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Arenga pinnata

Palmier Ă  sucre

Arenga pinnata (syn. Arenga saccharifera) est un palmier pouvant atteindre 20 m de haut, originaire de l'Asie du Sud-Est tropicale, localisĂ© de l'est de l'Inde jusqu'en Malaisie (au Myanmar, en Thailande, au Cambodge, et aux Philippines[2]).

En français, son nom vulgaire est palmier à sucre[3] - [n 1], ou parfois palmier areng[4]. Il a été introduit dans les ßles du Pacifique, en Chine, en Inde et en Afrique.

Description

Arenga pinnata, arbre en fleur, dessin en noir, Ă  gauche: fleurs femelles, Ă  droite: fleurs mĂąles et dessous fruit

La palmier Arenga pinnata peut atteindre 20 m de hauteur, avec un tronc de 40–60 cm de diamĂštre et des racines longues et profondes[5]. Le tronc est recouvert par les gaines foliaires et des fibres gris-noir. La couronne dense comporte 12 Ă  20 feuilles dressĂ©es[3].

Chaque feuille portĂ©e par un pĂ©tiole de 1 Ă  1,50 m est imparipennĂ©e, avec un rachis de m de long, linĂ©aire, avec des oreilles Ă  la base, portant jusqu’à 150 pennes de chaque cĂŽtĂ©, disposĂ©es irrĂ©guliĂšrement et s’étalant dans diffĂ©rents plans, les pennes mĂ©dianes font de 120 Ă  160 cm de long sur 5–9 cm de largeur, Ă  mi longueur[5]. La base des pĂ©tioles des feuilles vivantes ne forment pas un long manchon foliaire lisse comme chez beaucoup de palmiers (comme l'arĂ©quier).

Les inflorescences, pendantes de m de long, sont unisexuĂ©es. Le palmier porte d’abord de 3 Ă  7 inflorescences femelles en haut, chacune comprenant jusqu’à 15 000 fleurs, puis 5 Ă  15 mĂąles (jusqu’à 11 500 fleurs) vers le bas[3]. Les inflorescences unisexuĂ©es se succĂšdent dans le temps et l’espace (du haut vers le bas)[6]. La fleur mĂąle de 12–15 mm comporte 60 Ă  120 Ă©tamines. La fleur femelle fait 10 mm.

Le fruit est une drupe globuleuse ou ellipsoĂŻde de 5–8 cm de long, charnue, d’abord verte puis jaune et enfin noire, contenant 2 Ă  3 graines noires. Les drupes sont non comestibles car toxiques, corrosives, occasionnant des brĂ»lures Ă  la bouche et Ă  la peau[7]. Elles contiennent de l’acide oxalique, irritant[6]. Les fruits ont besoin de quelques annĂ©es pour mĂ»rir.

C’est une espĂšce monocarpique, c’est-Ă -dire qu’elle meurt aprĂšs une fructification qui dure pendant quelques annĂ©es.

L'espÚce n'est pas en danger, mais fait partie du systÚme alimentaire de certaines espÚces plus menacées, telle que le rat du genre Phloeomys.

Utilisation

La sĂšve fraiche extraite de la base des inflorescences fournit une boisson sucrĂ©e aromatique (appelĂ©e nira en hindi). AprĂšs une fermentation alcoolique, elle donne un vin de palme, titrĂ© Ă  4–8 % d’alcool, une boisson populaire en Asie du Sud-Est, sous les noms de toddy en Inde ou tuak Ă  Sumatra. Elle peut aussi donner du vinaigre. L’usage principal de la sĂšve est la fabrication d’un sucre non raffinĂ© rouge brun foncĂ© (connu sous le nom de jaggery).

Nomenclature

L’espĂšce a Ă©tĂ© dĂ©crite par le naturaliste Friedrich von Wurmb sous le nom de Saguerus pinnatus (1781)[8], en s’appuyant sur la description et le dessin donnĂ©s par le naturaliste nĂ©erlandais prĂ©-linnĂ©en Georg Everhard Rumphius (1627-1702) sous le nom de Palma indica vinaria secunda[9]. Friedrich von Wurmb Ă©tait un naturaliste prussien du XVIIIe siĂšcle qui a travaillĂ© aux Pays-Bas et a Ă©tĂ© un des fondateurs de la colonie de Batavia.

