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Aurigny

Aurigny (en anglais : Alderney, en auregnais : Aoeur'gny) est une des Ă®les Anglo-Normandes. Elle fait partie du bailliage de Guernesey. Elle mesure 5 kilomètres de long et 3 kilomètres de large, ce qui en fait, par son Ă©tendue, la troisième Ă®le de l'archipel.

Aurigny

Alderney (en)
Aoeur'gny (nom)

Blason de Aurigny
Armoiries
Drapeau de Aurigny
Drapeau
Image illustrative de l’article Aurigny
Administration
Statut politique DĂ©pendance du Bailliage de Guernesey
Capitale Sainte Anne
Duc de Normandie Charles III
Lieutenant-Gouverneur Ian Corder
Bailli Richard Collas
Président des Etats d'Aurigny
Mandat
Stuart Trought
Depuis Juin 2011
DĂ©mographie
Population 2 019 hab. (2018)
DensitĂ© 259 hab./km2
Langue(s) anglais
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 42′ 52″ nord, 2° 12′ 19″ ouest
Superficie 7,8 km2
Divers
Monnaie Livre sterling
Fuseau horaire UTC +0
Domaine internet .gg
Indicatif téléphonique +44 1481
Hymne God Save the King
    L'île d'Aurigny et l'îlot de Burhou au fond à droite.

    Elle est l'Ă®le anglo-normande la plus proche Ă  la fois des cĂ´tes françaises (Ă  15 kilomètres de La Hague sur la pĂ©ninsule du Cotentin) et de la Grande-Bretagne (100 kilomètres).

    Généralités

    Session du parlement des États d'Aurigny.

    En 2013, la population de l'Ă®le s'Ă©lève Ă  1 903 habitants (les Aurignais ou Riduniens ). La seule paroisse d'Aurigny est la paroisse de Sainte-Anne. Traditionnellement, les habitants sont surnommĂ©s « les Lapins » Ă  cause des nombreuses garennes.

    Les États d'Aurigny, parlement autonome de l'île, sont composés d'un président des États d'Aurigny et dix membres élus. Aurigny envoie deux délégués aux États de Guernesey lors des débats.

    La langue aurignaise, langue normande, a disparu à l’époque victorienne (deuxième moitié du XIXe siècle) avec l’arrivée de nombreux Britanniques venus construire les fortifications puis au XXe siècle avec l’évacuation de la population vers le Royaume-Uni lors de la Seconde Guerre mondiale. On en retrouve des traces dans la toponymie : le nom des rues et des lieux sont français, certains noms de famille aussi. Un petit groupe tente de faire revivre le patois d'Aurigny.

    En tant qu'île calme et reculée, Aurigny a attiré quelques résidents connus, parmi eux les auteurs T. H. White et Elizabeth Beresford, le commentateur de cricket John Arlott, le joueur de cricket Ian Botham et l'actrice Julie Andrews (Mary Poppins).

    Depuis quelques années, Aurigny tire des profits substantiels en accueillant des sites internet de jeu en ligne (Casino virtuel, etc.), activité qui est encore rarement autorisée dans la majorité des pays.

    Aurigny possède un aéroport (code AITA : ACI), qui dessert régulièrement Guernesey et Southampton. Elle est accessible par la mer avec le port de Braye, situé sur la côte occidentale de l'île.

    L'île est jumelée avec la commune déléguée française de Beaumont-Hague, sur la pointe de la Hague. C'est le seul cas mondial de jumelage entre deux communes qui sont en vue directe l'une de l'autre.

    Toponymie

    Le nom de l'île est attesté pour la première fois sous la forme Alneroi en 1022 - 1026 avec les autres îles de la Manche[1], Arenon (acc.) vers 1040, Aurrene (acc.) vers 1040, Aurenoy en 1056, Aurenoio (abl.) en 1063-1066, Auremen milieu du XIIe siècle (Roman de Rou). Alderney en anglais.

    -oi est une variante plus récente de -ei que l'on rencontre davantage dans les textes picards et de l'est de la France, mais parfois aussi en Normandie. Cette terminaison -ei reflète en général l'évolution d'oïl du suffixe collectif gallo-roman -ETU servant par exemple à dériver des noms d'arbres pour signifier un ensemble appartenant à la même espèce, cf. ancien français Chesnay « chênaie », Saussay « saulaie », etc. Cependant, la forme en -oi dans ce cas est liée à un phénomène d'analogie, -ei représentant ici le vieux norrois ey « île » qui constitue également le second élément du nom des autres îles de la Manche comme Jersey, Guernesey et Chausey. L'évolution -ei (> -ey) / -i (> -y) est constatée pour Chausey également Chausie en 1322 et se rencontre également dans les toponymes issus des collectifs d'arbres : Fay ou Fy « Hêtraie ».

