Aréquier
Areca catechu
L'aréquier (Areca catechu), est une espÚce de palmiers originaire des Philippines. Il appartient au genre Areca, de la famille des Arecaceae. Le nom vernaculaire palmier à bétel est sujet à confusion avec une autre plante, le bétel (Piper betle)[n 1].
Ses fruits rouge orangé, connus sous le nom de noix d'arec [n 2] servent à confectionner une chique de bétel, consommée traditionnellement dans une grande partie de l'Asie. La noix d'arec est un des stimulants les plus importants du monde, utilisée par 200 à 400 millions de personnes[1].
LâarĂ©quier est cultivĂ© en Inde et en Asie du Sud-Est pour son fruit. LâInde est largement le premier producteur mondial de noix dâarec (avec 60 % de la production mondiale). La production Ă©tant encore peu mĂ©canisĂ©e, pour rĂ©colter les noix dâarec, un homme doit grimper Ă la force des jambes et des bras en haut des palmiers. AprĂšs avoir dĂ©barrassĂ© le fruit de son Ă©cale fibreuse, la graine est gĂ©nĂ©ralement bouillie puis sĂ©chĂ©e au soleil (mais reste encore appelĂ©e noix d'arec ou improprement noix de bĂ©tel). EnrobĂ©e dans une feuille de bĂ©tel avec de la chaux, la graine de lâarĂ©quier est lâingrĂ©dient tonique et aromatique de la chique de bĂ©tel.
Nomenclature et Ă©tymologie
En 1753, Linné désigna ce palmier par le nom binomial Areca catechu[2] (ou plus exactement Areca cathecu, avec le h mal positionné) en se basant sur la planche IV de Georg Everhard Rumphius de Herbarium Amboinense. Cette figure a été par la suite sélectionnée par Moore & Dransfield (1979) comme lectotype de A. catechu[1].
Le terme areca avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© employĂ© par Antonio Pigafetta, un marin et chroniqueur italien du XVIe siĂšcle qui participa au premier voyage autour du monde sous les ordres de Magellan et Juan SebastiĂĄn Elcano. Il indique que l'areca est « un fruit de Malaisie et d'Asie... Ceste gent [des Philippines] maschent tousiours ung fruict quilz appellent Areca [...] » (traduction française du Le voyage ...de..Antonio Pigaphetta, 1525). Le terme areca serait empruntĂ© selon le docteur Garcia da Orta (1501-1568) au malayalam (une langue dravidienne du sud de lâInde) àŽ àŽ°àŽà”àŽ (arakka).
Rumphius (1627-1702) était un remarquable botaniste pré-linnéen, parti vivre en Indonésie et qui avait donné une description précise de l'arbre sous le nom de pinanga (Herbarium Amboinense, 1741). Linné qui le cite, lui donna l'épithÚte spécifique de catechu parce que, nous dit Buffon[3] « il croyait, d'aprÚs les écrits des voyageurs, qu'on en retirait le cachou » ; en note, il précise « on sait aujourd'hui que le cachou est le suc épaissi des fruits du mimosa catechu ». Il dénomme d'ailleurs l'arbre arec cachou ou de l'Inde.
Lâusage trĂšs rĂ©pandu de la noix dâarec avec le bĂ©tel (Piper betle) et du cachou (Senegalia catechu lâacacia Ă cachou) a entrainĂ© une grande confusion des noms dans toutes les langues. Ainsi la noix dâarec est souvent appelĂ©e « noix de bĂ©tel » et dĂšs lâorigine de la dĂ©nomination scientifique, lâĂ©pithĂšte spĂ©cifique catechu (dans le nom linnĂ©en Areca catechu) fait rĂ©fĂ©rence au cachou, alors que la noix dâarec ne contient pas de catĂ©chine[4]. De mĂȘme, le nom vernaculaire dâAreca catechu est « palmier Ă bĂ©tel ».
Synonymes
Les synonymes homotypiques[5] sont
- Areca faufel Gaertn. in Fruct. Sem. Pl. 1: 19 (1788), nom. superfl. (nom illégitime)
- Areca hortensis Lour. in Fl. Cochinch.: 568 (1790), nom. superfl.
