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Attentat du 17 janvier 2019 Ă  Bogota

L'attentat du 17 janvier 2019 à Bogota est une attaque à la voiture piégée perpétrée le dans l'enceinte de l'école de police Francisco de Paula Santander de la Police nationale colombienne à Bogota, capitale de la Colombie. L'explosion provoque la mort de vingt et une personnes, dont celle de l'auteur, et fait soixante-huit blessés. Le gouvernement attribue l'attaque à l'Armée de libération nationale (ELN), un mouvement armé guévariste[1], qui effectivement la revendique le 21 janvier[2].

Attentat du 17 janvier 2019 Ă  Bogota
Image illustrative de l’article Attentat du 17 janvier 2019 à Bogota

Localisation Bogota (Colombie)
Cible Police nationale colombienne
CoordonnĂ©es 4° 35â€Č 27″ nord, 74° 07â€Č 48″ ouest
Date
vers 9 h 40
Armes Attentat suicide au véhicule piégé
Morts 22 (dont l'auteur)
Blessés 68
Auteurs José Aldemar Rojas Rodríguez
Organisations ELN
Mouvance Guévarisme révolutionnaire
GĂ©olocalisation sur la carte : Colombie
(Voir situation sur carte : Colombie)
Attentat du 17 janvier 2019 Ă  Bogota

C'est l'attentat le plus meurtrier dans le pays depuis 2003[1].

Contexte

Conflit colombien

Le conflit colombien a commencĂ© en 1964, bien que la violence systĂ©matique dans le pays puisse ĂȘtre datĂ©e depuis la fin du 19e siĂšcle (guerre des mille jours)[3]. L'ArmĂ©e de libĂ©ration nationale (ELN) est l'un des acteurs les plus importants du conflit en cours. Pendant des dĂ©cennies, des attaques ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par des rebelles de gauche ou le cartel de la drogue de MedellĂ­n de Pablo Escobar. Mais alors que le conflit colombien prend fin et que le plus grand groupe rebelle du pays, les Forces armĂ©es rĂ©volutionnaires de Colombie (FARC), a Ă©tĂ© dĂ©sarmĂ© dans le cadre d'un accord de paix en 2016, la sĂ©curitĂ© s'est amĂ©liorĂ©e et les attaques sont devenues moins frĂ©quentes[4].

Des attaques sporadiques ont touchĂ© la ville depuis le dĂ©but de l'accord de paix. La plus importante a Ă©tĂ© une explosion dans le centre commercial haut de gamme Andino en juin 2017 qui a tuĂ© trois personnes, dont une Française, et en a blessĂ© 11 autres[5]. La police a ensuite arrĂȘtĂ© plusieurs membres prĂ©sumĂ©s d'un groupe de guĂ©rilla urbaine d'extrĂȘme gauche appelĂ© le Mouvement rĂ©volutionnaire du peuple pour l'attentat Ă  la bombe. Le 4 juin 2022, une membre de l'ELN prĂ©sumĂ©e responsable a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e[6].

Dialogue de paix

L'accord de paix de 2016 entre les FARC et le gouvernement colombien a permis à l'ELN de se renforcer dans la région[7]. Le gouvernement colombien a tenté d'établir un dialogue de paix avec l'ELN depuis 2017, bien que les groupes de ce dernier aient rejeté les conditions imposées par le gouvernement, telles que la fin des activités criminelles[7] - [8]. L'ELN, cependant, a insisté sur le fait que le gouvernement colombien devrait poursuivre le dialogue sans faire aucune demande[8]. Entre 2017 et jusqu'à l'attaque, des responsables colombiens ont déclaré que l'ELN avait participé à au moins 400 attaques terroristes dans le pays depuis le début du dialogue[7], dont la destruction d'un hélicoptÚre civil et l'enlÚvement de ses occupants[9].