    L'étude du premier élément Alner- est plus complexe. René Lepelley découpe l'anglais Alder- en deux éléments issus du vieux norrois alda « vague » + renna « courant » ajoutés au vieux norrois -ey, d'où le sens global d’« île aux courants agités »[2]. Il se base sur un constat d'ordre géographique : Aurigny se situe en effet dans le courant du Raz Blanchard.

    Cette solution, outre ce découpage insolite en trois éléments, ne tient pas compte des formes anciennes qui montrent que la forme initiale est Alner- et non pas *Aldern- (ni *Alderen- d'ailleurs). En français, on constate une métathèse de [r] : Alner- > *Alren- qui explique la forme moderne *Aurign-. Cet élément n'est pas identifiable. La forme anglaise Aldern- résulte de la même métathèse avec l'adjonction d'une consonne d'appui [d], comme dans le vieil anglais alor, aler « aulne » > alder (tree) « aulne ». Louis Guinet propose l'évolution phonétique suivante : *Aedhelraemnoi > *Alrannoi > *Alranoi > *Auranoi > Aurenoi. Aurigny procède dans son premier élément de l’anglo-saxon Aedhelraem (comprendre Æðelræm), le second élément étant le vieux normand -oi « île »[3]. Cependant, son hypothèse est incompatible avec la forme la plus ancienne dont il n'avait sans doute pas connaissance ou qu'il ne prend pas en compte. En effet l'anglo-saxon Aedhelraem ne s'accorde avec la forme Alneroi que si l'on considère a priori la forme primitive comme résultant d'une métathèse fautive pour *Alrenoi.

    Histoire

    Moyen Ă‚ge

    Notre connaissance de l'histoire d'Aurigny jusqu'au XIe siècle est très lacunaire. Elle suivit probablement les grands mouvements qui ont affecté le nord-ouest européen de l'Antiquité tardive et du haut Moyen Âge. À savoir : à la fin du Ve siècle conquête par les peuples germaniques ; à partir du IXe siècle raids scandinaves ; en 867 rattachement temporaire au royaume de Bretagne à la suite du traité de Compiègne[4].

    En 933, l'île d'Aurigny, avec les autres îles Anglo-Normandes, le Cotentin et l'Avranchin, est incorporée au duché de Normandie, à la suite de la concession faite à Guillaume Longue-Épée, fils de Rollon, par le roi Raoul de Bourgogne au détriment du Duché de Bretagne[4].

    Entre 1035 et 1038, dans une charte, le duc Guillaume de Normandie concède Aurigny avec l'ile de Sercq à l'abbaye du Mont-Saint-Michel, en échange de la moitié de Guernesey. Une seconde charte rédigée entre 1055 et 1066, dispose que l'église de l'île que l'on nomme Aurigny, avec sa dîme est remise au diocèse de Coutances[4], comme Jersey, Guernesey et Serk. En 1057, l'évêque de Coutances reprend le contrôle de l'île[5] qu'il avait abandonné au moment des raids vikings.

    À la suite de l'installation, entre 1063 et 1066, par le duc de Normandie Guillaume le Bâtard de trois chanoines à Cherbourg pour le service religieux de la chapelle du château ducal, et leur avoir constitué des prébendes, un Guillaume de Vauville offre à l'un des chanoines de prélever sur son domaine, l'église d'Aurigny avec toutes ces dîmes et y ajoute trois bouvées[note 1] de terre du même lieu[4].

    Jusqu'en 1204, et le rattachement de la Normandie au domaine royal français par Philippe Auguste, Aurigny suit la destinée du duché de Normandie. Après cette date, certains seigneurs refusent la domination capétienne et conservent leur allégeance au roi d'Angleterre Jean sans Terre obtenant en contrepartie le maintien de leurs traditions propres. Aurigny, comme les autres îles de la Manche, restera possession des rois d'Angleterre, dont la souveraineté sur l'île s'exercera en tant que duc de Normandie. Le , Édouard III, octroie une charte à « ses aimés et loyaux sujets des îles de Jersey, Guernesey, Sercq et Aurigny », et leur reconnaît « tous les privilèges immunités, exemptions et coutumes […] pour leurs personnes, propriétés, monnaies et toutes autres choses, en vertu des concessions de nos prédécesseur, rois d'Angleterre »[6].

    Aurigny, convoité par les Français, sera attaqué de nombreuses fois, comme au début de la guerre de Cent Ans, en 1338, par l'amiral Nicolas Béhuchet[6].

    PĂ©riode moderne

    Sainte Marie jusqu'alors patronne de la paroisse est remplacé, à la suite de la rupture du roi Henri VIII d'Angleterre à partir de 1541, avec la papauté, par sainte Anne. Le roi entreprend des travaux de fortification, mais ceux-ci cessent en 1554. En , le corsaire Malesart attaque l'île au départ d'Omonville-la-Rogue. Dans son journal, Gilles Picot, sire de Gouberville raconte qu'à Cherbourg « on vendit au plus-offrant, au Galé, portion des bestes prinses en l'isle d'Origny »[6]. C'est au XVIe siècle qu'est fondé Fort Essex, anciennement « Les Murs de Haut » juste au-dessus de l'antique fort romain The Nunnery[7].