Description
Le stipe de lâAreca catechu est solitaire, svelte et annelĂ©, il est vert dans sa partie jeune et les cicatrices foliaires sont peu marquĂ©es pour un palmier.
Il mesure de 15 Ă 20 m[6],[7] et mĂȘme encore plus d'aprĂšs Heatubun & al[1] qui indiquent 15-25(-30) m, en Malaisie orientale. Son diamĂštre de 10â20 cm trĂšs modeste pour cette hauteur, lui donne un air svelte et Ă©lancĂ©.
Les feuilles mesurent jusquâĂ 2 m de long[6] et sont pennĂ©es et rĂ©curvĂ©es. Le pĂ©tiole court ne fait pas plus de 5 cm de long. Le rachis (jusqu'Ă 2 m) porte entre 20 et 30 pennes de chaque cĂŽtĂ©, rĂ©guliĂšrement et Ă©troitement disposĂ©es ; les pennes mĂ©dianes font de 30 Ă 60 cm de longueur sur 3 Ă 7 cm Ă mi-longueur. Les gaines foliaires entourent le haut du stipe pour former un tube lisse de 0,5 Ă 1 mĂštre de long, lĂ©gĂšrement enflĂ©, appelĂ© le manchon foliaire.
L'espĂšce est monoĂŻque c'est-Ă -dire que les fleurs mĂąles et femelles sont sĂ©parĂ©es sur la mĂȘme inflorescence, Ă©mergeant en dessous de la couronne de feuilles, Ă la base du manchon foliaire. Les fleurs mĂąles caduques sont solitaires et comportent 6 Ă©tamines[7]. Les fleurs sont disposĂ©es dâune maniĂšre caractĂ©ristique: une fleur femelle entre deux fleurs mĂąles disposĂ©es en nombre rĂ©duit Ă la base de la rachillae[n 3]. Sur la partie restante de la rachillae, les fleurs mĂąles sont disposĂ©e en position alternĂ©e sur deux lignes opposĂ©es[8]. Les fleurs sont jaune pĂąle et parfumĂ©es. Un pourcentage important (de 33 Ă |55 %) de fleurs femelles ne donnent pas de fruit[9].
Les fruits sont des drupes ovoĂŻdes, jaune-orangĂ© ou orange Ă maturitĂ©, et atteignent 6 cm de diamĂštre[6]. Un pĂ©ricarpe fibreux entoure la graine (formĂ©e de lâalbumen, lâembryon et le tĂ©gument). L'albumen prĂ©sente des structures des replis caractĂ©ristiques rougeĂątres qui augmentent sa surface d'Ă©change (on dit que l'albumen est ruminĂ©). La graine est une masse ovoĂŻde de 2 cm de diamĂštre, de couleur brun cannelle. Les fruits mettent de 6 Ă 8 mois Ă mĂ»rir et passent du vert au jaune orangĂ© ou au rouge Ă©carlate[9].
- Stipe ùgé
- Stipe jeune
- Couronne
- Feuille pennée, manchon foliaire lisse, infloresc.
- Inflorescence
- Inflorescence en bouton
- Inflorescence enchùssée par deux spathes
- Diverses maturités de fruits
- Noix dâarec mĂ»re
- Graines fendues
- Albumen ruminé
Habitat et répartition
L'arĂ©quier pousse en climat tropical humide. Comme il est trĂšs cultivĂ©, son origine exacte est obscure, peut-ĂȘtre les Philippines (ou la Malaisie). Il aurait Ă©tĂ© introduit en Inde[10] - [6].
Pour POWO[5], lâespĂšce est originaire des Philippines et a Ă©tĂ© introduite aux Ăźles Andaman, Bangladesh, Archipel de Bismarck, BornĂ©o, Cambodge, Ăles Carolines, Chine Centre-Sud, Comores, RĂ©publique dominicaine, Himalaya oriental, Fidji, Hainan, HaĂŻti, Inde, JamaĂŻque, Java, Laos, Ăles-sous-le-Vent britanniques, Petites Ăźles de la Sonde, Malaisie pĂ©ninsulaire, Maldives, Maluku (Moluques), Ăźles Mariannes, Nouvelle-GuinĂ©e, Nicobar, Puerto Rico, Santa Cruz, Ăles de la SociĂ©tĂ©, Solomon, Sri Lanka, Sulawesi, Sumatra, TaĂŻwan, ThaĂŻlande, Trinidad-Tobago, Vanuatu, Vietnam.
