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Mesnil-en-Arrouaise

Mesnil-en-Arrouaise est une commune française au nord du département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Mesnil-en-Arrouaise
Mesnil-en-Arrouaise
L'église Saint-Étienne.
Blason de Mesnil-en-Arrouaise
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Alain Bellier
2020-2026
Code postal 80360
Code commune 80538
Démographie
Gentilé Mesnilois, Mesniloises
Population
municipale
117 hab. (2020 en diminution de 17,02 % par rapport à 2014)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 42″ nord, 2° 56′ 44″ est
Altitude Min. 99 m
Max. 152 m
Superficie 6,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Mesnil-en-Arrouaise
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Mesnil-en-Arrouaise
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Mesnil-en-Arrouaise

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Mesnil-en-Arrouaise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,4 %), zones urbanisées (3,9 %), forêts (2,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Mansionile in Arroasia et Maisnil-en-Arreuaise en 1308 ; Mesnil-en-Arouaize en 1567 ; Many en 1592 ; Mainil-en-Arouaise en 1733 ; Le Mesnil en 1743 ; Le Mesnil-en-Arrouaise en 1757 ; Menil-en-Arrouaise en 1764 ; Mesnil-en-Arrouaise en 1764 ; Le Mainil-en-Arouaise en 1778 ; Maisnil-en-Arrouaise en 1857 ; Mesnil-en-Arouaise en 1862[8].

    « Mesnil », toponyme très répandu en France, à partir de Mansionem, le bas-latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile[9], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Devenu en français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain »[10].

    Autrefois la région était recouverte d'une épaisse forêt du nom d'Arrouaise.

    Histoire

    La commune est située dans l'ancienne région de l'Arrouaise, qui était encore à l'époque de Jules César une « forêt-frontière », relique de la grande forêt préhistorique et gauloise[11].

    La première occupation se fit autour d'un point d'eau, puis lors de période romaine un puits fut creusé. Il faudra attendre la période mérovingienne pour voir apparaître la construction d'une petite maison qui prendra le nom de « Mansionile Â». La forêt appartenant ensuite aux religieux de Saint-Waast installés au village voisin de Moislains, cette mansionile fut confiée à un certain Arnould (Ernoult) et prit le nom de Ernoulmaisnil. Le défrichement de la forêt pour cultiver les terres permettant son expansion, elle devint un hameau. Sa situation en pleine forêt d'Arrouaise (Arrosiâ), à mi-chemin entre la grande abbaye d'Arrouaise et le village de Moislains, va permettre en 1177 la création d'une paroisse. Les religieux donneront à ce lieu le nom de « Mansionile in Arrosiâ Â» qui donnera Mesnil-en-Arrouaise. En 1322, c'est le déménagement de la prévôté de Moislains sur Mesnil qui favorisa fortement la croissance du village.

    Le village ne connut pas de seigneurs, les abbés de Saint-Waast d'Arras en restant les propriétaires avec le titre de seigneur de Mesnil. Quelques fiefs seront rattachés au village avec çà et là quelques petits seigneurs (de 1547 à 1646).

    À la Révolution, la prévôté fut détruite.

    Le , pendant les vêpres, les Prussiens firent leur première entrée à Mesnil. Le , le canon tonnait sur Bapaume et plusieurs régiments ennemis traversèrent la commune pour rejoindre le front. Le , certains régiments ennemis se replièrent en direction de Saint-Quentin après avoir essuyé une lourde défaite lors de la bataille de Bapaume. Le , les troupes françaises traversèrent le village pour aller vers Saint-Quentin. En raison du sol gelé, les habitants répandirent des cendres et de la paille sur les chemins pour permettre le passage des troupes.

