Athénée royal de Bruxelles
L’Athénée royal de Bruxelles était, jusqu'en 2002, un établissement d'enseignement secondaire situé au no 17 de la rue du Chêne à Bruxelles. Les bâtiments sont maintenant occupés par l'annexe « Chêne » du Conservatoire royal de Bruxelles.
Composante | Communauté française de Belgique |
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Population scolaire | 302 () |
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Formation | enseignement général |
Ville | Ville de Bruxelles |
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Pays | Belgique |
Historique
Son histoire commence en 1777 par la création du Collège Thérésien. Après la cession des Pays-Bas autrichiens à la République Française, par François II, empereur du Saint-Empire, ancienne puissance souveraine[1], lors du traité de Campo-Formio du 18 octobre 1797, il prend, en 1797, le nom d’École centrale du département de la Dyle puis de Lycée d’État et enfin de Lycée impérial en 1803. Pendant la période du Royaume uni des Pays-Bas, l'école prend d'abord le nom d’École royale puis, en 1818, d’Athénée royal.
En 1830, l'athénée est pris en charge par la Ville de Bruxelles et, en 1834, celle-ci met plusieurs classes à disposition de la toute nouvelle École militaire. Avec la première loi organique sur l'enseignement secondaire, l’Athénée royal de Bruxelles devient un établissement de l’État. Lors du centenaire de la naissance de Jules Bordet, en 1970, l'école prend le nom d’Athénée royal Jules Bordet en l'honneur de celui qui y fut élève entre 1880 et 1886[2]. Il précisera son régime d'établissement mixte en 1973.
À la suite de la baisse continue du nombre d'élèves inscrits[3], le Gouvernement de la Communauté française décide, par arrêté communautaire du [4], de fusionner par absorption l'établissement avec l’Institut technique Chomé-Wijns à Anderlecht qui devient l’Athénée royal Leonardo da Vinci. L'établissement scolaire de la rue du Chêne ferme définitivement ses portes le après la tenue des examens de seconde session de l'année scolaire 2001-2002 et après 225 années d'existence.
Professeurs notables
- Louis Piré, professeur de botanique et de zoologie.
- Jules Delhaize y fut professeur de sciences commerciales de 1856 jusqu'en 1867 lorsqu'il crée, avec son frères, Auguste, la société Delhaize Frères et Cie.
- Constantin Héger y enseigna, entre 1829 et 1853, le français à la classe préparatoire (7e année) avant d'en devenir le préfet jusqu'en 1855.
- Adolphe Quetelet y professa les mathématiques.
- Lismonde, ancien élève, y enseigna le dessin de 1946 à 1963.
Élèves notables
- Guillaume-Adolphe Nerenburger (1804-1869) : lieutenant-général et commandant de l'École militaire.
- Pierre Van Humbeeck (1829-1890) : premier ministre de l'Instruction publique en Belgique[5].
- Jules Audent (1834-1910) : bourgmestre de Charleroi.
- Charles Woeste (1837-1922) : figure de la droite conservatrice du Parti catholique belge[5].
- Jules Le Jeune (1828 - 1911), avocat à la Cour de Cassation, ministre de la Justice
- Samson Wiener (1851-1914), avocat du roi et sénateur de Bruxelles
- Gérard Leman (1851-1920) : lieutenant-général, commandant de l'École militaire et commandant de la position fortifiée de Liège.
- Henri La Fontaine (1854-1943) : homme politique pacifiste, prix Nobel de la paix en 1913 en raison de son engagement pour la paix
- Jules Bordet (1870-1961) : prix Nobel de physiologie ou médecine en 1919 « pour ses découvertes relatives à l'immunité[6] ».
- Lismonde (1908-2001), peintre et dessinateur.
- Léon Rom, explorateur belge
- Haroun Tazieff (1914 - 1998), volcanologue[7]
- Christian Van Eyken (1954) : homme politique belge francophone.
- George Garnir, journaliste et écrivain belge francophone[8].
- Joseph Lippens (1855-1892) officier tué par les esclavagistes au Congo
- Charles Kleinberg (1937 - 2013), comédien, metteur en scène et pédagogue[9].
Notes et références
- Jules Delhaize, La domination française en Belgique, Bruxelles, 1909, tome III, p. 171 : «Les articles 3 et 4 du traité de Campo-Formio consacrèrent enfin, au point de vue international, la réunion de la Belgique à la France. Voici ces articles. Art. 3 - Sa Majesté l'Empereur, Roi de Hongrie et de Bohême, renonce pour elle et ses successeurs en faveur de la République française, à tous ses droits et titres sur les ci-devant provinces belgiques, connues sous le nom de Pays-Bas autrichiens. La République française possédera ces pays à perpétuité, en toute souveraineté et propriété, et avec tous les biens territoriaux qui en dépendent».
- « Jules Bordet (1870-1961) », Dossiers biographiques, sur www.pasteur.fr, Institut Pasteur (consulté le )
- Fabienne Defrance, « Enseignement Jules Bordet comptant trop peu d'élèves, une fusion est envisagée : Un athénée historique en perdition », Le Soir, Bruxelles, Groupe Rossel, , p. 16 (lire en ligne [[html]])
- « Arrêté du Gouvernement de la Communauté française portant fusion par absorption de l'Athénée royal Jules Bordet à Bruxelles... », Centre de documentation administrative, Bruxelles, Gouvernement de la Communauté française, vol. Lois, no 27285, (lire en ligne [[PDF]])
- « WOESTE », sur www.ars-moriendi.be (consulté le )
- « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1919 », sur www.nobelprize.org (consulté le )
- « HAROUN TAZIEFF EST DECEDE LUNDI SOIR,LA VOLCANOLOGIE PERD SON BOUILLANT PORTE-PAROLE », sur Le Soir (consulté le )
- « Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique : George Garnir », sur www.arllfb.be (consulté le )
- « Hommage à Charles Kleinberg, comédien et professeur de déclamation (1937-2013) », sur ΔΗΜΟΔΟΚΟΣ, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Michel De Waha, Du Collège Thérésien à L'Athénée royal mixte Jules Bordet : Bicentenaire du Collège Thérésien de Bruxelles, Bruxelles, Les Amis de L'Athénée royal Jules Bordet,
- n.c. (Fondation Roi Baudouin), La Mémoire des Pierres en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Crédit Communal de Belgique, , 304 p. (ISBN 978-2-87193-023-5, OCLC 20345825, présentation en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- « Athénée royal Léonardo da Vinci », Présentation, sur www.ar-leonardo-da-vinci.be (consulté le )