La plante se dĂ©veloppe bien dans les forĂȘts tropicales humides, en sous-bois. Elle est cultivĂ©e[11] en Afrique (Tanzanie, Madagascar), Asie (Chine, Inde, Bangladesh, IndonĂ©sie, Malaisie, Papouasie etc.).
Le fruit de lâarĂ©quier, appelĂ© « noix dâarec » (ou de maniĂšre abusive « noix de bĂ©tel »), est une drupe, câest-Ă -dire un fruit charnu Ă noyau, dont le pĂ©ricarpe ligneux est enlevĂ© et seul lâalbumen de la graine est consommĂ©.
L'arĂ©quier sâest diffusĂ© dans toute lâAsie du Sud-Est et dans le sud de lâInde bien avant notre Ăšre[4]. Par contre, sa diffusion en Afrique de lâEst est plus tardive et serait due aux Persans aprĂšs lâan mille. Quand les navigateurs portugais arrivent dans lâocĂ©an Indien Ă la fin du XVe siĂšcle, lâarĂ©quier Ă©tait rĂ©pandu jusquâau sud de lâArabie et sur les cĂŽtes de lâAfrique de lâEst, si lâon en croit le mĂ©decin botaniste portugais Garcia da Orta, installĂ© Ă Goa en Inde qui indique « Parlons de ce que au Portugal on appelle avelÄ dÄ India [noisette dâInde]...Câest ici (en Inde) un aliment commun pour manger avec du bĂ©tel, et lĂ oĂč il nây a pas de bĂ©tel, on lâutilise aussi comme masticatoire avec du clou de girofle »[12].
Histoire des usages
Au XVIe siÚcle, Garcia da Orta nous a laissé une description détaillée de la préparation de la chique de bétel et des usages locaux sur sa consommation sur la cÎte de Malabar[12] (Inde du Sud-Ouest):
- « Les indiens lâapprĂ©cient tant que, comme le bĂ©tel a des nervures le long des feuilles, ils en prennent une dans la main et retire ces nervures avec lâongle du pouce quâils ont taillĂ© en pointe effilĂ© pour cela,...ils plient alors la feuille et lui ajoute de la chaux en petite quantitĂ©, de lâarec en morceaux ou moulu, puis ils mĂąchent la feuille pliĂ©es trois ou quatre fois ; le premier jus qui de la couleur du sang, ils le crachent. Certains ne font pas ainsi mais mĂąchent tout tout de suite et prennent ensuite dâautres feuilles accommodĂ©es de la mĂȘme maniĂšre » Colloques des simples et des drogues de l'Inde (1563)
Les personnes qui ont mauvaise haleine qui se soucient de ne pas gĂȘner leurs interlocuteurs, mĂąchent une chique de bĂ©tel
- « Principalement quand les hommes vont parler Ă une personne de qualitĂ© afin dâavoir bonne haleine...Une femme qui doit avoir un commerce amoureux ne parle jamais avec un homme sans en avoir mĂąchĂ© auparavant et elles pensent quâil est le principal entremetteur pour les noces de VĂ©nus. » Colloques
La chique de bĂ©tel fut au dĂ©part associĂ©e aux rituels de la naissance et de la mort, mais aussi des fiançailles et du mariage, elle fut par la suite associĂ©e Ă toutes les cĂ©rĂ©monies et marque la conclusion dâun contrat ou dâun engagement. Dans une grande partie de lâAsie (Inde, ThaĂŻlande, Malaisie) offrir la noix dâarec et la feuille de bĂ©tel remplit une fonction sociale essentielle[4].
Plusieurs centaines de millions de personnes sont des usagers réguliers de la chique de bétel[n 4].
Lâintroduction du tabac au XIXe siĂšcle a fait rĂ©gresser cet usage chez les hommes, et la chique de bĂ©tel est devenue une pratique fĂ©minine dans certaines rĂ©gions. De nos jours, elle tend Ă ĂȘtre abandonnĂ©e par la jeunesse[4].
