Louis-Victor de Caux de Blacquetot
Louis-Victor de Caux, vicomte de Blacquetot, né le à Douai et mort le à Saint-Germain-en-Laye, est un général de division de la Révolution française et du Premier Empire et homme politique français.
Louis-Victor de Caux de Blacquetot | ||
Surnom | Decaux | |
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Naissance | Douai (Royaume de France) |
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Décès | (à 70 ans) Saint-Germain-en-Laye (Royaume de France) |
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Origine | France | |
Allégeance | République française Empire français Royaume de France Royaume de France |
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Arme | GĂ©nie | |
Grade | Lieutenant-général | |
Années de service | 1792 – 1831 | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Baron de l'Empire Vicomte Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur Grand-croix de Saint-Louis |
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Autres fonctions | Député à la Chambre (Restauration) Ministre de la Guerre Ministre d'État Pair de France (Monarchie de Juillet) |
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Famille | Fils de Jean-Baptiste de Caux de Blacquetot | |
Biographie
Fils du général Jean-Baptiste de Caux de Blacquetot (1723-1793), Louis-Victor de Caux descendait d'une famille d'ingénieurs militaire : son arrière-grand-père, son grand-père, son père et ses oncles, furent lieutenants-généraux des armées, et inspecteurs du génie. Le jeune Blacquetot suivit aussi la carrière des armes, où sa famille s'était déjà illustrée.
Guerres révolutionnaires
Il subit avec succès les examens ordinaires à l'âge de 18 ans, et est admis le , en qualité d'élève sous-lieutenant, à l'école du génie de Mézières. Passé lieutenant le 1er août suivant, il est employé à l'armée des Ardennes au commencement de l'an II, et est destitué comme noble le 6 frimaire () de la même année.
Réintégré le 16 germinal an III avec le grade de capitaine il est promu chef de bataillon le , et employé en qualité de sous-directeur des fortifications le 14 thermidor an VII à l'armée du Rhin sous les ordres de Moreau, et fait la campagne de l'an VIII. Il signe avec le comte de Bubna l'armistice de Paftsdorf.
Il prend part aux affaires d'Erbach, de Burgrieden, les 26 floréal et 23 prairial, au combat de Dillingen le 29, ainsi qu'au passage du Danube le 30 du même mois. Chargé par le général en chef d'établir un camp sur les hauteurs de Donawert avant l'ouverture de la campagne de l'an IX, il s'acquitte de cette mission avec une grande habileté, commande le génie au corps de gauche, à celui des flanqueurs et à celui du centre, et est désigné à la cessation des hostilités pour faire exécuter l'armistice dans les places d'Ulm, d'Ingolstadt et de Philippsbourg.
Guerres napoléoniennes
Employé à l'armée des côtes de l'Océan en l'an XII et en l'an XIII, il est fait membre de la Légion d'Honneur le 25 prairial an XII, sert à la Grande Armée pendant les trois premiers mois de l'an XIV, et est rappelé en 1806 pour remplir à l'armée de réserve les fonctions de chef d'état-major du premier inspecteur-général du génie.
En 1807, le général Clarke, ministre de la Guerre, appelle près de lui le chef de bataillon Decaux pour diriger la division du génie. Ce dernier montre dans ses nouvelles fonctions les talents d'un administrateur consommé. Il est créé chevalier de l'Empire le . Il quitte momentanément ce service pour aller prendre le commandement du génie à l'armée formée à Anvers en 1809, sous les ordres du prince de Ponte-Corvo. Les savantes combinaisons qu'il sait prendre contribuent beaucoup à faire échouer l'expédition anglaise contre Walcheren, à l'embouchure de l'Escaut en 1809. C'est par ses soins que s'élevent des forts sur les rives de l'Escaut, et que 5 à 600 bouches à feu, arrêtant les efforts de l'armée combinée, mettent Anvers et les rives de l'Escaut à l'abri de toutes nouvelles tentatives.
