Accueil🇫🇷Chercher

Affaire de l'amiante en France

Le terme médiatique scandale de l’amiante désigne le délai entre la prise de conscience en France d’abord dans les années 1970[1], puis dans les années 1990[2] - [3] du problème sanitaire causé par l’exposition à l’amiante et le délai de réaction des pouvoirs publics, confrontés au lobbying des industries de l’amiante. Il s’est écoulé plus d’un demi-siècle entre les premières études (1945) et l’interdiction de l’amiante en 1997 par le président Jacques Chirac. Les premières décisions adéquates (1977-78) n’ont été prises qu’à la suite de la médiatisation (1975) des polémiques entre scientifiques tel Henri Pézerat et lobbyistes de l’amiante tel Marcel Valtat. Les pouvoirs publics et les industriels utilisent le synonyme, selon eux plus neutre, d'affaire de l’amiante en France.

Les fibres d'amiante se logent dans les poumons et sont dangereuses pour la santé humaine.

C’est l’inhalation des fibres d’amiante qui est dangereuse car elle produit une fibrose pulmonaire, l’asbestose, dans le cas de fortes expositions (travailleurs de l’amiante). L’amiante est Ă©galement un cancĂ©rogène, en cause dans les cancers broncho-pulmonaires, et dans les cancers de la plèvre (mĂ©sothĂ©liome ; ce dernier est considĂ©rĂ© comme spĂ©cifique de l’amiante et sert de marqueur statistique). Les populations concernĂ©es sont les travailleurs de l’amiante, les travailleurs du bâtiment (amenĂ©s Ă  intervenir dans des bâtiments contenant de l'amiante), et de façon plus gĂ©nĂ©rale les populations qui ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă  l’amiante. Le rapport INSERM 2006 sur l’amiante a Ă©tabli que : « Il n'y a pas de limite sous laquelle on peut considĂ©rer que l'amiante n'est pas cancĂ©rogène », mais la frĂ©quence des pathologies qui y sont liĂ©es est fonction de la durĂ©e d’exposition, de la quantitĂ© d’amiante inhalĂ©e, et, hormis les fibroses, se matĂ©rialise longtemps après l’exposition (en ce qui concerne les cancers autour de 30 Ă  40 ans).

Le scandale de l’amiante a obligé les pouvoirs publics à engager de coûteux chantiers de désamiantage de bâtiments publics. Le coût n’est pas supporté par les industriels de l’amiante, mais par la collectivité publique[4] - [5].

Des procès ont lieu entre industriels et ouvriers. Selon un rapport du SĂ©nat de 2005, l’utilisation de l’amiante est responsable de 35 000 dĂ©cès survenus entre 1965 et 1995 en France, et pourrait causer de 65 000 dĂ©cès Ă  100 000 dĂ©cès entre 2005 et 2025-2030[6].

Chronologie de la connaissance des risques de l’amiante en France

Il faut noter que la toxicité de l'amiante est connue depuis l'antiquité: Pline l'Ancien l'évoque chez les esclaves romains dès le Ier siècle[7].

