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Barou-en-Auge

Barou-en-Auge est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 69 habitants[Note 1].

Barou-en-Auge
Barou-en-Auge
La maison de la Taverne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Falaise
Maire
Mandat
Jean-Louis Gallet
2020-2026
Code postal 14620
Code commune 14043
Démographie
Gentilé Conias
Population
municipale
69 hab. (2020 en diminution de 17,86 % par rapport à 2014)
Densité 8,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 55′ 56″ nord, 0° 02′ 40″ ouest
Altitude Min. 49 m
Max. 116 m
Superficie 8,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Falaise
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Barou-en-Auge

    Géographie

    La commune est située aux portes du pays d'Auge, en bordure de la plaine de Falaise. Elle en possède les deux aspects : d'un côté les haies et pâturages du pays d'Auge, de l'autre les labours ouverts de la plaine de Falaise.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 705 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Damblainville », sur la commune de Damblainville, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 734,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 41 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Barou-en-Auge est une commune rurale[Note 7] - [16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,7 %), prairies (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), forêts (8,7 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    La forme Barou est déjà attestée en 1417[23]. René Lepelley en attribue possiblement l'origine au gaulois barro, barre en ancien français, « clôture », adjoint du suffixe gaulois de présence –avo : « les enclos »[24]. Albert Dauzat évoque l'anthroponyme latin Barus[23].

    La commune de Barou a été renommée Barou-en-Auge en 1936. Le pays d'Auge est une région naturelle et traditionnelle de Normandie.

    Le gentilé est Conias[25] - [26].

    Histoire

    Le , vers 10 heures du matin, un loup fut aperçu sur les terres de la commune de Barou. Après déclaration à la mairie de la dite commune, une battue fut organisée. Tous les habitants propriétaires d’un fusil devaient se rendre à la lisière du bois où le loup était entré. Après une poursuite épique à l’intérieur de celui-ci, le loup fut blessé à la suite de plusieurs coups de fusil. Il réussit à s’échapper pour se réfugier dans un petit bois situé sur la commune de Norrey. À huit heures du soir, le dit loup fut achevé par un journalier demeurant à Barou. Il s’agissait d’un loup d’environ 3 à 4 ans. Une prime de 12 francs fut accordée.

    La poche de Falaise fut la dernière opération de la bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est déroulée du 12 au dans une zone située entre les quatre villes normandes de Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s'achever près de Falaise.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 1989 Gérard Jolivet de Colomby
    mars 1989 mai 2020 Claude Laurent SE Retraité
    mai 2020[27] En cours Jean-Louis Gallet SE Restaurateur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint[27].

    Barou-en-Auge fait partie de la communauté de communes du pays de Falaise.

    Enseignement

    • Écoles : regroupement pédagogique intercommunal du groupe scolaire de Morteaux-CoulibÅ“uf, maternelle et primaire.
    • Collèges et lycées à Falaise.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

    En 2020, la commune comptait 69 habitants[Note 8], en diminution de 17,86 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Barou comptait 285 habitants, population jamais atteinte depuis.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    285234238245212226224219224
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    219206198165158157145157151
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    141147142128118118122126103
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    10410087847269818494
    2014 2019 2020 - - - - - -
    847069------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Martin

    Une statue en haut-relief, représentant la Charité de saint Martin, est placée au-dessus du portail du clocher-porche. Celui-ci, daté du XVIIIe siècle, est séparé du reste de l’église à la suite de la disparition d’une grande partie de la nef à la fin du XIXe siècle. Il est surmonté d’une girouette ornée d’un drapeau tricolore au lieu du coq traditionnel (remplacé par la commune).

    Le chœur du XIIIe siècle est éclairé de fenêtres ornées de lancettes gothiques. Les travées de la nef ayant subsisté sont fermées par une façade ornée d’un portail néo-gothique.

    Au sud, accolée au chœur, la chapelle seigneuriale est voûtée sur croisée d’ogives reposant sur colonnettes. Au XVIe siècle, la seigneurie de Barou appartient à la famille Morell d’Aubigny. Guillaume, écuyer de la reine et gouverneur de Mortagne au Perche, décède en avril 1615. Témoins de cet évènement, sont présentes une dalle funéraire et une litre funéraire.

    Une fresque à décor funéraire est peinte sur le mur. La conservation de ce type de décor est rare, les peintures murales étant fréquemment remises au goût du jour, recouvrant ainsi leur ornementation.

    Ferme de la Taverne

    La ferme de la Taverne était autrefois une taverne-auberge. Elle fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 22 mars 1930[32]. La façade postérieure et les deux pignons sont bâtis en maçonnerie, alors que la façade principale est constituée de pans de bois avec encorbellement, souligné aux deux angles des pignons. Cette construction mixte évoque à la fois le pays d’Auge, pour les colombages, et la plaine de Caen-Falaise, pour la maçonnerie calcaire, le bourg étant situé à la limite des deux. Les communs datent du XIXe siècle.

    Ancienne tuilerie

    Cette tuilerie est située sur les premières argiles du pays d’Auge et près du bois de Barou pour la proximité du combustible. En 1875, elle emploie de quatre à quinze ouvriers. Les origines de l’établissement ne sont pas connues : il est certain que la tuilerie existait déjà au début du XIXe siècle La tuilerie de Barou est demeurée la propriété de la famille Jolivet de Colomby jusqu’à nos jours. La tuilerie fut louée à la famille Bernuis. La tuilerie cessa définitivement ses activités durant la guerre 1914-1918, en 1916 avec le départ des hommes au front.

    La fabrication était saisonnière : le printemps et l’été, on extrayait l’argile et on fabriquait les tuiles cuites en dix fournées annuelles. En effet, arrêtés pendant l’hiver (les ouvriers faisaient des bourrées), les travaux de la tuilerie recommençaient après la dernière gelée au mois d’avril. L’été, particulièrement durant la période des moissons, les ouvriers partaient faire la récolte.

    Quelques éléments ont subsisté : l’emmottement du four, couverture d’isolation en terre pour la cuisson, la meule en granit servant à broyer l’argile, le bâtiment de fabrication de séchage et la loge du chauffeur qui surveillait la cuisson.

    Le Chemin Haussé

    La commune est traversée par une voie romaine le Chemin Haussé [33] venant de Rouvres passant par Jort et se dirigeant vers Exmes.

    Activité et manifestations

    • Comité des fêtes : « Animations et loisirs de Barou-en-Auge » (Albea).
    • Chemin de randonnée balisé[34], dit de la Trappe au Loup.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Damblainville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Barou-en-Auge et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Damblainville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Barou-en-Auge et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
    24. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 17
    25. « Bienvenue chez les Toutouvillais, Moucherons et autres Gouldoisiens ! », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    26. Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 1181, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 1181
    27. « Municipales à Barou-en-Auge. Jean-Louis Gallet succède à Claude Laurent », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    32. « Maison dite La Tarenne », notice no PA00111038, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. Ministère de la Culture, Notice n° IA00000552
    34. « La trappe au loup » [PDF], sur cdt14.media.tourinsoft.eu, office de tourisme du pays de Falaise (consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    Liens externes

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