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Charles Woeste

Le comte Charles Woeste (Bruxelles, - Bruxelles, ) est un homme politique et avocat belge dont la famille est originaire d'Elberfeld (Prusse rhénane). Son père, Édouard Woeste, reçoit la naturalisation par arrêté royal du [1].

Charles Woeste
Portrait de Charles Woeste par Ghémar Frères
Titre de noblesse
Comte
Ă  partir du
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  85 ans)
Rue de Naples (d) (Commune d'Ixelles) ou Commune d'Ixelles
SĂ©pulture
Nationalité
Domicile
Rue de Naples (d) ()
Formation
Athénée royal de Bruxelles (à partir d')
Université libre de Bruxelles (en) (doctorat) (jusqu'en )
Activités
Parentèle
Léonard Greindl (beau-père)

Biographie

En , Charles Woeste entra à l’Athénée royal de Bruxelles. Il fit ses études supérieures à l’Université libre de Bruxelles et en sortit en 1858 avec le titre de docteur en droit. Il est membre de la Chambre des représentants de 1874 à 1922, ministre de la Justice du au . Il est nommé ministre d'État le et est créé comte le . Il est également fait bâtonnier de l'ordre des avocats à la Cour de cassation en 1890.

Son père était un ambassadeur de Prusse en Belgique et un protestant convaincu, mais Charles Woeste fut catholique conservateur. Charles Woeste fut l'homme fort du catholicisme politique dans le dernier quart du XIXe siècle et conserva une très nette influence jusqu'à la guerre 1914-1918. Il s'opposa durement aux idées sociales de l'abbé Daens et du Christene Volkspartij, un mouvement démocrate chrétien flamingant, fort à Alost sous la direction de l'abbé Daens[2]

Faire-part mortuaire de Charles Woeste

.

Il a également écrit en 1906, Echos des luttes contemporaines (1895-1905), (2 tomes), Société belge de librairie Oscar Schepens & Cie, Éditeurs, Bruxelles.

Après sa mort, le baron Henri de Trannoy[3]a publié entre 1927 et 1937 ses Mémoires pour servir à l'histoire contemporaine de la Belgique (1859-1921) divisés en trois tomes[4]. Monseigneur J. Schyrgens décrivit la conversion de Charles Woeste dans la Revue catholique des idées et des faits du 8 avril 1927.

Dernières paroles du défunt[5] : "Je donne ma vie pour mon pays et la cause catholique".

Il est enterré au cimetière du Dieweg à Uccle.

Descendance

Woeste épousa le Marie-Louise-Augustine-Eléonore-Joséphine-Charlotte Greindl (1841-1910), fille cadette de Léonard Greindl et Eléonore Foulle. Ils habitaient rue de Naples, à Bruxelles, et eurent six enfants.

Distinctions

Hommages

  • En 1923, la commune de Jette donne son nom Ă  une nouvelle avenue[6].
  • Un monument, surmontĂ© du buste de Charles Woeste, Ĺ“uvre du sculpteur Frans Huygelen, est Ă©rigĂ© Ă  sa mĂ©moire, place Saint-Boniface, Ă  Ixelles, tout près de son ancienne maison rue de Naples.
  • Sur sa maison Ă  Ixelles, rue de Naples 13, est apposĂ©e une plaque rappelant le comte Woeste, ministre d'État (1837 - 1922)[7].

Cinéma

  • Dans le film Daens, Charles Woeste constitue l'un des personnages principaux, prĂ©sentĂ© comme un patron d'obĂ©dience catholique, membre du gouvernement, influent auprès du roi des Belges et du Saint-Siège (LĂ©on XIII puis Pie X) et peu respectueux de la condition des ouvriers, dont il ne comprend pas la langue.

Notes et références

  1. « Charles Woeste », sur www.ars-moriendi.be (consulté le )
  2. Pascal Delwit, La vie politique en Belgique de 1830 à nos jours, Bruxelles : Éditions de l'Université de Bruxelles, 2010, p. 72.
  3. Le baron de Trannoy était déjà l'auteur de la biographie de Jules Malou qui avait profondément impressionné Charles Woeste. Il avait même préfacé ce livre.
  4. L'Édition Universelle, Albert Dewit, 53 rue Royale, Bruxelles en 1927, 1933 et 1937.
  5. Faire-part mortuaire
  6. « eBru | L'avenue Charles Woeste | Jette (1090 Bruxelles) », sur www.ebru.be (consulté le )
  7. (en) « Charles Woeste at rue Naples », sur Brussels Remembers (consulté le )

Liens externes

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