Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre
Gaspard de Clermont-Tonnerre, 5e duc de Clermont-Tonnerre, né le à Paris et mort le au château de Glisolles, est un militaire et un homme politique français.
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre | ||
Portrait du 5e duc de Clermont-Tonnerre alors ministre. | ||
Fonctions | ||
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Ministre de la Guerre | ||
– (3 ans et 5 mois) |
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Monarque | Louis XVIII Charles X |
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Président du Conseil | Joseph de Villèle | |
Gouvernement | Ministère Villèle | |
Prédécesseur | Ange Hyacinthe Maxence de Damas | |
Successeur | Louis-Victor de Caux de Blacquetot | |
Ministre de la Marine et des Colonies | ||
– (2 ans, 7 mois et 21 jours) |
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Monarque | Louis XVIII | |
Président du Conseil | Joseph de Villèle | |
Gouvernement | Ministère Villèle | |
Prédécesseur | Pierre-Barthélémy Portal d'Albarèdes | |
Successeur | Christophe de Chabrol de Crouzol | |
Membre de la Chambre des Pairs | ||
– (15 ans et 14 jours) Pairie héréditaire |
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Prédécesseur | Pairie créée | |
Successeur | Refuse de prĂŞter serment | |
Conseiller général de l'Eure | ||
– (13 ans) |
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Circonscription | Canton de Conches-en-Ouche | |
Prédécesseur | Marie Claude Broutin-Dumanoir | |
Successeur | Gaspar Louis Aimé de Clermont-Tonnerre | |
Maire de Glisolles | ||
Biographie | ||
Titre complet | Prince romain de Clermont-Tonnerre, Duc de Clermont-Tonnerre | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Paris | |
Date de décès | (à 85 ans) | |
Lieu de décès | Glisolles | |
Nationalité | française | |
Parti politique | Ultraroyaliste | |
Père | Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre | |
Mère | Anne Bernard de Boulainvilliers | |
Conjoint | Charlotte de Carvoisin d'Achy | |
Enfants | 5 enfants | |
Famille | Maison de Clermont-Tonnerre | |
Diplômé de | École polytechnique | |
Profession | homme politique, militaire | |
Distinctions | Grand-croix de l'Ordre de la LĂ©gion d'honneur | |
Religion | Catholicisme | |
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Blason | ||
Biographie
Origines familiales
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre est le fils de Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre, 4e duc de Clermont-Tonnerre, et de Anne Marie Louise Bernard de Boulainvilliers.
Par son père, il est issu de la Maison de Clermont-Tonnerre. Par sa mère, il descend, notamment, du banquier et financier Samuel Bernard et de l'historien et écrivain Henri de Boulainvilliers.
Carrière
En 1799, il entre à l’École polytechnique, à l'école de Châlons puis à celle de Metz et en sort dans l'artillerie. En 1802, il est nommé adjoint du professeur de fortification à l'école de Metz. En 1803, il devient chef d'études à l'École polytechnique. En 1805, il est aide de camp du général Mathieu Dumas. En 1806, il sert sous Masséna en Italie. Le , il devient capitaine d'artillerie légère de la Garde napolitaine et, devenu chef d'escadron, suit Joseph Bonaparte en Espagne, comme aide de camp. Colonel le , il fait les campagnes d'Espagne jusqu'en 1814.
Le , lors de la Première Restauration, il entre au service du roi Louis XVIII, lieutenant des mousquetaires gris, puis colonel des grenadiers à cheval de la Garde royale.
Maréchal de camp la veille des Cent-Jours, il suit Louis XVIII à Gand. Le , il est promu grand officier de la Légion d'honneur.
Le , à la Seconde Restauration, il est nommé commandant de la 1re brigade de la 1re division de cavalerie de la Garde. En , il est promu lieutenant général.
Le , il devient pair de France. Il siège à la Chambre des Pairs avec son père. Il vote la mort du maréchal Ney.
En , il devient, dans le cabinet Villèle, ministre de la Marine et des Colonies, jusqu'au . Il envoie Hyacinthe de Bougainville faire une expédition autour du monde de 1824 à 1826 à bord du Thétis et de l'Espérance. Son nom est alors donné à l'atoll Reao, en Polynésie française.
Quelques jours après avoir quitté le ministère de la Marine, il devient ministre de la Guerre jusqu'au . Pendant son ministère, il améliore l'organisation et l'administration des armées. Il prépare l'organisation de l'expédition d'Alger, qui sera mise en œuvre par un de ses successeurs.
Le , alors que les manifestations commencent à Paris, il est chargé par le roi Charles X de prendre le commandement (vacant) de la division militaire de Rouen. Les révolutionnaires ayant pris le pouvoir à Paris entre-temps, il quitte Rouen le pour Achy, où il réside alors le plus souvent, et revoit Charles X une dernière fois sur la route de son exil, à Dreux, le [1].
À l'avènement de Louis-Philippe Ier, il refuse de prêter serment au nouveau régime ; il est admis à la retraite et se tient à l'écart des affaires publiques. À la mort de son père, en 1842, il devient le 5e duc de Clermont-Tonnerre.
