9e division d'infanterie (Empire allemand)
La 9e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres des Duchés et austro-prussienne. Elle participe ensuite à la guerre franco-allemande de 1870 et puis à la Première Guerre mondiale. Au cours de ce conflit, elle fait initialement partie du 5e corps d'armée (de) au sein de la 5e armée allemande et combat durant la totalité du conflit sur le front de l'Ouest en Lorraine et sur l'Aisne. La 9e division participe aux combats aux Éparges, dans la bataille de Verdun puis aux différentes batailles sur le Chemin des Dames. Elle participe ensuite aux combats offensifs de l'armée allemande au printemps 1918 dans la Somme puis sur l'Aisne puis aux différentes phases défensives de l'été et l'automne 1918. À la fin du conflit, la division est de retour en Allemagne puis dissoute au cours de l'année 1919.
9e division d'infanterie | |
Création | 5 septembre 1818 |
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Dissolution | mai 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Stettin[1] |
Guerres | Guerre austro-prussienne Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre austro-prussienne Bataille de Sadowa Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Wissembourg Bataille de Frœschwiller-Wœrth Bataille de Sedan Siège de Paris Première Guerre mondiale 1914 - Bataille de Longwy 1914 - Siège de Longwy 1915 - Bataille des Éparges 1916 - Bataille de Verdun 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1917 - Bataille de la Malmaison 1918 - Opération Michaël 1918 - Bataille de l'Aisne 1918 - Seconde bataille de la Marne |
Guerre austro-prussienne de 1866
Composition
- 17e brigade d'infanterie : Generalmajor Karl Rudolf von Ollech
- 37e régiment de fusiliers, Oberst Ferdinand von Below
- 58e régiment d'infanterie (pl), Oberst Bruno von François
- 18e brigade d'infanterie : Generalmajor Adolf von Horn (de)
Guerre franco-allemande de 1870
Composition
- 17e brigade d'infanterie
- 58e régiment d'infanterie
- 59e régiment d'infanterie
- 18e brigade d'infanterie
- 7e régiment de grenadiers du Roi
- 47e régiment d'infanterie
Première Guerre mondiale
Temps de paix, début 1914
- 17e brigade d'infanterie (Glogau)
- 18e brigade d'infanterie (Liegnitz)
- 7e régiment de grenadiers (Liegnitz)
- 154e régiment d'infanterie (de) (Jauer), (Striegau)
- 9e brigade de cavalerie (Glogau)
- 4e régiment de dragons (Lubin)
- 10e régiment d'uhlans (pl)(Züllichau)
- 9e brigade d'artillerie de campagne
- 5e régiment d'artillerie de campagne
- 41e régiment d'artillerie de campagne
Composition Ă la mobilisation
- 17e brigade d'infanterie
- 19e régiment d'infanterie
- 58e régiment d'infanterie
- 18e brigade d'infanterie
- 7e régiment de grenadiers
- 154e régiment d'infanterie
- 9e brigade d'artillerie de campagne
- 5e régiment d'artillerie de campagne
- 41e régiment d'artillerie de campagne
- 1er régiment d'uhlans
- 5e bataillon de chasseurs Ă pied (de)
1915 - 1916
- 18e brigade d'infanterie
- 7e régiment de grenadiers
- 19e régiment d'infanterie
- 154e régiment d'infanterie
- 9e brigade d'artillerie de campagne
- 5e régiment d'artillerie de campagne
- 41e régiment d'artillerie de campagne
- 1er et 2e escadrons du 1er régiment d'uhlans
1917
- 18e brigade d'infanterie
- 7e régiment de grenadiers
- 19e régiment d'infanterie
- 154e régiment d'infanterie
- 9e commandement d'artillerie divisionnaire
- 5e régiment d'artillerie de campagne
- 2 escadrons du 1er régiment de chasseurs à cheval
1918
- 18e brigade d'infanterie
- 7e régiment de grenadiers
- 19e régiment d'infanterie
- 154e régiment d'infanterie
- 9e commandement d'artillerie divisionnaire
- 5e régiment d'artillerie de campagne
- 2e bataillon du 6e régiment d'artillerie à pied de réserve (5e, 6e et 12e batteries)
- 2 escadrons du 1er régiment de chasseurs à cheval
Historique
La 9e division d'infanterie forme avec la 10e division d'infanterie le Ve corps d'armée composant la Ve armée.
1914-1915
- 9 - : la division est rassemblée dans la région de Bouzonville.
- 22 - : engagée dans la bataille et le siège de Longwy.
- - : marche et contremarche dans la région de la Woëvre. À partir des premiers jours de septembre, la division occupe avec la 10e division d'infanterie un secteur dans la région des cotes de Meuse, près de la tranchée de Calonne. La ligne de front est au pied des collines et passe par les villages de Thillot, Woël, Hannonville[2].
- - : engagée dans la bataille des Éparges, la division subit de fortes pertes. Au cours du mois de mars, la division passe à une organisation à trois régiments, le 58e régiment d'infanterie est transféré à la 119e division d'infanterie[2].
1916
- 13 - : retrait de la ligne de front ; repos et mise en réserve de l'OHL.
- - : relève de la 14e division d'infanterie bavaroise (de), occupation d'un secteur dans le bois Vaux-Chapitre dans la région de Verdun. Engagée dans la bataille offensive française du ; la division subit de très lourdes pertes, 700 hommes sont faits prisonniers[2].
- - : retrait du front et réorganisation de l'unité. À partir du , envoyé du secteur de Douaumont vers l'Aisne dans le secteur de Nouvron.
