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1er bataillon de volontaires du Morbihan

Le 1er bataillon des volontaires nationaux du Morbihan, du district de Vannes, était une unité militaire de l’armée française créé sous la Révolution française. Il fut également appelé plus simplement 1er bataillon du Morbihan.

1er bataillon de volontaires du Morbihan
Création 1er octobre 1791
Dissolution 10 mai 1794
Pays Drapeau de la France République française
Branche Infanterie
Guerres RĂ©volution haĂŻtienne
Batailles Bataille de Morne Pelé
Bataille du Cap-français
Commandant Jean-Marie Debray

Création et différentes dénominations

Le 1er bataillon des Volontaires du Morbihan est formé à 8 compagnies et 1 compagnie de grenadiers du 27 au à Vannes.

Lors de la première réorganisation le , le 1er bataillon de volontaires du Morbihan est amalgamé avec

pour former la 61e demi-brigade de première formation.

Commandants

Historique des garnisons, combats et batailles

La formule pour l’enrôlement est des plus simples : « Ce jourdhuy 30 juillet s'est présenté et a déclaré vouloir s'inscrire comme volontaire pour aller sur les frontières Julien Guinois, demeurant sur les douves du Mené, paroisse Saint-Pierre-Quiberon, le quel a déclaré ne savoir signer. »

Les premiers enrĂ´lements des volontaires du district de Vannes datent du et les derniers du .