L'ELN au Venezuela

Selon InSight Crime, l'ELN et les dissidents des FARC se seraient rencontrés au Venezuela pour former une alliance potentielle en octobre 2018. Des sources basées dans le département d'Arauca en Colombie ont fourni l'information, avec des rapports selon lesquels les groupes participeraient ensemble à des activités illicites. Il a également été allégué que l'ancien commandant des FARC, Ivån Mårquez, avait participé aux pourparlers avec l'ELN[10].

En novembre 2018, InSight Crime a Ă©galement signalĂ© que l'ELN Ă©tait prĂ©sente dans plus de douze États vĂ©nĂ©zuĂ©liens, s'Ă©tendant de la frontiĂšre Colombie-Venezuela Ă  l'ouest Ă  travers le Venezuela et jusqu'au BrĂ©sil et Ă  la Guyane Ă  l'est[11]. Insight Crime dĂ©clare que le prĂ©sident vĂ©nĂ©zuĂ©lien NicolĂĄs Maduro Ă©tait tolĂ©rant envers l'ELN, que " l'expansion de l'ELN au Venezuela a Ă©tĂ© marquĂ©e par l'inaction et mĂȘme les encouragements de l'administration Maduro envers le groupe ", avec des rapports de l'ONG vĂ©nĂ©zuĂ©lienne FundaciĂłn Redes selon lesquels l'armĂ©e vĂ©nĂ©zuĂ©lienne avait peut-ĂȘtre armĂ©s l'ELN[11].

ÉvĂ©nements

Planification

Procureur général Néstor Humberto Martínez (es) a identifié l'auteur comme étant José Aldemar Rojas Rodríguez, un homme de 57 ans du département nord de Boyacå, connu sous le nom de "Mocho Kiko" en raison de sa main manquante due à une explosion précédente[12] - [13] - [8]. Rojas aurait été impliqué dans l'ELN pendant trois décennies et aurait été chef du renseignement pour une branche du groupe[8]. Depuis 2011, Rojas aurait enseigné aux militants de la guérilla au Venezuela comment fabriquer des explosifs[8].

Ricardo Carvajal, qui a dĂ©jĂ  fait l'objet d'une enquĂȘte pour trafic de drogue en 2012 mais a Ă©tĂ© acquittĂ© des charges, aurait enrĂŽlĂ© Rojas pour l'attentat[14] qui, selon les autoritĂ©s colombiennes, Ă©tait planifiĂ© depuis plus de dix mois. En mai 2018, les archives colombiennes montrent que Rojas a achetĂ© un Nissan Patrol de 1993 Ă  Mauricio Mosquera, qui Ă©tait auparavant accusĂ© de terrorisme et de rĂ©bellion[7] - [9]. Le 27 juillet 2018, le vĂ©hicule a Ă©tĂ© officiellement inspectĂ© dans la ville d'Arauca situĂ©e Ă  la frontiĂšre de la Colombie et du Venezuela oĂč l'ELN contrĂŽle principalement le territoire[7] - [9].

Attaque

Un Nissan Patrol, similaire à celui détenu par Rojas.

Les autoritĂ©s ont indiquĂ© que le 17 janvier 2019 Ă  9h30 matin, Rojas conduisait son Nissan Patrol chargĂ©e de 80kg de pentolite[15] sur le campus de l'AcadĂ©mie nationale de police General Santander et a dĂ©posĂ© un passager Ă  un arrĂȘt de bus Ă  proximitĂ©[7]. Rojas aurait ensuite conduit son vĂ©hicule dans une rue latĂ©rale utilisĂ©e pour les livraisons pour se rendre sur le campus[7]. Lorsqu'un chien de dĂ©tection a signalĂ© des explosifs dans le vĂ©hicule, le conducteur a forcĂ© un point de contrĂŽle de sĂ©curitĂ© et des agents de sĂ©curitĂ©[7] - [9] - [12]. La voiture piĂ©gĂ©e a ensuite explosĂ©e prĂšs des dortoirs des femmes Ă  l'acadĂ©mie de police alors que les Ă©tudiants quittaient une cĂ©rĂ©monie de promotion[7] - [9]. On ne sait pas si l'auteur a lui-mĂȘme fait exploser les explosifs ou si c'est l'individu qu'il a laissĂ© prĂšs de l'arrĂȘt de bus qui a dĂ©clenchĂ© Ă  distance[7].

