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Avenue du Maine

L'avenue du Maine est une voie située dans les quartiers Necker, Montparnasse, Plaisance et Petit Montrouge, des 14e et 15e arrondissements de Paris (France)[1].

14e, 15e arrts
Avenue du Maine
Voir la photo.
Le début de l'avenue, vu du haut de la tour Montparnasse.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 14e
15e
Quartiers Necker
Montparnasse
Plaisance
Petit Montrouge
DĂ©but 38, boulevard du Montparnasse
Fin Place Victor-et-Hélène-Basch et 113, rue de Vaugirard
Morphologie
Longueur 1 931 m
Largeur 45 m
Historique
Création Avant le XVIIIe siècle
DĂ©nomination
Ancien nom Chaussée du Maine
Route du Maine (vers 1791)
Chemin du Petit Montrouge (vers 1777)
Nouvelle route d'Orléans (vers 1763)
Chemin d'Orléans (vers 1760)
GĂ©ocodification
Ville de Paris 5850
DGI 5922
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue du Maine
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons
Ancien chemin d'Orléans, extrait du plan Delagrive, 1740.

Situation et accès

L'avenue du Maine est desservie :

  • vers le dĂ©but, par la station de mĂ©tro des lignes (M) (4) (6) (12) (13) Montparnasse - BienvenĂĽe ;
  • vers le milieu, par la station de mĂ©tro (M) (13) GaĂ®tĂ© ;
  • Ă  la fin, par la station de mĂ©tro de la ligne (M) (4) AlĂ©sia.

En outre, elle est accessible par plusieurs lignes de bus RATP (BUS) RATP 58 59 88 91 92.

Origine du nom

L'avenue du Maine devrait son nom à la présence du château du Maine[2], qui aurait été, d'après une légende, un ancien rendez-vous de chasse du duc du Maine à la pointe nord du domaine de Sceaux[3]. En réalité, ce château dont l'entrée était située 142 rue du Château était très éloigné de Sceaux et n'a jamais appartenu au duc du Maine mais a eu plusieurs propriétaires notamment le critique littéraire Élie Fréron.

Historique

Cette voie porta les noms de « chemin d'Orléans » vers 1760, « nouvelle route d'Orléans » vers 1763, « chemin du Petit-Montrouge » vers 1777, « route du Maine » vers 1791, avant de prendre, à partir de 1821, celui de « chaussée du Maine » et d'« avenue du Maine ».

Son origine est due à Auguste de Bourbon (1670-1736), duc du Maine. Sa résidence principale, située à l'emplacement du futur hôtel Biron, était sise rue de Varenne et sa résidence de campagne était à Sceaux où sa femme, Louise-Bénédicte de Bourbon, recevait les beaux esprits du temps comme Guillaume Amfrye de Chaulieu, Stanislas de Boufflers, Voltaire, Bernard Le Bouyer de Fontenelle…

Pour aller d'une habitation à l'autre, il fallait emprunter les petites rues de Paris qui conduisaient à l'emplacement de l'ancienne porte Saint-Michel[4] et prendre ensuite la rue d'Enfer. Afin de raccourcir le parcours, le duc du Maine fit percer à travers la campagne du plateau de Montrouge un chemin qui partait aux environs des débouchés des rues de Sèvres, de Vaugirard et du Cherche-Midi, et qui rejoignait la route d'Orléans (actuelle avenue du Général-Leclerc) au lieu-dit «Le Petit-Montrouge» dans la paroisse de Montrouge en prolongeant la rue d'Enfer. L'avenue semble avoir été ouverte à la fin des années 1730 : le premier plan la représentant est celui de Delagrive de 1740[5]. Elle n'apparaît cependant que comme un ensemble de chemins irréguliers non carrossables sur le plan de Delagrive de 1735 et ne figure sur aucun plan antérieur.

Le , victime d'un incendie en vol, le ballon dirigeable Pax s'abat devant l'actuel no 79 avenue du Maine, entraînant dans la mort le pionnier brésilien de l'aérostation Augusto Severo de Albuquerque Maranhão et le mécanicien français Georges Saché. Tous deux ont une rue proche de l'accident nommées en leur honneur : la rue Severo et la rue Georges-Saché.

Le photographe Jules Beau a pris ce jour-là les trois photos des restes du ballon dirigeable tombé avenue du Maine reproduites ci-dessous.

