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Maine-Montparnasse

Maine-Montparnasse est le nom d'une vaste opération de rénovation urbaine conduite à Paris à partir des années 1960 dans un espace qui est à cheval sur le quartier de Plaisance du 14e arrondissement et le quartier Necker du 15e arrondissement.

Maine-Montparnasse
Maine-Montparnasse
La gare Montparnasse vue de la tour, après couverture des voies.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Paris
Ville Paris
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 50′ 28″ nord, 2° 19′ 09″ est
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
Voir sur la carte administrative de Paris
Maine-Montparnasse

    L'opération Maine-Montparnasse

    L'opération urbanistique Maine-Montparnasse a donné naissance :

    La rĂ©alisation de l'opĂ©ration a conduit en mĂŞme temps Ă  la rĂ©organisation complète du secteur Plaisance-Vandamme avec la destruction de 4 400 logements dits "insalubres" (maisons de ville et immeubles ouvriers) et la construction de 5 700 logement neufs, dont 4 800 logements sociaux[1]. L'agence du logement de la SNCF, ICF Habitat, en bĂ©nĂ©ficie.

    Derniers éléments de développement de Maine-Montparnasse :

    La réglementation des immeubles de grande hauteur (IGH) a été initialement élaborée puis adoptée en 1977 pour les immeubles de l'ensemble Maine-Montparnasse.

    Maine-Montparnasse.

    L'immeuble Mouchotte (1966)

    Le grand ensemble Mouchotte ou opĂ©ration Maine-Montparnasse II, situĂ© sur le cĂ´tĂ© ouest de la rue du Commandant-RenĂ©-Mouchotte, consiste en une longue barre posĂ©e sur dalle, comptant 750 logements et 88 000 mètres carrĂ©s sur 18 niveaux, sans compter des Ă©tages de parkings. Il a Ă©tĂ© conçu par l'architecte Jean Dubuisson. Il a Ă©tĂ© construit en 1959-1964 et livrĂ© en 1966. Il constitue, comme tout l'opĂ©ration Maine-Montparnasse, un cas exemplaire de la pensĂ©e urbanistique et architecturale de la pĂ©riode de croissance dĂ©mographique et Ă©conomique des Trente Glorieuses.

    Au delĂ  de l'opĂ©ration urbanistique et architecturale, ce grand ensemble pouvant loger 2 000 personnes s'est Ă©galement distinguĂ© par le profil de sa population. Il a attirĂ© dès le dĂ©but une population de jeunes cadres, de jeunes hauts fonctionnaires et intellectuels attirĂ©s notamment par sa proximitĂ© avec le Quartier latin et les ministères. Ce grand ensemble conçu dans les annĂ©es 1950 est cependant arrivĂ© Ă  contre-courant des idĂ©es de son Ă©poque, Ă©tant habitĂ© Ă  partir de la fin des annĂ©es 1960 dans une ambiance prĂ©- puis post-68arde. La mobilisation de ses habitants a Ă©tĂ© forte durant les Ă©vènements de mai 1968, gĂ©ographiquement voisins. Il aurait Ă©tĂ© surnommĂ© « l'immeuble rouge » par le philosophe Jean-Paul Sartre[1].

    Selon l'architecte Pierre Caillot et l'historien de l'architecture Gérard Monnier, ce grand ensemble est devenu dans les années 1970, "un bastion du militantisme culturel, social et politique". Ce militantisme s'est notamment exprimé à travers l'association des locataires, des services familiaux en autogestion (club d'enfants, ateliers), une fête annuelle de voisins sur la dalle en bas de l'immeuble, la lutte « écologique » contre le projet de radiale routière de Paris sud qui a finalement, après transformation, donné naissance à la coulée verte du sud parisien, etc.[1].

    La Chapelle Saint-Bernard-de-Montparnasse intégrée dans l'opération architecturale et située quasiment sous l'immeuble Mouchotte, est également devenue un lieu de militantisme du quartier et le haut lieu de la « Révolution des prostituées » de 1975.

    L'immeuble Pasteur (1965)

    L'immeuble Pasteur se situe boulevard Pasteur. Il a été conçu par l'architecte Jean Dubuisson.

    Les immeubles de bureaux

    L'immeuble de bureau qui ferme le U du plan initial.

    Deux des côtés de l'ensemble de barres en forme de U encadrant la gare Montparnasse sont des immeubles de bureaux. De grandes entreprises ont ou ont eu leur sièges dans ces immeubles :

    Sociétés ayant eu leur siège à Maine-Montparnasse : Air France, Philips, Compagnie générale de radiologie, etc.

    Société ayant leur siège à Maine-Montparnasse (2009) : MGEN, CNP Assurances, Crédit Agricole SA, etc.

    Maine-Montparnasse dans la fiction

    Les caractéristiques de l'ensemble Maine-Montparnasse - un grand ensemble urbain emblématique de la vision de la ville du futur développée au cours des Trente Glorieuses - en ont fait un symbole réutilisé dans l'art et la fiction.

    • Les dĂ©cors urbains du film Playtime (1967) de Jacques Tati, reconstituĂ© en carton hors de Paris, ont l'apparence des immeubles de l'ensemble Maine-Montparnasse. L'immeuble qui apparait en fond de la scène du Royal Garden est, par exemple, inspirĂ© de l'immeuble Pasteur de Maine-Montparnasse.
    • Le rĂ©alisateur Bertrand Tavernier a en partie tournĂ© son film Des enfants gâtĂ©s (1977), relatant notamment une lutte collective de colocataires contre leur propriĂ©taire, Ă  l'immeuble Mouchotte[1].
    • L'appartement de l'hĂ©roine (Cathy) du film Ni pour ni contre (bien au contraire) (2003) de CĂ©dric Klapisch est situĂ© dans l'immeuble Mouchotte et le tournage des scènes correspondantes a eu lieu sur place.
    • Une chanson de Marie LaforĂŞt Maine Montparnasse (1976) Ă©voque la nostalgie en milieu urbain.
    • L'ensemble Maine-Montparnasse a servi de dĂ©cor de fond - symbolisant la ville moderne - Ă  des scènes de nombreux films (I... comme Icare, etc.).
    • Photo d'Andreas Gursky.

    Notes et références

    1. Pierre Caillot (architecte conseil du ministère de l'Equipement) et Gérard Monnier (université Paris-I), "Le "village Mouchotte" à Paris : acteurs et militants de la modernité urbaine", colloque de Saint-Etienne novembre 2004 et sur le site Mouchotte.eu consulté en 2009.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie et Ă©missions

    • Xavier Guillot (dir), Habiter la modernitĂ© : actes du colloque Vivre au 3e millĂ©naire dans un immeuble emblĂ©matique de la modernitĂ©, École d'architecture de Saint-Étienne, Ă©ditions de l'UniversitĂ© de Saint-Étienne, 2006, pages 55 et suivantes .
    • Ă€ propos de Mouchotte, in Ă©mission Les Nuits magnĂ©tiques de GaĂ«lle Meininger sur France Culture, vendredi .
    • Virginie Lefebvre, Paris, ville moderne, Maine-Montparnasse et la DĂ©fense, 1950-1975, Paris, Ă©ditions Norma, 2003.

    Liens externes

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