    En 1591, le comte d'Essex achète le poste de gouverneur d'Aurigny, mais avant son exécution pour trahison, le comte louait l'île d'Aurigny à Guillaume Chamberlain, et Aurigny reste dans les mains de la famille Chamberlain jusqu'en 1643. Cependant, dès 1612, un juge est nommé pour aider l'administration du gouverneur d'Aurigny, aidé par des Jurés-Justiciers. La fonction du juge est alors semblable à celle des baillis de Guenesey et des baillis de Jersey, et perdure jusqu'en 1949.

    La puissante famille Carteret de Jersey obtient la charge de gouverneur d'Aurigny ; plus tard, le titre de gouverneur passe à la famille Le Mesurier qui en hérite, établissant ainsi une ligne héréditaire de gouverneurs qui dure jusqu'en 1825. Henry Le Mesurier fait aménager le port de Longis à Braye, avec l'édification d'une jetée en 1736 et la construction d'entrepôts et de logements au Braye. L'exportation de bovins génère de la richesse pour l'économie locale. Le palais de justice est construit en 1770 et la première école en 1790.

    Le , le météore Ignès tombe, 1 heure après le lever du jour, faisant un grand bruit, faisant trembler les maisons de Saint-Germain-des-Vaux, d'Auderville et de la Hague. Le météore serait tombé dans la mer près de l'île d'Aurigny. Le phénomène est aperçu à Cherbourg et Valognes[8].

    Époque contemporaine

    Jean Le Mesurier (1781-1843) est le dernier gouverneur héréditaire de l'île d'Aurigny et cousin de Thomas Le Mesurier (1756-) avocat et prêtre de l'église anglicane et fils d'un autre Jean Le Mesurier.

    Au milieu du XIXe siècle, les Anglais couvrent la côte nord de l'île d'une importante quantité de casernements en réaction à l'aménagement du port militaire de Cherbourg par les Français[7].

    La Seconde Guerre mondiale

    Plaque du souvenir des camps de concentration, dans lesquels ont vécu les prisonniers qui ont construit les fortifications allemandes du mur de l'Atlantique à Aurigny.

    Ă€ partir de juin 1940, toute la population d'Aurigny (environ 1 500 habitants) est Ă©vacuĂ©e de l'Ă®le. Des bateaux d'Ă©vacuation officiels sont envoyĂ©s par le gouvernement de Grande-Bretagne, mĂŞme si certains habitants dĂ©cident cependant de s'Ă©chapper par leurs propres moyens, par exemple via Guernesey. Mais les Allemands arrivent rapidement dans le secteur et occupent les Ă®les ; beaucoup d'Aurignais sont alors incapables de partir et doivent rester sur Guernesey jusqu'Ă  la LibĂ©ration. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Ă®les Anglo-Normandes que Churchill a dĂ©militarisĂ©es sont les seuls territoires dĂ©pendant de la couronne britannique occupĂ©s par le Troisième Reich[9].

    Lorsque les Allemands arrivent sur l'île, celle-ci est déserte. Dès les premiers jours, ils commencent à fortifier le littoral comme sur le Mur de l'Atlantique. Les Allemands construisent aussi quatre camps de concentration nazis dépendant du camp de concentration de Neuengamme et placés sous le contrôle du SS-hauptsturmführer Maximilian List (Camps de Sylt, Norderney, Helgoland et Borkum). Ce dernier arrive sur l'île (appelée « l'île Adolf », nom de code choisi par Hitler en personne) le pour diriger le premier camp surnommé le Lager Sylt, situé au sud de l'île, surplombant la baie des télégraphes. Ce camp interne des travailleurs étrangers de l'Organisation Todt qui œuvrent sur les fortifications des îles. Juste en face, List fait construire son chalet personnel dans le goût du Nid d'Aigle d'Adolf Hitler[10].

    Plus tard, List dirigera aussi un autre des quatre camps de concentration sur Aurigny, le Lager Norderney situé au nord de l'île. List quitte Aurigny en mars 1944, remplacé par l'Obersturmführer Georg Braun.

    La majoritĂ© des dĂ©tenus sont des dĂ©portĂ©s juifs, majoritairement « conjoints d’aryennes » dĂ©signĂ©s comme les « demi-juifs de Drancy »[11]. Plus de 700 des 6 000 prisonniers perdent la vie avant que les camps ne soient fermĂ©s et les rĂ©sidents restant transfĂ©rĂ©s en Allemagne en 1944. De retour sur leur Ă®le, les Aurignais n'ont aucune connaissance rĂ©elle des camps. Ils n'apprendront leur existence qu'en dĂ©cembre 1945.