Culture
LâarĂ©quier est cultivĂ© en Inde, IndonĂ©sie, Malaisie, Philippines, Sri Lanka, Taiwan ainsi quâen Afrique. LâInde est le premier producteur mondial et le premier exportateur de noix dâarec (Rabha, Areca Nut Cultivation in Assam[13], 2021). Ses trois principales rĂ©gions productrices de noix d'arec sont le Karnataka, le Kerala et l'Assam.
Pays | 2010 | 2021 |
---|---|---|
Inde | 478 000 | 1 563 000 |
Bangladesh | 91 681 | 345 801 |
Chine | 131 737 | 95 536 |
Indonésie | 184 300 | 65 482 |
Malaisie | 650 | 38 |
Monde | 1 086 449 | 2 434 584 |
Ă©cale fibreuse + graine
On observe que sur la derniĂšre dĂ©cennie (prĂ©cisĂ©ment 2010-2021), la production mondiale a plus que doublĂ©e, tirĂ©e principalement par lâInde, et ensuite un peu par le Bangladesh, alors que la production de la Chine, de lâIndonĂ©sie et de la Malaisie ont reculĂ©.
D'aprĂšs l'enquĂȘte de terrain de Rabha, les plantations de palmiers dâarec dans le district Kamrup, en Assam (sur les rives du Brahmapoutre), sont pour plus de la moitiĂ© de trĂšs petites surfaces. Les plantations peuvent ĂȘtre associĂ©es Ă dâautres cultures, comme celles de lâananas, du bĂ©tel, du poivrier noir, de la papaye, de lĂ©gumes etc.
La premiĂšre Ă©tape de la culture des noix d'arec consiste Ă niveler le sol et Ă clĂŽturer les parcelles afin que les plants soient Ă l'abri des vaches, des chĂšvres et d'autres animaux. Les graines fraiches germent en 3 Ă 5 mois Ă une tempĂ©rature de 24â28 °C. Les arbres cultivĂ©s donnent des rĂ©coltes entre lâĂąge de 6-7 ans et jusquâĂ 40 ans, aprĂšs quoi ils sont moins productifs mais ils peuvent vivre jusquâĂ 60 ans.
La récolte se fait de septembre à janvier en Inde.
Ătant donnĂ© lâĂ©norme hauteur de lâarĂ©quier (de 15 Ă 20 m soit la hauteur dâun bĂątiment de 6-7 Ă©tages), la rĂ©colte est une activitĂ© dangereuse, demandant une grande habiletĂ©, confiĂ©e Ă des jeunes vigoureux et forts, ĂągĂ©s de 15 Ă 20 ans. Ils doivent monter rĂ©guliĂšrement en haut de lâarbre Ă la force des jambes et des bras et une fois en haut, ils doivent couper les infrutescences. Sâils tombent, ils peuvent se blesser gravement ou se tuer[n 5]. Chaque palmier possĂšde 2 Ă 3 infrutescences bonnes Ă rĂ©colter, soit 150 Ă 250 fruits[9].
La noix dâarec est une drupe constituĂ©e dâune Ă©cale fibreuse (mĂ©socarpe) et dâun endocarpe qui contient la graine (albumen, embryon, tĂ©gument). Ă la suite dâune prĂ©paration, la graine est consommĂ©e sous le nom de supari (à€žà„à€Șà€Ÿà€°à„ suparee, mot en langue hindi) en Inde[n 6].
LâĂ©tape suivante est le dĂ©corticage des noix qui est confiĂ© aux femmes et aux enfants. Deux mĂ©thodes sont employĂ©es, soit on fait bouillir puis on enlĂšve lâĂ©cale soit lâinverse. Puis les graines sont exposĂ©es au soleil, au plus une dizaine de jours pour le sĂ©chage[n 7].
En Assam[13], les noix dâarec sont vendues sont diverses formes
- la noix dâarec verte (le fruit pas encore mĂ»r),
- la noix dâarec rouge (le fruit mĂ»r),
- le supari blanc, la variété blanche de la graine est obtenue par décorticage des noix mûre puis séchage au soleil pendant au moins 12 jours
- le supari rouge, il peut ĂȘtre obtenu de deux maniĂšres: soit en faisant bouillir des noix dâarec vertes dĂ©cortiquĂ©es, soit dâen lâordre inverse, en dĂ©cortiquant des noix vertes bouillies puis en les faisant sĂ©cher au soleil au moins 10 jours
- le Bura tamul (en bengali), les noix dâarec sont soit mises dans un trou dans le sol de 60 Ă 90 cm de profondeur, couvert de feuilles et de terre soit plongĂ©es dans de lâeau pendant 2 Ă 3 mois.