En 1917, le botaniste amĂ©ricain Elmer Drew Merrill transfert l’espĂšce dans le genre Arenga[10].

Étymologie

Les nom de genre Arenga est un emprunt au nom en malais du palmier Ă  sucre areng (Larousse[11]).

L’épithĂšte spĂ©cifique pinnata vient du latin pinnātus, a, um signifiant « plumeux, empennĂ© » (de pinna « plume »)[12], par allusion aux feuilles pennĂ©es.

Synonymes

Selon POWO[13] les synonymes sont

Synonymes homotypiques

  • Gomutus rumphii CorrĂȘa in Ann. Mus. Hist. Nat. 9: 288 (1807)
  • Saguerus pinnatus Wurmb in Verh. Batav. Genootsch. Kunsten 1: 351 (1779)
  • Saguerus rumphii (CorrĂȘa) Roxb. ex Fleming in Asiat. Res. 11: 188 (1810)

Synonymes hétérotypiques

  • Arenga gamuto Merr. in Philipp. J. Sci., C 9: 63 (1914)
  • Arenga griffithii Seem. ex H.Wendl. in O.C.E.de Kerchove de Denterghem, Palmiers: 232 (1878), pro syn.
  • Arenga saccharifera Labill. ex DC. in Bull. Sci. Soc. Philom. Paris 2: 162 (1800)
  • Borassus gomutus Lour. in Fl. Cochinch.: 618 (1790)
  • Caryota onusta Blanco in Fl. Filip.: 741 (1837)
  • Gomutus saccharifer (Labill. ex DC.) Spreng. in Syst. Veg., 2: 624 (1825)
  • Gomutus vulgaris Oken in Allg. Naturgesch. 3(1): 675 (1841)
  • Saguerus gamuto Houtt. in Nat. Hist. 2(1): 410 (1773), not validly publ.
  • Saguerus saccharifer (Labill. ex DC.) Blume in Rumphia 2: 128 (1843)
  • Sagus gomutus (Lour.) Perr. in MĂ©m. Soc. Linn. Paris 3: 142 (1824)

Aire de distribution

Selon POWO[13], Arenga pinnata est originaire de l’Assam, Bangladesh, Cambodge, Malaisie, Myanmar, Philippines, Sulawesi, et Thaïlande.

Il a été introduit au Bénin, Chine du Sud-Central et du Sud-Est, Hainan, Hawaï, Inde, Moluques, Petites ßles de la Sonde, Nouvelle-Guinée, Trinidad-Tobago[13].

Le palmier Ă  sucre croit mieux Ă  l’altitude 500–800 m avec plus 1 200 mm de prĂ©cipitation et une tempĂ©rature moyenne de 25 °C[14]. Il est plantĂ© dans le grandes plantations en Malaisie, comme par exemple une plantation 809 hectares Ă  Tawau (Sabah).

Usages

Dans la nature, Arenga pinnata a une phase vĂ©gĂ©tative d’une dizaine d’annĂ©es, pendant laquelle il accumule de l’amidon. Ensuite sa croissance s’arrĂȘte, et il commence Ă  fleurir de haut en bas. Le dĂ©veloppement des fruits stimule la transformation de l’amidon en sucres. L’arbre meurt quand les fruits sont mĂ»rs, deux ans ou plus aprĂšs le dĂ©but de la floraison.

La prĂ©sence d’inflorescences femelles avec des fruits en dĂ©veloppement est indispensable pour pouvoir rĂ©colter la sĂšve. L’exploitation de la sĂšve ralentit alors la croissance des fruits qui peut alors passer de 2 Ă  10 ans. Si le palmier est surexploitĂ©, les fruits tombent prĂ©maturĂ©ment et l’arbre meurt[3].

