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263e rĂ©giment d'infanterie

Le 263e régiment d'infanterie (263e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 63e régiment d'infanterie.

263e RĂ©giment d'Infanterie
Création août 1914
Dissolution juin 1916
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type RĂ©giment d'infanterie
RĂ´le Infanterie
Garnison Limoges
Inscriptions
sur l’emblème
L'Ourcq 1914
PICARDIE 1914
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918

À la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.

Création et différentes dénominations

  • : 263e RĂ©giment d'Infanterie
  • : Dissolution (Verdun)

Chefs de corps

  • 6 - : Lieutenant-colonel FriĂ©
  • 20 - : Lieutenant-colonel Paraire en provenance de l'infanterie coloniale portĂ© disparu lors du combat de Sailly-Saillisel le , dans un premier temps. Grièvement blessĂ© et fait prisonnier il sera internĂ© en Suisse puis rapatriĂ© en France en tant que grand blessĂ©.
  • - : Chef de bataillon Brinboeuf-Dulary (par intĂ©rim)
  • 9 - : Lieutenant-colonel Jacques Hist[1] TuĂ© Ă  l'ennemi au combat de Puisieux le .

Drapeau

Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[2].

Décorations décernées au régiment

Première Guerre mondiale

Composition

  • casernement : Limoges
  • État major du rĂ©giment
  • 5e bataillon
    • 17e compagnie
    • 18e compagnie
    • 19e compagnie
    • 20e compagnie
  • 6e bataillon
    • 21e compagnie
    • 22e compagnie
    • 23e compagnie
    • 24e compagnie
  • Effectif :
  • Au : 36 officiers, 2 245 sous-officiers et soldats, 127 chevaux, 29 voitures.
  • Au : 36 officiers, 143 sous-officiers, 2 074 soldats, 135 chevaux, 29 voitures.

