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Juvincourt-et-Damary

Juvincourt-et-Damary est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Juvincourt-et-Damary
Juvincourt-et-Damary
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté de communes de la Champagne Picarde
Maire
Mandat
Jean-Louis Ducatillon
2020-2026
Code postal 02190
Code commune 02399
DĂ©mographie
Gentilé Juvincourtois(es)
Population
municipale
615 hab. (2020 en augmentation de 6,77 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 21 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 26â€Č 50″ nord, 3° 53â€Č 35″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 101 m
Superficie 29,82 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Villeneuve-sur-Aisne
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Juvincourt-et-Damary

    GĂ©ographie

    Localisation

    Cartographies de la commune
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    Le territoire communal est limité à l'est par l'autoroute A26 et à l'ouest par l'ancienne RN 44 (actuelle RD 1044). L'ex RN 375 (actuelle RD 975) se trouve au sud de la commune.

    Hydrographie

    La Miette.

    La commune est drainée par la Miette, affluent droit de l'Aisne, c'est-à-dire un sous-affluent de la Seine, par l'Oise.

    Urbanisme

    Typologie

    Juvincourt-et-Damary est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (89,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (88,5 %), forĂȘts (5,1 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (3,6 %), zones urbanisĂ©es (1,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Dans une enclave avançant sur la Miette se trouve depuis fort longtemps un regroupement de feux appelĂ© Dame-Marie. La mĂ©moire locale fait remonter la renaissance du village Ă  la donation faite par Elinand, Ă©vĂȘque de Laon aux religieux du Mont-d'Hor, en 1087, qui Ă©tait en dĂ©solation[8]. Le village est citĂ© en 1218 dans un cartulaire de Laon par un aveux de Milon, chevalier de Sissone pour la forteresse Munitio et la ville de Dame-Marie, aussi en 1704 comme seigneur Julien Philippe de Billy. Les abbĂ©s de Saint-Thierry en Ă©taient seigneurs et ceux de Saint-Remi des dĂ©cimateurs.

    Le site du GuĂ© de Mauchamp Ă  Juvincourt-et-Damary est l'un des rares habitats mĂ©rovingiens qui aient fait l'objet d'une fouille presque complĂšte, des tombes furent mises au jour en 1874 sur le petit tertre qui surplombe Damary Ă  ce qui devait ĂȘtre le cimetiĂšre qui entourait l'Ă©glise disparue. Le notaire de Juvincourt, M. Lermier, et son successeur Chemin en avaient dĂ©crit les fouilles.

    Un important chantier de reconstitution de ce site a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© au musĂ©e des Temps Barbares Ă  Marle, sous le nom de « village franc Â». Il permet au public de dĂ©couvrir la vie quotidienne des paysans mĂ©rovingiens[9]

    Juvincourt et Danemarie sont rĂ©unies le par l'assemblĂ©e provinciale de Soissons, ce est confirmĂ© lors de la RĂ©volution française, le , par l'arrĂȘtĂ© du directoire du dĂ©partement de l'Aisne[10], formant la commune de Juvincourt-et-Damary.

    Sous l'Ancien Régime, Juvincourt est constitué de deux paroisses : le Petit Juvincourt, dont l'église est placée sous le vocable de Saint-Rémy, et le Grand Juvincourt, dont l'église est placée sous celui de Sainte-Preuve[11]. Quasiment accolées, ces deux paroisses sont séparées par la riviÚre la Miette. La carte de Cassini indique Damary comme un hameau.

    PremiĂšre Guerre mondiale
    Le monument aux morts

    La commune est occupée par lŽennemi pendant quatre ans et située, en 1917, en pleine ligne de bataille du Chemin des Dames.

    Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[12] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [13].

    En 1920, Juvincourt-et-Damary est adopté par le Cantal dans le cadre de l'adoption des communes dévastées par les régions non sinistrées. Afin de reconstruire le village, la coopérative de reconstruction de Juvincourt-et-Damary, constituée le et dissoute le . Elle permit la réhabilitation notamment du lavoir en 1925[14]

    • Cartes postales allemandes de la PremiĂšre Guerre mondiale en 1915

    L'aérodrome

    Le terrain d'atterrissage photographié en 1944 par l'aviation américaine.

    Afin de dĂ©fendre le territoire national dans le cadre de la montĂ©e des pĂ©rils, l'armĂ©e française exproprie 120 ha de terrain en 1937 pour y amĂ©nager une plate-forme d'opĂ©rations, c'est-Ă -dire un terrain d’atterrissage sommaire pour l'aviation. Ce site, abandonnĂ© par l'armĂ©e française, est occupĂ© par la Luftwaffe aprĂšs l'occupation de la France.