    D'autres détenus sont des « Espagnols Rouges » (Rote Spanier), réfugiés politiques de la Guerre d'Espagne, internés dans des camps du littoral languedocien et livrés par les autorités de Vichy aux nazis après l'occupation de la zone sud de la France, ainsi que des officiers soviétiques "politiques" capturés et voués à la mort en raison de l'ordre d'Hitler concernant les commissaires politiques et les troupes de commandos.

    Les Allemands d'Aurigny se rendent le , huit jours après la capitulation de l'Allemagne nazie et le suicide d'Adolf Hitler, soit sept jours après la libĂ©ration de Guernesey et de Jersey. 2 332 prisonniers de guerre allemands sont capturĂ©s Ă  Aurigny le , les autres, au nombre de 500, serviront les AmĂ©ricains pour les seconder dans les opĂ©rations militaires[12].

    Procès des crimes de guerre

    Après la guerre, une enquête est menée contre List, citant les atrocités commises lors de son passage sur Aurigny, avec un jugement en tribunal. Toutefois, List ne se rend pas à ce procès et ne sera jamais officiellement retrouvé. Des renseignements indiquent qu'il aurait vécu près de Hambourg où il serait mort dans les années 1980.

    Autre problème du passé
    • SĂ©quelle de guerre : après la Première Guerre mondiale, des munitions non explosĂ©es ont Ă©tĂ© immergĂ©es au large des cĂ´tes anglo-normandes dans la fosse des Casquets (profonde de 100 Ă  160 m) probablement sous l'Ă©gide des armĂ©es anglaises et françaises[13] ; le chiffre de 17 000 tonnes est parfois Ă©voquĂ©. Selon le CEDRE, concernant les zones d’immersion de munitions, « pour la France, les deux principales zones connues sont la fosse des Casquets, en Manche et une zone au large de Sein, oĂą 12 navires et 70 tonnes de munitions chimiques ont Ă©tĂ© immergĂ©s avant 1980 »[14]. La convention OSPAR[15] - [16] - [17], pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est a engagĂ© un inventaire des connaissances sur les munitions immergĂ©es, mais peu d'informations semblent publiquement disponibles sur les tonnages et la nature prĂ©cise des munitions pour chaque site en France. Selon le CEDRE (Centre de documentation de recherche et d'expĂ©rimentation sur les pollutions accidentelles des eaux), deux risques sont Ă  prendre en compte : « le risque d’explosion et le risque de libĂ©ration d’un produit toxique »
    • Risque de pollution radioactive : 28 500 fĂ»ts de matières lĂ©gèrement radioactives ont Ă©tĂ© immergĂ©s au mĂŞme endroit, dans les annĂ©es 1950/1960 (de 1950 Ă  1963) par les autoritĂ©s britanniques et belges[18], faisant craindre des risques de fuites[19](Ils reprĂ©senteraient une radioactivitĂ© d'environ 58 000 gigabecquerels [Ă©quivalent des dĂ©chets d'une journĂ©e de production d'un rĂ©acteur nuclĂ©aire français rĂ©cent de 1 000 mĂ©gawatts], selon l'Inventaire des dĂ©chets radioactifs dans l’environnement marin de l’Agence internationale de l'Ă©nergie atomique ou AIEA). En 1993, les parties contractantes Ă  la Convention de Londres (1972) le traitĂ© de l'ONU rĂ©glementant l’immersion des dĂ©chets en mer a interdit l’immersion de tous dĂ©chets nuclĂ©aires Ă  partir de navires, d’aĂ©ronefs, de plates-formes ou d’une quelconque construction humaine situĂ©e en mer, Ă©vitant d'interdire l’évacuation de dĂ©chets radioactifs liquides par conduites immergĂ©es Ă  partir d'installations situĂ©es Ă  terre). Le , Corinne Lepage, ministre française de l'Environnement a demandĂ© au Royaume-Uni l'inventaire prĂ©cis des produits immergĂ©s [20] - [21].

    GĂ©ographie et nature

    Comme les autres Ă®les Anglo-Normandes, Aurigny est entourĂ©e de falaises abruptes interrompues par de longues plages de sable et des dunes. Le point culminant de l’île se trouve sur le plateau central, Ă  90 mètres environ au-dessus du niveau de la mer[22].

    Climat 

    Le climat est tempéré, et les hivers y sont habituellement plus chauds que sur les autres îles Anglo-Normandes.

    Faune et flore 

    Aurigny est entourée de petits îlots abritant une faune et une flore très riche. Cependant, sur l’île, la présence d’arbres est plutôt rare. Beaucoup ont été coupés au XVIIe siècle afin d’alimenter les phares d’Aurigny et des Casquets. La grande majorité des arbres restant fut détruite pendant l'occupation allemande. Parmi les espèces encore présentes sur l’île, on trouve le cordyline australis. Un projet mené par Alderney Wildlife Trust vise à replanter des espèces locales telles que le chêne, le houx, le hêtre, le prunelier, etc[23].

