l'armée de terre », sur Lignes de défense, (consulté le ).
- Jean-Dominique Merchet, « Le général Barrera devient n°2 de l’armée de terre », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Compte rendu du Conseil des ministres du 6 janvier 2020.
- Décret du 6 janvier 2020 portant nominations d'officiers généraux.
- Nathalie Guibert, « Le chef de l’opération « Serval » fait le constat de « métastases partout » au Sahel », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « CP: Thales nomme Bernard Barrera Conseiller Défense Terre du Groupe », sur Thales, (consulté le ).
- Décret du 7 décembre 1994 portant nomination et promotion dans l'armée active
- Décret du 10 novembre 1998 portant nomination et promotion dans l'armée active
- Décret du 13 juillet 2004 portant nomination et promotion dans l'armée active
- Décret du 27 novembre 2017 portant affectation et élévation dans la 1re section d'un officier général
- DĂ©cret du 28 avril 2014 portant promotion.
- DĂ©cret du 6 juillet 2012 portant promotion et nomination.
- DĂ©cret du 3 juillet 2003 portant promotion et nomination.
- Décret du 30 octobre 2018 portant élévation en faveur des militaires appartenant à l'armée active.
- DĂ©cret du 30 janvier 2008 portant promotion et nomination.
- DĂ©cret du 2 novembre 1999 portant promotion et nomination.
- François-Xavier Freland, « Gal Bernard Barrera : "Barkhane est entrée dans une phase de stabilisation" », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Un nouveau prix littéraire récompense les écrivains militaires », sur Armée de terre, (consulté le ).