Anomocephaloidea
Les Anomocephaloidea sont un clade éteint de thérapsides anomodontes ayant vécu dans le Sud de la Pangée au Permien moyen[1]. Ce groupe n’est représenté que par deux espèces : Anomocephalus africanus, découvert en Afrique du Sud[2], et Tiarajudens eccentricus, trouvé au Brésil[1]. Les Anomocephaloidea sont principalement caractérisés par la présence d’une batterie de dents molariformes inférieures et supérieures capables d’occlusion. L’implantation des molariformes supérieures est très caractéristique, elles sont portées par deux os du palais : le ptérygoïde et, de façon unique chez les thérapsides, par l’ectoptérygoïde. Les molariformes inférieures se trouve, elles, sur la partie postérieure de l’os dentaire de la mandibule. La dentition antérieure était composée d’incisives en forme de feuilles denticulées qui servaient à couper la végétation. Cette dernière devait ensuite être broyée par l’action des dents palatales contre les dents molariformes de la mandibule. La présence de dents molariformes capable d’occlusion, associée à la fois à une forte usure et un taux élevé de remplacement des dents, suggère que les Anomocephaloidea devaient se nourrir de plantes à haute teneur en fibres[1] - [3].
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Super-classe | Tetrapoda |
Clade | Amniota |
Classe | Synapsida |
Ordre | Therapsida |
Sous-ordre | †Anomodontia |
Genres de rang inférieur
- †Anomocephalus Modesto et al., 1999
- †Tiarajudens Cisneros et al., 2011
Description
Anomocephalus et Tiarajudens sont très similaire et ne se distinguent que par la présence d’une paire de très grandes canines en dent de sabre chez le premier et leur absence chez le second. Cisneros et al. considèrent que cette différence pourrait être l’expression d’un dimorphisme sexuel au sein d’un même taxon (auquel cas le genre Anomocephalus aurait la priorité). Mais étant donné que les deux spécimens proviennent de deux bassins sédimentaires différents, Anomocephalus et Tiarajudens sont pour l’instant considérés comme deux taxons distincts, en attendant la découverte de nouveaux spécimens qui permettront peut être de résoudre cette question[3].
Les Anomocephaloidea sont un exemple d’une importante radiation évolutive des anomodontes qui se manifeste au cours du Permien moyen et qui voit le développement de nouvelles caractéristiques morphologiques liées à divers mode de vie. Les Anomocephaloidea appartiennent à une radiation Gondwanienne de gros anomodontes basaux, aux proportions robustes et aux dents broyeuses, qui contraste notamment avec le clade Laurasien des Venyukovioidea, formé par des taxons petits et graciles, comprenant notamment une forme arboricole[1] - [3].
Ci-dessous, le cladogramme montrant la position phylogénétique des Anomocephaloidea [1]:
Notes et références
- (en) J.C. Cisneros, F. Abdala, B.S. Rubidge, P.C.D. Dias et A.O. Bueno, « Dental occlusion in a 260-million-year-old therapsid with saber canines from the Permian of Brazil », Science, vol. 331,‎ , p. 1603-1605 (DOI 10.1126/science.1200305)
- (en) S. Modesto, B. Rubidge et J. Welman, « The most basal anomodont therapsid and the primacy of Gondwana in the evolution of the anomodonts », Proceedings of the Royal Society B 266,‎ , p. 331-337 (DOI 10.1098/rspb.1999.0642)
- (en) J.C. Cisneros, F. Abdala, T. Jashashvili, A. Bueno et P. Dentzien-Dias, « Tiarajudens eccentricus and Anomocephalus africanus, two bizarre anomodonts (Synapsida, Therapsida) with dental occlusion from the Permian of Gondwana », Royal Society Open Science, vol. 2 (7): 150090,‎ (DOI 10.1098/rsos.150090)