De 1898 Ă  1994

  • 1898 : en Angleterre, un inspecteur en chef des usines Ă©crit dans son rapport annuel que les risques de l'amiante pour la santĂ© sont « aisĂ©ment dĂ©montrĂ©s »[8].
  • 1906 : Denis Auribault, inspecteur dĂ©partemental du travail Ă  Caen, publie un rapport dĂ©nonçant la « forte mortalitĂ© des ouvriers dans les filatures et dans les usines de tissage d'amiante »[2].
  • 1919 : les compagnies d'assurances amĂ©ricaines et anglaises suppriment leur garantie pour les entreprises fabriquant des matĂ©riaux contenant de l'amiante[9].
  • 1929 : les diffĂ©rentes firmes europĂ©ennes Eternit se rĂ©unissent en un cartel, la SAIAC (pour SociĂ©tĂ©s AssociĂ©es d'Industries Amiante-Ciment), qui centralise, entre autres, les informations scientifiques sur les dangers de l'amiante.
  • 1945 : un tableau de maladies professionnelles dues Ă  l'amiante est crĂ©Ă©. Les employeurs ne peuvent prĂ©tendre ignorer les risques.
  • Dès la fin des annĂ©es 1950, le mĂ©sothĂ©liome pleural et pĂ©ritonĂ©al Ă©tait attribuĂ© au rĂ´le cancĂ©rigène des fibres d'amiante, mais les organismes de sĂ©curitĂ© sociale refusaient d'admettre cette pathologie parmi les maladies professionnelles, du fait qu'elle ne figurait pas au rĂ©pertoire.
  • 1951 : les frères Blandin crĂ©ent un matĂ©riau Ă  projeter sans amiante. Un flocage sans amiante est disponible et très largement utilisĂ© en France en concurrence avec l'amiante, bien avant l'interdiction de l'amiante dans les flocages.
  • 1964 : la Chambre patronale de l'amiante organise en ami le premier congrès international sur l'asbestose Ă  Caen[10]. L'AcadĂ©mie des sciences de New York organise en octobre une confĂ©rence internationale sur les effets de l'amiante[11].
  • 1965 : premier cas recensĂ© en France d'un mĂ©sothĂ©liome (dont la seule cause connue est l'amiante). Les importations massives d'amiante continuent nĂ©anmoins durant trente ans encore (pour un total Ă©quivalant Ă  80 kg par habitant).
  • 1971 : les industriels amĂ©ricains du Nord et europĂ©ens, qui dĂ©veloppent des centaines d'applications de la fibre ignifuge, se rĂ©unissent Ă  Londres le lorsque des Ă©tudes scientifiques pointent sa nocivitĂ©. Les pressions vont s'accroitre Ă  plus ou moins long terme, redoute l'organisateur de la confĂ©rence, « prĂ©parez votre dĂ©fense »
  • 1975 : les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s informent du risque de cancer liĂ© Ă  l'amiante, et du risque de dĂ©cès, autour de l'actualitĂ© de Jussieu, menĂ©e entre autres par le chercheur Henri PĂ©zerat.
  • 1976 : une confĂ©rence du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe l'amiante comme « cancĂ©rigène avĂ©rĂ© » pour l'homme.
  • 1977 :
    • le professeur Étienne Fournier, prĂ©sident de la commission des maladies professionnelles du Conseil supĂ©rieur de la prĂ©vention des risques professionnels, directeur du Centre antipoison Fernand-Widal Ă  Paris, professeur de clinique toxicologique et membre de l'AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine, patronne en 1977 le colloque « Amiante et cancĂ©rogenèse humaine », financĂ© par chambre syndicale patronale de l'amiante, qui conclut que ces fibres ne sont cancĂ©rogènes qu'en association avec le tabagisme[12] ;
    • Marcel Valtat crĂ©e « Communications Ă©conomiques et sociales Â» (CES), un des premiers cabinets français de lobbying spĂ©cialisĂ©s dans la dĂ©fense de l'image des entreprises commercialisant des produits industriels toxiques dont l'amiante, cheville ouvrière de la minimisation de sa dangerositĂ© (le dĂ©cès de Valtat 1993 marquera le dĂ©but d'un dĂ©clin de l'efficacitĂ© de ce lobbying) ;
    • Jean Bignon, pneumologue respectĂ©, Ă©crit Ă  Raymond Barre, premier ministre : « force est d'admettre que l'amiante est un cancĂ©rogène physique dont l'Ă©tendue des mĂ©faits chez l'homme est actuellement bien connue » et prĂ©dit « des consĂ©quences plus graves sur la santĂ© publique pour les trente annĂ©es Ă  venir » ;
