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Processus de paix entre le gouvernement colombien et les FARC-EP

Le processus de paix entre le gouvernement colombien et les FARC-EP a pour objectif de mettre fin au conflit armé colombien. Les négociations débutent en durant le mandat du président Juan Manuel Santos et ont essentiellement lieu à La Havane (Cuba).

Les négociateurs annoncent un accord définitif pour mettre fin au conflit et construire une paix durable le , sous réserve de ratification populaire dans un référendum le . Dans les semaines qui suivent cet accord, un forum international pour la paix se tient à Bogota. L'accord est signé à CarthagÚne des Indes par Juan Manuel Santos et Rodrigo Londoño le , mais rejeté par référendum le .

Oslo et La Havane

Le , à Oslo, des délégués des FARC et du gouvernement donnent une conférence de presse commune marquant le début de négociations qui ont lieu dans un premier temps dans la capitale norvégienne, puis par la suite à La Havane, avec comme pays garants du processus la NorvÚge et Cuba. Ces pourparlers qui, sur refus du gouvernement, se tiennent sans mise en place d'un cessez-le-feu sur le terrain, ont pour objectif de permettre la fin du conflit armé[1]. Les discussions reprennent en 2013 à La Havane sur un programme en cinq points : réformes agraires, cadre juridique pour la réinsertion des FARC dans la vie politique et sociale, mécanisme de fin du conflit, lutte contre le trafic de drogue, et réparations à apporter aux victimes. Le , les deux parties annoncent avoir trouvé un accord sur le premier de ces points, les réformes agraires, accord qui ne pourra devenir définitif que si l'ensemble des points mis à la négociation sont résolus[2]. Le , les FARC et le gouvernement colombien ont publié conjointement les accords partiels conclus dans le cadre des négociations de paix dans un but déclaré de « transparence »[3].

L'accord en quatre chapitres

Le , en prĂ©sence entre autres de Ban Ki-moon, RaĂșl Castro, NicolĂĄs Maduro, Michelle Bachelet, Enrique Peña Nieto, le cinquiĂšme point (portant sur la fin du conflit) entre le gouvernement et la guĂ©rilla est signĂ© par Juan Manuel Santos et TimoleĂłn JimĂ©nez, impliquant un cessez-le-feu bilatĂ©ral et dĂ©finitif. L'accord, fruit de longues nĂ©gociations entre le gouvernement et les FARC-EP comporte quatre chapitres :

  • rĂ©forme rurale
  • cessez-le-feu bilatĂ©ral et dĂ©finitif et fin des hostilitĂ©s ;
  • dĂ©sarmement des FARC ;
  • garanties de sĂ©curitĂ© et lutte contre les organisations criminelles responsables d'homicides et de massacres ou qui s'en prennent aux dĂ©fenseurs des droits de l'homme, aux mouvements sociaux ou aux mouvements politiques ;
  • lutte contre les conduites criminelles qui empĂȘcheraient la mise en Ɠuvre des accords et la construction de la paix[4] - [5] - [6].

Ce texte sur le point dit « fin du conflit » vient complĂ©ter les quatre points dĂ©jĂ  conclus sur le dĂ©veloppement rural, la participation en politique des anciens guĂ©rilleros, la lutte contre le trafic de drogue ainsi que les jugements et dĂ©dommagements des crimes commis dans le cadre du conflit. Il prĂ©voit un dĂ©lai de 180 jours pour mettre en Ɠuvre le dĂ©sarmement des FARC sous le contrĂŽle d'observateurs de l'ONU et de la CELAC. Ce point sur la « fin du conflit » prĂ©voit en outre la crĂ©ation de 23 zones de transition et 8 campements temporaires oĂč seraient regroupĂ©s les membres des FARC en attendant leur rĂ©intĂ©gration Ă  la vie civile. Il est prĂ©vu que les guĂ©rilleros ressortent de ces campements « sans armes et en civil ». La signature d'un accord de paix dĂ©finitif, qui pourrait se faire sur en territoire colombien, dĂ©pend du succĂšs des nĂ©gociations sur un sixiĂšme et dernier point concernant les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre et de vĂ©rification de l'accord[5] - [6].