1914

  • : le rĂ©giment quitte sa garnison de Limoges.
  • : arrivĂ© en gare de Paris-Ivry, le rĂ©giment est immĂ©diatement dirigĂ© sur Louvres sous une pluie battante. Il entre en relation avec le 278e RI qui cantonne Ă  Goussainville et Vaudherland.
  • : le rĂ©giment reçoit l'ordre d'embarquer Ă  la gare de Louvres pour une destination inconnue.
  • : le rĂ©giment dĂ©barque Ă  Arras. Le 5e bataillon occupe Tilloy-lès-Mofflaines et le 6e Beaurains, les villages Ă©tant mis en Ă©tat de dĂ©fense.
  • : le rĂ©giment quitte ses positions afin d'Ă©tablir une tĂŞte de pont en avant de Douai, Ă  Lambres-lez-Douai, avant de prendre position dans la soirĂ©e sur LĂ©cluse situĂ© plus au Sud.
  • Grande Retraite
  • : Au petit matin le rĂ©giment marche sur Bullecourt, Écoust-Saint-Mein, Vaulx-Vraucourt et Beugny oĂą il est canonnĂ© par l'artillerie allemande placĂ©e Ă  l'Ouest de Lebucquière. Le 263e reçoit l'ordre de gagner la voie ferrĂ©e Lebucquière-Haplincourt et occupe ce dernier village.
  • : Ordre est donnĂ© de marcher sur PĂ©ronne oĂą le rĂ©giment progresse par Haplincourt-Barastre-Rocquigny-Sailly-Saillisel dans un brouillard intense. Ă€ Sailly-Saillisel le rĂ©giment est accueilli, toujours dans le brouillard, par un feu de tirailleurs et d'automitrailleuses. La surprise est totale, le rĂ©giment, sans aucun appui, subit des pertes considĂ©rables, ne pouvant rĂ©pliquer par son feu Ă  un ennemi, invisible, Ă©tabli dans des tranchĂ©es et bien abritĂ© qui est d'autre part soutenu par son artillerie et des mitrailleuses. Les Ă©lĂ©ments avant du 263e reculent alors dans Rocquigny qui est immĂ©diatement bombardĂ© par des obus incendiaires et le village est capturĂ©, ainsi que le poste de secours avec les blessĂ©s et tout le personnel mĂ©dical. Les dĂ©bris du rĂ©giment font retraite sur Barastre, oĂą il forme une ligne de dĂ©fense qui est annihilĂ©e par l'artillerie ennemie. Le rĂ©giment continue de battre en retraite sur GuĂ©mappe et reçoit l'ordre de se regrouper Ă  Arras. Durant ce combat, le sacrifice des hommes du 263e permet aux autres troupes de se replier sans engager l'ennemi largement supĂ©rieur en nombre et en armement. Durant ce combat le drapeau du rĂ©giment disparait dans la tourmente. On apprendra plus tard que le drapeau fut remis par le sous-lieutenant porte-drapeau Bonnefont Ă  la famille Lefebvre de Mesnil-en-Arrouaise, avant d'ĂŞtre fait prisonnier. Cette famille sera par la suite Ă©vacuĂ©e, puis rĂ©fugiĂ©e Ă  Yvignac-la-Tour dans les CĂ´tes-d'Armor, le village Ă©tant sur la ligne de front. Le drapeau du rĂ©giment sera retrouvĂ© en . La famille Lefebvre avait cachĂ© le drapeau dans une boite enterrĂ©e dans la cour de la ferme qui Ă©tait totalement bouleversĂ©e par les combats et bombardement.
    Durant le combat de Sailly-Saillisel le lieutenant-colonel Paraire, commandant du régiment, sera dans un premier temps, porté disparu. Grièvement blessé et fait prisonnier il sera interné en Suisse puis rapatrié en France en France en tant que grand blessé.
  • : au petit matin le 263e quitte Arras et arrive en soirĂ©e Ă  Avesnes-le-Comte
  • : marche sur Rebreuviette en tant qu'arrière garde de la division.
  • : dĂ©part de Rebreuviette pour Rebreuve-sur-Canche, oĂą le rĂ©giment reçoit l'ordre d'embarquer Ă  FrĂ©vent pour le camp retranchĂ© de Paris afin d'ĂŞtre rĂ©organisĂ©. Les pertes sont terribles : 16 officiers (44 %) et 1 200 sous-officiers et soldats (54 %) sont tuĂ©s, blessĂ©s ou disparus. D'autre part tout le personnel mĂ©dical et les blessĂ©s de l’hĂ´pital ont Ă©tĂ© faits prisonniers.
  • 1er septembre : le rĂ©giment embarque Ă  FrĂ©vent, traverse Abbeville, Eu, Abancourt, Pontoise et dĂ©barque Ă  Valmondois d’oĂą il est dirigĂ© sur HĂ©rouville. Par suite des pertes Ă©prouvĂ©es le RĂ©giment, qui ne forme plus qu'un bataillon Ă  4 compagnies, reçoit l'ordre de former avec le 338e, un RĂ©giment de Marche Ă  2 bataillons.
  • : le rĂ©giment quitte HĂ©rouville et passant par Ennery et Osny, il reçoit l'ordre de mettre en Ă©tat de dĂ©fense le village de MĂ©nandon[3] et les hauteurs qui dominent la Viosne.
  • : le rĂ©giment quitte MĂ©nandon pour Ennery oĂą il reçoit le renfort de 2 officiers et 200 hommes portant son effectif Ă  1 050 hommes. La 23e compagnie est envoyĂ©e en avant-poste Ă  Courdimanche.
  • : DĂ©part d'Ennery pour Sartrouville par Maisons-Laffitte
  • : dĂ©part de Sartrouville pour Clichy
  • : dĂ©part de Clichy pour Villeroy ou il prend son cantonnement
  • Bataille de l'Ourcq (Bataille de la Marne)
  • : le rĂ©giment occupe et organise dĂ©fensivement Le Plessis-Belleville et repousse une attaque ennemie provenant de Silly-le-Long et de Nanteuil-le-Haudouin
  • : le rĂ©giment, avec l'ensemble de la 62e Division d'Infanterie, se lance Ă  la poursuite des troupes allemandes et cantonne le soir Ă  CrĂ©py-en-Valois.
  • : la poursuite continue par Mortefontaine, Hautefontaine jusqu'Ă  l'Aisne oĂą un combat d'artillerie a lieu.
  • : nouveau combat d'artillerie entre les 2 rives de l'Aisne. L'ensemble de la Division d'Infanterie, traverse l'Aisne Ă  Jaulzy, sur un pont de bateau et cantonne Ă  Bitry.
  • : la poursuite continue. La division a pour objectif PorquĂ©ricourt en passant par Touvent, Pont-l'ÉvĂŞque et Noyon. En fin de journĂ©e Touvent est atteint malgrĂ© de violents tirs d'artillerie et une rĂ©sistance opiniâtre des fantassins ennemis.
  • : la brigade Ă©tant placĂ©e en rĂ©serve, le rĂ©giment quitte Touvent qui est en flamme pour Puisieux afin d'occuper la crĂŞte qui domine le village.
  • : Ă  Puisieux, le rĂ©giment est accueilli par un violent feu d'artillerie, et malgrĂ© ses pertes attaque, appuyĂ© par les 307e et 338e RI, la position de Tiolet. Le colonel Hist[1] qui s'est engagĂ© imprudemment est tuĂ© et devant le feu violent des mitrailleuses ennemies le rĂ©giment stoppĂ© se maintient sur ses positions en construisant des tranchĂ©es.
  • : sous un violent feu ennemi, le rĂ©giment se fortifie dĂ©fensivement dans des tranchĂ©es.
  • : une attaque allemande est stoppĂ©e.
  • : le 263e est remplacĂ© par le 264e RI, qui est alors chargĂ© de construire des tranchĂ©es Ă  Moranval, Ecafaux et Quennevières.

1916

  • : dissolution du rĂ©giment.

Seconde Guerre mondiale

Traditions et uniformes

Notes et références

  1. Fiche du lieutenant colonel Jacques Charles François Hist sur Mémoire des Hommes
  2. Service Historique de la DĂ©fense, DĂ©cision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
  3. Le bourg de Ménandon est désormais inclus à Pontoise

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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