    • des dĂ©crets et arrĂŞtĂ©s rĂ©glementent l'usage de l'amiante : le flocage Ă  l'amiante, c'est-Ă -dire la projection de fibres d'amiante avec un liant faible Ă  fin d'isolation thermique, ou le plus souvent de protection contre le feu de structures mĂ©talliques, est interdit dans les habitations (dĂ©cret du ). Mais le dĂ©cret d' sur la protection des travailleurs exposĂ©s aux poussières d'amiante dĂ©finit une norme d'exposition tolĂ©rable dix fois supĂ©rieure Ă  celle que le Royaume-Uni a adoptĂ© en 1969 (0,2 fibre/cm3 d'air pour la crocidolite, variĂ©tĂ© la plus dangereuse de l'amiante).
  • Janvier 1978 : le Parlement europĂ©en, dans une rĂ©solution, souligne le « caractère cancĂ©rigène » de l'amiante.
  • Mars 1978 : un dĂ©cret du , interdit les flocages contenant plus de 1 % d'amiante dans l'ensemble des bâtiments.
  • L'Ă©volution rĂ©glementaire de l'interdiction de mise sur le marchĂ© de produits contenant de l'amiante s'Ă©talera jusqu'au , date Ă  laquelle, seules quelques applications pour lesquelles les enjeux en matière de sĂ©curitĂ© sont tels, que l'amiante n'a pas encore trouvĂ© de remplaçant fiable.
  • En 1982, l' « Association française de l'amiante » regroupant les industriels de l'amiante crĂ©e un ComitĂ© permanent amiante (CPA), qui regroupe patronat et syndicats, chargĂ© de la prĂ©vention des accidents du travail et des maladies professionnelles. La paternitĂ© en revient Ă  l'Institut national de recherche et de sĂ©curitĂ© (INRS). Ce comitĂ© groupe informel, sans pouvoir et sans statuts, crĂ©Ă© par Dominique Moyen, directeur gĂ©nĂ©ral de l'Institut national de recherche et de sĂ©curitĂ©, va orienter la politique sanitaire française pour l'amiante. Ce comitĂ© comprendra le professeur Jean Bignon et son successeur, le professeur Patrick Brochard, qui dira par la suite s'ĂŞtre fait piĂ©ger : « on ne sait pas faire sans amiante » pensait-on alors… « tout le monde croyait les industriels ». Ce comitĂ©, dont le financement sera entièrement dĂ©pendant des industries, comprendra aussi des dĂ©lĂ©guĂ©s des principaux syndicats qui dĂ©fendront longtemps l'usage de l'amiante au nom de la prĂ©servation de l'emploi.
  • Pendant douze ans, la politique en matière d'amiante sera entièrement confiĂ©e Ă  ce comitĂ© avec la complicitĂ© d'un État Français singulièrement passif.
  • 1986 : lorsque les États-Unis envisagent d'interdire l'amiante, la France intervient pour Ă©mettre un avis nĂ©gatif, fondĂ© sur un rapport du ComitĂ© permanent amiante. Et quand, poussĂ©e par l'Allemagne en 1991, la CommunautĂ© europĂ©enne s'interroge sur une interdiction pure et simple de l'amiante, le CPA procède de nouveau Ă  un intense lobbying dans les couloirs de la Commission afin d'empĂŞcher toute prohibition, avec le soutien du lobby canadien.
  • En 1991, la CommunautĂ© europĂ©enne s'interroge sur l'interdiction mais la France, encouragĂ©e par un lobbying intensif du ComitĂ© Permanent Amiante, contribuera grandement Ă  « geler » la situation.
  • En 1992, dans une Ă©cole de Pontoise, enseignants et parents dĂ©couvrent la prĂ©sence massive d'amiante dans les faux plafonds et s'inquiètent. Le maire ferme les classes et un instituteur prĂ©vient la CGT, qui renvoie sur le ComitĂ© Permanent Amiante.
  • En 1994, la mort de six enseignants au lycĂ©e de GĂ©rardmer (Vosges) relance le dĂ©bat sur l'amiante et Ă  Jussieu une nouvelle gĂ©nĂ©ration de chercheurs s'inquiète de la prĂ©sence de l'amiante. Michel Parigot, responsable du ComitĂ© anti-amiante de Jussieu dĂ©clare : « nous avons Ă©tĂ© confrontĂ©s au ComitĂ© Permanent Amiante très rapidement et l'existence de ce truc m'a sidĂ©rĂ© ; quand on tĂ©lĂ©phonait au ministère de la santĂ©, on tombait sur quelqu'un de ce "comitĂ©" qui nous rĂ©pondait : Il y a plus de risques sur le pĂ©riphĂ©rique que dans votre universitĂ©. Nous avons très vite compris que cette structure n'avait rĂ©ussi Ă  fonctionner aussi longtemps que parce qu'elle n'avait pas Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e publiquement. C'est le genre de choses qui ne supportent pas la lumière. »