Le journaliste Gregory Wilpert du Monde diplomatique estime que l'accord, en ne prĂ©voyant « ni la transformation du systĂšme Ă©conomique ni la rĂ©sorption des inĂ©galitĂ©s fonciĂšres, dans un pays oĂč 1 % de la population possĂšde plus de 50 % des terres, ne traite aucun des problĂšmes qui sont Ă  l’origine du conflit : il se borne Ă  favoriser le statu quo, sans toutefois prĂ©tendre rĂ©tablir la situation d’avant-guerre[7]. »

Ratification

Signature de l'accord de paix entre le gouvernement colombien et les FARC, le Ă  La Havane.

Un accord complet est finalement trouvé le , dont la ratification sera soumise au peuple le suivant[8]. Dans les semaines qui ont suivi, un forum pour la paix s'est tenu à Bogota et plusieurs personnalités politiques internationales y ont pris part comme l'ancien président du gouvernement espagnol Felipe Gonzålez, l'ancien président chilien Ricardo Lagos et l'ancien chef de cabinet britannique Jonathan Powell[9]. L'accord est paraphé de façon solennelle à CarthagÚne des Indes par Juan Manuel Santos et Timoleón Jiménez le [10].

Les FARC organisent pour la semaine du 17 au leur 10e et ultime conférence nationale, à laquelle participent plus de 200 délégués des différents fronts de la guérilla pour valider les accords conclus à La Havane. Selon la fondation Paix et Réconciliation, environ 10 % des guérilleros resteraient à convaincre[11].

Référendum du 2 octobre 2016

Le , lors d'un rĂ©fĂ©rendum Ă  faible participation (37,28 %), la majoritĂ© des votants (50,21 %) s'exprime contre « la paix avec la guĂ©rilla des FARC »[12]. MalgrĂ© cette dĂ©faite, le prĂ©sident Juan Manuel Santos a assurĂ© que le cessez-le-feu resterait en vigueur, et le chef des rebelles Rodrigo Londono a annoncĂ© qu’il reste en faveur de la paix[13].

Le prix Nobel de la paix 2016 est attribué le à Juan Manuel Santos pour ses efforts en faveur du processus de paix avec les FARC[14]. AprÚs l'annonce de l'attribution de la récompense au président colombien, la présidente du comité norvégien, Kaci Kullmann Five, déclare ainsi espérer « que cela encouragera toutes les bonnes initiatives et tous les acteurs qui pourraient jouer un rÎle décisif dans le processus de paix et apporter enfin la paix à la Colombie aprÚs des décennies de guerre »[15]. De leur cÎté, les FARC ont « félicité » le lauréat , souhaitant que ce prix « insuffle au président Santos la force de donner vie à l'accord [de paix] final et dignité à tous les Colombiens »[15].

De nouvelles discussions sur l'accord

Le , Álvaro Uribe, qui s'oppose Ă  l'accord de paix signĂ© avec les FARC, propose plusieurs changements au texte[16]. Ainsi, il suggĂšre que les chefs des FARC reconnus coupables de crimes de guerre ne bĂ©nĂ©ficient pas de l'immunitĂ© partielle envisagĂ©e mais qu'ils purgent des peines de dĂ©tention allant de cinq Ă  huit ans, mĂȘme si elles sont effectuĂ©es dans des coopĂ©ratives agricoles[16]. Alors que l'accord de paix prĂ©voit dix siĂšges au CongrĂšs pour des reprĂ©sentants des Farc Ă  partir de 2018 et ce pour deux lĂ©gislatures, Uribe refuse que les guĂ©rillĂ©ros puissent accĂ©der Ă  des fonctions Ă©lectives et avoir des siĂšges de parlementaire[16]. Enfin, il accepte que les quelque 7 000 guĂ©rilleros contre lesquels aucune charge sĂ©rieuse n'est retenue soient amnistiĂ©s. NĂ©anmoins, ils devraient contribuer Ă  la lutte contre le trafic de drogue, manne financiĂšre importante des FARC, en arrachant par exemple des plants de coca[16].

