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Gorizia

Gorizia (en frioulan : Gurize, en slovène : Gorica, en allemand : Görz) est une ville italienne frontalière en région autonome du Frioul-Vénétie Julienne dans le Nord-Est du pays. C'était le chef-lieu de l'ancienne province du même nom dissoute en 2017. La ville est également le siège épiscopal de l'archidiocèse de Gorizia.

Gorizia
Blason de Gorizia
Armoiries
Gorizia
Vue d'ensemble de la vieille ville et du château.
Noms
Nom français Goritz ou Gorice (rare)
Nom allemand Görz
Nom frioulan Gurize
Nom slovène Gorica
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Frioul-Vénétie Julienne Frioul-Vénétie Julienne
Province Gorizia
Maire
Mandat
Rodolfo Ziberna (it)
2022-2027
Code postal 34170
Code ISTAT 031007
Code cadastral E098
Préfixe tel. 0481
DĂ©mographie
Gentilé goriziani (fr) goricien/ne
Population 35 798 hab. (31-12-2010[1])
DensitĂ© 873 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 55′ 59″ nord, 13° 36′ 58″ est
Altitude 84 m
Superficie 4 100 ha = 41 km2
Divers
Saint patron Hilaire et Tatien (en)
FĂŞte patronale 16 mars
Localisation
Localisation de Gorizia
Localisation dans la province de Gorizia.
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Gorizia
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Gorizia
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Gorizia
Liens
Site web Site officiel

    GĂ©ographie

    Situation

    Gorizia se trouve sur les rives de l'Isonzo dans la région historique de Frioul. La ville est située à l'extrême est de la plaine du Pô, à la frontière italo-slovène.

    Quartiers

    La ville est composée de dix quartiers : Castello (slovène : Grad), Lucinico (slovène : Ločnik), Oslavia (it) (slovène : Oslavje), Pevma, Scemavero (slovène : Štmaver), Sant'Andrea (slovène : Štandrež), Straccis (slovène : Štražce), Vallone dell'Acqua (slovène : Grojna), Gradiscutta (slovène : Gradiščuta), Podgora (slovène : Podgora).

    Communes limitrophes

    Brda (italien : Collio), Farra d'Isonzo (slovène : Fara), Mossa (slovène : Moš), Nova Gorica, San Floriano del Collio (slovène : Števerjan), Savogna d'Isonzo (slovène : Sovodnje ob Soči).

    Toponymie

    Le nom de la ville dérive du slovène et signifie « petit mont » : Gorica, en frioulan Gurize, en allemand Görtz ou Göritz et parfois Goeritz[2] - [3], Gorice[3] - [4]. Elle est parfois désignée en français sous le nom de Goritz[2] - [3] ou Gorice[3] - [4].

    Elle est surnommée la Nice de l'adriatique[3]. Ce surnom n'est pas récent elle était déjà appelée la Nice autrichienne quand elle faisait partie de l'empire austro-hongrois[4].

    Histoire

    Le nom de la ville apparaît pour la première fois en 1001 dans un document de l'empereur Othon III, où elle s'écrivait « Goritia ». Le souverain donnait au comte Weriand de Frioul la moitié du manoir avec les domaines s'étendant de l'Isonzo à la Vipava ainsi que le château de Salcano. La région appartenait alors à la marche de Vérone du Saint-Empire romain. En mars/avril 1077, après la pénitence de Canossa, les droits de comte en Frioul sont transférés par le roi Henri IV au patriarcat d’Aquilée pour obtenir de l'aide dans la querelle des Investitures.

    Görtz in Friaul, gravure de Matthäus Merian (1679).

    La famille comtale de Goritz est sans doute issue d'un certain Meginhard († vers 1090), comte dans le Pustertal, dont le fils aîné Engelbert († 1122/1123) devient comte palatin de Bavière en 1099. Le fils cadet d'Engelbert, Meinhard († 1142) fut Vogt (bailli) des patriarches d'Aquilée et deviennt l'ancêtre des comtes de Goritz (Meinhardiner). Ses descendants, résidant tout d'abord à Lienz en Carinthie, acquirent des possessions considérables en Frioul, dont Gorizia, et dans la marche d'Istrie ; le comte Meinhard III hérite du comté de Tyrol en 1253. Sous le règne de son fils Meinhard IV de Goritz, en 1271, la dynastie se divise en deux lignées : la branche cadette, descendants de son frère Albert, a reçu les domaines héréditaires autour de Lienz et de Goritz. En 1365, ils sont élevés aux princes du Saint-Empire

    La lignée des Goritz s'éteint avec le dernier comte Léonard, qui meurt sans héritier en 1500. À sa mort, la ville passe aux mains de Maximilien Ier de Habsbourg et le comté fut incorporé dans les pays de l'Autriche intérieure. En tant que capitale du comté princier de Gorizia et Gradisca, elle fera partie des domaines habsbourgeois jusqu'en 1918 avec deux brèves interruptions : l'occupation vénitienne de 1508/1509 et l'inclusion dans les provinces illyriennes napoléoniennes. Plus précisément, la ville (aux noms bilingues de Görz - Gorizia) faisait partie de l'empire d'Autriche à partir de 1804, puis de l'Autriche-Hongrie (Cisleithanie) après le compromis de 1867 ; chef-lieu du district de même nom, l'un des 11 Bezirkshauptmannschaften dans la province du Littoral autrichien[5].