SĂšve

Installation d’une Ă©chelle de bambou et d’une gourde pour la rĂ©colte de la sĂšve (Java)
Échelle et tubes de bambou
Le « saigneur » grimpe au sommet avec un récipient de bambou (lodong) sur le dos
Vin de palme
RĂ©duction de la sĂšve pour produire du sucre
Pain de sucre de palme

Les produits les plus importants tirĂ©s de la sĂšve irriguant les inflorescences d’A. pinnata (Michel Chauvet[3]) sont plus ou moins Ă©laborĂ©s:

  • la sĂšve fraiche fournit une boisson sucrĂ©e aromatique, appelĂ©e nira (anglais neera, hindi à€šà„€à€°à€Ÿ)
  • la sĂšve fermentĂ©e fournit une boisson alcoolique, un « vin de palme », appelĂ© toddy en anglais et hindi[n 2], et tuak mot d’origine malaise et indonĂ©sienne, ainsi que du vinaigre et de l’alcool par distillation (le Sodabi en Afrique de l’Ouest),
  • la sĂšve filtrĂ©e puis portĂ©e Ă  Ă©bullition pendant 3 Ă  4 heures[15] et cristallisĂ©e permet d’obtenir un sucre rouge foncĂ© (non raffinĂ©) nommĂ© jaggery en anglais, gur à€—à„à€Ąà€Œ en hindi.

Ces inflorescences, principalement les mĂąles, sont d’abord frappĂ©es avec un maillet et tordues pendant plusieurs jours (matin et soir pendant 7 jours)[15]. Le pĂ©doncule est ensuite entaillĂ©e Ă  sa base sur 7–10 cm. Le rĂ©colteur installe alors un rĂ©cipient pour rĂ©colter la sĂšve qui s’écoule. La coupe sera rĂ©guliĂšrement rafraichie, et au fur et Ă  mesure que la sĂšve goutte dans le rĂ©cipient, elle commence Ă  fermenter. Elle est alors contaminĂ©e par du pollen, des fourmis, des insectes et des microorganismes (levures, moisissures, bactĂ©ries). Cette sĂšve fraiche d’aspect blanchĂątre, a un goĂ»t sucrĂ©, un pH acide ce qui en fait une boisson trĂšs apprĂ©ciĂ©e.

En Inde, des techniques modernes ont Ă©tĂ© mises au point pour prĂ©lever de maniĂšre aseptique[n 3] la sĂšve (sous le nom de marque de Kalparasa) qui alors doit ĂȘtre conservĂ©e au froid (Ă  5–8 °C). On obtient ainsi un jus lĂ©gĂšrement alcalin (pH 7-8), d’un jaune brun, et doux alors que le nira traditionnel est blanchĂątre, d’un pH acide (infĂ©rieur Ă  6) et a une odeur astringente. Cette sĂšve riche en glucides (essentiellement des sucres: glucose, fructose et saccharose) contient aussi des polyphĂ©nols, flavonoĂŻdes, vitamines et antioxydants en plus grandes quantitĂ© que par la mĂ©thode traditionnelle de rĂ©colte[15].

Dans l’ouest de Java, ces opĂ©rations se pratiquent traditionnellement en montant dans le palmier avec une Ă©chelle de bambou et en installant un tube de bambou pour recueillir le nectar (voir photos ci-contre). La sĂšve qui contient de 5 Ă  10 % de sucre[15] doit ĂȘtre traitĂ©e rapidement sinon un processus de fermentation naturelle s’installera rapidement. En Afrique, la technique actuelle est lĂ©gĂšrement diffĂ©rente, voir par exemple cette vidĂ©o tournĂ©e en Casamance au SĂ©nĂ©gal[n 4].