    Aurigny et les îlots environnants, sont bien connus pour abriter une population de macareux notamment à Burhou et de fous de Bassan (aux Etacs et à Ortac).

    La colonie de fous de Bassan compte près de 8 000 couples (5 765 couples sur Les Etacs et 2 120 couples sur Ortac d'après le comptage de 2011). La colonie s'est installĂ©e dans les annĂ©es 1940 et ne cesse de s'accroĂ®tre depuis. Après avoir passĂ© les mois d'hiver au large, ces oiseaux reviennent former la colonie dès la fin janvier/dĂ©but fĂ©vrier. Les derniers juvĂ©niles prennent leur envol dĂ©but octobre.

    Burhou compte sept espèces d'oiseaux marins nicheurs, le grand cormoran, le cormoran huppĂ© (37 couples en 2014), le goĂ©land brun (1 392 couples en 2014), le goĂ©land argentĂ© (32 couples en 2014), le goĂ©land marin (6 couples en 2014), l'ocĂ©anite tempĂŞte (population estimĂ©e Ă  2 800 individus en 2014) et le macareux moine (176 nids occupĂ©s en 2012, 168 en 2013 et 143 en 2014).

    Parmi les autres espèces remarquables nichant sur Aurigny, on trouve la sterne pierregarin, le grand gravelot, le râle d'eau, le fulmar boréal, le faucon pèlerin, le grand corbeau et la fauvette pitchou.

    Outre un site ornithologique exceptionnel, l’île est connue pour ses hérissons blonds. Il ne s'agit non pas de hérissons albinos mais de la forme leucique du Hérisson Européen[24]. Qu'ils soient bruns ou blonds, les hérissons d'Aurigny ne transportent pas de parasites. Leur présence est attestée sur Aurigny depuis les années 1960, quand un couple y a été introduit[25]. En 2008, on estimait que le hérisson blond représentait un quart de la population de hérissons de l’île[26]. Des sorties naturalistes pour l’observation des hérissons sont organisées par l’association pour la protection de la nature, Alderney Wildlife Trust[27].

    Le phoque gris est présent autour d'Aurigny. Il est fréquemment observé au nord de l'île. Renonquet est un îlot qui sert de reposoir à l'espèce. Plusieurs autres espèces de mammifères marins (grand dauphin et dauphin commun) sont occasionnellement observées au large d'Aurigny.

    Un seul reptile est prĂ©sent sur l'Ă®le d'Aurigny, il s'agit de l'orvet fragile. PlutĂ´t rare et difficile Ă  observer, Alderney Wildlife Trust porte une attention particulière Ă  cette espèce en 2015 et recense toutes les observations afin de mieux connaĂ®tre les sites oĂą elle est prĂ©sente.  

    Autrefois, l’île avait sa propre race bovine. La race s’est éteinte en 1944 du fait de l’occupation allemande[28]. Des spécimens hybrides existent toujours, mais uniquement aux États-Unis et au Royaume-Uni. De nos jours, l’importation de vaches et de taureaux étant interdite sur les îles Anglo-Normandes, on trouve surtout des vaches originaires de Jersey, la jersiaise, et de Guernesey, la guernesiaise[29].

    Depuis août 2005, la côte ouest d’Aurigny ainsi que les îles environnantes, comme Burhou et Ortac, ont été reconnues Zones Humides d'importance internationale (cf. Liste des zones humides d'importance internationale de la convention de Ramsar) par la Convention de Ramsar.

    L’association Alderney Wildlife Trust, pour la protection et la mise en valeur des richesses naturelles de l’île, gère le site Ramsar et les deux réserves naturelles : Longis et Vau du Saou[30]

    Courants marins

    Aurigny est encerclé de deux courants marins très violents : le Swinge (passage au Singe) entre Aurigny et Burhou et le raz Blanchard, entre l’île et la côte du Cotentin. Une longue digue brise-lames fut construite pour protéger les installations portuaires du port de Braye.

    La présence de rochers tout autour de l’île rend la navigation périlleuse et a provoqué de nombreux naufrages. Les Rochers des Corbet (Corbet Rocks) représentent un danger de plus dans le passage du Singe.

    • La digue brise-lame du port de Braye.
      La digue brise-lame du port de Braye.
    • La digue durant une tempĂŞte au port de Braye.
      La digue durant une tempĂŞte au port de Braye.
    • Phare sur l'Ă®le d'Aurigny.
      Phare sur l'île d'Aurigny.

    L'épave du SS Emily Everson peut être visitée à marée basse dans la baie de Clonque et le musée d'Aurigny regroupe les trouvailles faites sur les restes d'un navire élisabéthain datant du XVIe siècle[31].