Les opĂ©rations dĂ©crites ci-dessus ont commencĂ© Ă ĂȘtre mĂ©canisĂ©es dans dâautres rĂ©gions dâInde[n 8].
Utilisations
La noix dâarec est lâingrĂ©dient tonique utilisĂ© principalement dans la chique de bĂ©tel. Elle est associĂ©e avec de la chaux Ă©teinte, et des Ă©pices ou aromates (graines de fenouil, de cardamome), de la noix de coco, selon le goĂ»t de chacun, le tout enveloppĂ© dans une feuille de bĂ©tel. Seule, la noix dâarec a un goĂ»t amer et piquant. Par contre, la chique gardĂ©e en bouche pendant des heures, libĂšre un liquide rouge et diffuse une odeur agrĂ©able et rafraichissante.
Plusieurs centaines de milliers dâhabitants dâInde et dâAsie du Sud-Est mĂąchent rĂ©guliĂšrement des chiques de bĂ©tel. Elles coupent la faim et Ă©limineraient les parasites intestinaux mais elles noircissent les dents et provoqueraient le cancer de la bouche. La salive se colore en rouge, ce qui a donnĂ© naissance Ă de nombreuses histoires de cannibalisme. En ThaĂŻlande de nos jours, bien que l'on ne mĂąche plus guĂšre de bĂ©tel, par tradition le fiancĂ© offre de la noix d'arec et du bĂ©tel aux parents de sa future Ă©pouse. Mais les mĆurs Ă©voluent et en 2017, le gouvernement de Taiwan a lancĂ© une campagne contre lâaddiction Ă la noix de bĂ©tel en finançant l'arrachage des arĂ©quiers (AFP[15]).
Les feuilles d'arĂ©quier peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour fabriquer une variĂ©tĂ© de produits artisanaux, tels que des assiettes, des paniers, des nattes, des plateaux, des chapeaux, des Ă©ventails et des sacs.
La noix d'arec fait partie des herbes de la pharmacopĂ©e traditionnelle chinoise sous le nom æ§æŠ bÄ«nglĂĄng, ou 性è čçź DĂ FĂč PĂ pour le pĂ©ricarpe seul.
La fleur de l'arĂ©quier (æ§æŠè± bÄ«nglĂĄnghuÄ) est cuisinĂ©e Ă TaĂŻwan, entre autres sautĂ©e avec des filaments de porc[n 9]. Ce palmier Ă©tait autrefois utilisĂ© pour le tannage des voiles de marines.
Notes
- en effet les noms palmier Ă sucre ou palmier Ă huile sont des palmiers qui produisent du sucre ou de lâhuile, alors que palmier Ă bĂ©tel ne produit pas de bĂ©tel, mais devrait ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme « palmier produisant une graine entrant dans la confection de chique utilisant les feuilles de bĂ©tel ». Cette analyse sĂ©mantique du complĂ©ment de nom est irrĂ©guliĂšre, ce qui autorise Ă dire que lâexpression « palmier Ă bĂ©tel » est impropre. Pour le lexicographe, l'usage fait loi, mais il ne convient pas de l'encourager. Nous nous conformons aux choix fait par Michel Chauvet dans son EncyclopĂ©die des plantes alimentaires
- ou improprement « noix de bĂ©tel », qui doit ĂȘtre alors compris comme « noix de l'arĂ©quier servant dans la confection de chique utilisant des feuilles de bĂ©tel (Piper betle) ». Le bĂ©tel est une plante de la famille des pipĂ©racĂ©es, comme le poivrier noir. La monographie Betel-quid and Areca-nut Chewing and Some Areca-nut-derived Nitrosamines de lâOMS indique « L'utilisation du terme "noix de bĂ©tel" n'est pas botaniquement correct ; il a provoquĂ© une grande confusion dans la littĂ©rature scientifique et doit ĂȘtre Ă©vitĂ©. » voir Liens externes (ci-dessous)
- rachis secondaire dans les inflorescences ramifiées
- 200 millions pour Michel Chauvet (2018), ou 400 millions pour Gillany et al. (2004) et pour Lim et Kim (2006), et mĂȘme plus de 600 millions pour A. D. Volgin, A. Bashirzade, et al. (2019)
- voir la vidĂ©o de lâescalade Ă©poustouflante dâun cueilleur en haut des palmiers, utilisant une longue perche de bambou terminĂ©e dâune serpe pour couper les infrutescences des palmiers voisins ARECANUT HARVESTING, Betel nut