Une partie de la voie délimite la ZAC Guilleminot-Vercingétorix.

L'avenue est large et à double sens ; dans les années 2000, ses voies de circulation ont été réaménagées afin de donner de la place à de larges couloirs de bus.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Plaque au no 13.
    Plaque au no 13.
  • No 13.
    No 13.
  • No 14.
    No 14.
  • No 19.
    No 19.
  • No 141 : Ă©glise Ă©vangĂ©lique.
  • No 141 : siège de Force ouvrière.
  • No 189 (prĂ©cĂ©demment no 127 chaussĂ©e du Maine[16]) : emplacement du dernier domicile et du lieu de dĂ©cès du prĂŞtre, journaliste, imprimeur et Ă©diteur Jacques-Paul Migne[17] (1800-1875), nommĂ© abbĂ© Migne par ses contemporains et connu comme fondateur et propriĂ©taire des « Ateliers catholiques » Ă©tablis un peu plus loin sur la chaussĂ©e du Maine. A l'occasion du centenaire de sa mort, une plaque commĂ©morative apposĂ©e sur la façade a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en octobre 1975 par le prĂ©sident du Conseil de Paris[18].
  • Nos 198-200 : ancien Ă©tablissement pour noces et banquets, dit « palais d'OrlĂ©ans ».
  • L'Ă©glise Saint-Pierre-de-Montrouge.
  • Les peintres Maurice Brianchon et son ami Raymond Legueult prennent ensemble un atelier dans cette avenue en 1922.
  • L'avenue est Ă©voquĂ©e dans la chanson de RenĂ© Rivedoux Idylle Philomenale, chantĂ©e notamment par Yves Montand : « Pendant que je me surmène / Dans un travail surhumain / Elle arpente l'avenue du Maine / En t'nant son fichu d'une main ».

Notes et références

  1. Chercher sous Avenue du Maine pour le code.
  2. Le domaine de « fantaisie », château du Maine, rocbor.net.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re Ă©d. 1960), 1 476 p., 2 vol. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 88-89.
  4. Cette porte, également appelée « porte Gibard » ou « porte d'Enfer », était située à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Monsieur-le-Prince.
  5. « carte de l'abbé Delagrive » (consulté le )
  6. Brigitte Hermann, Sophie-Marguerite, Paris 15e, balades et bonnes adresses, Paris, Christine Bonneton, , 224 p. (ISBN 978-2-86253-492-3), p. 139.
  7. Marina Bohlmann-Modersohn, Paula Modersohn-Becker : eine Biographie mit Briefen, Knaus, 1995, p. 240
  8. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... des artistes vivants exposés au Grand-Palais des Champs-Élysées, 1908, p. 314.
  9. Jacques Le Groignec. Jean Mermoz. L’archange, Nouvelles Éditions Latines, 2002, p. 17-19 (lire en ligne).
  10. David Séchan, interviewé par Ghislain Loustalot, « Renaud, mon héros, mon jumeau », Paris Match, semaine du 11 au 17 octobre 2018, p. 84-89.
  11. Notice no PA00125447, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  12. Archives de Paris 15e, acte de décès no 1639, année 1902 (vue 18/31)
  13. « L'organisation des services centraux du ministère du Travail, 1945-2012 », tome I : 1945-1989, Les Cahiers du comité d’histoire des administrations chargées du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, nos 15-16, décembre 2012, p. 11.
  14. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, Éditions de Minuit, 1963, pp. 322.
  15. Laurent Gloaguen, Urinoir triplace, chaussée du Maine, c. 1875, sur le site vergue.com consulté le 16 avril 2020 (voir en ligne).
  16. « Migne, Jacques-Paul (1800-1875) », notice du catalogue général de la BnF catalogue.bnf.fr.
  17. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers avec leurs noms, prénoms, surnoms et pseudonymes, et la date de leur naissance, leur famille, leurs débuts, leur profession, leurs fonctions successives, leurs grades et titres, leurs actes publics, leurs œuvres, leurs écrits et les indications bibliographiques qui s’y rapportent, t. 1, Paris, Hachette, , 5e éd., 1892 p. (lire en ligne), p. 1290.
  18. « Chronique. Commémorations et colloques : La célébration du centenaire de l'abbé Migne » In: Revue d'histoire de l'Église de France, t. 61, no 167, 1975, pp. 337-364 (en ligne).
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