ImmĂ©diatement aprĂšs, les autoritĂ©s ont commencĂ© Ă  enquĂȘter sur les liens possibles de Rojas avec le mouvement de guĂ©rilla de l'ArmĂ©e de libĂ©ration nationale (ELN), le gang du crime organisĂ© Clan Úsuga ou les dissidents des FARC[16].

EnquĂȘtes initiales

Le 18 janvier, le ministre de la DĂ©fense Guillermo Botero a identifiĂ© Rojas RodrĂ­guez comme un membre de longue date de l'ELN, au sein de laquelle il Ă©tait expert en explosifs[12]. Les enquĂȘteurs ont pu identifier Rojas avec des images de camĂ©ras de sĂ©curitĂ© et les empreintes digitales de sa main restante[7].

Un deuxiĂšme individu, qui, selon le procureur gĂ©nĂ©ral MartĂ­nez, "avait participĂ© Ă  l'attaque", a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă  BogotĂĄ Ă  14h30 le lendemain de l'attaque[17]. L'individu a Ă©tĂ© identifiĂ© comme Ricardo Carvajal aprĂšs qu'il aurait avouĂ© les attentats Ă  la bombe lors d'un appel tĂ©lĂ©phonique interceptĂ© par les enquĂȘteurs[7] - [14]. Il a Ă©tĂ© retrouvĂ© avec un "manuel du combattant" et de nombreuses combinaisons[14]. Carvajal Salgar a niĂ© avoir Ă©tĂ© impliquĂ© dans l'attaque et sa famille a dĂ©clarĂ© que les combinaisons Ă©taient utilisĂ©es pour les travaux qu'il effectuait[14].

Selon les autorités colombiennes, des opérations sont en cours dans Bogotå et le département d'Arauca pour capturer d'autres personnes soupçonnées d'avoir été impliquées dans l'attaque, et que l'ELN était responsable bien que l'organisation n'ait pas revendiqué l'attaque comme elle l'a fait autrefois[18].

Fin du dialogue de paix

Le président Ivån Duque Mårquez a annoncé le 18 janvier que le dialogue de paix entre le gouvernement colombien et l'ELN était officiellement suspendu. Duque a également exigé que Cuba extrade les dix dirigeants de l'ELN qui ont trouvé refuge sur la nation insulaire lors des pourparlers de paix et de la réactivation de leurs notices rouges d'Interpol, et il critiqua également le Venezuela d'avoir fourni un refuge à l'ELN à la frontiÚre colombo-vénézuélienne[19]. En réponse à la demande, le ministre cubain des Affaires étrangÚres a annoncé que Cuba respecterait les protocoles des négociations en cours entre les deux parties[20].

Le président de l Assemblée nationale constituante du Venezuela, Diosdado Cabello, a nié toute implication vénézuélienne dans les attentats du 17 janvier. Le 21 janvier, le ministre colombien des Affaires étrangÚres, Carlos Holmes Trujillo, a appelé à une "réponse concrÚte" du gouvernement de Nicolås Maduro au Venezuela sur la présence ou non de l'ELN au Venezuela, expliquant qu'avant l'attaque, le gouvernement colombien avait demandé au gouvernement vénézuélien sur la présence potentielle de groupes ELN au Venezuela sans donner de réponse[21]. Holmes Trujillo a également déclaré que le gouvernement Maduro avait adopté des "positions évasives" en parlant de l'ELN[21].