    GĂ©ologie

    D’un point de vue géologique, les sols d’Aurigny sont majoritairement composés de granits de la période précambrienne.

    Énergie

    Cette île sera la première à être entièrement alimentée en électricité renouvelable par des hydroliennes qui seront installées dans le Raz Blanchard selon une annonce faite en [32].

    Culture locale et patrimoine

    Sport

    Le golf, la pêche ou encore les sports d’eau sont populaires sur Aurigny. De nombreux clubs et associations proposent la pratique de ces sports et activités de loisirs (cf. Liste des clubs et associations).

    Aurigny participe aux tournois des Iles Anglo-Normandes (Island Games).

    Chaque année, depuis 1905, l'équipe de football d'Aurigny, sélection non-affiliiée à la FIFA, participe aux tournois de foot de la coupe du Vase Muratti au cours desquels elle rencontre les équipes de Jersey et de Guernesey, ainsi qu'à d'autres compétitions internationales (Jeux des Îles, ).

    Tous les ans en septembre, le tournoi aĂ©rien d’Aurigny (Alderney Air Races) attire de nombreux participants pour cette Ă©tape dĂ©cisive avant le Tournoi EuropĂ©en (the European Air Racing championship), organisĂ© par le Royal Aero Club. L’épreuve comporte des circuits Ă  grande vitesse au-dessus du terrain d’aviation, du phare et de l’îlot des Casquets (amas rocheux situĂ© 13 kilomètres au nord-ouest d’Aurigny).

    Pubs et restaurants 

    En raison du tourisme mais aussi de la culture locale, l’île possède de nombreux pubs et  restaurants. La vie nocturne y est vivante et dynamique, surtout durant l’étĂ© avec, par exemple, l’organisation informelle de soirĂ©es dans les bunkers abandonnĂ©s (les « Bunkers Parties »), ou encore avec les Ă©vĂ©nements organisĂ©s lors d’Alderney Week, le festival de l’île. Il est Ă©galement possible de dĂ©guster un traditionnel « English Cream Tea » : un gâteau aux carottes ou des scones accompagnĂ©s d'une tasse de thĂ© noir avec un nuage de lait, dans le jardin cosy d’une guest house ou dans un cafĂ©. 

    Aurigny est une des dernières Îles Anglo-Normandes à avoir adopté l’interdiction de fumer dans les lieux publics (pubs, restaurants, magasins, etc.). En effet, l’État d’Aurigny a voté cette loi, fortement soutenue par son Président, le 13 janvier 2010 et elle fut mise en vigueur à 4 heures le matin du 1er juin 2010[33].

    Alderney Week

    Les festivitĂ©s d’Alderney Week dĂ©butent tous les ans le samedi avant le premier lundi du mois d’aoĂ»t, celui-ci Ă©tant fĂ©riĂ© sur l’île. Ă€ cette occasion, un grand nombre d’évĂ©nements est organisĂ© autour d’un thème choisi par les organisateurs, par exemple, l’île aux trĂ©sor en 2014. 

    Le premier samedi

    Une parade ouvre les festivités. La journée est consacrée aux activités sportives pour les enfants. Dans la soirée, des événements ont lieu sous les chapiteaux dressés pour l’occasion sur le Green, le terrain de cricket (par exemple l’élection de Mister Aurigny) et se poursuit par une fête dans une carrière désaffectée (Quarry Party) .

    Le premier dimanche

    Victoria Street, la rue principale, accueille un grand marché avec de nombreux stands en tous genres : nourriture thaï, marchands de glace, Alderney Wildlife Trust, des stands de bric-à-brac, de produits tricotés main, des stands de cupcakes faits-maison et autres produits artisanaux, et est animée par différentes formations de musique et danse (le groupe de joueurs de ukulélé, Alderney Island Band, KFA, etc.).

    Lundi / Cavalcade Day

    Les résidents et les associations construisent un char selon le thème du festival, puis ils défilent dans les rues jusqu’au terrain de cricket. Là, un jury récompense le plus beau char pendant que d’autres activités prennent place (jeux, stands, restauration, courses de cochons). La journée se termine par un concert.

    Mardi

    Concerts, pièces de théâtre en plein air, activités sportives.

    Mercredi

    Course en radeau (cependant, le jour peut varier en fonction de la marée). Les participants doivent naviguer entre deux bouées sur des radeaux farfelus qu’ils ont préalablement construits, tout en évitant les bombes remplies d’eau ou de farine, jetées du bateau de sauvetage par les organisateurs. Bien que la course soit amicale, des tentatives de sabotage sont parfois recensées (par exemple gêner les adversaires lors du départ, ou encore percer le radeau du vainqueur de l’année précédente la veille, etc.).