Le , Ă  la suite d'un « dialogue national » notamment avec les partisans du non, le gouvernement colombien et les FARC signent un nouvel accord de paix Ă  La Havane[17]. Ainsi, selon un communiquĂ©, « le texte prend en compte les prĂ©cisions et les propositions suggĂ©rĂ©es par les secteurs les plus divers de la sociĂ©tĂ© »[17]. Alors que le front du refus menĂ© par Álvaro Uribe avait prĂ©alablement soumis une liste de quelque 500 objections et propositions regroupĂ©es en 57 thĂšmes, le chef d'État colombien Juan Manuel Santos dĂ©clare que 56 d'entre eux ont fait l'objet de modifications dans la nouvelle version de l'accord de paix[17]. Le chef nĂ©gociateur du gouvernement, Humberto De la Calle, reconnaĂźt que « cet accord est meilleur que le prĂ©cĂ©dent »[17]. NĂ©anmoins, contrairement aux souhaits des opposants, le tribunal spĂ©cial de paix est maintenu, les chefs guĂ©rilleros coupables de crimes graves n'iront pas en prison s'ils avouent les faits et ils pourront se prĂ©senter au CongrĂšs, Santos rappelant que « la transformation d'un mouvement armĂ© en parti politique est la raison d'ĂȘtre de toute nĂ©gociation de paix »[17]. Par ailleurs, d'aprĂšs Ivan Marquez, le chef de la dĂ©lĂ©gation des FARC, plus de 65 % des exigences formulĂ©es par les partisans du non ont Ă©tĂ© prises en compte dans cette nouvelle mouture[17]. Mais, le , l'opposition colombienne rejette la nouvelle version de l'accord de paix, estimant qu'il ne s'agit que d'« une simple retouche de l'accord rejetĂ© par les citoyens »[18]. En effet, les partisans du non souhaitent que plusieurs de leurs demandes soient incluses dans la nouvelle mouture, notamment l'interdiction de l'Ă©ligibilitĂ© politique de responsables de crimes durant leur peine, l'Ă©limination des crimes de trafic de drogue du cadre des dĂ©lits politiques bĂ©nĂ©ficiant d'une amnistie et la non-incorporation de l'accord dans la Constitution[18]. De plus, ils exigent que cet accord soit l'objet d'un nouveau rĂ©fĂ©rendum, alors qu'ils ne voulaient pas du premier, le sĂ©nateur Alfredo Rangel (es) estimant que « sans consultation populaire, le nouveau texte est illĂ©gitime »[19] - [20].

Malgré l'opposition, le nouvel accord de paix est signé le , au théùtre Cristóbal Colón de Bogota, entre le gouvernement et les FARC[19].

En les FARC nomment leurs six représentants au CongrÚs colombien, tous membres de la société civile : Pablo Cruz (professeur de droit constitutionnel à l'Université de Bogotå), Jairo Estrada (économiste), Judith Maldonado (militante pour la défense des droits de l'homme), Francisco Tolosa (sociologue et membre du mouvement Marche patriotique), Imelda Daza (économiste et militante du parti Union patriotique), et Jairo Rivera (syndicaliste étudiant)[21].

