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Avrolles

Avrolles est une ancienne commune du département de l'Yonne (Bourgogne), fusionnée le 1er janvier 1971 avec Saint-Florentin.

Avrolles
Avrolles
L'église d'Avrolles (XVe siècle).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Yonne
Arrondissement Auxerre
Commune Saint-Florentin
Statut Ancienne commune
Code postal 89600
Code commune 89026
DĂ©mographie
Population 460 hab. (1968)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 00′ 13″ nord, 3° 41′ 00″ est
Historique
Fusion 1971
Localisation
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Avrolles

    GĂ©ographie

    Situation

    Avrolles se situe dans le Pays d'Othe, à proximité de la forêt d'Othe (nord du département). Le village est à km à l'ouest de Saint-Florentin par la D905, et à km à l'est de Brienon-sur-Armançon par la D943. Il se trouve dans la partie nord-ouest de la commune de Saint-Florentin.

    Communes limitrophes

    Description

    Le territoire est dominĂ© par le mont Avrollot, qui s'Ă©tend en longueur vers l'Est et culmine Ă  194 m sur Venizy ; au nord d'Avrolles, la pointe ouest du mont forme une butte aux coteaux relativement escarpĂ©s[1].

    Hydrographie

    La limite nord-ouest de la commune de Saint-Florentin est marquĂ©e sur 1,8 km par le CrĂ©anton, qui prend source Ă  Chailley au nord et conflue avec l'Armançon km en aval du village.
    Le CrĂ©anton contourne par l'ouest la butte du mont Avrollot. Avrolles, se trouvant au sud-ouest du mont, est Ă  500 m de la rive gauche (cĂ´tĂ© Est) de la rivière[1].

    Eburobriga
    sur la table de Peutinger

    Toponymie

    Le nom d'Avrolles provient du celtique Eburobriga, qui signifiait la forteresse de l'if (eburo = if et briga = à la fois mont et fort)[2] ; il existait également un Eburobriga au Portugal, aujourd'hui Alcobaça).

    Après Eburobriga on trouve Evrobola (époque gallo-romaine), Evrola (XIe), Ebrolia (1171), Avrolia (1264), Evrole (1297/1308), Everoles et Averoles (XIVe), Evroles (XVIIIe), puis Avrolles[2].

    Histoire

    Préhistoire, Protohistoire

    Au Paléolithique des chasseurs nomades fréquentaient les environs, attirés par les forêts et l'eau.

    À leur suite, les hommes du Néolithique ont défriché les terres riveraines de l'Armançon mais aussi celles du fond de vallée du Créanton ; ils y ont laissé de nombreux outils. Ce fond de vallée est occupé sans interruption notable jusqu'à la fin de l'âge du bronze[2].

    Vers la fin du Néolithique, soit environ 2000 ans av. J.C., le mont Avrollot est occupé et peut-être est-il alors fortifié, tandis que les terres de fond de vallée sont toujours cultivées.

    Au Hallstatt (entre 750 et 400 av. J.-C.), soit dans la première partie de l'âge du fer, le mont Avrollot voit la construction d'une première défense : une levée de terre surmontée d'une palissade en bois[2].

    PĂ©riode gauloise

    La pointe ouest du mont Avrollot est occupĂ©e par les Gaulois. Ils y construisent un oppidum en Ă©levant un mur gaulois (mĂ©lange de pierres et de bois liĂ© par des agrafes en fer forgĂ©) de 150 m de long pour barrer cette pointe Ă  l'est, les autres cĂ´tĂ©s Ă©tant protĂ©gĂ©s par les pentes abruptes de la pointe. Cette partie protĂ©gĂ©e de la pointe fait 350 m de long. Juste Ă  cĂ´tĂ© sur la butte se trouve le camp de Barcena.
    À la fin de la Tène (150 à 10 av J.C.) l'oppidum est à peu près abandonné, pendant que les terres légères de la vallée accueillent de nombreuses fermes gauloises[2].

    PĂ©riode romaine

    Les Romains reprennent l'oppidum gaulois. Eburobriga est mentionnée sur la table de Peutinger, qui lui attribue une importance certaine : elle y est signalée par le symbole (deux tours côte-à-côte) réservé aux grandes cités telles qu'Orléans ou Troyes[3]. L'époque romaine voit un usage intensif des voies de communication et Eburobriga se situe à un carrefour important[2] : s'y rencontrent la via Agrippa (Lyon-Boulogne), la voie de Sens à Alise-Sainte-Reine et une voie reliant Avrolles à Troyes[4].