    Jeudi

    Pour beaucoup, l’attraction principale de ce jour est le concours du plus long vol à l'aide de constructions faites-maison, dans le port. Il y a également une course aux canards ainsi qu’une soirée Battle Of The Bands à laquelle prennent part des groupes locaux mais pas seulement. Les concerts rassemblent un public de tous âges, venu danser ou simplement écouter, assis autour d’un feu de camp.

    Vendredi

    Un concours de château de sable est organisé. Les participants sont divisés en classes d’âge (0-5 ans, 5-7 ans, 7-10 ans, 10-13 ans et les adultes) avec des limites de temps spécifiques selon les groupes. La soirée est consacrée à un show pour les moins de 16 ans Alderney’s got Talent.

    Samedi

    La semaine se termine par un dĂ©filĂ© aux flambeaux. La parade traverse le centre-ville en direction du terrain de cricket oĂą est allumĂ© un grand feu de joie. Après un feu d’artifice, un concert est donnĂ© sous les chapiteaux. La fĂŞte se poursuit dans une carrière abandonnĂ©e, Quarry Party, Ă  partir de minuit pour se terminer Ă  8 h le lendemain matin. Il n’est pas rare que la soirĂ©e s’étende jusqu’à 10 h au son de la radio. 

    Alderney Annual Motor Sprint and Hill climb 

    Depuis plus d’une vingtaine d’annĂ©es, le Guernesey Kart and Motor Club[34] organise une course de voitures et motos sur Aurigny. Le championnat a lieu tous les ans Ă  la mi-septembre. Les sports moteurs sont particulièrement populaires parmi les habitants de Guernesey qui sont nombreux Ă  faire le dĂ©placement pour cette occasion. Toutefois, la compĂ©tition est ouverte Ă  tout conducteur en possession d'une licence. Le championnat se dĂ©roule sur deux jours. Les vĂ©hicules sont transportĂ©s sur l’île par bateau quelques jours auparavant. 

    Miss Aurigny

    L’élection de Miss Aurigny a lieu tous les ans pendant le week-end de Pâques au Island Hall. Miss Alderney est élue en 2015 par un jury composé de vacanciers ou de personnes non-résidentes[35].

    Lieux et monuments

    • Les Murs de Bas ou The Nunnery (le Couvent - de femmes) ; vestiges d'un ancien fort romain datant de l'antiquitĂ©.
    Remanié à plusieurs reprises, on peut encore voir à certains endroits les parements en petit appareil irréguliers à arases de briques rouges, comme on peut encore en voir dans les restes préservés de l'enceinte urbaine d’Évreux ou dans l'amphithéâtre de Lillebonne.
    Le fort se présente sous la forme d'une enceinte de forme carrée, aux angles arrondis enserrant une tour centrale, qui servait à priori de poste d'observation, d'alerte ou de défense, en protection du mouillage de Longis Bay. Il est probable que ce fortin entrait dans le système de défense nommé par les romains Litus Saxonicum, le Rivage Saxon, dressé au IVe siècle afin de contrer les tentatives de raids germaniques par la mer[note 2].
    • Fort Essex ou Les Murs de Haut du XVIe siècle.
    • Fort Tourgis de l'Ă©poque victorienne, rĂ©occupĂ© durant l'occupation allemande, il est Ă  l'abandon et ruinĂ©.
    • Fort Houmet HerbĂ© ; inaccessible Ă  marĂ©e haute, Ă  l'abandon et ruinĂ©.
    • Fort Quesnard, Ă  la pointe est de l'Ă®le, rĂ©habilitĂ© et habitĂ©.
    • Fort Clonque, Ă  la pointe ouest, desservi par une chaussĂ©e submersible, praticable Ă  marĂ©e basse, rĂ©habilitĂ© et habitĂ©.
    • Clock Tower et ruines de l'ancienne Ă©glise Sainte-Marie.
    • Église Sainte-Anne et autour le vieux cimetière.

    Personnalités liées à l'île

    • John Arlott, journaliste britannique, rĂ©sident et dĂ©cĂ©dĂ© en 1991 Ă  Aurigny.

    La cĂ´te et les plages

    • Clonque (fortification/baie)
    • Les Étacs
    • le port
    • La Foulère (Telegraph Bay)
    • Le Braye
    • Burhou
    • Le Longis et la baie du Câtel
    • Les Corblets
    • Havre des Corblets (Arch Bay)
    • Baie de Saye
    • Platte Saline
    Le port de Braye avec le brise-lames James Walker.

    Notes et références

    Notes

    1. Une bouvĂ©e est ce qu'un bĹ“uf peut labourer en un jour, soit environ 4 hectares.
    2. Son plan se rapproche de cinq forts romains repérés dans le nord de l'Angleterre dans le comté de Yorkshire.