Revendication de responsabilité

L'ELN a accepté la responsabilité de l'attaque, affirmant que l'attentat avait été effectué en représailles au fait que le gouvernement colombien n'avait pas respecté le cessez-le-feu en menant des attaques contre ses camps, justifiant que le gouvernement et les cadres de ses forces de sécurité étaient ainsi devenus des cibles légitimes et a appelé à la reprise du dialogue de paix[22]. Le haut commissaire à la paix, Miguel Ceballos, s'est prononcé contre le fait que ses membres ne soient plus mis à l'abri maintenant qu'il en a revendiqué la responsabilité[23].

RĂ©actions

Les dirigeants de la Force alternative rĂ©volutionnaire commune (FARC) ont dĂ©plorĂ© l’usage de la violence et ont exprimĂ© leur solidaritĂ© aux familles des victimes[1].

Une ressortissante Ă©trangĂšre, identifiĂ© comme une cadette de l'Équateur, a Ă©tĂ© tuĂ© dans l'attaque, tandis que trois ressortissants du Panama, un des États-Unis et un autre Ă©galement de l'Équateur ont Ă©tĂ© blessĂ©s[24]. Leurs gouvernements respectifs ont exprimĂ© leur condamnation pour l'attaque et l'assistance Ă  leurs citoyens.

  • Drapeau de Cuba Cuba - Cuba a partagĂ© des condolĂ©ances avec la Colombie, son ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres indiquant Cuba "agira avec un respect strict pour les protocoles de dialogue et de paix signĂ©s par le gouvernement et l'ELN, y compris le protocole en cas de rupture dans les nĂ©gociations".
  • Drapeau de l'Équateur Équateur - Le prĂ©sident LenĂ­n Moreno a dĂ©plorĂ© la mort d'Erika ChicĂł, la cadette Ă©quatorienne tuĂ©e dans l'attaque et a exprimĂ© ses condolĂ©ances Ă  la Colombie. Il a Ă©galement annoncĂ© qu'il devait envoyer le vice-prĂ©sident Otto Sonnenholzner Ă  BogotĂĄ accompagnĂ© de proches de ChicĂł[25].
  • Drapeau du Panama Panama - L'ambassade panamĂ©enne de BogotĂĄ a exprimĂ© son indignation de l'attaque et a fourni un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone pour des informations sur les cadets panamĂ©ens touchĂ©s.
  • Drapeau des États-Unis États-Unis - Le secrĂ©taire d'État adjoint des affaires de l'hĂ©misphĂšre occidental, Kimberly Breier, a condamnĂ© l'attentat et a dĂ©clarĂ©: "Nos condolĂ©ances et sympathies vont aux victimes et aux membres de la famille des personnes tuĂ©es", tandis que l'ambassade des États-Unis Ă  BogotĂĄ a offert son "aide dans l'enquĂȘte sur cette attaque rĂ©prĂ©hensible "[26].

L'Argentine[27], le BrĂ©sil[28], le PĂ©rou[29], le Venezuela et l'Organisation des États amĂ©ricains[30] ont Ă©galement condamnĂ© l'attaque.

Marche contre le terrorisme

Une marche intitulée « Unis contre le terrorisme » a lieu le dans la capitale, en présence du président Ivån Duque, de son gouvernement et de plusieurs chefs de l'opposition. Le cortÚge se dirige vers la place Bolívar, au pied de la cathédrale de l'Immaculée-Conception dans laquelle une messe est dite[31].