- le terme « noix d'arec » peut signifier selon le contexte 1) le fruit entier de l'aréquier (la drupe verte ou mûre) 2) la graine (le fruit débarrassé de son écale) 3) l'albumen préparé pour entrer dans la chique de bétel, comme en français le mot noix
- voir un aperçu du lâensemble des procĂ©dures dans cette vidĂ©o Demonstration Video on Areca Nuts Processing
- voir un siĂšge Ă©lĂ©vateur mĂ©canique le long du tronc Arecanut Tree Climbing Machine, ou une machine Ă dĂ©cortiquer les noix dâarec BEST DRY ARECANUT DEHUSKING MACHINES
- La fleur d'aréquier en tant qu'ingrédient alimentaire
Références
- Charlie D. Heatubun & als, « A monograph of the betel nut palms (Areca : Arecaceae) of East Malesia », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 168,â , p. 147-173 (lire en ligne)
- Référence Biodiversity Heritage Library : 359210
- Georges-Louis Leclerc Buffon (Comte de), Histoire naturelle, generale et particuliĂšre, l'Imprimerie de F. Dufart, (lire en ligne)
- Michel Chauvet, Encyclopédie des plantes alimentaires, 700 espÚces du monde entier, 1700 dessins, Belin, , 878 p.
- (en) Référence Plants of the World online (POWO) : Areca catechu L.
- J.G.Rohwer, Guide des plantes tropicales : à l'état sauvage ou acclimatées, Paris, Delachaux et Niestlé, , 286 p. (ISBN 978-2-603-01932-0), p. 36
- (en) Référence Flora of China : Areca catechu (consulté le )
- Pietro Puccio (trad. Claude Leray),, « Areca catechu (Monaco Nature Encyclopeddia) » (consulté le )
- V. Raghavan and H. K. Baruah, « Arecanut: India's Popular Masticatory: History, Chemistry and Utilization », Economic Botany, vol. 12, no 4,â (lire en ligne)
- THOMAS J. ZUMBROICH, « The origin and diffusion of betel chewing: a synthesis of evidence from South Asia, Southeast Asia and beyong », eJournal of Indian Medicine, vol. 1,â 2007-2008, p. 87-140 (lire en ligne)
- (en) Référence GRIN : espÚce Areca catechu L. (consulté le )
- Garcia da Orta, Colloques des simples et des drogues de l'Inde, Actes Sud, , 750 p.
- Munna Rabha, « Areca Nut Cultivation in Assam: A Case Study of Kamrup District », Turkish Online Journal of Qualitative Inquiry (TOJQI), vol. 12, no 8,â , p. 3829-3839
- FAOSTAT, Cultures et produits animaux, « Noix dâarec »
- Le Point (Nantou (Taïwan) AFP), « Le dur combat de Taïwan contre l'addiction à la noix de bétel » (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
- IARC Working Group, « Betel-quid and Areca-nut Chewing and Some Areca-nut-derived Nitrosamines », IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, vol. 85,â (lire en ligne)
- (en) Référence Catalogue of Life : Areca catechu L. (consulté le )
- (en) Référence Flora of China : Areca catechu (consulté le )
- (en) Référence Flora of Pakistan : Areca catechu (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espÚce Areca catechu L. (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Areca catechu L., 1753 (TAXREF) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Areca catechu L. (consulté le )
- (en) Référence Kew Garden World Checklist : Areca catechu (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Areca catechu (taxons inclus) (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (Antilles) : Areca catechu L. (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (La Réunion) : Areca catechu L. (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Areca catechu L. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023