Une Ă©tude menĂ©e dans le Kabupaten de Bandung occidental (Java) sur la sĂšve (nira) du palmier Arenga pinnata indique qu’elle contient 87,20 % d’eau, 11,28 % de saccharose, 0,20 % de protĂ©ines, et 0,24 % de lipides[16]. L’extraction du nira se pratique pendant deux Ă  trois mois et produit en moyenne 8 Ă  12 litres par jour et par arbre. Le nettoyage du rĂ©cipient se fait par fumigation. La sĂšve fraiche se contamine rapidement par des microorganismes qui initient divers processus de fermentation du saccharose produisant suffisamment d’acides organiques pour que la sĂšve s’aigrisse. En fin de fermentation, le jus est trĂšs acide (pH d’environ 3,5).

Durant les trois premiers jours, on observe une rĂ©duction du sucre par conversion du saccharose en glucose et fructose, suivie les jours suivant de fermentation lactique (par Aspergillus, Lactobacilles) et de fermentation alcoolique (par la levure Saccharomyces cerevisiae)[15]. Au troisiĂšme jour, aprĂšs l’augmentation de la concentration alcoolique, les populations de bactĂ©ries acĂ©tiques et de gluconobacter s’accroissent, entrainant une fermentation acĂ©tique et par consĂ©quent une augmentation de la concentration d’acide acĂ©tique (vinaigre).

La sĂšve fraiche qui au dĂ©part, n’a pas d’odeur dĂ©sagrĂ©able acquiert rapidement durant le dĂ©veloppement des diverses fermentations un forte odeur Ăącre, trĂšs peu engageante.

Traditionnellement, les rĂ©cipients pour collecter et stocker la sĂšve ne sont pas nettoyĂ©s mĂ©ticuleusement aprĂšs chaque usage pour Ă©liminer les dĂ©pĂŽts de micro-organismes altĂ©rant la qualitĂ© organoleptique du vin de palme. Toute la procĂ©dure traditionnelle est dangereuse pour le fermier qui doit grimper souvent Ă  10 m de hauteur sur une Ă©chelle trĂšs sommaire, avec un chargement encombrant, et de surcroĂźt, elle donne en un vin de palme acide et aigrelet et un sucre brun noir suret. Diverses techniques pour se prĂ©munir des contaminations sont essayĂ©es depuis la fin du XXe siĂšcle, comme l’utilisation de rĂ©cipients en aluminium faciles Ă  stĂ©riliser avec de l’eau bouillante, et l’utilisation de rĂ©fractomĂštre (pour mesurer la concentration en sucre), de pH-mĂštre (pour l’aciditĂ©) permet un contrĂŽle plus Ă©laborĂ©. Ainsi l’utilisation de rĂ©cipient en aluminium permet d’obtenir une sĂšve neutre (pH 6,95), d’une couleur plus claire, dĂ©veloppant des arĂŽmes agrĂ©ables avec une saveur douce et fraiche[16].

En Asie comme en Afrique, de nombreuses vertus ont été attribuée à la sÚve de palmier, sur la base d'une analogie symbolique de la sÚve jaillissant comme une source de vie. Ainsi, la sÚve est consommée directement par les mÚres qui allaitent comme stimulant la lactation.

Il existe une flore naturelle de la sĂšve qui suffit pour faire dĂ©marrer une fermentation alcoolique. Les levures (gĂ©nĂ©ralement le genre Saccharomyces), prĂ©sentes aussi dans l’air, provoquent une fermentation alcoolique qui en 2 heures donne un vin de palme titrant % d’alcool. Au bout d’une journĂ©e, le vin de palme est plus fort, mais dĂ©veloppe de l'aciditĂ© et des aigreurs.

TitrĂ© Ă  4 Ă  % d’alcool pur[15], le « vin de palme » est une boisson populaire en Asie du Sud-Est, sous les noms de toddy en Inde ou tuak Ă  Sumatra.

En Asie du Sud-Est, le sucre non raffiné roux obtenu à partir de la sÚve, distribué à des fins commerciales, est connu en Inde sous le nom de jaggery ou de gur ou en Indonésie sous le nom de gula aren.