Accidents

  • En , un gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e colombienne et chef d'une unitĂ© d'Ă©lite spĂ©cialisĂ©e dans la contre-insurrection est capturĂ© dans un village du Choco (dĂ©partement au nord-ouest de la Colombie) par un groupe de guĂ©rilleros. Le gouvernement annonce aussitĂŽt la suspension des nĂ©gociations de paix et conditionne leur reprise Ă  la libĂ©ration du gĂ©nĂ©ral. Celui-ci est remis Ă  la Croix-Rouge Ă  la fin du mois, alors que le commandement des FARC rĂ©affirme « l'absurditĂ© de mener des nĂ©gociations de paix au milieu de la guerre » et relance l'idĂ©e d'un armistice[22].
  • En , vingt-six guĂ©rilleros des FARC - parmi eux deux dĂ©lĂ©guĂ©s Ă  La Havane venus informer les combattants de l'Ă©volution des nĂ©gociations - sont tuĂ©s dans un bombardement de leur campement. Les FARC annoncent rompre leur trĂȘve, instaurĂ©e six mois auparavant, et reprendre les actions offensives contre l'armĂ©e[23].
  • En , deux guĂ©rilleros sont tuĂ©s par l’armĂ©e dans le dĂ©partement de BolĂ­var (nord de la Colombie) alors qu'un cessez-le-feu bilatĂ©ral et dĂ©finitif Ă©tait thĂ©oriquement observĂ©. L'armĂ©e explique ĂȘtre intervenue Ă  la suite d'informations sur des activitĂ©s possiblement criminelles menĂ©es par des personnes armĂ©es, une version contestĂ©e par la guĂ©rilla qui demande une enquĂȘte indĂ©pendante et par une association paysanne locale qui dĂ©crit une embuscade prĂ©mĂ©ditĂ©e et affirme que des habitants du secteur ont Ă©tĂ© maltraitĂ©s par les militaires qui les accusaient de collaborer avec la guĂ©rilla[24].
  • En , les FARC dĂ©noncent les assassinats de plus de 200 militants d'organisations de gauche depuis le dĂ©but de l'annĂ©e 2016, qu'ils attribuent aux groupes paramilitaires « Los Úsuga » et « Águilas Negras », et demandent au gouvernement de prendre des mesures afin que ne se renouvelle pas le « gĂ©nocide politique » subi l'Union patriotique (parti fondĂ© par les FARC aprĂšs leur premiĂšre dĂ©mobilisation en 1984), dont des milliers de militants avaient Ă©tĂ© tuĂ©s[25].

DĂ©sarmement des FARC

L'accord de paix signĂ© entre le gouvernement colombien et les FARC prĂ©voit que les guĂ©rilleros dĂ©posent progressivement leurs armes dans un dĂ©lai de 180 jours Ă  partir du [26]. Comme l'explique le Haut commissaire pour la paix, Sergio Jaramillo, le processus de dĂ©sarmement « implique l'inventaire des armes, la destruction de celles qui sont instables »[26]. NĂ©anmoins, le dĂ©sarmement ne commence que le , date Ă  laquelle 30 % des armes auraient dĂ» ĂȘtre remises selon le calendrier Ă©tabli, Ă  cause de problĂšmes logistiques pour rassembler les membres des FARC[26].

Les ex-guĂ©rilleros sont rassemblĂ©s dans des campements qu'ils ont eux-mĂȘmes entiĂšrement bĂątis grĂące Ă  du matĂ©riel fourni par l’État et par les pays observateurs du processus de paix. DestinĂ©s Ă  servir d'espaces de transition vers la vie civile, ces campements souffrent cependant de problĂšmes de pĂ©nuries (en eau potable, en Ă©lectricitĂ©) et d’isolement. Les dĂ©mobilisĂ©s reçoivent dans les mois qui suivent leur retour Ă  la vie civile un peu plus de 200 euros mensuellement afin de leur permettre d’accĂ©der Ă  une activitĂ© professionnelle. Le plus souvent, ils crĂ©ent entre eux des coopĂ©ratives afin de produire de la biĂšre, des vĂȘtements, ou encore des produits agricoles. Un grave problĂšme d'insĂ©curitĂ© persiste nĂ©anmoins : cent trente-sept anciens combattants ont Ă©tĂ© assassinĂ©s (jusqu'en )[27].

En aout 2019, IvĂĄn MĂĄrquez — le principal nĂ©gociateur de la guĂ©rilla Ă  La Havane — annonce son retour Ă  la lutte armĂ©e, accusant le gouvernement de ne pas respecter les termes de l'accord[27].