Après cette glorieuse campagne, il rentre au ministère de la Guerre, et est promu colonel le , et baron de l'Empire par décret du de la même année (lettres patentes du ). Nommé en 1811, général de brigade et inspecteur du génie, il est chargé en 1814, de négociations importantes avec le duc de Wellington.
Député, ministre et pair de France
Louis-Victor de Caux de Blacquetot | |
Fonctions | |
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Député à la Chambre 1827 - 1830 1830 Pair de France 1832 - 1845 | |
Gouvernement | Royaume de France Royaume de France |
Groupe politique | Droite libérale |
Biographie | |
RĂ©sidence | Nord |
Maintenu dans ses fonctions sous la première Restauration, chevalier de Saint-Louis le , officier de la Légion d'honneur le , il conserve sa position au ministère pendant les Cent-Jours et après le second retour des Bourbons.
À la seconde Restauration, le duc de Richelieu le nomme commissaire du roi pour l'exécution des conventions militaires relatives à la répartition des troupes alliées d'occupation sur le territoire français. Le général Decaux sut rendre cette occupation moins lourde et moins onéreuse aussi. À l'époque de l'évacuation totale du territoire français, il reçoit l'autorisation de porter les décorations qui lui ont été envoyées par plusieurs cours étrangères, et notamment celle de l'ordre de Sainte-Anne de 1re classe de Russie, pour sa coopération au maintien de l'harmonie entre leurs troupes et les habitants. En récompense de ses services le gouvernement du roi le nomme conseiller d'État en service ordinaire en 1817, en y ajoutant le , le titre de vicomte.
Il est créé successivement Commandeur de la Légion d'honneur et Commandeur de Saint-Louis les et . Par ordonnance royale du 9 du même mois, il est attaché en qualité de conseiller d'État au comité de la guerre et appelé le suivant à la direction générale du personnel de la guerre pendant l'absence du lieutenant-général comte de Coëtlosquet. Le vicomte Decaux est élevé au grade de lieutenant-général le , et remplit depuis le les fonctions de directeur-général de l'administration de la guerre.
En 1822 et 1823, il est un des plus fervents partisans de l'expédition contre les libéraux espagnols qui coûte à la France 400 millions de francs.
Le , il est élu[1] député du 5e arrondissement électoral du Nord contre M. Royer-Collard[2]. Il siége parmi les libéraux dévoués à la monarchie, et doit à sa haute réputation d'intégrité d'être appelé au ministère de la guerre dans le cabinet Martignac le . Son passage dans cette place est marqué par d'importantes améliorations, il supprime les abus, et sans charger le trésor de nouvelles dépenses, par d'utiles économies augmente le bien-être de l'officier et du soldat. Il organise le volet militaire de l'expédition de Morée. Il est remplacé le , par le comte de Bourmont.
Il a été promu grand officier de la Légion d'honneur le , et à sa sortie du ministère, il reçoit le titre de ministre d'État le et la grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Il est réélu[3] comme député le , contre à M. le baron de l'Épine[4]. Il ne parait à la tribune que pour rendre compte de la situation de l'armée.
Il renouvelle le la demande de retraite qu'il a déjà faite l'année précédente. Le 17 du même mois elle est accueillie et signée par le roi Louis-Philippe Ier, qui le , l'appelle à siéger à la Chambre des pairs. Il siége à la Chambre haute dans la majorité ministérielle et continue, comme il l'a toujours fait de s'occuper de toutes les questions relatives à l'état militaire. Le roi lui donne la grand-croix de la Légion d'honneur le .
Le général-vicomte de Blacquetot est mort à Saint-Germain-en-Laye le et est inhumé au cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye.
