Accueil🇫🇷Chercher

Philippe III de Croÿ

Philippe de Croÿ, 3e duc d'Aerschot, né le à Valenciennes et mort le à Venise, est un aristocrate des Pays-Bas de l'époque de Charles Quint et de Philippe II. Il est généralement loyal envers Philippe II au cours de l'insurrection menée par Guillaume d'Orange à partir de 1568, sauf pendant quelques mois en 1576-1577. Membre du Conseil d'État des Pays-Bas, il devient après avoir reçu le pardon de Philippe II vice-gouverneur général.

Philippe de Croÿ

Philippe III de Croÿ
Titre de noblesse
Prince de Chimay
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
(à 69 ans)
Venise
Activités
Famille
Père
Mère
Anne de Croÿ (d)
Fratrie
Conjoint
Johanna Henriëtte van Halewijn (d) (à partir de )
Enfants
Charles III de Croÿ
Anne Isabelle de Croÿ-Chimay (d)
Marguerite de Croÿ-Arschot (d)
Autres informations
Grade militaire
Distinction

Biographie

Jeunesse

Fils cadet du gouverneur de Hainaut Philippe II de Croÿ (1496-1549) et d'Anne de Croÿ-Chimay (1501-1539), il hérite des titres de sa famille à la mort de son frère Charles II, assassiné en 1551.

Carrière au service de Philippe II (1555-1576)

Fait chevalier de la Toison d'or par Philippe II en 1555 (année de l'abdication de Charles Quint et de l'avènement de son fils), il occupe à partir de cette date des fonctions de diplomate.

En 1563, il s'oppose à Guillaume d'Orange (« le Taciturne ») et aux autres nobles réformistes des États généraux des Pays-Bas qui demandent le départ du cardinal de Granvelle. Cette prise de position accroit sa faveur auprès de Philippe II. Son loyalisme est accompagné de fortes convictions catholiques, qu'il exprimera notamment à la suite du massacre de la Saint-Barthélemy.

Lorsque la révolte des Gueux (1566) se transforme en guerre (1568), sous la direction de Guillaume d'Orange, il reste fidèle au souverain espagnol sous le gouvernorat du duc d'Albe (1567-1573), dont la politique de répression est mal vue de beaucoup de Néerlandais, même catholiques.

Les années 1576-1577

Il mène cependant une politique tortueuse en 1576, lorsque, à la suite de la mort inopinée du gouverneur général (de 1573 à 1573) Luis de Requesens (5 mars), le Conseil d'État devient, en l'absence de successeur désigné, l'organe principal du gouvernement des Pays-Bas, dans une situation de crise où les soldats de l'armée espagnole, non payés, se mettent à commettre des exactions dans les provinces de Brabant et de Flandre. Il se rapproche alors des États généraux, réunis dans des conditions non conformes aux règles ; après le sac d'Anvers du 7 novembre, le Conseil d'État souscrit à la pacification de Gand, accord incluant les insurgés de Hollande et Zélande pour faire partir l'armée espagnole des Pays-Bas.

Il réserve un accueil mitigé au gouverneur général désigné durant l'été, mais qui n'arrive aux Pays-Bas, précisément à Luxembourg, que le 4 novembre. Ce n'est qu'en avril 1577 que don Juan d'Autriche, demi-frère de Philippe II, fera son entrée à Bruxelles, après avoir accepté lui aussi la pacification de Gand et avoir fait effectivement partir les soldats espagnols (ou mercenaires).

Philippe de Croÿ est nommé gouverneur militaire de la place d'Anvers après le retrait des Espagnols.

Lorsque don Juan quitte Bruxelles, où il ne se sent pas en sécurité, pour Namur, dont il prend le contrôle militaire (juillet 1577), Philippe de Croÿ fait partie de ceux qui veulent le remplacer par un autre membre de la maison de Habsbourg, l'archiduc Matthias, frère de l'empereur Rodolphe II (et futur empereur), qui est désigné comme gouverneur général par les États généraux.

Lui-même est choisi le 20 septembre comme gouverneur (stathouder) de Flandre, mais, lorsque les calvinistes prennent le contrôle de Gand[1] quelques semaines plus tard, il est fait prisonnier et n'est libéré qu'après avoir démissionné de son poste.

Le retour en grâce (1580-1595)

Une fois libre, Philippe de Croÿ cherche à rentrer en faveur auprès de Philippe II, dont il obtient le pardon en 1580. Il est alors nommé vice-gouverneur des Pays-Bas, auprès d'Alexandre Farnèse, successeur de don Juan, mort en octobre 1578, puis de ses successeurs. Il se retire en 1595 au moment où Pedro Enríquez de Acevedo devient gouverneur général (par intérim) et part pour Venise où il meurt peu après.

Descendance

Philippe III épousa en premières noces Jeanne Henriette d'Halewyn (née le , morte à Bergues le ) au château de Comines le ; elle lui donna les enfants suivants :

Après la mort de sa première femme, il épouse le Jeanne de Blois-Trélon († 1605), fille de Louis II de Blois, seigneur de Trélon, et de Charlotte d’Humières.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

John Lothrop Motley, « The Rise of the Dutch Republic (1555-1584) », http://www.gutenberg.org Gutenberg project,

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Ressource relative aux beaux-arts :

Bibliographie

  • Album de Croÿ - volume 26, Recueil d'études sur les albums de Croy, 1998 ref. 475

Notes et références

  1. C'est l'épisode de la « république de Gand ». Cf. page nl Gentse Republiek.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.