    La Luftwaffe construit, hors du site initial, un important FlugplĂ€tz qui devient l’aĂ©rodrome militaire le plus important de la France occupĂ©e, constituĂ© de trois pistes d'environ 1 600 Ă— 50 m, bĂ©tonnĂ©e pour celle situĂ©e la plus au sud et en tarmacadam pour les deux autres, ensemble rĂ©uni par une voie de circulation empruntant elle-mĂȘme une section de la R 44. L’aĂ©rodrome est alors la base de plus de 300 avions de toutes natures. Parmi eux, certains y rĂ©alisent leurs premiĂšres missions opĂ©rationnelles (Messerschmitt 262, Arado Ar 234)

    AprĂšs la LibĂ©ration, l’aĂ©rodrome de Juvincourt devient un important centre logistique utilisĂ© pour le rapatriement des prisonniers de guerre vers leur pays d’origine, avant d’ĂȘtre restituĂ© Ă  l’armĂ©e Française le . L'Ă©quipement est rĂ©utilisĂ© dans le cadre des accords interalliĂ©s comme base aĂ©rienne d'opĂ©rations de l'OTAN dotĂ©e :

    • d’une piste de 1 850 m utilisant au maximum la piste sud,
    • d’un taxiway parallĂšle,
    • de 12 aires de dĂ©part Ă  chaque extrĂ©mitĂ© de la piste,
    • de 48 aires de dispersion.

    L'aĂ©rodrome de Juvincourt sera finalement dĂ©classĂ© du domaine public de l'État en [15] - [16].

    Politique et administration

    DĂ©coupage territorial

    La commune de Juvincourt-et-Damary est membre de la communauté de communes de la Champagne Picarde, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siÚge est à Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[17].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[18]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[18], et de la premiÚre circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[19].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs[20]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Bernard Soudant
    mars 2008[21] 2014 Denis Brillouet
    2014 février 2016[22] Pierre Soudant DVD Retraité agricole
    Décédé en fonction
    avril 2016 En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Jean-Louis Ducatillon Retraité de l'enseignement
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[24].

    En 2020, la commune comptait 615 habitants[Note 4], en augmentation de 6,77 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    534578630690786808806820842
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    837788786677705666638640605
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    580641568301429463493433546
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    509467413412392370444454544
    2017 2020 - - - - - - -
    599615-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee Ă  partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-RĂ©mi.
    • L'ancien terrain d'aviation de Juvincourt, crĂ©Ă© par l'ArmĂ©e de l'air un peu avant la derniĂšre guerre (trois pistes d'envol en bĂ©ton amĂ©nagĂ©es par les Allemands, qui en font l'une des principales plateformes de la Luftwaffe en France occupĂ©e)[27].
    • Monument aux morts[28].
    • La Miette et le lavoir
      La Miette et le lavoir
    • Tombe militaire de D. N. Cotton, aviateur canadien tuĂ© en 1944, au cimetiĂšre de la commune
      Tombe militaire de D. N. Cotton, aviateur canadien tué en 1944, au cimetiÚre de la commune
    • L'Ă©glise Saint-RĂ©mi.
      L'Ă©glise Saint-RĂ©mi.
    • Vestiges du camp d'aviation en 2009
      Vestiges du camp d'aviation en 2009

    Personnalités liées à la commune

    Juvincourt dans les arts

    • Roman : Georges Thomas, Les chars d'assaut Ă  Juvincourt, Paris, J. Rouff, coll. « Patrie », , 32 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    8. Abbé Poquet, Almanch...Matot-Braine de 1874, 16e année, Reims, P63
    9. Musée des Temps Barbares
    10. Archives départementales de l'Aisne, « Juvincourt-et-Damary - Archives » (consulté le ).
    11. « Église paroissiale Saint-Remi et Sainte-Preuve de Juvincourt-et-Damary », sur hautsdefrance.fr (consultĂ© le ).
    12. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    13. Journal officiel du 21 octobre 1920, p. 16155.
    14. InÚs Guérin, « Le village de Juvincourt-et-Damary », Aisne, Région Hauts-de-France - Inventaire général, (consulté le ).
    15. « Atlas DGAC – Berry-au-Bac – juvincourt », Atlas historique des terrains d'aviation de France mĂ©tropolitaine 1919-1947, Anciens aĂ©rodromes (consultĂ© le ).
    16. « Dates - clefs du site de Juvincourt », Actualités, sur https://www.bosch.fr, (consulté le ).
    17. « communauté de communes de la Champagne Picarde - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    18. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Juvincourt-et-Damary », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    19. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et aprÚs la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    20. « Les maires de Juvincourt-et-Damary » (consultĂ© le ) : « http://www.francegenweb.org ».
    21. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    22. « A la mémoire de Monsieur Pierre Soudant », sur http://memoire.lavoixdunord.fr (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    27. « Juvincourt », Anciens aéroports (consulté le ).
    28. « Monument aux morts », notice no IA02001922, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
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