    Prise une première fois par les Italiens le à la suite de la sixième bataille de l'Isonzo, la partie Ouest de la ville, Gorizia, se rallie au royaume d'Italie en décembre 1918, tandis que la partie Est (Nova Gorica) se prononce pour le royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Les deux royaumes alliés la revendiquent en entier : le traité de Saint-Germain-en-Laye signé le l'attribue à l'Italie. Après la Seconde Guerre mondiale, la partie Ouest revient à la république italienne en 1947, tandis que la partie Est est attribuée à la république fédérative socialiste de Yougoslavie, étant rattachée à la Slovénie (Nova Gorica).

    Politique et administration

    La ville est administrée par un conseil municipal de 40 membres élus pour un mandat de cinq ans. Les dernières élections ont eu lieu les 12 et .

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2002 2007 Vittorio Brancati PPI
    2007 2017 Ettore Romoli FI
    juin 2017 En cours Rodolfo Ziberna (it) FI
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population et société

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Culture et patrimoine

    Cette ville ayant appartenu à différents pays, un mélange de populations s'est produit. Ainsi la ville a des traits de culture allemande, italienne et slovène dans différents domaines comme la musique, la littérature ou l'architecture.

    Le roi Charles X de France, mort à Goritz en 1836, est inhumé dans la partie slovène de Nova Gorica.

    Une communauté juive très active autrefois a donné à la ville de Gorizia (surnommée la petite Jérusalem sur l'Isonzo) de nombreuses personnalités célèbres : le philosophe Carlo Michelstaedter (1887-1910), le sénateur et linguiste Graziadio Isaia Ascoli (1829-1907) et d'autres. La communauté a été essentiellement liée à la composante italienne de la ville, beaucoup de Juifs étaient d'ardents patriotes italiens (par exemple la polémiste et journaliste Carolina Luzzatto (it) et Graziadio Isaia Ascoli).

    Durant la Seconde Guerre mondiale, après la destitution de Mussolini en , la ville est officiellement une partie de la République de Saló mais est en fait gouvernée par les Allemands pendant un an et demi (Zone d'opérations de la côte Adriatique), et la communauté juive de Gorizia est exterminée. Le plus jeune des déportés, Bruno Farber, était âgé seulement de trois mois et l'on a donné son nom au jardin attenant à la synagogue de Gorizia en sa mémoire.

    La ville dispose aussi d'une université qui occupe les locaux de l'ancien petit-séminaire.

    Sites et monuments

    Le château de Gorizia.
    Le centre médiéval de Gorizia.
    La place Sant'Antonio et l'Ă©glise.
    • château mĂ©diĂ©val de Gorizia et musĂ©es provinciaux du Borgo Castello ;
    • cathĂ©drale de Gorizia ;
    • Ă©glise Sant'Ignazio (baroque) ;
    • Ă©glise San Rocco (1497) ;
    • Ă©glise Santo Spirito ;
    • Ă©glise Maria Immacolata ;
    • Ă©glise Sant'Antonio di Padova ;
    • synagogue de Gorizia et musĂ©e hĂ©braĂŻque « JĂ©rusalem sur l'Isonzo » ;
    • théâtre Verdi (1782) ;
    • palais Alvarez ;
    • palais Strassold (siège d'un prestigieux hĂ´tel) ;
    • palais Attems-Santa Croce ;
    • palais Attems-Petzenstein ;
    • palais Coronini-Kronberg ;
    • palais Lantieri ;
    • palais della Torre ;
    • palais Werdenberg-Bibliothèque Nationale Isontine[6] ;
    • villa Ritter ;
    • villa Frommer (ruines et parc) ;
    • Maison du commerce (slovène : Trgovski Dom) ;
    • sanctuaire militaire-mĂ©morial d'Oslavia (it) ;
    • Piazza della Transalpina ;
    • Piazza Cavour ;
    • Piazza San Antonio ;
    • Piazza della Vittoria ;
    • Corso Italia ;
    • Corso Verdi ;
    • parc de la Rimembranza ;
    • parc Piuma-Isonzo ;
    • parc Viatori-Jardin des AzalĂ©es.