Difficultés dans l'application de l'accord

Le prĂ©sident IvĂĄn Duque, Ă©lu en 2018 et opposant dĂ©clarĂ© Ă  l'accord de paix, s'efforce d'Ă©liminer certains points de l'accord. Son gouvernement a ainsi cherchĂ© Ă  affaiblir la Juridiction spĂ©ciale pour la paix et a rĂ©ussi Ă  diminuer de prĂšs de 30 % le budget de la Commission de la vĂ©ritĂ© et de l’UnitĂ© de recherche des personnes disparues. Le gouvernement a aussi promu des gĂ©nĂ©raux impliquĂ©s dans des exĂ©cutions extrajudiciaires, nommĂ© des personnalitĂ©s polĂ©miques Ă  des postes clĂ©s pour l’avenir de la paix, et stoppĂ© les nĂ©gociations avec l’autre guĂ©rilla de l’ArmĂ©e de libĂ©ration nationale (ELN)[28].

La rĂ©forme agraire prĂ©vue par l'accord n'est que trĂšs partiellement mise en Ɠuvre. Fin 2020, la distribution des trois millions d’hectares de terre devant ĂȘtre attribuĂ©s Ă  prĂšs de 14 millions de paysans qui en sont dĂ©pourvus n'a pas encore commencĂ©. Sur les 7 millions d’hectares de petites et moyennes propriĂ©tĂ©s devant ĂȘtre rĂ©gularisĂ©es, seuls 10 554 hectares l'avaient Ă©tĂ© Ă  la fin fĂ©vrier 2020. Un groupe de grands propriĂ©taires terriens continuent Ă  possĂ©der plus de 40 millions d’hectares[29].

Une mission d'observation conduite par la Commission de Paix du SĂ©nat de la RĂ©publique de Colombie et la Coalition Colombie-Europe-États-Unis avait rapportĂ©[30] que les mesures pour la rĂ©intĂ©gration Ă  la vie civile des anciens membres des FARC n'ont jamais Ă©tĂ© complĂštement mises en place. Presque un tiers des ex-combattants prisonniers attendaient encore leur libĂ©ration neuf mois aprĂšs l'entrĂ©e en vigueur des lois d'amnistie, par exemple. L'ONU dĂ©nombre 77 assassinats d'ex-combattants des FARC en 2019, contre 65 en 2018 et 31 en 2017[31]. En outre, plus de 800 assassinats politiques de « leaders sociaux » sont recensĂ©s entre la signature de l'accord de paix et , notamment des personnes qui luttent pour les droits de leurs communautĂ©s Ă  rĂ©cupĂ©rer leurs terres, tentent de prĂ©server l’environnement menacĂ©s par des projets miniers, s’opposent aux autoritĂ©s locales ou gĂȘnent les groupes armĂ©s dans leurs activitĂ©s. La plupart des leaders sociaux dĂ©noncent l’inaction de l’armĂ©e lors des violences contre les populations civiles. Pourtant, celles-ci ont lieu « dans des rĂ©gions fortement militarisĂ©es », relĂšve le sĂ©nateur de l'opposition IvĂĄn Cepeda, qui ajoute : « On peut donc se poser la question de la connivence entre les autoritĂ©s et le narcotrafic[32]. »

Des organisations paramilitaires impliquĂ©es dans le narcotrafic — qualifiĂ©es de bandes criminelles Ă©mergentes par le gouvernement — investissent les territoires autrefois occupĂ©s par les FARC et laissĂ©s Ă  l'abandon par l’État, gĂ©nĂ©rant une forte augmentation des surfaces dĂ©diĂ©es Ă  la production de coca : celles-cis passent de 48 000 hectares en 2013 Ă  169 000 ha en 2018 et Ă  212 000 ha fin 2019[29]. La dĂ©forestation, que les FARC limitaient, a pour sa part bondi de 44 % en 2017[33].