De 1995 Ă  nos jours

  • En 1995, les groupes d'opposition Ă  l'amiante s'attachent Ă  discrĂ©diter l'organisme et ses membres, menant une campagne efficace, envoyant des notes Ă  tous les journaux sur le CPA. Certains membres du ComitĂ© permanent amiante[5] sentant le vent tourner vont discrètement dĂ©missionner et les ministères annoncent quitter une structure oĂą ils affirment n'avoir Ă©tĂ© qu'en tant qu'observateurs. Le comitĂ© disparaĂ®t fin 1995.
  • Le Claude Allègre dĂ©nonce un « phĂ©nomène de psychose collective »[13].
  • 1996 : L'Inserm rĂ©vèle l'ampleur de la catastrophe sanitaire, estimant qu'elle pourrait faire 100 000 morts en France d'ici Ă  2025.
  • : CrĂ©ation en France de l'ANDEVA, Association Nationale DEs Victimes de l'Amiante[14], qui dĂ©pose plusieurs plainte contre X au pĂ©nal. Douze ans plus tard, ces plaintes n'ont pas abouti. L'association procure une aide aux victimes, notamment pour l'accès Ă  la reconnaissance en maladie professionnelle et pour l'indemnisation devant les tribunaux.
  • : Des informations judiciaires sont ouvertes contre X pour « violences volontaires » et « abstention dĂ©lictueuses » après des plaintes du comitĂ© anti-amiante de Jussieu et de deux enseignants.
  • : L'usage de l'amiante est interdit, par le dĂ©cret no 96-1133 du relatif Ă  l'amiante, pris en application du code du travail et du code de la consommation. La France est le huitième pays europĂ©en Ă  le faire.
  • Depuis 1996, avec des modifications en 1997, 2001 et en 2002, une rĂ©glementation s'imposant aux propriĂ©taires d'immeubles bâtis crĂ©e des obligations de recherche d'amiante dans leurs locaux, Ă  l'occasion notamment des transactions immobilières ou des dĂ©molitions. Dans certains cas exceptionnels oĂą la population serait exposĂ©e au risque d'inhalation de fibres d'amiante, des travaux peuvent ĂŞtre imposĂ©s.
  • 1997 : L'office parlementaire fustige en termes très durs le laisser-faire des pouvoirs publics. « Ă€ l'Ă©poque, il a semblĂ© normal de confier la veille sanitaire au privĂ© (CPA) », rĂ©sume Me Michel Ledoux, avocat d'Andeva (Association nationale de dĂ©fenses des victimes de l'amiante). « C'est comme si la Seita s'Ă©tait occupĂ©e du cancer du poumon ». Le gouvernement interdit l'amiante.
  • : Pour la première fois, la responsabilitĂ© de la SĂ©curitĂ© sociale est reconnue dans une affaire concernant les victimes de l'amiante. Le tribunal reconnaĂ®t la « faute inexcusable » de la sociĂ©tĂ© Everite et de la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Gironde.
  • : L'AssemblĂ©e nationale adopte Ă  l'unanimitĂ© un amendement gouvernemental accordant une retraite anticipĂ©e, dès 50 ans, aux « salariĂ©s et anciens salariĂ©s » des Ă©tablissements de manufacture de l'amiante et aux victimes.
  • 1999 : La cour d'appel de Caen confirme une dĂ©cision de la commission d'indemnisation des victimes d'infractions pĂ©nales de faire indemniser un ancien mĂ©canicien de la marine nationale. Elle confirme aussi la condamnation de la direction des constructions navales de Cherbourg.
  • 2000 : Le tribunal administratif de Marseille juge l'État « responsable des consĂ©quences dommageables du dĂ©cès » de quatre personnes contaminĂ©es. C'est la première fois que l'État est directement mis en cause.
  • 2001 : Fonds d'indemnisation. Le dĂ©cret instituant le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (FIVA) crĂ©Ă© par la loi de financement de la SĂ©curitĂ© sociale paraĂ®t au Journal officiel, le .
  • : Tous les propriĂ©taires d'immeubles de grande hauteur ou recevant du public doivent avoir rempli leurs obligations : rechercher la prĂ©sence d'amiante selon un protocole prĂ©cis, Ă©tablir un dossier technique consultable par tous les occupants, et Ă©laborer un programme de confinement ou de retrait du matĂ©riau. Le problème de cette rĂ©glementation, adoptĂ©e par Ă©tape entre 1996 et 2002, est que le gouvernement n'a aucun moyen de vĂ©rifier son application.
  • : Une mission du SĂ©nat, prĂ©sidĂ©e par Jean-Marie Vanlerenberghe, Ă©voque une « Ă©pidĂ©mie Ă  venir inĂ©luctable et irrĂ©versible » de cancers provoquĂ©s par l'amiante et met en cause « la responsabilitĂ© de l'État » dans « la gestion dĂ©faillante » de ce dossier. Elle formule vingt-huit propositions allant de l'amĂ©lioration de l'information des salariĂ©s Ă  celle des tribunaux, en passant par un renforcement des mesures financières pour l'indemnisation des victimes de l'amiante.
  • : Parution d'un nouveau dĂ©cret pour corriger les dĂ©faillances des rĂ©glementations prĂ©cĂ©dentes. Le dĂ©cret de 98 est annulĂ©. Le Dossier Technique Amiante (DTA) doit maintenant ĂŞtre joint au Plan GĂ©nĂ©ral de Coordination et au Plan de PrĂ©vention Ă©tabli avant travaux ainsi qu'au Dossier d'Intervention UltĂ©rieure sur l'Ouvrage s'il subsiste de l'amiante après les travaux. Au plan de retrait et de confinement des matĂ©riaux amiantĂ©s s'ajoute le plan de dĂ©molition.
  • 2007 : Selon le Nouvel Observateur, 22 morts et 130 victimes reconnues comme maladie professionnelle ont Ă©tĂ© recensĂ©s Ă  ce jour parmi le personnel travaillant ou ayant travaillĂ© sur le campus de Jussieu[15]. L'InVS fait lui Ă©tat de cinq cas de mĂ©sothĂ©liome pleural[16].
  • : Le Gouvernement veut remettre en cause l'indemnisation des victimes de l'amiante, faisant l'objet d'une lettre ouverte de l'Association des AccidentĂ©s de la vie ( FNATH ) et ANDEVA 5[17] - [18].
  • 2012 : une Ă©tude l'Institut de veille sanitaire (InVS) affirme que l'amiante provoquera de 130 000 Ă  180 000 dĂ©cès en France[19].
  • 2018 : selon les autoritĂ©s sanitaires, l'amiante est responsable d'environ 3 000 dĂ©cès par cancer chaque annĂ©e[19].