À plusieurs reprises, il visite à Göritz le roi Charles X, puis le fils de celui-ci, le duc d'Angoulême et à Frohsdorf, le comte de Chambord[2].
En 1836, il assiste à Goritz aux derniers moments et aux obsèques du roi Charles X, en 1844 à celles du duc d'Angoulême[3].
En 1844 il acquiert aux marquis de Louvois les domaine et château d'Ancy-le-Franc (Yonne), édifié à partir de 1536 par les Clermont, que ses héritiers revendirent avec du mobilier aux princes de Mérode.
Sous le Second Empire, il est élu maire de Glisolles et conseiller général du canton de Conches-en-Ouche (Eure).
En 1851, il est sollicité par la ville d'Evreux pour obtenir du gouvernement que le chemin de fer de Paris à Cherbourg traverse le département de l'Eure et comporte une gare à Evreux. Après différentes audiences avec Louis Napoléon Bonaparte, alors prince-président, et plusieurs de ses ministres, la délégation qu'il mène obtient finalement gain de cause[4].
À la fin des années 1850 et au début des années 1860, il consacre ses loisirs à la publication d'une nouvelle traduction des œuvres de l'orateur grec Isocrate. Cette œuvre voit le jour en 1863 et 1864.
Il meurt le en son château de Glisolles. Ses obsèques solennelles ont lieu en présence du préfet de l'Eure, Eugène Janvier de La Motte, du général de Lacharrière, commandant militaire du département, de son ancien aide de camp, Alexis de Villaret de Joyeuse et de plusieurs détachements militaires[5].
Mariage et descendance
Le , il épouse à Glisolles Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy (1791-1874), fille de Jacques François, marquis de Carvoisin d'Achy, et de Jeanne Charlotte Sombret. Elle lui apporte le château et la terre d'Achy, près de Beauvais[6]. Cinq enfants naissent de cette union :
- Gaspard Louis Aimé (1812-1889), marquis, puis sixième duc de Clermont-Tonnerre, ancien élève de l'école Polytechnique, maire de Glisolles, conseiller-général du canton de Conches en Ouche après son père, président de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure en 1876, marié en 1834 avec Antoinette de Clermont-Montoison (1814-1847), dont postérité (le duc Philibert de Clermont-Tonnerre aliène en 1926 le château familial).
- Jules Antoine Aimé prince de Clermont-Tonnerre (1813-1849), ancien élève de l'école Polytechnique, marié en 1842 avec Amélie Berton des Balbes de Crillon (1814-1867), remariée avec Joseph Alexandre Roger, comte de Gontaut-Biron. sans postérité ;
- Gaspard Paulin Charles André comte de Clermont-Tonnerre (1816-1849), marié en 1845 à Sophie Guignard de Saint-Priest (1828-1883), remariée avec Hippolyte de Charpin-Feugerolles. Dont postérité ;
- Aynard Antoine François comte de Clermont-Tonnerre, ancien élève de l'école Polytechnique, général, (1827-1884 château de Beauclair), marié en 1856 avec Louise de La Tour du Pin Chambly de La Charce (1836-1915), dont postérité (actuels ducs de Clermont-Tonnerre) ;
- Gabrielle Julie de Clermont-Tonnerre (1820-1839), mariée en 1838 avec Ernest, comte de Lubersac. Elle mourut pendant son voyage de noces, sans postérité.
Publication
- Duc de Clermont-Tonnerre, Œuvres complétes d'Isocrate - Traduction nouvelle avec le texte en regard, 3 volumes grand in-8o, Paris, Librairie Firmin-Didot frères, 1863-1864, VIII-469, 474, 624 p.
Pour approfondir
Sources
- Dictionnaire de biographie française.
- Camille Rousset, Un ministre de la Restauration, le marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, 1885. II+443 p.[7] ;
- Artaud de Montor, Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts sur Google Livres, Paris, 1836.
- « Généalogie des ducs de Clermont-Tonnerre », sur Glisolles, (consulté le ).
- « Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Clermont-Tonnerre, 2004, Lyon, l'auteur, 268 p., p. 69-75.
Pages connexes
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Archives nationales
Références
- Camille Rousset, Un ministre de la Restauration - Le Marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 380-394
- Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Clermont-Tonnerre, Lyon, l'auteur, , 268 p. (ISBN 2 901990 03 7), p. 71-72
- Camille Rousset, Un ministre de la Restauration - Le Marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 402-423
- Camille Rousset, Un Ministre de la Restauration - Le marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 430-432
- Camille Rousset, Un Ministre de la Restauration - Le marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 435-436
- Chanoine Bornet, « La Famille de Caravaggio ou de Carvoisin d'Achy », Mémoires de la Société académique de l'Oise, tome XXI,‎ , p. 889-890 (lire en ligne)
- « Le marquis de Clermont-Tonnerre », sur Gallica (consulté le )