Chambois (Orne)
Chambois est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne, en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Gouffern en Auge. Chambois est peuplée de 384 habitants[Note 1].
Chambois | |
La place principale de Chambois, avec son donjon. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Argentan Intercom |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Philippe Langeard 2020-2026 |
Code postal | 61160 |
Code commune | 61083 |
Démographie | |
Gentilé | Chamboisiens |
Population | 384 hab. (2020 ) |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 18″ nord, 0° 06′ 19″ est |
Altitude | Min. 89 m Max. 156 m |
Superficie | 8,30 km2 |
Élections | |
Départementales | Argentan-2 |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Gouffern en Auge |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Géologie et relief
- Monts d’Amain et son émetteur.
- Massif forestier[1].
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune[4] :
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[9].
Voies routières
- Départementales 13 et 16[10].
Transports en commun
Intercommunalité
Commune membre de la communauté de communes Argentan Intercom.
Urbanisme
- La commune dispose d'un plan local d'urbanisme intercommunal[12].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cambagi(um) entre 1046 et 1048[13] - [14], Cambaco probablement entre 1082 et 1087[15].
La forme Chambois est une francisation abusive et relativement tardive, le type Chambay étant encore représenté aux XIVe et XVe siècles.
Les formes anciennes excluent cependant un rapprochement avec les divers Chambois. C'est la raison pour laquelle ils préfèrent comparer avec Chambœuf (Côte-d'Or, Camboius 1023, Chambui 1192) qui contient plutôt le radical gaulois cambo- « coude, courbe », suivi d'un suffixe mal identifié[14]. Cependant, il peut s'agir d’-acum[15], hypothèse reprise par René Lepelley[16], d'où un thème gaulois non attesté *cambaco « lieu du coude d'une rivière, champ dans un coude de rivière », qui pourrait s'appliquer à la Dives et justifier le nom du bourg[15]. Dans ce cas, il peut aussi s'agir du nom de personne gaulois Cambos.
Il paraît en outre possible de faire remonter ce toponyme à un hypothétique francique *kammbaki, c'est-à -dire « ruisseau de la crête » (il existe à Chambois un petit ruisseau appelé de nos jours le Douit ou Clairefeuille).
Le gentilé est Chamboisien.
Histoire
Moyen Âge
Le donjon quadrangulaire est le vestige bien conservé d'un ancien complexe défensif de la seconde moitié du XIIe siècle et qui indique l'importance stratégique du lieu au Moyen Âge. Avant le milieu du XVIIIe siècle, il était encore entouré d'une enceinte de pierre. Un toit pentu couronnait ses trois étages.
Chamboy (Chambois) est, du XIVe siècle au XVIe siècle, un des fiefs de la famille de Tilly. Elle le transmet à la famille de Rosnyvinen, qui le conserve jusqu'au XVIIIe siècle.
Le village devient chef-lieu de canton sous la Révolution.
Seconde Guerre mondiale
Chambois a donné son nom à la poche de Falaise - Chambois de la Seconde Guerre mondiale.
Le soir du , des unités de la 1re division blindée polonaise et de la 90e division d'infanterie américaine y scellent l'encerclement des 5e et 7e armées allemandes en Normandie.
Trun étant tombé aux mains de la 4e division canadienne le 18 août[17], les trois groupes en lesquels s'était divisée la 1re division blindée polonaise prennent Champeaux le 19 août et convergent sur Chambois. Avec des renforts de la 4e division du Canada, les Polonais prennent la ville et font leur jonction le soir même avec la 90e division d'infanterie américaine et la 2e division blindée française[18].
Les combats, inscrits dans un triangle Montormel — Chambois — Trun, constituèrent un tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale.
- Mémorial de la bataille de Chambois[19].
- Rue des Polonais, en l'honneur de la 1re DB polonaise.
- Officiers polonais (lieutenant Klaptocz) et canadien (major Leonard Dull), tous deux membres de la 1re Armée canadienne, lors la fermeture de la poche de Falaise - Chambois.
- Groupe de fantassins alignés devant un char allemand naufragé et affichant une croix gammée capturée.
Héraldique
|
la commune de Chambois n'a pas de blason mais utilise fréquemment celui de la Famille de Rosnyvinen qui se blasonnent ainsi : |
---|
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de onze membres, dont le maire et trois adjoints[23].
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :
- total des produits de fonctionnement : 158 000 €, soit 373 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 157 000 €, soit 371 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 50 000 €, soit 118 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 81 000 €, soit 191 € par habitant ;
- endettement : 238 000 €, soit 562 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 2,42 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 1,85 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 3,59 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 32,41 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 3,93 %.