    En 1914, lors des premiers combats de la Somme, le 263e régiment d'infanterie presque entièrement anéanti se retrouve à Mesnil, composé d'une petite poignée d'hommes. Sous le feu de l'ennemi, les derniers poilus sont abattus sauf le lieutenant Bonnefont et le sergent Philippon qui confièrent le drapeau du régiment à la famille Lefebvre qui l'enterra dans sa cave. Les deux soldats quittèrent de nuit le village encerclé et le lieutenant Bonnefond reviendra en récupérer la précieuse relique qui fut versée le au musée de l'Armée à Paris.

    Au début de 1915, le curé de la paroisse, est chargé par l'occupant de remplacer l'instituteur mobilisé. Jusqu'à l'été 1916, les vingt élèves vont à l'école « comme au temps de la jeunesse du prêtre Â», d'abord dans la salle de classe puis dans un cabaret[12].

    Lors du dernier conflit, le village fut bombardé le , faisant trois victimes civiles. Le , un bombardier américain se posa contraint au village voisin et tout proche de Sailly-Saillisel, ce qui provoqua l'arrivée d'Allemands. Le village sera libéré le par les Américains.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1440 Jean de Courtray
    1539 Wallerand Chocquet
    1680 Charles Frassent
    1704 Vincent Lebreton
    1768 Letellier
    1836 Froissart
    1851 Magniez
    1872 Froissart
    1881 Blériot
    1906 Rosier
    1918 Eugène Basquin
    1921 Coche
    1926 Carlier
    1936 Tellier
    1940 1940 Léon Gellé
    1940 Ulysse Pennequin
    1977 Robert Carlier
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Denise Guise[13]
    2014[14] En cours
    (au 31 mai 2020)
    Alain Bellier Réélu pour le mandat 2020-2026[15]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2020, la commune comptait 117 habitants[Note 3], en diminution de 17,02 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    438524533530552577600607575
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    555580574531525427446421377
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    351340325202245218253197198
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    187172147127118124138143128
    2020 - - - - - - - -
    117--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Étienne :
    Entièrement détruite en 1914, elle a été reconstruite à l'identique mais en inversant sa position. Ainsi le clocher, qui se situait autrefois en arrière-plan, est aujourd'hui au premier plan. Le porche est surmonté de gravures représentant une partition musicale.
    • Chapelle dédiée à la Vierge. construite en 1950 à un endroit où était située une chapelle avant 1914[20].
    • La mairie possède en façade des pierres sculptées provenant d'un ancien estaminet.
    • Julien Wiart seigneur du fief de Mesnil en arrouaise descendant de Saint-Waast d'Arras.

    Héraldique

    Blason de Mesnil-en-Arrouaise Blason
    D'or à la bande d'azur chargée de trois arbres d'argent posés à plomb, accompagnée en chef d'une croisette ancrée de gueules et en pointe d'une maison de sinople.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Louis Le Gall, capitaine au 25e régiment d'infanterie territoriale, natif de Plounérin dans les Côtes-du-Nord (Bretagne). Il fut tué le aux combats du Transloy, commune voisine, et fut enterré dans le cimetière communal de Mesnil-en-Arrouaise.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Norbert Quint, Mesnil en Arrouaise : Approche sur l'histoire d'un petit village picard, .

    Liens internes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 45 (lire en ligne sur DicoTopo) .
    9. Albert Dauzat, Les noms de lieux, origine et évolution, Libraire Delagrave, Paris, 1926, p. 153.
    10. – Marianne Mulon –Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207).
    11. Voir à ce propos 1) la thèse de Jean Jacques Dubois : 1989, Espaces et milieux forestiers dans le Nord de la France. Étude de biogéographie historique. Thèse d’État, Université Paris -I Panthéon-Sorbonne, 2 vol., 1 023 pages, et 2) et l'ouvrage de R.Dion, Les frontières de la France (1947)
    12. La Somme sous l'occupation allemande - 27 août 1914-19 mars 1917, Charles Calippe, 1994, office de diffusion et d'édition du livre d'histoire, Chaulnes, p. 165.
    13. Réélue pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    14. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    15. « Alain Bellier investi pour un deuxième mandat à Mesnil-en-Arrouaise », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 254 (ASIN B000WR15W8).
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