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Ordre de Sainte-Anne

L'ordre de Sainte-Anne (en russe : Орден Cвятой Анны, Orden Sviatoï Anny) était un ordre de chevalerie du duché de Holstein-Gottorp, puis un ordre honorifique de l'Empire russe. La devise de cet ordre était « Amantibus, Justitium, Pictitiam et Fidum », ce qui signifie « Amour, justice, piété et fidélité ». Il était composé, de 1735 à 1815, de trois classes, puis de quatre, de 1815 à 1917, date de la chute de l'Empire et de la suppression de l'ordre.

Ordre de Sainte-Anne
Ordre de Sainte-Anne
L'étoile de l'ordre de Sainte-Anne.
Décernée par Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Type distinction civile et militaire comportant 4 grades
Éligibilité militaires ou civils
Décerné pour distinguant une carrière civile ou militaire, la valeur militaire.
Statut éteinte
Chiffres
Date de création
Dernière attribution 1917
Importance


à titre militaire

à titre civil

le ruban porté sur l'uniforme.

La fête de l'ordre avait lieu le .

Historique

Sainte-Anne 1796-1815.

L'ordre de Sainte-Anne est à l'origine un ordre honorifique du duché de Holstein-Gottorp, créé le , par Charles Frédéric de Holstein-Gottorp, en l'honneur de son épouse, Anna Petrovna, fille de Pierre le Grand. En 1762, l'avènement de leur fils Pierre III, époux de la future impératrice Catherine II, marque l'union des dynasties Romanov et Holstein-Gottorp. Désormais la dynastie impériale russe s'appellera Holstein-Gottorp-Romanov. Le fils de Pierre III et Catherine II, Paul Ier, succéda à sa mère en 1796, et institua l'ordre de Sainte-Anne en tant qu'ordre de l'Empire russe en 1797. Alexandre Ier, fils de Paul Ier, ajouta en 1815, une quatrième classe à l'ordre.

L'empereur était, de droit, chef de l'ordre. Tous les membres de l'ordre de Saint-André, étaient aussi membre de l'ordre de Sainte-Anne.

Insignes

  • Port des insignes de l'ordre de Sainte-Anne de 1re à 4e classe.
    Port des insignes de l'ordre de Sainte-Anne de 1re à 4e classe.
  • 1re classe : croix à quatre branches, de couleur rouge, émaillée, et portant au centre l'image de Sainte Anne (remplacée par un aigle impérial pour les récipiendaires non chrétiens) fixée à un ruban rouge liseré de jaune de 10 cm de large sur l'épaule gauche, une étoile sur le côté droit de la poitrine (contrairement à tous les autres ordres russes, l'étoile de l'ordre de Sainte-Anne n'était pas portée sur la gauche mais sur le côté droit de sa poitrine) ;
  • 2e classe : croix sur un ruban de 4,5 cm de large porté au cou ;
  • 3e classe : croix de taille plus petite sur un ruban de 2,2 cm de large sur la poitrine ;
  • 4e classe : croix sur la poignée de l'épée et dragonne aux couleurs de l'ordre.

Lorsque l'ordre est accordé à titre militaire, les insignes de 1re, 2e et 3e classe portent deux épées disposées en croix au milieu de la croix ou de l'étoile, tandis que pour l'insigne de 4e classe on ajoute l'inscription « Pour bravoure » sur la poignée.

Personnalités distinguées par l'ordre

  • Jean Aicard (1848-1921)
  • Charles Andrieu (vers 1840-1910), comédien au théâtre Michel de Saint-Pétersbourg (Russie), croix de Sainte-Anne 2e classe, décernée en 1908 par l'empereur ;
  • Adrien Bayssellance (1829-1907), ingénieur spécialisé dans le Génie maritime.
  • Alfred-Alexandre-Cécile Becquet de Sonnay (1811-1893), dit « le général de Sonnay », général de brigade commandeur de la Légion d’honneur et des ordres de Sainte-Anne de Russie et du Mdjidieh, également titulaire de la médaille de Crimée, de la médaille d’Italie et de la valeur militaire de Sardaigne ;
  • Ernest Demanne (1848-1902), comédien au théâtre Michel de Saint-Pétersbourg (Russie), croix de Sainte-Anne 2e classe, décernée en 1899 par le tsar Nicolas II ;
  • Auguste-Jean-Paul-Marie-Joseph Desarnauts (1819-1890), officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre de Sainte Anne de Russie, et avocat de formation, il sera procureur impérial à Toulouse, puis à Paris ;
  • Georges Imhaus (1817-1888), directeur de la Presse et de la Librairie au ministère de l'Intérieur. Receveur général des Finances, trésorier payeur général à Foix, Bourg-en-Bresse, Nancy et Marseille, délégué de La Réunion, membre du conseil d'administration central du Crédit foncier colonial, commandeur de l'ordre de Sainte-Anne de Russie ;
  • Guy Blanché de Pauniat (1886-1946) ;
  • Pierre Marie Perrin (1883-1937), commandeur de l'ordre de Sainte-Anne de Russie, ingénieur civil des Mines, capitaine de réserve ;
  • Félix-Louis Peyssard (de Passorio) (1802-1868), régisseur du théâtre de Saint-Pétersbourg, décoré à la suite du tsar, chevalier de l'ordre de Sainte-Anne ;
  • Gustave Lucien Gaston de Selves (1874-1942), officier de cavalerie, médaille d'argent de l'Ordre de Sainte-Anne le ;
  • Eugène Napoleon Beyens (1855-1934), ministre d'État belge, ministre des affaires étrangères et ambassadeur, 1ère Classe de l'ordre de Sainte-Anne ;
  • Edouard Delpeuch (1860-1930), agrégé de lettres, professeur de français et de rhétorique, député de la Corrèze, conseiller général de la Corrèze, sous-secrétaire d'état des Postes et Télégraphes du gouvernement de Jules Méline sous la présidence de Félix Faure,officier de la Légion d'Honneur.
  • Lucy Minnigerode (1871-1935), infirmière américaine sur le front de l'Est lors de la Première Guerre mondiale ;
  • Théophile Poilpot (1848-1915), peintre, graveur et affichiste français ;
  • Johannes Nolet de Brauwere van Steeland, poète néerlandais ;
  • François Moncheur (1806-1890), magistrat, un homme d’affaires et un homme politique belge membre du Parti catholique ;
  • Anders Johan Sjögren, en 1833, linguiste finlandais.
  • Charles-Victor De Bavay procureur-général belge.

Églises titulaires de l'ordre

Notes et références

    Annexes

    Sources

    Almanach impérial pour l'année 1810, Testu (lire en ligne)

    Articles connexes

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