Lieux de production

Avant l'interdiction de l'amiante, les principaux centres de production de produits de flocage ou amiante-ciment ont été :

Outre Eternit et Ferodo, plusieurs sociétés, plus ou moins identifiées ont produit des centaines d'objets contenant de l'amiante, dont par exemple

  • Dalami Ă  Saint-Rambert-d'Albon (qui a produit des dalles et produits amiantĂ©s sur les bords du RhĂ´ne), se faisant livrer l'amiante par pĂ©niche depuis Anvers Ă  Lyon, puis par train jusqu'Ă  Saint-Rambert-d’Albon, et qui aurait souhaitĂ© importer en 1965 1 500 tonnes par mois d’amiante, au lieu de 750 tonnes, envisageant pour cela « de construire un poste de dĂ©chargement sur la rive gauche du RhĂ´ne, Ă  la balise kilomĂ©trique 65,350 ». Cette construction n’a jamais Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, vraisemblablement Ă  cause de la future construction par la Compagnie Nationale du RhĂ´ne de l’amĂ©nagement du PĂ©age-de-Roussillon[20].

Métiers exposés au risque de l'amiante

Réclame de la Compagnie française de l'amiante du Cap, Rochefort à Andouillé (53240).

Les métiers exposés au risque de l'amiante sont des métiers de travaux miniers, de fabrication de produits contenant de l’amiante, de raffinerie et pétrochimie (où l'isolation anti-incendie est très utilisée), du bâtiment et travaux publics (en particulier ouvriers d'isolation, de climatisation et de chauffage, de chantiers de retrait d’amiante, d'installation de protection anti-incendie), du travail du verre, de la métallurgie et sidérurgie.

Une liste figure dans le rapport de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses).

Cette liste est établie en collaboration principalement avec ARDCO (Asbestos-related diseases cohort) qui a réalisé une étude d'exposition ; à l'origine de 2 programmes nationaux de surveillance post-professionnelle à l'amiante (SPIRALE et ESPRI) ;

Le Réseau National de Vigilance et de Prévention de Pathologies Professionnelles (RNV3P) surveille également les effets de l'amiante en milieu professionnel, via un réseau intégré[21].

Travaux miniers
  • Extraction, manipulation, traitement de minerais et roches amiantifères
MĂ©tier Ă  filer l'amiante, 1914.
Fabrication d’articles contenant de l’amiante
  • Ouvrier de fabrication de fibrociment, de garnitures de freins, embrayages, d’amiante textile, de joints et de matĂ©riaux d'isolation en amiante
  • Cardage, filage, tissage d’amiante
  • Confection de vĂŞtements contenant de l’amiante
Construction et réparation navales
  • Ouvriers, techniciens, agents d'encadrement
Raffinerie et pétrochimie
  • Agents d'entretien et de maintenance, opĂ©rateurs et agents de maĂ®trise
Bâtiments et travaux publics
  • Calorifugeur, floqueur, ouvrier d'isolation (thermique, phonique), chauffagiste, maçon fumiste industriel
  • Ouvrier de chantiers de retrait d’amiante
  • Ouvrier d’entretien des chaudières, monteur de gaines de ventilation, tuyauteur, Ă©lectricien, constructeur et monteur en canalisations, poseur de revĂŞtements Ă©tanches, poseur de faux plafonds, installateur de matĂ©riel de protection incendie, installateur-mĂ©canicien d’installations de rĂ©frigĂ©ration et de climatisation, soudeur, dĂ©molisseur
  • Peintre en bâtiment, plâtrier, plâtrier enduiseur, plâtrier peintre, plâtrier projeteur, poseur de revĂŞtement de sols, serrurier-mĂ©tallier, plombier, couvreur
Travail du verre
  • Souffleur de verre, verrier, ouvrier de verrerie
Installateurs et conducteurs de chaudière
  • Conducteur d'installation de centrale thermique
  • Conducteur et aide-conducteur de locomotive Ă  vapeur
  • Monteur de chaudière, mĂ©canicien sur navire
Métallurgie, sidérurgie
  • Ouvrier de laminoir, de fonderie
  • Soudeur, tĂ´lier, chaudronnier
  • MĂ©tiers du trĂ©filage
  • Ouvrier du traitement thermique des mĂ©taux
  • Forgerons
Caoutchouc, papeterie, peintures et vernis
  • Ouvrier de la fabrication du papier et du carton
  • Ouvrier de la fabrication du caoutchouc et des matières plastiques
  • Ouvrier de la fabrication de peintures, colles, vernis, enduits
Mécanique de moteurs et véhicules
  • MĂ©caniciens
Autres industries
  • Ouvriers de la cĂ©ramique (faĂŻence, porcelaine, briques, tuiles)
  • Conducteur d’installations nuclĂ©aires
  • Conducteurs d’installations d’incinĂ©ration d’ordures
Services, entretiens, maintenance, commerce
  • Docker
  • Protège-plat valorisĂ© par "UNIS-France" (Union Nationale Inter-Syndicale), v. 1950.
    Ascensoriste (pièces contenant de l'amiante, locaux floqués à l'amiante)
  • Technicien en chauffage, ventilation et rĂ©frigĂ©ration
  • Ouvrier d'entretien chaufferie (plaques, gants, tablier en amiante)
  • Vendeur au dĂ©tail d'articles en amiante
  • Ouvrier d'entretien et de maintenance
  • Électricien (surface floquĂ©e, câbles gainĂ©s d'amiante, armoires Ă©lectriques contenant de l'amiante)
  • Pompier (protections individuelles (gants, tablier, combinaison ignifugĂ©e)
  • Agent de laboratoire, technicien de laboratoire, laborantin, chimiste (appareils contenant de l'amiante : chauffe-ballon, colonne Ă  distiller, etc.
  • Repasseuse, repasseur (protections en amiante : plaques, tables Ă  repasser)
  • Bijoutier, orfèvre (protections : plaques, tissus en amiante)
  • Brasseur de bière, Ouvrier de cidrerie (filtrations avec matĂ©riau Ă  base d’amiante)
  • Nettoyeur de locaux et de surface
  • Ouvrier de l'industrie de l'Ă©lectromĂ©nager
  • Calorifugeur
  • Toutes les personnes rĂ©sidant dans des locaux isolĂ©s ou Ă©quipĂ©s de produits contenant de l'amiante, qui lâchent dans l’atmosphère un taux de fibres considĂ©rĂ© comme dangereux.

