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Alexandre Guillaume de Melun

Alexandre Guillaume de Melun (1619 † - Château d'Antoing), prince d'Épinoy, était un militaire français du XVIIe siècle.

Alexandre Guillaume de Melun
Image illustrative de l’article Alexandre Guillaume de Melun

Titre Prince d'Épinoy
(1641-1679)
Autres titres Marquis de Roubaix
Conflits Guerre de Dévolution
Guerre de Hollande
Distinctions Chevalier du Saint-Esprit
Autres fonctions Connétable héréditaire de Flandre
Sénéchal de Hainaut
Biographie
Dynastie Maison de Melun
Naissance
Décès
Château d'Antoing
Père Guillaume III de Melun
Mère Ernestine de Ligne-Arenberg
Conjoint 1°. Louise Anne de Béthune
2°. Jeanne-Pélagie de Rohan-Chabot
Enfants Louise Marie Thérèse
Marie-Marguerite-Françoise
Anne-Julie
Louis Ier
François-Michel-Auguste

Blason de Alexandre Guillaume de Melun

Biographie

Alexandre de Melun, prince d'Épinoy, marquis de Roubaix, comte de Néchin, seigneur de Franleu, etc., connétable de Flandre, sénéchal de Hainaut, chevalier des Ordres du roi, était né en 1619, second fils du prince Guillaume de Melun et de la princesse Ernestine « d'Aremberg ».

Ayant dès sa jeunesse embrassé la profession des armes, à l'exemple de ses aïeux, il avait accompagné dans toutes leurs expéditions les maréchaux de La Meilleraye et de Gassion, et s'était même trouvé près de ce dernier, quand il fut mortellement blessé au siège de Lens, en 1647.

Alexandre Guillaume jouit des honneurs de la cour à raison de son origine, l'année 1665 (« Nos rois dès les premiers âges de la France, ont traité de Cousin l'aîné des Melun), et ils se sont réservé de consentir à leurs mariages, de les agréer et d'en signer l'acte[1] »).

Il avait fait la plupart des campagnes jusqu'au traité des Pyrénées, et suivi le roi dans la campagne de Flandre où il avait reçu, au siège de Douai (1667), une grave blessure au coude. La conquête de la Flandre (guerre de Dévolution), où étaient situés les biens en litige en les maisons de Melun et de Ligne, fut assurée à la France, en 1668, à Aix-la-Chapelle. Alexandre-Guillaume de Melun, prince d'Épinoy, qui semblait marcher en même temps que le roi à la conquête de son héritage, et avait eu dans cette campagne le bras fracassé d'un coup de canon, demanda à Louis XIV, après la victoire, les restitutions vainement réclamées depuis si longtemps. Sa requête examinée, ses droits furent reconnus légitimes, et il fut mis en possession du patrimoine de ses ancêtres et particulièrement des terres d'Antoing, de Cysoing et de Roubaix.

Il suivit encore le roi au siège de Maestricht en 1673, et ne cessa de porter les armes que quand ses infirmités le forcèrent à les déposer.

Le petit-fils de Pierre de Melun jouit paisiblement de l'immense fortune et de tous les titres possédés par ses pères, et mourut le , en son château d'Antoing près de Tournai, le avec les sentiments de piété qu'il avait conservés toute sa vie. Son corps fut porté dans l'église du couvent des dominicains de Lille.

Reconnaissant des honneurs et des bienfaits qu'il en avait reçus, le baron de Vuoerden[2] lui fit cette épitaphe :

« (la) Perenni memoriœ Guillelmi Alexandri de Melun, principis d'Espinoy, marchionis de Roubaix, Flandriœ comestabilis, regionim ordinum equitis, oriundi ea andquissimi generis nobilitate quœ infraregium supremum que fastigium omni natalium splendori aut pavest aut superior.
Sanguis atque honos gentilitius, primariœ apud Gallos, Belgasque familiœ, ductus ab Aureliano régis Clodovei aulico, in venus vice-comitum Melodunensium, comitum Tancarvilliorum, principum Espinoyorum, per M. C. annorum sérient pervenit ; et quod paucorum virum sit stemma is sanguis per atavos Albretios, Lotharingos, Palatinos, Luxemburgios, Fuxienses, omnibus christiani orbis regibus est agnatus.
Inventam ille in armis bellis que contra Hispanum, vindictam et Martem ultorem quœrens exegit, Marescalles Mellerayo et Gassionœo, in prœliis et periculis omnibus individuus cornes.
In decretoriâ Atrebati obsidione MDCLIV, manu exemplo, propriis impendiis, acer propugnator, felix etiam vindex fecit ; reliquis quoad valetudo tulit, bellis Ludovico magno. Fidem, operam, animum, virtutem non nunquàm vel cruento caractère obligavit.
Conjugem adscivit in dominatrice principum Rohanœorum prosapiâ, ex quâ geniti bini mares, binœ filiœ preclarœ prosteritatis spes et semina. Mecenati de me meisque summâ munificentiâ merito, desituri nunquàm, gratianimi monumentum posui, dicavi M. A. B. D. V.
»

Le prince d'Épinoy avait épousé en secondes noces, le , Jeanne-Pélagie Chabot de Rohan-Chabot, morte à Versailles le , à 47 ans, fille puînée de Henri Chabot, Henri de Chabot, pair de France, gouverneur d'Anjou, et de Marguerite, duchesse de Rohan, princesse de Léon et comtesse de Porhoët. Le corps de la princesse d'Épinoy fut rapporté à l'église du couvent des dominicains de Lille, pour être inhumé dans une chapelle qu'elle avait fait bâtir. Ses funérailles furent célébrées avec pompe, à Roubaix, le 9 septembre suivant. La chapelle Sainte-Croix conserva pendant six semaines sa parure de deuil et durant tout ce temps la grosse cloche fut sonnée trois fois par jour, ainsi que cela s'était pratiqué aux funérailles du prince d'Épinoy, en 1679.

Ascendance et postérité

Jeanne Pelagie de Rohan-Chabot.
  • Contrat de mariage Guillaume de Melun et Pélagie de Chabot
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Décorations

Il fut fait chevalier du Saint-Esprit le [5].

Information de la noblesse de Guillaume de Melun - RBX AMR PR 012

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. Louis Moréri, Le Grand dictionnaire historique : Ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Chez les libraires associés, (lire en ligne)
  2. Michel-Ange Vuoerden, ancien bailli de Lille et chevalier du Conseil souverain de Tournai
  3. Baptisée, le , en la chapelle du « Château-Vieux » de Saint-Germain-en-Laye, par le cardinal de Bouillon.
  4. Contrat de mariage
  5. « Information de la noblesse de Guillaume de Melun - BnR », sur r.fr (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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