La prĂ©paration du sucre par la mĂ©thode traditionnelle consiste Ă  cuire pendant 3 Ă  4 heures la sĂšve de palme jusqu’à ce qu’elle s’évapore et que le jus devienne visqueux et collant. Le jus est versĂ© dans un moule en noix de coco, en bois ou en bambou, pour cristalliser. Le sucre non raffinĂ© obtenu est de couleur brune due Ă  la rĂ©action de Maillard[17]. La technique utilisĂ©e dĂ©truit une partie des composĂ©s phĂ©noliques et des propriĂ©tĂ©s antioxydantes et produit du l'hydroxymĂ©thylfurfural qui endommage l’ADN des cellules via son produit de dĂ©gradation, le 5-sulphoxymethylfurfural (SMF).

La production de sucre peut aussi se faire par des technologies modernes Ă©vitant les contaminations et dĂ©gradations du produit. Dans la mĂ©thode par « sĂ©chage par pulvĂ©risation », la sĂšve de palme filtrĂ©e est pulvĂ©risĂ©e finement dans un sĂ©choir dont les tempĂ©ratures d'entrĂ©e et de sortie sont contrĂŽlĂ©es[n 5]. Cette technique industrielle est trĂšs efficace et permet d’obtenir un sucre avec une faible teneur en humiditĂ©, et ayant bien conservĂ© les antioxydants (en raison du faible temps de contact des gouttelettes de sĂšve avec l’air chaud). L’inconvĂ©nient de ce procĂ©dĂ© est l’adhĂ©sion des particules sur les parois[17].

Les techniques de récolte et de traitement modernes se diffusent lentement en se début du XXIe siÚcle et de nombreux agriculteurs continuent à utiliser les procédures traditionnelles.

Fruit

Infrutescence
La collecte des fruits et leur mise Ă  bouillir pour fabriquer des kolang-kaling (Java)
Extraction de l’albumen des fruits
Fruits bouillis montrant leur albumen
kolang kaling coloré avec un colorant alimentaire

Le fruit d’Arenga pinnata pas encore mur est largement consommĂ© aux Philippines (kaong) et en IndonĂ©sie (buah kolang-kaling ou buah tap). L’albumen des graines immatures, bouillie avec du sucre, donne une friandise apprĂ©ciĂ©e en IndonĂ©sie, le kolang-kaling.

Les graines dures servent Ă  sculpter des jouets.

Mais attention, l’épiderme du fruit immature est toxique – il contient des cristaux d’oxalate de calcium[3].

Fibres

Tronc avec fibres

La fibre sombre couvrant le tronc (appelée doh en Inde, ijuk en Indonésie) est commercialisée et transformée en cordage.

Ces longues fibres noires rĂ©sistent Ă  l’eau de mer sont rĂ©putĂ©es de meilleures qualitĂ© que le coĂŻr du cocotier. La cellulose est la partie principale de la fibre qui donne de la rĂ©sistance Ă  la traction Ă  la structure cellulaire parce qu'elle est constituĂ©e d'un long polymĂšre sans branches[18]. Les principaux problĂšmes des fibres naturelles sont leur forte absorption de l’humiditĂ©, leur faible durabilitĂ© et leur faible rĂ©sistance par rapport aux fibres synthĂ©tiques, et la faible compatibilitĂ© entre la matrice et les fibres. Cependant, la fibre de palmier Ă  sucre, comparĂ©e Ă  la fibre de coco, est trĂšs durable, trĂšs rĂ©sistante Ă  la traction, Ă  l'humiditĂ© et Ă  la chaleur.

En Indonésie, elle est sert de matériau commun pour la couverture des toits dans l'architecture indonésienne, comme pour les granges à riz. Cette utilisation est trÚs ancienne, comme en témoignent les bas-reliefs d'anciens temples javanais tels que Borobudur.

Cette fibre est Ă©galement utilisĂ©e pour la fabrication de cordes, de balais, ou sert Ă©galement Ă  filtrer l'eau. Elle a aussi un grand potentiel pour ĂȘtre utilisĂ©e comme matĂ©riau de renforcement dans les composites[18].