Cette commune a connu des changements de contours depuis 12 ans : 01/01/2017 – Chambois devient commune déléguée au sein de Gouffern en Auge (61474) (commune nouvelle).
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26] - [Note 2].
En 2020, la commune comptait 384 habitants, en diminution de −8,79 % par rapport à 2015 (Orne : −1,55 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
Établissements d'enseignements :
Santé
Professionnels et établissements de santé[32] :
- Médecins à Trun.
- Pharmacies à Chambois.
- Hôpitaux à Argentan.
Cultes
- Culte catholique, Paroisse Saint Maximilien Kolbe (Pôle missionnaire du Pays d'Argentan)[33], Diocèse de Sées.
Économie
Agriculture
- Agriculteurs à Mont Ormel, Coulonces.
Tourisme
- Restaurants, Hôtels à Argentan.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin, d'architecture romane, XIIe siècle[36].
- Ruines du château (donjon), XIIe siècle[37].
- Monument aux morts[38] : Conflits commémorés : 1914-1918 - 1939-1945.
- L'église Saint-Martin.
L'église et le monument aux morts. - Le château de Chambois.
- Monument aux morts.
Activité et manifestations
Sports
- Le Football club détente Chambois-Fel fait évoluer une équipe de football en divisions de district[39].
Personnalités liées à la commune
- Étienne de Lessart (1623 à Chambois – 1703 à Sainte-Anne-de-Beaupré), caboteur, marié à Québec à Marguerite Sevestre en 1653. Établi à Sainte-Anne-de-Beaupré, il donna le terrain sur lequel est érigée aujourd'hui la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré[40].
- Michel Onfray (né en 1959), philosophe, essayiste, polémiste, a installé l'université populaire du goût à Chambois. Il y vit, après avoir habité 37 ans à Argentan puis à Caen[41].
- Fabrice Miguet (1969-2018), pilote moto, est inhumé à Chambois[42].
Voir aussi
Bibliographie
- Les remparts de Chambois, par Gilloudifs
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3)Chambois, p. 270
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Massif forestier
- Didacticiel de la règlementation parasismique
- Dossier Départemental des Risques Majeurs
- Cours d'eau sur la commune
- La Dives
- La Barges
- Rivière La Barges
- Ruisseau du Foulbec
- Table climatique
- Plan de Chambois
- Transport à la demande
- Le Plan Local d’urbanisme intercommunal (PLUi) approuvé par le conseil communautaire le 17 décembre 2019
- Archives de l'Orne, t. LXV, 1947, p. 113.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 168b.
- Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite) : Supplément aux Annales de Normandie, vol. 1, , p. 8.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2).
- Mark Zuehlke, The Canadian military atlas : Canada's battlefields from the French and Indian wars to Kosovo, North York, Ontario, Stoddart, 2001, p. 169 (ISBN 0-7737-3289-6).
- Chester Wilmot et C. D. McDevitt, (1997) [1952], The struggle for Europe, Ware, Wordsworth Editions, p. 422 (ISBN 1-85326-677-9)
- « Ici se rejoignirent les armées américaine, britannique, canadienne, polonaise et française qui reçurent la capitulation des divisions allemandes encerclées après soixante-dix-sept jours de combats acharnés. »
- Armorial des communes de l'Orne
- « Albion, PME boostée par l'anniversaire du D-Day », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Véronique Chabrol élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Chambois (61160) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Les comptes de la commune
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- École élémentaire
- Établissements d'enseignements
- Collèges
- Professionnels et établissements de santé
- Paroisse Saint Maximilien Kolbe (Pôle missionnaire du Pays d'Argentan)
- Commerces de proximité
- Fromagerie industrielle
- Église Saint-Martin
- Patrimoine de Chambois
- Monument aux morts
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – FC Détente Chambois-Fel » (consulté le ).
- « Ouest-france.fr - Étienne de Lessard, de Chambois au Québec » (consulté le ).
- Jean-René Van der Plaetsen, « Michel Onfray, le philosophe enraciné », Le Figaro Magazine,‎ , p. 40-45 (lire en ligne).
- « Des motards se recueillent sur la tombe du pilote Fabrice Miguet, à Chambois », sur actu.fr, Le Journal de l'Orne (consulté le )
Liens externes
- Résumé statistique de Chambois sur le site de l'Insee
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Sites et paysages