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LĂ©on Rom

Léon Rom, né à Mons (Belgique) le [2] et mort à Bruxelles le , est un militaire et entomologiste belge, qui fut commissaire du district de Matadi dans l'État indépendant du Congo alors propriété personnelle du roi des Belges Léopold II, puis chef de l'armée de la Force publique.

LĂ©on Rom
LĂ©on Rom vers 1880.
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Biographie

Il est le fils naturel de Auguste Rom et Augustine Bruyère[3], une famille pauvre, il accomplit ses études moyennes inférieures à l'Athénée de Bruxelles. Le , il s'engage dans l'armée belge au régiment des carabiniers, sans toutefois avoir l’éducation nécessaire pour devenir officier. Licencié le , il entre comme comptable dans une agence en douane bruxelloise, la Maison Timmermans et De Brouwer[4].

Peu fait pour le travail de bureau, il s'offre pour partir pour l'État indĂ©pendant du Congo oĂą, le , il est admis comme agent d'administration de 3e classe. Il s'embarque Ă  Rotterdam 3 jours plus tard pour Matadi oĂą il arrive le 29. Le , il est dĂ©signĂ© provisoirement pour Boma. Les connaissances acquises au cours de son emploi comme agent des douanes, en Belgique, le dĂ©signent Ă  l'attention de ses supĂ©rieurs, au moment de nommer un vĂ©rificateur des droits de sortie Ă  Matadi : Rom obtient la place et arrive Ă  Matadi le 7 novembre. Ă€ une Ă©poque oĂą ne vivent sur l’ensemble de ce territoire qu’une centaine d'EuropĂ©ens, son ascension est rapide. Devenu commissaire de district Ă  Matadi, il prĂ©side, Ă  ce titre, la première cĂ©rĂ©monie de mariage d’un couple blanc dans l’État (Mr. Darling et Miss Emma Seed), en janvier 1887. En fĂ©vrier 1888, il est huissier auprès du tribunal de 1re instance du Bas-Congo et le , il est nommĂ© commis de 1re classe.

À la fin de son terme, il rentre en Belgique où il arrive le , mais rembarque le 2 juillet. À son arrivée à Boma, au début d'août, il est provisoirement appelé à exercer la fonction de commissaire de district et, en septembre, celle de juge suppléant au tribunal de 1re instance du Bas-Congo[5].

Vu le faible nombre de Blancs administrant le pays, la limite entre les fonctions militaires et civiles ne sont pas très nettes et Rom est ainsi nommé sous-lieutenant de la Force publique et, chef de station de Léopoldville, est chargé d’entraîner les troupes noires de la Force publique. Son salaire de capitaine est une fois et demie celui d’un colonel en Belgique.

Son ascension ne se fait pas seulement au sein de l’armée; pendant ses séjours coloniaux en Afrique, il collecte de nombreux objets « ethnographiques », et à chaque retour en Europe, il emporte quantités de spécimens de papillons et devient membre de la Société entomologique de Belgique[6]. Léon Rom avait l’horrible réputation de collectionner des crânes humains rassemblés lors d’expéditions punitives[7].

L'homme est également connu pour être un propagateur du racisme en Belgique, de retour au pays il publie, en 1899, un ouvrage à compte d’auteur intitulé « Le Nègre du Congo » dans lequel il présente de manière désinvolte, arrogante et superficielle, le Nègre en général (sic), la femme noire, la nourriture, les animaux domestiques, la médecine indigène[6] - [7] - [8]…

Avec d'autres tels que Georges Antoine Klein, le commandant Edmund Barttelot, Arthur Hodister, il a inspiré à Joseph Conrad le personnage de Kurtz pour son roman Au cœur des ténèbres[6].

Il apparaît aussi, de manière très romancée, dans une adaptation de Tarzan de 2016 ayant été réalisée par David Yates, sous les traits de l'acteur Christoph Waltz. Il est le principal antagoniste du film, qui, en plus de réduire les Africains en esclavage et de convoiter les diamants dont le Congo recèle, enlève Jane pour forcer Tarzan à le suivre jusqu’au territoire d’une tribu voulant la peau de l’homme-singe, qui, une quinzaine d’années auparavant, a tué le fils de son chef pour venger le meurtre de Kala, sa mère adoptive.

Il faut cependant signaler que André-Bernard Ergo conteste le portrait négatif de Rom et les assertions de Hochschild selon lesquelles il aurait servi de modèle à Kurtz[9].

Il décède à Ixelles, le 30 janvier 1924[4].

Honneurs

Léon Rom est nommé chevalier de l'ordre de Léopold.

Références

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_4752 »
  2. État civil des archives de Mons.
  3. « gstar_fiche_title », sur Geneanet (consulté le )
  4. « Rom, Léon | AfricaMuseum - Archives », sur archives.africamuseum.be (consulté le )
  5. Inst. roy. colon. belge, Biographie coloniale belge, T. II, , 1033 p. (lire en ligne), p.821.
  6. Hochschild, Adam. et Straschitz, Frank. (trad. de l'anglais), Les fantômes du roi Léopold II : un holocauste oublié, Paris, Belfond, , 439 p. (ISBN 2-7144-3613-7, OCLC 41432391, lire en ligne).
  7. « Musée royal de l’Afrique centrale : Les non-dits de la collection « Rom » », sur parismatch.be, (consulté le )
  8. Léon Rom, Le nègre du Congo, (OCLC 25949629, lire en ligne)
  9. « Qui était Léon Rom, pionnier de l'EIC ? ou "Le mystère des crânes fleuris" », sur www.congoforum.be (consulté le )

Bibliographie

  • Le Nègre du Congo (1899)
  • Manuel du Voyageur en Afrique

Liens externes

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