Responsabilités

Procédures judiciaires en France

En France, la jurisprudence de la Cour de cassation sur la Faute inexcusable de l'employeur[22] a conduit à une augmentation considérable des recours devant les tribunaux et à une condamnation quasi systématique des employeurs.

En 2001, notamment, aux Chantiers de l'Atlantique (Alstom marine) les prĂ©cautions n’ont pas Ă©tĂ© prises pour protĂ©ger les salariĂ©s, 1 500 ouvriers ont dĂ©veloppĂ© des maladies liĂ©es Ă  l’amiante. Le tribunal de Nantes reconnaĂ®t la « faute inexcusable » de la direction. Les plaignants, des salariĂ©s, seront indemnisĂ©s, et le montant de leur dommages et intĂ©rĂŞts sera majorĂ©[23].

Avec 71 procédures venant de toute la France (35 à l'instruction, 23 en enquête préliminaire et 13 en attente d'examen par le parquet), l'amiante est, de loin, le dossier le plus important du pôle de santé publique du tribunal de Paris en 2006. La mise en cause des industriels et autres membres, de l'ancien Comité permanent amiante pourrait être envisagée ainsi que des responsables sanitaires et administratifs.

Procédures pénale

Monument dédié aux victimes de l'amiante à Condé-sur-Noireau.

Société Ferodo Valeo

Le , trois anciens directeurs de l'usine Ferodo Valeo (devenue Honeywell) de Condé-sur-Noireau sont mis en examen par les juges Marie-Odile Bertella-Geffroy et Didier Peltier pour blessures et homicides involontaires et non-assistance à personne en danger.

Société Alstom Power Boilers

La sociĂ©tĂ© Alstom Power Boilers a Ă©tĂ© condamnĂ©e par la cour d'appel de Douai le , qui par ce jugement a confirmĂ© le jugement du tribunal correctionnel de Lille du , Ă  75 000 euros d’amende dans une affaire d'amiante, sur le fondement de l'infraction de risque causĂ© Ă  autrui, de l'article 223-1 du Code PĂ©nal pour avoir violĂ© de façon « manifestement dĂ©libĂ©rĂ©e une obligation particulière de prudence ou de sĂ©curitĂ© imposĂ©e par la loi ou le règlement », premier cas en France d'une condamnation pour une exposition Ă  un risque et non pour dommage rĂ©alisĂ©, certains salariĂ©s n'Ă©tant pas encore dĂ©clarĂ©s atteints de maladie due Ă  l'amiante[24]. L’un des anciens directeurs de l’usine a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  3 mois de prison avec sursis et de 3 000 euros d’amende pour « infraction Ă  la règlementation gĂ©nĂ©rale sur l’hygiène et la sĂ©curitĂ© ». Les 150 ex-salariĂ©s plaignant recevront 10 000 euros, soit au total plus de 1,5 million d’euros[25].

