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Louis-Victor de Caux de Blacquetot

Biographie

Fils du général Jean-Baptiste de Caux de Blacquetot (1723-1793), Louis-Victor de Caux descendait d'une famille d'ingénieurs militaire : son arrière-grand-père, son grand-père, son père et ses oncles, furent lieutenants-généraux des armées, et inspecteurs du génie. Le jeune Blacquetot suivit aussi la carrière des armes, où sa famille s'était déjà illustrée.

Guerres révolutionnaires

Il subit avec succès les examens ordinaires à l'âge de 18 ans, et est admis le , en qualité d'élève sous-lieutenant, à l'école du génie de Mézières. Passé lieutenant le 1er août suivant, il est employé à l'armée des Ardennes au commencement de l'an II, et est destitué comme noble le 6 frimaire () de la même année.

Réintégré le 16 germinal an III avec le grade de capitaine il est promu chef de bataillon le , et employé en qualité de sous-directeur des fortifications le 14 thermidor an VII à l'armée du Rhin sous les ordres de Moreau, et fait la campagne de l'an VIII. Il signe avec le comte de Bubna l'armistice de Paftsdorf.

Il prend part aux affaires d'Erbach, de Burgrieden, les 26 floréal et 23 prairial, au combat de Dillingen le 29, ainsi qu'au passage du Danube le 30 du même mois. Chargé par le général en chef d'établir un camp sur les hauteurs de Donawert avant l'ouverture de la campagne de l'an IX, il s'acquitte de cette mission avec une grande habileté, commande le génie au corps de gauche, à celui des flanqueurs et à celui du centre, et est désigné à la cessation des hostilités pour faire exécuter l'armistice dans les places d'Ulm, d'Ingolstadt et de Philippsbourg.

Guerres napoléoniennes

Employé à l'armée des côtes de l'Océan en l'an XII et en l'an XIII, il est fait membre de la Légion d'Honneur le 25 prairial an XII, sert à la Grande Armée pendant les trois premiers mois de l'an XIV, et est rappelé en 1806 pour remplir à l'armée de réserve les fonctions de chef d'état-major du premier inspecteur-général du génie.

En 1807, le général Clarke, ministre de la Guerre, appelle près de lui le chef de bataillon Decaux pour diriger la division du génie. Ce dernier montre dans ses nouvelles fonctions les talents d'un administrateur consommé. Il est créé chevalier de l'Empire le . Il quitte momentanément ce service pour aller prendre le commandement du génie à l'armée formée à Anvers en 1809, sous les ordres du prince de Ponte-Corvo. Les savantes combinaisons qu'il sait prendre contribuent beaucoup à faire échouer l'expédition anglaise contre Walcheren, à l'embouchure de l'Escaut en 1809. C'est par ses soins que s'élevent des forts sur les rives de l'Escaut, et que 5 à 600 bouches à feu, arrêtant les efforts de l'armée combinée, mettent Anvers et les rives de l'Escaut à l'abri de toutes nouvelles tentatives.

Après cette glorieuse campagne, il rentre au ministère de la Guerre, et est promu colonel le , et baron de l'Empire par décret du de la même année (lettres patentes du ). Nommé en 1811, général de brigade et inspecteur du génie, il est chargé en 1814, de négociations importantes avec le duc de Wellington.

Député, ministre et pair de France

Louis-Victor de Caux de Blacquetot
Fonctions
Député à la Chambre
1827 - 1830
1830
Pair de France
1832 - 1845
Gouvernement Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Groupe politique Droite libérale
Biographie
RĂ©sidence Nord

Maintenu dans ses fonctions sous la première Restauration, chevalier de Saint-Louis le , officier de la Légion d'honneur le , il conserve sa position au ministère pendant les Cent-Jours et après le second retour des Bourbons.

À la seconde Restauration, le duc de Richelieu le nomme commissaire du roi pour l'exécution des conventions militaires relatives à la répartition des troupes alliées d'occupation sur le territoire français. Le général Decaux sut rendre cette occupation moins lourde et moins onéreuse aussi. À l'époque de l'évacuation totale du territoire français, il reçoit l'autorisation de porter les décorations qui lui ont été envoyées par plusieurs cours étrangères, et notamment celle de l'ordre de Sainte-Anne de 1re classe de Russie, pour sa coopération au maintien de l'harmonie entre leurs troupes et les habitants. En récompense de ses services le gouvernement du roi le nomme conseiller d'État en service ordinaire en 1817, en y ajoutant le , le titre de vicomte.

Il est créé successivement Commandeur de la Légion d'honneur et Commandeur de Saint-Louis les et . Par ordonnance royale du 9 du même mois, il est attaché en qualité de conseiller d'État au comité de la guerre et appelé le suivant à la direction générale du personnel de la guerre pendant l'absence du lieutenant-général comte de Coëtlosquet. Le vicomte Decaux est élevé au grade de lieutenant-général le , et remplit depuis le les fonctions de directeur-général de l'administration de la guerre.

