Le Plessis-Belleville
Le Plessis-Belleville est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Le Plessis-Belleville | |||||
La mairie et l'église Saint-Jean-Baptiste. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Senlis | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Valois | ||||
Maire Mandat |
Dominique Smaguine 2020-2026 |
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Code postal | 60330 | ||||
Code commune | 60500 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
3 832 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 559 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 05′ 51″ nord, 2° 45′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 122 m |
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Superficie | 6,86 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Le Plessis-Belleville (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Nanteuil-le-Haudouin | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
La commune est desservie par la gare du Plessis-Belleville, située sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière) et desservie par les trains de la ligne K du Transilien (Paris-Nord - Crépy-en-Valois) ainsi que par ceux du TER Picardie (Paris - Laon).
Elle dispose par ailleurs d'un aérodrome.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1964 à 1990 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,3 | −0,1 | 3,1 | 4,7 | 8,6 | 11,4 | 13 | 12,9 | 10,3 | 8 | 3,7 | 2,1 | 6,5 |
Température moyenne (°C) | 2,8 | 3,1 | 6,8 | 9,3 | 13,5 | 16,3 | 18,6 | 18,2 | 15,3 | 11,8 | 6,7 | 4,4 | 10,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,4 | 6,4 | 10,4 | 13,9 | 18,4 | 21,1 | 24,1 | 23,6 | 20,2 | 15,6 | 9,6 | 6,8 | 14,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,4 17.01.1985 |
−12,3 10.02.1986 |
−11 07.03.1971 |
−4 13.04.1986 |
−1,5 03.05.1967 |
4 13.06.1978 |
4 05.07.1964 |
4,5 28.08.1979 |
2 19.09.1977 |
−4,2 30.10.1985 |
−7,5 26.11.1989 |
−14 31.12.1970 |
−19,4 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14 05.01.1983 |
19 24.02.1990 |
23,3 29.03.1989 |
26 30.04.1966 |
31 13.05.1965 |
35 11.06.1964 |
37 17.07.1964 |
38,5 25.08.1964 |
34 13.09.1964 |
30 02.10.1964 |
19 09.11.1983 |
16,6 16.12.1989 |
38,5 1964 |
Précipitations (mm) | 64,5 | 51,2 | 60,7 | 55,7 | 67,6 | 65,1 | 60,7 | 58,4 | 60,5 | 70,5 | 61,9 | 73,7 | 750,5 |
Urbanisme
Typologie
Le Plessis-Belleville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [8] - [9] - [10]. Elle appartient à l'unité urbaine du Plessis-Belleville, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 5 470 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12] - [13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire regroupe 1 929 communes[14] - [15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,1 %), zones urbanisées (11,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Toponymie
Attestée sous les formes De Plexato en 1082, Plexetum vers 1200, Plesseium vers 1210, Plessis en 1251, Dou Plesier en 1277, Plessetum en 1294 [18].
Le Plessis : forteresse défendue par des arbres attachés les uns aux autres[18].
Belleville : il s'agit d'une Bella Villa, un « beau domaine ».
Histoire
En 1476, Jacques de Conflans se dit seigneur du Plessis-le-Vicomte-en-Multien[19].
Le fief relevait de la seigneurie d'Ermenonville. Il appartenait en 1663 au trésorier de France, Claude Guénégaud, qui y construisit un château dont il ne reste plus de trace.
Le Groupe des divisions d'entraînement (GDE) de l'aviation se trouvait sur la commune lors de la Première Guerre mondiale.
Héraldique
Blason | Parti : au 1er de gueules à l'écrou d'argent ombré de sable posé en perspective et traversé par trois épis de blé d'or, au 2e d'or au plan cadastral de la commune de sinople et de tenné ; le tout sommé d’un chef d'azur chargé du château du lieu d'argent ouvert et ajouré de sable[20]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2020, la commune comptait 3 832 habitants[Note 6], en augmentation de 18,64 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,0 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 781 hommes pour 1 839 femmes, soit un taux de 50,8 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
À partir des années 1950 le développement de la firme Poclain associera le nom du Plessis-Belleville à la construction de pelles hydrauliques dont la renommée sera mondiale.
Lieux de mémoire et monuments
- Ancien château du Plessis-Belleville. De ce château de la Renaissance, il ne reste que les douves qui sont accessibles derrière la mairie et aux heures d'ouverture de celle-ci.
- Église Saint-Jean-Baptiste, construite vers 1865[28].
Ville fleurie : trois fleurs attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[29].
- Les douves de l'ancien château.
- L'église Saint-Jean-Baptiste (extérieur).
- L'église Saint-Jean-Baptiste (intérieur).
- La mairie.
Personnalités liées à la commune
- Gabriel de Guénégaud (mort en 1638), trésorier de l'épargne de France.
- Henri du Plessis-Guénégaud (vers 1609-1676), homme politique, secrétaire d'État de la Maison du Roi.
- Marie-Thérèse Levasseur, née à Orléans en 1721, devenue, en 1768, l’épouse de Jean-Jacques Rousseau ; morte au Plessis-Belleville le .
- Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), duc de Parme, archichancelier de l'Empire, possédait une vaste propriété au Plessis-Belleville.
- Georges Bataille (1897-1975), créateur de la marque Poclain.
Littérature
L'écrivain Pierre Gamarra a situé une nouvelle au Plessis-Bellevile : Mort d'un bouvier, histoire conçue en 1956 après un reportage qu'il avait fait dans la région[30].
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Fiche du Poste 60500003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Plessis-Belleville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction duParis », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Tome 3, p. 1476.
- Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, t. 35, (lire en ligne), p. 24.
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- « Plessis-Belleville », Cartes de France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune du Plessis-Belleville (60500) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
- Fiche sur l'église
- « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,‎ .
- « Mort d'un bouvier », in Le Village, Montreuil, Éditions Henry, coll. « La Vie, comme elle va », 2012, p. 73 (ISBN 978-2-36469-027-1).