Jurisprudence : reconnaissance du « préjudice d'anxiété des salariés »

Ce préjudice a été reconnu dans le cadre du « Contentieux Normed: », après ouverture d'une procédure collective, et doit faire l'objet d'actions de réparation[26] - [27].

Désamiantage des bâtiments

Panneau de chantier d'interdiction au public.

Il est prévu en 2011 et 2012 en France que la réglementation sur le désamiantage soit renforcée par une qualification obligatoire du personnel[28], qu'il s'agisse - en milieu intérieur ou extérieur - de retirer des plaques friables ou des «matériaux non friables contenant de l'amiante présentant des risques particuliers», définis par l’arrêté du 22 février 2007 comme concernant « tous les travaux sur des matériaux non friables, à l’exception de ceux réalisés en milieu extérieur ». L’obtention de la qualification s’effectue auprès de l'un des 3 organismes certificateurs accrédités : Qualibat ou Afnor Certification[28], Global Certification.

En plus des moyens existants, et dans un contexte où 30 % des entreprises n'arrivaient pas à renouveler leur qualification, Dominique Florio, entrepreneur et président du Groupement National Amiante, a pris l'initiative fin 2010 de créer un réseau, baptisé RTD (« Réseau des Techniciens du Desamiantage », qui propose des formations, un accompagnement au certificat de qualification probatoire, des prêts de matériel pour l’audit entreprise…), a été créé pour accompagner les entreprises du bâtiment dans leur démarche de retrait d'amiante[28].

Polémique sur la couverture médiatique du scandale

Alors que d'autres affaires furent révélées dans les grands médias grâce à d'un journalisme d'enquête particulièrement tenace et à la protection des sources des journalistes, protégeant les personnes ayant révélé des informations pour qu'elles ne soient pas inquiétées, dans le cas de Affaire de l'amiante en France, le manque de révélations a été déploré, sur fond de polémiques concernant l'ampleur des risques.

En France, Claude Allègre dénonça un « phénomène de psychose collective ». Selon l'économiste en santé publique Jean de Kervasdoué, les chantiers de désamiantage pour enlever totalement les fibres sont « coûteux et totalement inutiles d’un point de vue sanitaire ; l'utilité s'il y en a une, est symbolique »[29]. Selon lui, une même dépense investie dans des actions de santé publique aurait été « infiniment plus efficace ». Jean de Kervasdoué estime que l’État, en agissant ainsi, essaie de se laver du fait de n'avoir pas agi à temps, quand des personnes ont eu leur vie abrégée pour avoir manipulé l'amiante à bien plus hautes doses[29].

En Angleterre, Christopher Booker, du London Sunday Telegraph et John Bridle en 2007 ont analysé le scandale de l'amiante comme étant une peur excessive et une obsession démesurée et montée en épingle : selon eux « L’obsession sur les dangers que représente l’amiante pour la santé est apparue par le biais de la promotion d’une confusion délibérée entre deux minéraux très différents qui, de par le simple fait qu’ils portent le même nom générique, ont fait l’objet d’une campagne malveillante de désinformation abusive par le "groupe de pression anti-amiante" de Grande-Bretagne, soutenue par tous ceux à qui cette confusion au sujet des différentes formes de l’amiante procurait un avantage financier[30]. »

The Spectator, passant en revue les phobies collectives, conclut que « la peur la plus coûteuse, qui devint une vaste escroquerie, fut la campagne contre l'amiante. Dans cette affaire, la véritable source de danger provenant des amphiboles (qui a été parée il y a longtemps) a été confondue avec l'amiante "blanche" sans risque dont 90 % de tous les matériaux contenant de l'amiante sont constitués. Ni les médias ni les législateurs ne se sont appuyés sur les faits pour résister aux pressions combinées de plusieurs lobbys, avocats avides d'honoraires liés à des condamnations judiciaires et entrepreneurs du bâtiment gagnant des sommes démesurées pour retirer des matériaux anti-incendie inoffensifs des bâtiments. [..] Des juges se mirent à accorder 25 millions de dollars à des plaignants qui ne présentaient aucun symptôme de maladie. Une folie collective prit le dessus. Lloyd's of London a été amené au bord de la ruine, un sort auquel n'échappèrent pas de nombreux membres de Lloyd's of London[31]. »