En 1822 et 1823, il est un des plus fervents partisans de l'expédition contre les libéraux espagnols qui coûte à la France 400 millions de francs.

Le , il est élu[1] député du 5e arrondissement électoral du Nord contre M. Royer-Collard[2]. Il siége parmi les libéraux dévoués à la monarchie, et doit à sa haute réputation d'intégrité d'être appelé au ministère de la guerre dans le cabinet Martignac le . Son passage dans cette place est marqué par d'importantes améliorations, il supprime les abus, et sans charger le trésor de nouvelles dépenses, par d'utiles économies augmente le bien-être de l'officier et du soldat. Il organise le volet militaire de l'expédition de Morée. Il est remplacé le , par le comte de Bourmont.

Il a été promu grand officier de la Légion d'honneur le , et à sa sortie du ministère, il reçoit le titre de ministre d'État le et la grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

Il est réélu[3] comme député le , contre à M. le baron de l'Épine[4]. Il ne parait à la tribune que pour rendre compte de la situation de l'armée.

Il renouvelle le la demande de retraite qu'il a déjà faite l'année précédente. Le 17 du même mois elle est accueillie et signée par le roi Louis-Philippe Ier, qui le , l'appelle à siéger à la Chambre des pairs. Il siége à la Chambre haute dans la majorité ministérielle et continue, comme il l'a toujours fait de s'occuper de toutes les questions relatives à l'état militaire. Le roi lui donne la grand-croix de la Légion d'honneur le .

Le général-vicomte de Blacquetot est mort à Saint-Germain-en-Laye le et est inhumé au cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye.

Famille

Il a épousé le , Claire-Françoise-Iphigénie Destouff de Milet de Mureau ( - Toulon - Saint-Germain-en-Laye). Il est propriétaire d'une jolie maison de campagne à Bagneux, dont on admire les jardins sur la route de Bagneux à Fontenay-aux-Roses. Dans les allées, on peut voir en assez grand nombre de pintades originaires d'Afrique, et qu'on élève depuis peu en France[5]

Titres

DĂ©corations

Drapeau de la France France ;
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Royaume de Hanovre
Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe
Drapeau de l'Empire russe Empire russe

Autres fonctions

  • Conseiller d'État en service ordinaire (1817 - ) ;
  • Ministre de la guerre dans le cabinet Martignac ( - ) ;
  • DĂ©putĂ© du Nord ( - ) ;
  • DĂ©putĂ© du Nord ( - ) ;
  • Pair de France () ;

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du chevalier de Blacquetot et de l'Empire

Parti de gueules et de sable, le gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une rose, le tout d'argent; le sable chargé de deux alérions, posés en fasce d'argent; à la champagne de gueules brochante chargée au signe des chevaliers légionnaires.[7]

Armes du baron de Blacquetot et de l'Empire

Parti de gueules et de sable, le gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une rose, le tout d'argent; le sable chargé de deux alérions, posés en fasce d'argent; au franc-quartier des barons militaires[7].

Armes de la famille de Caux de Blacquetot,

De gueules à un chevron d'argent chargé de trois besants de sable, accompagné de deux étoiles d'argent en chef et d'une rose de même en pointe.[8]

Annexes

Bibliographie

  • Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs Ă©crits, vol. 2, L.G. Michaud, (lire en ligne) ;
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des gĂ©nĂ©raux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 4, L'auteur, (lire en ligne) ;
  • Alexis Blaise Eymery, Nouveau dictionnaire des girouettes : ou Nos grands hommes peints par eux-mĂŞmes..., chez les Marchands de NouveautĂ©s, , 12 p. (lire en ligne) ;
  • Philippe Le Bas et Augustin François Lemaitre, France : Dictionnaire encyclopĂ©dique, vol. 4, Firmin Didot frères, (lire en ligne) ;
  • L'Univers : histoire et description de tous les peuples, F. Didot frères, (lire en ligne) ;
  • Les sĂ©nateurs du Consulat et de L'Empire (lire en ligne) ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre BĂ©gat, Fastes de la LĂ©gion d'honneur : biographie de tous les dĂ©corĂ©s accompagnĂ©e de l'histoire lĂ©gislative et rĂ©glementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e Ă©d. (lire en ligne) ;
  • François-Xavier Feller et Charles Weiss, Biographie universelle : ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur gĂ©nie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 2, J. Leroux, Jouby, (lire en ligne) ;
  • « Louis-Victor de Caux de Blacquetot », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] ;

Notes et références

  1. Par 110 voix sur 153 votants et 186 inscrits
  2. 38 voix
  3. Par 108 voix sur 197 votants et 215 inscrits
  4. 87 voix
  5. Joseph Delort, Mes voyages aux environs de Paris, 1821, chez Picart-Dubois, p. 117/322.p. et de Paty, Le manuel du voyageur aux environs de Paris, 1829.
  6. « Cote LH/453/91 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. passepoil.fr Héraldique napoléonienne, Département du Nord
  8. HĂ©raldiqueGenWeb sur www.francegenweb.org

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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