1917
- - : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Laon ; puis mouvement par Charleville, Conflans, Chambrey pour atteindre Vigneulles. Occupation d'une portion du front dans le secteur de la tranchée de Calonne.
- - : retrait du front, mouvement par Conflans, Sedan et Liars vers Rozoy-sur-Serre ; repos dans la région de Sissonne. À partir du , engagée dans la bataille du Chemin des Dames contre les attaques françaises sur les plateaux de Vauclerc et de Californie[2]. La division subit de fortes pertes.
- : défense du plateau de Californie et de Chevreux les Courtines.
- 22 et : violentes attaques françaises, fortes pertes à la 9e division.
- - : retrait du front, relevée par la 41e division d'infanterie[2] ; repos.
- - : mouvement et occupation d'un secteur dans la région de Juvincourt.
- 5 - : attaque nocturne sans conséquence.
- - : retrait du front ; repos dans les régions de Pierrepont, Missy, Liesse.
- - : engagée dans la bataille de la Malmaison, dans les secteurs de la Bovette et de Pargny-Filain[3].
- 3 - : retrait du front ; repos dans la région de Laon.
- - : la division occupe un secteur sur le Chemin des Dames.
1918
- - : mouvement dans la région de Guise ; repos et entrainement sur les arrières de la XVIIIe armée allemande. Le , la division est localisée à Marcy.
- - : engagée dans l'opération Michaël, du 21 au la division est en seconde ligne et passe par Happencourt, Artemps, Tugny, Dury, Pithon, Ham et Nesle[3].
- 26 - : engagée dans la région de Roye et progression vers Montdidier et atteint Mesnil-Saint-Georges.
- 30 - : attaque en direction de Ayencourt et Royaucourt, la division subit de fortes pertes.
- 1er - : la division est mise au repos.
- 5 - : occupation d'un secteur au sud-ouest de Montdidier.
- - : retrait du front ; reconstitution et repos dans la région de La Boissière jusqu'au , puis de Nesle jusqu'au . Durant le mois de mai, la division est stationnée dans la région de Hirson et de Vervins.
- 20 - : mouvement par étapes par Froidmont-Cohartille, Verneuil-sur-Serre et Bruyères.
- - : engagée dans la bataille de l'Aisne ; le , la division est en soutien et progresse par Presles-et-Thierny, Monampteuil, Pargny-Filain[3]. À partir du , la division combat en première ligne au sud de Soissons et progresse en direction de Venizel, Billy-sur-Aisne, Courmelles, Noyant-et-Aconin, puis Chazelle et Poisy, les pertes sont très importantes[n 1].
- - : retrait du front, mouvement dans la région de Rethel et Nouvion-Porcien. Puis mouvement à partir du en direction du front, mis en réserve au nord-est de Reims.
- - : mouvement vers Oulchy-le-Château, engagée à partir du dans la seconde bataille de la Marne combat dans le secteur de Hartennes-et-Taux et Varcy. La division est déplacée dans le secteur de Fismes[4].
- - : retrait du front ; repos et instruction dans le secteur de Vailly-sur-Aisne puis au nord de Laon ; à partir du , la division est transférée au nord de Reims.
- - : occupation d'un secteur à l'est de la Pompelle. Combats défensifs entrainant un repli sur Bazancourt puis sur Nanteuil-sur-Aisne[4].
- - : retrait du front mouvement vers les Flandres, arrêt du côté de Guise et engagement au nord de Guise, vers Avesnes et Novion[n 2]. À partir du , la division est retirée du front ; mouvement vers l'Allemagne après l'armistice, la division est ensuite dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalmajor | Leopold Wilhelm von DobschĂĽtz (de) | - |
Generalmajor | Karl von Grolman | - |
Generalmajor | Nikolaus Ludwig von Rudolphi (de) | - |
Generalmajor | Friedrich von Brandenstein (de) | - |
Generalmajor | Wilhelm von Felden (de) | - |
Generalleutnant | Eduard von Stoesser (de) | - |
Generalleutnant | Karl August von Brandenstein (de) | - |
Generalmajor/Generalleutnant | August von Schoeler (de) | - |
Generalleutnant | Wilhelm von Schmidt (de) | - |
Generalleutnant | Julius von Loewenfeld | - |
Generalleutnant | Wilhelm von Schmidt | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Albert von Rheinbaben | - |
Generalmajor | Karl Gustav von Sandrart | - |
Generalleutnant | Gustav Waldemar von Rauch | - |
Generalleutnant | Ludwig Alexander von Lyncker | - |
Generalleutnant | Oskar Bogun von Wangenheim (de) | - |
Generalleutnant | Gustav von Brandenstein (de) | - |
Generalleutnant | Otto Wilhelm von Fassong | - |
Generalleutnant | Leonhard von Koeller (de) | - |
Generalleutnant | Ernst von Leipziger (de) | - |
Generalleutnant | Hermann von Wilczeck | - |
Generalleutnant | Viktor von Usedom | - |
Generalleutnant | Hermann von Eichhorn | - |
Generalleutnant | Hermann von Wedel | - |
Generalleutnant | Alfred von Haugwitz | - |
Generalleutnant | Hugo von Kathen | - |
Generalleutnant | Eduard von Below | - |
Generalleutnant | Ferdinand Max Noeldechen | - |
Generalmajor | Johannes Rogalla von Bieberstein (de) | - |
Generalmajor | Erich Weber (de) | - |
Notes et références
Notes
Références
- Wegner 1990, p. 102
- US Army 1920, p. 168
- US Army 1920, p. 169
- US Army 1920, p. 170
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 9th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 9. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)