    Une ferme fortifiée, située à Duchy, (Le Duché ?) hameau d'Avrolles, aurait servi de résidence d'été à la reine Brunehilde. Elle s'était installé une forteresse appelée le château Florentin sur une île de l'Armançon, en contrebas de la ville actuelle de Saint-Florentin où une tour porte son nom. Elle ne fut pas capturée et tuée à cet endroit, mais à Orbe, près du lac de Neuchâtel.

    Moyen-Ă‚ge, Ă©poque moderne

    Avrolles dĂ©pend du comtĂ© de Champagne, plus prĂ©cisĂ©ment du comtĂ© de Troyes d'abord, puis de la vicomtĂ© de Saint-Florentin nouvellement crĂ©Ă©e. La ville profite de la prospĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale du comtĂ© de Champagne Ă  l'Ă©poque des foires, se situant Ă  mi-chemin entre Troyes (ville majeure de foire) et Auxerre (ville majeure du commerce du vin en France). Ville fortifiĂ©e, plusieurs fois ruinĂ©e au cours des guerres, elle est saccagĂ©e au cours des guerres de Religion par les Huguenots, et rĂ©duite Ă  l'Ă©tat de simple village. Selon d'autres sources, la ville compte 6 000 habitants et est tenue par un capitaine huguenot. Elle est rasĂ©e et ses habitants exterminĂ©s par une compagnie catholique venue de Brienon. Sept survivants trouvent refuge dans les bois. Brienon eut le privilège, en remerciement, d'accoler Ă  son nom "L'ArchevĂŞque", jusqu'Ă  la RĂ©volution.

    Époque contemporaine

    En 1804, un grand incendie détruit 112 maisons à Avrolles.

    DĂ©mographie

    Évolution démographique
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    417398427448413388412451460
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini[5])

    Lieux et monuments

    • Les vestiges du camp fortifiĂ© romain sont toujours visibles au-dessus du village.
    • Avrolles conserve une Ă©glise du XVe siècle, dont la particularitĂ© est que le clocher est sĂ©parĂ© de la nef par une allĂ©e de tilleuls.

    Personnalités locales

    • Selon la lĂ©gende, sainte BĂ©ate, martyrisĂ©e vers 275, fut enterrĂ©e Ă  l'emplacement de l'ancienne Ă©glise Sainte-BĂ©ate, occupĂ© par l'actuel cimetière. Elle aurait Ă©tĂ© la sĹ“ur de saint Sidroine, Ă©galement martyrisĂ© sur l'ordre de l'empereur AurĂ©lien.
    • Étienne Finot, nĂ© et dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Avrolles (1748-1828). Clerc de notaire Ă  Saint-Florentin puis huissier sergent Ă  cheval au Châtelet, il fut maire d'Avrolles, dĂ©putĂ© Ă  la Convention nationale, et vota la mort du roi Louis XVI. Jacobin, il fit partie de la Commission des Vingt-et-un, chargĂ©e d'examiner la conduite de Le Bon. Inspecteur des Eaux et ForĂŞts Ă  Joigny sous l'Empire, il signa l'Acte additionnel lors des Cent-Jours et dut s'exiler en 1816 en Suisse, d'oĂą il rentra amnistiĂ© en 1818.

    La pomme d’Avrolles

    Avrolles a associé son nom à une espèce réputée de pomme à cidre, la pomme d'Avrolles.

    Insolite

    Le , selon divers témoignages (particuliers, gendarmerie), plusieurs objets volants non identifiés auraient survolé Avrolles et les environs[6].

    Notes et références

    1. « Avrolles, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
    2. Bernard Wagon et Carole Bonnain, « Saint-Florentin (Yonne) - Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (A.V.A.P) », Annexe du rapport de présentation « Diagnostic architectural, patrimonial et environnemental », sur saint-florentin.fr, (consulté le ), p. 14.
    3. « Eburobriga sur la table de Peutinger », sur euratlas.net (consulté en ).
    4. Wagon & Bonnain 2012, p. 15.
    5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Avrolles », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
    6. « Rapports sur des observations dans l'Yonne en septembre 1977 », sur ufologie.patrickgross.org, (consulté le ).
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