Références

  1. Marie Delcas, « Colombie : Bogota frappée par un attentat, le plus meurtrier depuis 2003 », sur lemonde.fr, .
  2. En Colombie, la guĂ©rilla ELN revendique l’attentat de Bogota qui a fait 20 morts, Le Monde avec AFP, 21 janvier 2019.
  3. (es) Jaramillo Castillo, Carlos Eduardo, « Guerra de los Mil DĂ­as: reclutamientos, ascensos y deserciones », La Red Cultural del Banco de la RepĂșblica: Credencial Historia No. 121, Banco de la RepĂșblica, Colombia, (consultĂ© le )
  4. (en) Staff and agencies in Bogotå, « Car bomb kills at least 20 at police academy in Bogotå », sur the Guardian, (consulté le )
  5. (es) Tiempo, « Tres muertas y ocho heridos por atentado en el centro comercial Andino », El Tiempo, (consulté le )
  6. « Colombie: arrestation d'une présumée responsable de l'attentat qui avait tué une Française en 2017 », sur LEFIGARO, (consulté le )
  7. Goodman, « Colombia blames ELN for bomb, presses Cuba to arrest leaders », The Washington Post, (consulté le )
  8. (es) Lapatilla, « Duque clausura diålogo con ELN en Cuba y lanza advertencia al gobierno de Venezuela (Video) », sur LaPatilla.com, (consulté le )
  9. (es) Betín, « La barbarie golpea a Colombia », El Heraldo, (consulté le )
  10. (en-US) Kirby, « FARC Dissidents and the ELN Turn Venezuela Into Criminal Enclave », InSight Crime, (consulté le )
  11. (en-US) Kirby, « ELN Now Present in Half of Venezuela », InSight Crime, (consulté le )
  12. « Este era JosĂ© Aldemar Rojas, el autor material del atentado », El Tiempo,‎
  13. (en) « BogotĂĄ blast: Deadly car bomb rocks Colombia capital », BBC News,‎ (lire en ligne [archive du ])
  14. (es) « "Soy inocente, me estån culpando de algo que no hice": Ricardo Carvajal », El Heraldo (consulté le )
  15. « Bogotå blast blamed on one-armed bomb expert linked to rebel group », The Guardian,
  16. « Las hipĂłtesis con las que parte la investigaciĂłn del atentado », El Tiempo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  17. (en-GB) « BogotĂĄ car bomb: Colombia blames ELN rebels for deadly explosion », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. « Colombia pide a Cuba capturar a 10 integrantes del ELN tras ataque a academia policial - Reuters » [archive du ], lta.reuters.com (consulté le )
  19. (en-US) « The Latest: Colombia’s president reactivates arrest orders », Seymour Tribune, (consultĂ© le )
  20. (en-US) « Colombia asks Cuba to extradite ELN rebels after bombing kills 21 », Aljazeera English, (consulté le )
  21. (es) « Colombia pide a Maduro una respuesta sobre presencia del Eln en Venezuela », La Patilla, (consulté le )
  22. Alanne Orjoux and Lauren Said-Moorhouse CNN, « ELN claims responsibility for Bogota car bomb that killed 20 », sur CNN (consulté le )
  23. (en) Thomson Reuters, « Colombian ELN rebels claim responsibility for last week's deadly car bomb », (consulté le )
  24. « Tres panameños y una ecuatoriana, heridos en atentado, estån estables », El Tiempo,
  25. (es) El Espectador, « ELESPECTADOR.COM », sur ELESPECTADOR.COM, (consulté le )
  26. (en) « At least 21 dead in car bomb attack on Bogota police academy », sur France 24, (consulté le )
  27. Bullrich, « Repudio el atentado en Bogotå contra la Escuela General Santander. Mis condolencias a la Policía de Colombia, a los familiares de las víctimas y a todo el pueblo colombiano. Estamos junto a ellos y rechazamos este acto terrorista que tanto daño le hace a la sociedad. », (consulté le )
  28. (pt) « Bolsonaro repudia ataque terrorista na ColĂŽmbia », AgĂȘncia Brasil,
  29. « El mundo rechaza el atentado con carrobomba en BogotÃ¥ », ELESPECTADOR.COM, (consulté le )
  30. Almagro, « Condeno el atentado explosivo ocurrido en la Escuela de Cadetes Gral. Santander en Bogotå. Debemos unirnos en contra de estas acciones terroristas, y enfrentar la violencia donde sea que ocurra. Mi solidaridad con las víctimas, sus familias, y con el gob. y pueblo colombianos », (consulté le )
  31. « Colombie: marche contre le terrorisme aprÚs l'attentat de Bogota », sur nouvelobs.com, .
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