Notes et références

  1. (es) « Gobierno y FARC en Oslo: golpe de realidad », Semana,‎ (lire en ligne).
  2. (es) « Farc y Gobierno logran acuerdo en tema agrario », Semana,‎ (lire en ligne).
  3. « Colombie : le gouvernement et les FARC dévoilent leurs accords », sur Ijsberg Magazine, .
  4. « Le gouvernement colombien et les FARC signent un accord de cessez-le-feu dĂ©finitif », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le )
  5. (es) « Gobierno de Colombia y FARC llegan a acuerdo para cese el fuego bilateral y definitivo », sur BBC Monde,
  6. (es) « El gobierno de Colombia y las FARC firman en Cuba histórico acuerdo de cese el fuego bilateral y definitivo », sur BBC Monde, .
  7. « Pourquoi les Colombiens ont rejeté la paix », sur www.monde-diplomatique.fr,
  8. (es) « 'Acuerdo cerrarå capítulo de la guerra y abrirå el de la paz': Santos », sur el Tiempo, (consulté le )
  9. E. Michaut, Un forum pour la paix en Colombie, Mediapart, (lire en ligne).
  10. « L’accord de paix historique entre la Colombie et les FARC a Ă©tĂ© signĂ© », sur Le Monde, .
  11. « Colombie. Les Farc passent de 50 ans de guérilla à la vie politique », sur ouest-france.fr
  12. « Les Colombiens rejettent de peu l'accord de paix avec les Farc », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  13. « Colombie : victoire du « non » Ă  l’accord de paix avec les FARC », sur Le Monde, .
  14. « Le prix Nobel de la paix attribuĂ© au prĂ©sident colombien Juan Manuel Santos », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. « Colombie : Farc et gouvernement d'accord pour rectifier l'accord de paix », Le Point,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  16. « Uribe dĂ©taille ses propositions pour la paix en Colombie », L'Obs,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. Marie Delcas, « En Colombie , acte II de la paix avec les FARC », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. AFP, « Colombie : l'opposition rejette le nouvel accord de paix avec les FARC », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. Marie Delcas, « Le nouvel accord de paix avec les FARC signĂ© en Colombie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. « Accord avec les FARC en Colombie: l'opposition promet une guerre d'usure », RFI,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  21. SB, « FARC-EP eligen seis representantes para el Congreso colombiano », teleSUR,‎ (lire en ligne)
  22. « Colombie: un gĂ©nĂ©ral libĂ©rĂ© par les Farc au nom de la paix », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne)
  23. « Trahis par Santos, les Farc rompent la trĂȘve », 7s7,‎ (lire en ligne)
  24. (es) « Nueva versiĂłn sobre la muerte de dos guerrilleros de las Farc al sur de BolĂ­var », El Espectador,‎ (lire en ligne)
  25. « FARC-EP piden no mĂĄs asesinatos de lĂ­deres sociales en Colombia », teleSUR,‎ (lire en ligne)
  26. AFP, « Colombie : dĂ©but mercredi du dĂ©sarmement des Farc », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  27. LoĂŻc Ramirez, « « Ici, c’est la guĂ©rilla qui dirige » », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  28. Anne Proenza, « Accord de paix en Colombie : le gouvernement sape le travail de mémoire », sur Libération.fr,
  29. « Colombie. Guerre totale contre le mouvement social », sur Médelu,
  30. (fr + es) RĂ©mi Pagani, La Colombie vers la Paix : Rencontres et rĂ©flexions sur le terrain, CETIM, , 164 p. (ISBN 978-2880531-300), p. 56
  31. « Colombie: 2019, année "la plus meurtriÚre" pour les ex-combattants des FARC (ONU) », sur www.rti.ci,
  32. Anne Proenza, « En Colombie, «la pandémie rend les violences encore plus invisibles» », sur Libération.fr,
  33. « Colombie : les Farc ont-elles empĂȘchĂ© la dĂ©forestation ? », sur Le Point,

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