Famille
Il a épousé le , Claire-Françoise-Iphigénie Destouff de Milet de Mureau ( - Toulon - Saint-Germain-en-Laye). Il est propriétaire d'une jolie maison de campagne à Bagneux, dont on admire les jardins sur la route de Bagneux à Fontenay-aux-Roses. Dans les allées, on peut voir en assez grand nombre de pintades originaires d'Afrique, et qu'on élève depuis peu en France[5]
Titres
- Chevalier de Blacquetot et de l'Empire (lettres patentes du avec dotation de 500 francs sur le Monte Napoleone (it) le ) ;
- Baron de Blacquetot et de l'Empire (décret du avec dotation de 4 000 francs, lettres patentes du ) ;
- Vicomte (, lettres patentes du ) ;
DĂ©corations
- France ;
- LĂ©gion d'honneur[6] :
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (25 prairial an XII), puis,
- Officier de la LĂ©gion d'honneur (), puis,
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur (), puis,
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur (), puis,
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur () ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier de Saint-Louis (), puis,
- Commandeur de Saint-Louis (), puis,
- Grand-croix de Saint-Louis () ;
- Grand-croix de l'Ordre de Charles III ;
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne ;
- Grand-croix de l'Ordre d'Isabelle-la-Catholique ;
- Commandeur de l'Ordre impérial de Léopold ;
- Commandeur de l'Ordre royal des Guelfes ;
- Commandeur de l’Ordre de Saint-Henri de Saxe ;
- Chevalier de 1re classe de l'Ordre de Sainte-Anne ;
Autres fonctions
- Conseiller d'État en service ordinaire (1817 - ) ;
- Ministre de la guerre dans le cabinet Martignac ( - ) ;
- Député du Nord ( - ) ;
- Député du Nord ( - ) ;
- Pair de France () ;
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du chevalier de Blacquetot et de l'Empire
Parti de gueules et de sable, le gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une rose, le tout d'argent; le sable chargé de deux alérions, posés en fasce d'argent; à la champagne de gueules brochante chargée au signe des chevaliers légionnaires.[7] |
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Armes du baron de Blacquetot et de l'Empire
Parti de gueules et de sable, le gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une rose, le tout d'argent; le sable chargé de deux alérions, posés en fasce d'argent; au franc-quartier des barons militaires[7]. |
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Armes de la famille de Caux de Blacquetot,
De gueules à un chevron d'argent chargé de trois besants de sable, accompagné de deux étoiles d'argent en chef et d'une rose de même en pointe.[8] |
Annexes
Bibliographie
- Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 2, L.G. Michaud, (lire en ligne) ;
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 4, L'auteur, (lire en ligne) ;
- Alexis Blaise Eymery, Nouveau dictionnaire des girouettes : ou Nos grands hommes peints par eux-mêmes..., chez les Marchands de Nouveautés, , 12 p. (lire en ligne) ;
- Philippe Le Bas et Augustin François Lemaitre, France : Dictionnaire encyclopédique, vol. 4, Firmin Didot frères, (lire en ligne) ;
- L'Univers : histoire et description de tous les peuples, F. Didot frères, (lire en ligne) ;
- Les sénateurs du Consulat et de L'Empire (lire en ligne) ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne) ;
- François-Xavier Feller et Charles Weiss, Biographie universelle : ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 2, J. Leroux, Jouby, (lire en ligne) ;
- « Louis-Victor de Caux de Blacquetot », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
Notes et références
- Par 110 voix sur 153 votants et 186 inscrits
- 38 voix
- Par 108 voix sur 197 votants et 215 inscrits
- 87 voix
- Joseph Delort, Mes voyages aux environs de Paris, 1821, chez Picart-Dubois, p. 117/322.p. et de Paty, Le manuel du voyageur aux environs de Paris, 1829.
- « Cote LH/453/91 », base Léonore, ministère français de la Culture
- passepoil.fr Héraldique napoléonienne, Département du Nord
- HĂ©raldiqueGenWeb sur www.francegenweb.org
Voir aussi
Articles connexes
- Douaisiens illustres et célèbres, de naissance ou d'adoption
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire
- Liste des membres de la noblesse d'Empire
- Armorial des chevaliers de l'Empire
- Armorial des barons de l'Empire
- Liste des ministres français de la Défense
- Gouvernement Jean-Baptiste de Martignac
- Cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Louis Victor de Caux de Blanquetot sur roglo.eu
- CAUX de BLACQUETOT Louis Victor sur thierry.pouliquen.free.fr