Partie réglementaire

Notes et références

  1. Danger ! Amiante, Collectif Intersyndical, Éditions Maspéro, 1977.
  2. L'affaire de l'amiante, Roger Lenglet, Éditions La Découverte 1996.
  3. Malye 1996.
  4. Emmanuel Henry, Amiante : un scandale improbable : sociologie d’un problème public, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-0426-4)
  5. Benoît Hopquin, « Amiante, vingt-cinq ans d'intox », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Le drame de l'amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l'avenir, Introduction du Rapport d'information no 37 (2005-2006) de MM. Gérard Dériot et Jean-Pierre Godefroy, fait au nom de la mission commune d'information, déposé le 26 octobre 2005.
  7. « Le drame de l'amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l'avenir (rapport) », sur www.senat.fr (consulté le )
  8. Chief Inspector of Factories and Workshops, "Annual Report of the Chief Inspector of Factories and Workshops for the Year 1898", 1899.
  9. rapport Lepage 2007 commandé par Jean-Louis Borloo, ministre de l'environnement)
  10. Véronique Daubas-Letourneux, Nathalie Frigul, Paul Jobin, Annie Thébaud-Mony, Santé au travail. Approches critiques, La Découverte, , p. 121.
  11. (en) Asbestos, International Labour Organisation, , p. 4.
  12. Patrick Herman, « Dans l'enfer blanc de l'amiante (Un crime social parfait) », dans Le Monde diplomatique, avril 2002, p. 30-31.
  13. Claude Allègre, « Où est le scandale », Le Point,‎ (lire en ligne)
  14. Site de l'ANDEVA
  15. « Les amiantés de Jussieu », Le Nouvel Observateur, no 2247 du 29/11/2007 au 5/12/2007, p. 106-108.
  16. Campus universitaire de Paris-Jussieu: un cluster de cinq cas de mésothéliome pleural BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) de L'InVS, 23 octobre 2007 / nos 41-42.
  17. Source : "Association des Accidentés de la vie : Lettre ouverte à Xavier Bertrand"
  18. Source : "ANDEVA : Lettre ouverte Ă  Xavier Bertrand"
  19. « Un dernier espoir de procès pour les victimes de l’amiante », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  20. plan daté du 23 juin 1965 cité par R Dessemon ; Roger Dessemon, L’énigmatique ruine du Cappa ; Saint-Rambert-d’Albon au fil de l'Histoire, consulté 2012-01-14
  21. http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/DMT_TC%20132/$File/TC132.pdf
  22. Cas particulier des maladies liées à l'amiante - faute inexcusable de l'employeur
  23. « STX : faut-il nationaliser les chantiers de l'Atlantique ? », sur bfmtv.com
  24. « Amiante : procès en appel pour Alstom Power Boilers », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne)
  25. Amiante : Alstom Power Boilers condamné en appel, « Viva presse », mars 2008
  26. Le Moustier, G. D. (2015). Action en réparation du préjudice d’anxiété des salariés victimes de l’amiante : point de départ de la prescription. L'ESSENTIEL Droit des entreprises en difficulté, (1), 7.
  27. Le Moustier, G. D. (2015). Contentieux Normed: confirmation de la naissance du préjudice d'anxiété des salariés victimes de l'amiante après l'ouverture de la procédure collective. L'ESSENTIEL Droit des entreprises en difficulté, (2), 7
  28. RTD, un nouveau réseau de professionnels du désamiantage, la lettre Batiactu du 8 décembre 2010
  29. Jean de Kervasdoué, Les Prêcheurs de l’apocalypse, pages 36 et 123
  30. Scared to Death : From BSE to Global Warming, Christopher Booker et Richard North, ed. Continuum, novembre 2007, chapitre 2
  31. (en) « Scared to Death: From BSE to Global Warming – Too much zeal », The Spectator, janvier 2008

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Danger ! Amiante, Collectif Intersyndical sĂ©curitĂ© des universitĂ©s-Jussieu CFDT, CGT, FEN, MaspĂ©ro, 1977.
  • L'affaire de l'amiante, Roger Lenglet, Éditions La DĂ©couverte, 1996.
  • François Malye, Le dossier de l'air contaminĂ©, Le PrĂ© au Clerc, (ISBN 2842280075) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Amiante : 100 000 morts Ă  venir, François Malye, Ed. Le Cherche Midi, 2004.
  • Amiante : un scandale improbable. Sociologie d'un problème public, Emmanuel Henry, 2007, Presses universitaires de Rennes
  • Scared to Death : From BSE to Global Warming, Christopher Booker et Richard North, ed. Continuum,
  • Jean-Claude Devinck, « Amiante: trente ans de luttes institutionnelles, 1945-1977 », in SantĂ© au travail, dir. Annie ThĂ©baud-Mony, La dĂ©couverte, 2012, p. 281-312
  • Face Ă  l'amiante photographies et tĂ©moignages, V.Truglia, 2009, auto Ă©ditĂ©, 134 pages, 20cmx25cm, quadrichromie. Informations sur le site
  • Le livre noir de l'amiante. 50 000 procès gagnĂ©s... Mais le scandale continue, Lenglet Roger, Éditions L'Archipel, 2018.

Documentaires

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.