    Références

    1. Marie Fauroux, « Recueil des actes des ducs de Normandie (911–1066) » in Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, § 9.
    2. « La présence des Vikings dans les langues de l'Europe du l'ouest : l'héritage maritime des Vikings dans les noms de lieux des côtes du Nord-Cotentin » René Lepelley, L'Héritage maritime des vikings en Europe de l'Ouest, sous la direction d'Élisabeth Ridel, Presses universitaires de Caen, 2002 (ISBN 2-84133-142-3), p. 485.
    3. Louis Guinet, « Les Îles Anglo-Normandes », Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie, Presses universitaires de Caen (lire en ligne).
    4. Gondoin, 2015, p. 14.
    5. F. Lecanu, Histoire des évêques de Coutances, depuis la fondation de l'évêché jusqu'à nos jours (lire en ligne).
    6. Gondoin, 2015, p. 15.
    7. Gondoin, 2015, p. 16.
    8. Annuaire du DĂ©partement de la Manche, vol. 11 (lire en ligne), p. 384-385.
    9. « Aurigny : typologie d’une déportation », Mémoire vivante, no 60,‎ , p. 1-11 (lire en ligne).
    10. Caroline Grimm Ă©voque cette histoire dans son roman Churchill m'a menti, Ă©ditions Flammarion, 2014.
    11. Jean-Louis Vigla, Évadés d'Aurigny. Hiver 1942-1943, Isoète, , p. 34.
    12. Charles G. Cruickshank, L'Occupation allemande des îles anglo-normandes, The Guernesey press, 1975 (ISBN 0-902550-02-0).
    13. journal Le Télégramme (2014), article intitulé Munitions en mer. Des bombes à retardement, publié le |www.letelegramme.fr
    14. Dossiers Munitions immergées/Connaissance des zones à risques, consulté le .
    15. OSPAR (2010) Overview of Past Dumping at Sea of Chemical Weapons and Munitions in the OSPAR Maritime Area ; 2010 update. Rapport donnant en particulier la localisation des sites historiques d'immersion en zone Ospar.
    16. OSPAR (2010)Assessment of the impact of dumped conventional and chemical munitions (update 2009 publié 2010) ; Rapport mis à jour en 2009 sur l'évaluation de l'impact des munitions immergées.
    17. OSPAR (2010)OSPAR recommendation 2010/20 on an OSPAR framework for reporting encounters with conventional and chemical munitions in the OSPAR maritime area ; Recommandation relative à un cadre de notification des contacts avec les munitions conventionnelles et chimiques immergées en mer.
    18. « Des fûts radioactifs au large de l'île d'Aurigny », L'Obs, .
    19. Héritage un vieille menace nucléaire se dégrade au fond de la Manche.
    20. Assemblée Nationale. Question au gouvernement, .
    21. Des milliers de fûts de déchets radioactifs rouillent au fond de la mer association Greenpeace, le .
    22. (en) Lemprière, Portrait of the Channel Islands, Londres, Robert Hale, , 224 p. (ISBN 978-0-7091-1541-0 et 9780709115410).
    23. (en) « Alderney Community Woodland (ACW) », sur Alderney Wildlife Trust (consulté le ).
    24. (en) « Western European Hedgehog », sur Alderney Wildlife Trust (consulté le ).
    25. (en) « The rare baby hedgehog who has blonde prickles », sur The Daily Mail, (consulté le ).
    26. (en) « The blonde hedgehogs of Alderney », sur Wild Life Extra (consulté le ).
    27. (en) « Bat and Hedgehog Walk. », sur Alderney Living Island (consulté le ).
    28. (en) « Alderney Cow : The breed Jerseys and guernseys overshadowed », sur BBC News, (consulté le ).
    29. Auzias Dominique, Jean-Paul Labourdette (collectif), Iles Anglo-Normandes, 2012-2013, Le Petit Futé (lire en ligne), p. 27.
    30. (en) « Alderney's West Coast and Burhou Islands Ramsar Site », sur Alderney Wildlife Trust (consulté le ).
    31. (en) « An Elizabethan shipwreck off the Island of Alderney », sur Alderney Elizabethan wreck (consulté le ).
    32. Enerpress, Contrat pour alimenter l'ile d'Alderney par des hydroliennes, , voir p. 2.
    33. (en) « Alderney introduces smoking ban. », sur Alderney Journal, (consulté le ).
    34. Guernesey Kart and Motor Club.
    35. (en) « Miss Alderney 2015 Contest », sur Alderney Week (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • BenoĂ®t Luc (prĂ©f. Jean Quellien), Les DĂ©portĂ©s de France vers Aurigny (1942-1944), Marigny, Eurocibles, coll. « InĂ©dits & introuvables », , 288 p. (ISBN 978-2-35458-001-8, OCLC 668180139)
    • Les FidĂ©litĂ©s successives, Nicolas d'Estienne d'Orves.
    • StĂ©phane William Gondoin, « Aurigny - Forteresse sauvage », Patrimoine normand, no 94,‎ juillet-aoĂ»t-septembre 2015, p. 12-19 (ISSN 1271-6006).

    Articles connexes

    Liens externes

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