    Chanson

    Une chanson italienne a pour titre O Gorizia, qui est une chanson de protestation contre la Première Guerre mondiale écrite pendant la guerre en mémoire de l'offensive contre Gorizia en .

    Texte original Traduction française

    La mattina del cinque di agosto,
    Si muovevano le truppe italiane
    Per Gorizia, le terre lontane.
    E dolente ognun si partì.

    Sotto l'acqua che cadeva al rovescio,
    Grandinavano le palle nemiche;
    Su quei monti, colline e gran valli,
    Si moriva dicendo così :

    O Gorizia, tu sei maledetta,
    Per ogni cuore che sente coscenza;
    Dolorosa ci fu la partenza
    E il ritorno per molti non fu.

    O vigliacchi che voi ve ne state,
    Con le mogli sui letti di lana,
    Schernitori di noi carne_umana,
    Questa guerra ci_insegna_a punir.

    Voi chiamate il campo d'onore,
    Questa terra di lĂ  dei confini
    Qui si muore gridando "Assassini !"
    Maledetti sarete un dì.

    Cara moglie, che tu non mi senti
    Raccomando ai compagni vicini
    Di tenermi da conto i bambini,
    Che io muoio col suo nome nel cuor.

    Traditori signori ufficiali
    Questa guerra l’avete voluta
    Scannatori di carne venduta
    E rovina della goventu.

    O Gorizia, tu sei maledetta,
    Per ogni cuore che sente coscenza;
    Dolorosa ci fu la partenza
    E il ritorno per tutti non fu.

    Au matin du ,
    Les troupes italiennes Ă©taient en marche.
    Vers Gorizia, les terres lointaines.
    Et chacun partit plein de regrets.

    Sous la pluie qui tombait Ă  verse,
    GrĂŞlaient les balles ennemies ;
    Sur ces monts, collines et grandes vallées,
    On mourait en disant ceci :

    Ă” Gorizia tu es maudite,
    Pour tout cœur sensible à la conscience ;
    Le départ fut douloureux
    Et pour beaucoup il n'y eut pas de retour.

    Ô lâches qui vous prélassez,
    Avec vos femmes sur des lits de laine,
    Qui vous moquez de notre viande humaine,
    Cette guerre nous apprend Ă  punir.

    Vous appelez « champ d'honneur »,
    Cette terre par delà les frontières.
    Ici on meurt en criant « assassins ! »
    Un jour vous serez maudits.

    Chère épouse, toi qui ne m'entends pas
    Je m'en remets aux compagnons près de moi
    Pour prendre soin de nos enfants,
    Et dire que je meurs ton nom dans mon cœur.

    Messieurs les traîtres officiers
    Cette guerre vous l’avez voulue
    Équarrisseurs de notre chair vendue
    Et ruine de la jeunesse.

    Ă” Gorizia tu es maudite,
    Pour chaque cœur qui entend sa conscience ;
    Le départ nous fut douloureux
    Et pour tous il n'y eut pas de retour.

    Sport

    La ville dispose de plusieurs installations sportives, parmi lesquelles le Stade Enzo Bearzot, qui accueille la principale Ă©quipe de football de la ville, l'AS Pro Gorizia.

    Personnalités liées à Gorizia

    Notes et références

    • Anthony Stokvis, Manuel d'histoire, de gĂ©nĂ©alogie et de chronologie de tous les États du globe, depuis les temps les plus reculĂ©s jusqu'Ă  nos jours, prĂ©f. H. F. Wijnman, IsraĂ«l, 1966, chapitre VI C. « Goritz et Gradisca », § 1. « Goritz » p. 382, et tableau gĂ©nĂ©alogique no 11 « GĂ©nĂ©alogie des comtes de Goritz et de Tyrol » p. 383.
    • Claudia Carraro d'Amore, Gli ospedali di Gorizia e Monfalcone, Storia per Immagini, Saonara (Pd), Tipografia Bertaggia, 2005, p. 70.
    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. « «2048», un jeu qui est le «pire cauchemar de votre productivité», selon son créateur », sur www.20minutes.fr (consulté le )
    3. « Ces 22 villes qu'on surnomme "Nice" dans le monde », sur Nice-Matin, (consulté le )
    4. « Gorice et ses alentours », sur Guides touristiques certifiées pour le Frioul Vénétie Julienne – Tourisme en FVG, (consulté le )
    5. Die postalischen Abstempelungen auf den österreichischen Postwertzeichen-Ausgaben 1867, 1883 und 1890, Wilhelm KLEIN, 1967
    6. (it) Storia della Letteratura Italiana / diretta da Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. I Le Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , 230-232 p.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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