Notes

  1. attention ce nom s’applique aussi à d’autres espùces de palmiers pouvant produire du sucre : Borassus flabellifer, Caryota mitis...
  2. d’aprĂšs le dictionnaire LittrĂ© TODDY : - ÉTYM. D'aprĂšs M. PĂ©tilleau, l'anglais toddy est l'altĂ©ration, par les Anglais de l'Inde, du mot hindou tĂąri, jus de palmier. Plus simplement, sur WikipĂ©dia en hindi on trouve l’entrĂ©e à€€à€Ÿà€Ąà€Œà„€ transc. todee
  3. sans risque de contamination par des levures, des moisissures et des bactéries
  4. voir la vidéo Récolte de la sÚve de palme en Casamance, au Sénégal.
  5. les températures d'entrée et de sortie sont respectivement de 220 °C et 85 °C

Références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
  2. Uhl, Natalie W. and Dransfield, John (1987) Genera Palmarum - A classification of palms based on the work of Harold E. Moore.
  3. Michel Chauvet, Encyclopédie des plantes alimentaires, 700 espÚces du monde entier, 1700 dessins, Belin, , 878 p.
  4. CABI PlantwisePlus Knowledge Bank, « Arenga pinnata (sugar palm) » (consulté le )
  5. (en) Référence Flora of China : Arenga pinnata (Wurmb) Merrill
  6. Pietro Puccio, trad. en français par Henri Paulin De Feutcha, de Monaco Nature Encyclopedia, « Arenga pinnata » (consulté le )
  7. La Réunion Mi-aime-a-ou.com, « Arenga pinnata (Wurmb) Merr » (consulté le )
  8. Verhandelingen van het Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Wetenschappen, Batavia, Egbert Heemen, 1779-1922, vols. 1-4 republished Amsterdam and Rotterdam, 1781-1787; ed. 2, vols. 1-6, 8-9, 1820-1827 [vol. 7 not published]; 3d. 3, vol. 1, 1825, vol. 2, 1826, (lire en ligne)
  9. Référence Biodiversity Heritage Library : 44101937
  10. An Interpretation of Rumphius's Herbarium Amboinense 119. 1917. (1 Nov 1917) (Interpr. Herb. Amboin.)
  11. Larousse, « arenga » (consulté le )
  12. Félix Gaffiot, Dictionnaire illustré latin-français, en ligne, provenant du Gaffiot 2016, établi sous la direction de M. Gérard Gréco,, (lire en ligne)
  13. (en) Référence Plants of the World online (POWO) : Arenga pinnata (Wurmb) Merr.
  14. M.R.M. Huzaifah, S.M. Sapuan, Z. Leman, M.R. Ishak, M.A. Maleque, « A review of sugar palm (Arenga pinnata): Application, fibre characterisation and composites », Multidiscipline Modeling in Materials and Structures, vol. 13, no 4,‎ (www.emeraldinsight.com/1573-6105.htm)
  15. K. B. Hebbar, R. Pandiselvam, M. R. Manikantan, M. Arivalagan, Shameena Beegum, P. Chowdappa, « Palm Sap—Quality Profiles, Fermentation Chemistry, and Preservation Methods », Sugar Tech, vol. 20,‎ , p. 621-634
  16. W Gunawan, R R Maulani, E P Hati, F Awaliyah, A H Afif and R G Albab, « Evaluation of Palm Sap (Neera) Quality (Arenga pinnata Merr) in Processing of House Hold Palm Sugar (Case Study on Aren Farmers in Gunung Halu Village, Gunung Halu District, West Bandung Regency) », IOP Conference Series : Earth and Environmental Science, vol. 466,‎
  17. Tanmay Sarkar, Megha Mukherjee, Sarita Roy, Runu Chakraborty, « Palm sap sugar an unconventional source of sugar exploration for bioactive compounds and its role on functional food development », Heliyon, vol. 9, no 4,‎
  18. M.R.M. Huzaifah, S.M. Sapuan, Z. Leman and M.R. Ishak, M.A. Maleque, « A review of sugar palm (Arenga pinnata): application, fibre characterisation and composites », Multidiscipline Modeling in Materials and Structures, vol. 13, no 4,‎

Autres références

Liens externes

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