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Bataille de Hollabrunn (1809)

La bataille de Hollabrunn fut une opération d'arrière-garde menée le par le VIe Corps autrichien de la Kaiserliche Armee (armée impériale autrichienne) dirigée par Johann von Klenau contre les éléments du IVe Corps français de la Grande Armée d'Allemagne, sous le commandement d'André Masséna[1].

Bataille de Hollabrunn (1809)
Informations générales
Date
Lieu Hollabrunn
Issue Victoire autrichienne
Forces en présence
11 000 hommes (IVe Corps français de la Grande ArmĂ©e d'Allemagne)17 000 hommes
Pertes
InconnuesInconnues

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CoordonnĂ©es 48° 34′ nord, 16° 06′ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Autriche
(Voir situation sur carte : Autriche)
Bataille de Hollabrunn (1809)

La bataille se conclut sur une victoire des Autrichiens. Masséna fut contraint de rompre le combat et d'attendre que ses divisions restantes viennent en renfort, mais le maréchal français put lors de cet événement rassembler des informations stratégiques cruciales sur les intentions des Autrichiens[2].

Contexte

La victoire française à la bataille de Wagram le contraignit le commandant de la Kaiserlich-königliche Hauptarmee, principale armée autrichienne, l'archiduc Charles d'Autriche-Teschen, à se retirer. Malgré la défaite, la retraite eut lieu en ordre. Les Français, commandés par Napoléon Ier, ne savaient pas exactement dans quelle direction se dirigeaient les Autrichiens qui se retiraient vers la Bohême, mais il était encore difficile de savoir si cette retraite s'opérait par la route de Brünn ou de Znaim. D'autres rapports envoyés par le général Louis-Pierre Montbrun indiquaient que les Autrichiens se retiraient réellement vers la Moravie. Masséna envoya des éclaireurs vers Krems et le district de Horn et put s'assurer que l'ennemi ne reculait pas dans cette direction, mais il ne fut pas en mesure de déterminer où ils se retireraient. Il fallut quelques jours à la France, après la bataille de Wagram, pour rassembler assez d’informations pour bien comprendre où allaient les Autrichiens.

Le , les choses commencent à se clarifier pour Napoléon, principalement grâce aux renseignements fournis par Auguste de Marmont, commandant du XIe Corps ainsi qu'à une série de combats menés par des éléments du Corps de Masséna contre le VI Korps dirigé par Klenau. Ces combats, combattus à Korneuburg et à Stocerau, permettent à Masséna d'informer Napoléon qu'une importante force autrichienne se retirait effectivement vers la Bohême[3] - [4] - [1].

Bataille

Le commandant autrichien Klenau, avec une force initiale de 18 000 hommes et 64 canons, reçut l'ordre de retarder la poursuite française. Le , Klenau dĂ©cide de s'installer de nouveau, cette fois près de Hollabrunn, Ă  environ 55 kilomètres au nord-ouest de Vienne. Après les escarmouches initiales, la force de Klenau Ă©tait encore forte de 17 000 hommes et occupait maintenant une position forte. En face de lui, MassĂ©na n'avait sous son contrĂ´le immĂ©diat que la 1re division du IV Corps du gĂ©nĂ©ral Claude Legrand, la cavalerie du Corps dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Jacob François Marulaz et les cuirassiers de la 2e division de cavalerie lourde du gĂ©nĂ©ral Raymond-Gaspard de Bonardi de Saint-Sulpice. MassĂ©na engagea promptement Klenau tout en effectuant une reconnaissance complète du champ de bataille, ce qui lui permit d'Ă©crire Ă  l'empereur et de reconfirmer qu'aucun rĂ©giment autrichien ne se dirigeait vers Krems. Les attaques de MassĂ©na ont d'abord Ă©tĂ© couronnĂ©es de succès, mais les Français furent repoussĂ©s par la contre-attaque de Klenau qui opposa, grâce Ă  une rĂ©sistance acharnĂ©e Ă  toute nouvelle attaque. MassĂ©na, en infĂ©rioritĂ© numĂ©rique, est contraint d’interrompre le combat et d’attendre ses trois autres divisions d’infanterie, sachant que la division de Claude Carra Saint-Cyr est Ă  proximitĂ©, mais que celles de Gabriel Jean Joseph Molitor et de Jean Boudet demeurent beaucoup trop Ă©loignĂ©s pour lui venir en aide[2] - [4] - [1].

Conséquences

Les pertes au cours du combat sont inconnues et bien qu'il se solda par une victoire de l'Autriche, la bataille de Hollabrunn permit à Masséna d'écrire à Napoléon pour l'informer qu'il suivait les Autrichiens, dont le corps principal se retirait le long de la rivière Thaya, près de Laa an der Thaya. Johann von Klenau sera par la suite récompensé par l'Ordre militaire de Marie-Thérèse pour ses actions lors de la bataille de Wagram et pour ses actions d'arrière-garde courageuses après cette dernière. Pendant ce temps, l'archiduc Charles d'Autriche-Teschen regroupa une importante force à Jetzelsdorf, sur la rivière Pulkau, mais qu'il fut contraint d'évacuer par la suite après avoir été informé qu'une force française s'approchait de Znaim par l'est.

Le prochain (et dernier) combat majeur sera la bataille de Znaïm, à la suite de laquelle les Autrichiens sollicitèrent un armistice [2] - [4] - [1].

Bibliographie

  • (en) Castle, Ian (Editeur gĂ©nĂ©ral: Chandler, David G ). - "Aspern and Wagram 1809", Osprey Military, sĂ©rie de campagnes 33, (ISBN 1-85532-366-4)
  • (fr) Pigeard, Alain - Dictionnaire des batailles de NapolĂ©on , Tallandier, Bibliothèque NapolĂ©onienne, 2004 (ISBN 2-84734-073-4)
  • (en) Gunther E. Rothenberg, The emperor's last victory : Napoleon and the Battle of Wagram, London, Cassell Military, (ISBN 0304367117, LCCN 2006491419)

Références

  1. Pigeard, 386.
  2. Rothenberg, 208.
  3. Rothenberg, 207-208.
  4. Naulet, 76.

Voir aussi

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