  • 1er octobre 1791 : Le 1er bataillon des Volontaires du Morbihan est formĂ©
  • DĂ©but , le bataillon est Ă  Pontivy
  • Le bataillon quitte Pontivy le 13 juin au matin pour l'Ă®le d'Aix, pour ĂŞtre envoyĂ© en renfort Ă  Saint-Domingue pour mater la RĂ©volution haĂŻtienne. Le rĂ©giment fait ainsi Ă©tape
  • Le 21 juillet un convoi d'environ 8 000 hommes, dont le 1er bataillon de volontaires du Morbihan, quitte l'Ă®le d'Aix.
  • Le de très bonne heure, après 58 jours de traversĂ©e, le convoi arrive dans la rade du Cap. Le bataillon a interdiction de descendre Ă  terre jusqu’au .
  • Ă€ partir du 21 septembre, le rĂ©giment est dĂ©ployĂ© dans le dĂ©partement du Nord et Ă  toutes les opĂ©rations contre les insurgĂ©s :
    • Les 3e et la 8e compagnies ainsi que les grenadiers prennent leurs campements Ă  Petite-Anse[2].
    • Les 1re, 2e et 7e compagnies, prennent leurs campements Ă  Saint-Michel[1].
    • Les 4e et 6e compagnies, prennent leurs campements Ă  Bodin[1].
    • La 5e compagnie, prend son campement Ă  Madeline[1] - [3].
  • Le , un groupement composĂ© des 1re, 2e, 4e et 8e compagnies accompagnĂ©es des dĂ©tachements du rĂ©giment du Cap de 25 hommes, de Walsh Ă©galement de 25 hommes, et deux pièces de canons avec 24 artilleurs prennent leurs quartiers Ă  Clerisse[1] - [4] - [5].
  • Le 28 septembre, le bataillon s'empare du Morne pelĂ© et capture pièce de 8 aux esclaves noirs rĂ©voltĂ©s qui se rĂ©fugièrent du cĂ´tĂ© de la Tannerie. La position du Morne pelĂ© occupait la crĂŞte d'un morne, entre le Dondon et la Grande-Rivière et servait de poste avancĂ© au camp de la Tannerie et Ă©tait gĂŞnante pour les troupes campĂ©es autour du Cap. Toutefois, au lieu de conserver ce poste qui dominait la plaine, le commandement militaire fit redescendre les troupes dans le camp, oĂą, Ă  peine rendus, ils eurent le dĂ©sagrĂ©ment de voir les Brigands[6] revenir et de nouveau s'Ă©tablir sur le morne.
  • Du 2 au 11 octobre, le groupement est harcelĂ© toutes les nuits, par des fusillades sur les sentinelles tirĂ©es du milieu des champs de cannes Ă  sucre. Une nuit, les esclaves noirs rĂ©voltĂ©s rĂ©ussirent Ă  s'introduire dans le camp blessant et tuant quelques soldats et volontaires.
  • Le 11 octobre, le bataillon est relevĂ© par quatre compagnies du rĂ©giment d'OrlĂ©ans, 1 de Royal-Auvergne, un dĂ©tachement de Walsh et 4 Ă  5 canonniers.
  • En , le bataillon, avec des dĂ©tachements de diverses troupes qui occupent le camp de Clerisse[4], attaque une nouvelle fois le Morne PelĂ© et prend de nouveau canons aux esclaves rĂ©voltĂ©s. Une nouvelle fois, au lieu de conserver le poste, le commandement militaire fit redescendre les troupes dans le camp. Les esclaves rĂ©voltĂ©s revinrent une nouvelle fois s'Ă©tablir sur le morne.
  • Toutefois les volontaires subissent toutes sortes de calamitĂ©s durant cette guerre dĂ©sastreuse. Ils sont bombardĂ©s par des boulets des pièces de 4 et attaquĂ©s presque toutes les nuits. Ils sont continuellement sur la dĂ©fensive. FatiguĂ©s, ils sont en plus mal nourris, boivent du vin frelatĂ© fait avec du bois de CampĂŞche, et couchent en plein air et dorment habillĂ©s et chaussĂ©s. Toutefois les volontaires finissent par repousser les brigands dans les mornes laissant la plaine libre pendant un certain temps. La maladie fait alors des ravages et les hĂ´pitaux sont encombrĂ©s de soldats. Au fur et Ă  mesure, les volontaires rechignent Ă  marcher pour porter secours aux postes avancĂ©s.
  • Mi avril le bataillon est envoyĂ© en garnison au Cap-Français.
  • En mai le 1er bataillon fourni 29 hommes, sur les 400 envoyĂ©s, en renfort au 2e bataillon de volontaires du Morbihan en poste Ă  Ouanaminthe proche de la frontière espagnole.
  • Le , le commandant Jean-Marie Debray Ă©crit : « de 536 hommes que nous Ă©tions, en arrivant, nous sommes rĂ©duits Ă  200, officiers compris dont 110 Ă  l'hĂ´pital. Depuis un mois, nous avons Ă©prouvĂ© 3 tremblements de terre des plus rigoureux. Ă€ l'un d'eux, un vase haut de 20 pieds, qui couronnait une fontaine publique, est tombĂ© et a tuĂ© une nĂ©gresse et blessĂ© d'autres. La police a condamnĂ© plusieurs maisons. Il en est peu qui n'aient Ă©tĂ© couleuvrĂ©es ».
  • Le 20 juin, le bataillon, avec le 2e bataillon de volontaires de l'Aisne, est chargĂ© de prendre position dans l'Arsenal. CĂ©sar Galbaud-Dufort, le jeune, avec sa troupe, se prĂ©senta et demanda la permission, qui lui fut refusĂ©e, de prendre une pièce de 4 et deux obusiers. En fin de journĂ©e une quarantaine de dragons du 16e rĂ©giment vinrent renforcer le dispositif.
  • Le matin du 21 juin, la centaine d'homme, chargĂ©e de dĂ©fendre l'Arsenal est embarquĂ©e, car les « brigands[6] et les mulâtres massacraient tous les blancs, qu'ils rencontraient ».
  • Du 20 au 22 juin lors de la bataille du Cap-français le bataillon ne compte plus que 191 hommes sur 538, dont 110 qui sont Ă  l'hĂ´pital, qui pĂ©riront vraisemblablement lors de l'incendie et du pillage de la ville ou massacrĂ©s par les esclaves rebelles. La cinquantaine de soldats partis en renfort dans diffĂ©rents camps pĂ©riront vraisemblablement durant les combats. Le commandant Debray avec son bataillon, rĂ©duit Ă  35 hommes et le drapeau du bataillon rĂ©ussissent Ă  embarquer Ă  bord des navires la Louise et Les trois amis qui les transportent Ă  Baltimore et Ă  Norfolk aux États-Unis[7].
  • Le , le commandant Debray, est nommĂ© lieutenant-colonel.
  • En , Ă  Baltimore, le 1er bataillon de volontaires du Morbihan embarque sur La PrĂ©cieuse.
  • Le 1er novembre 1793, le bataillon, rĂ©duit Ă  34 hommes, arrive Ă  Brest.
  • Ă€ Brest, les hommes de la garnison de l'Eole complètent le bataillon qui compte alors 72 hommes (40 fusiliers, 17 sous-officiers, 15 officiers). Le bataillon est alors chargĂ© d'acheminer des canons Ă  Dinan.
  • De retour Ă  Vannes le bataillon est rĂ©organisĂ© et complĂ©tĂ© pour prendre part Ă  la guerre de VendĂ©e.
  • En dĂ©cembre an II le bataillon, en route pour renforcer la virĂ©e de Galerne, est Ă  Redon quand la nouvelle de la dĂ©faite des VendĂ©ens Ă  Savenay leur parvient. Le bataillon retourne dans le dĂ©partement du Morbihan pour ĂŞtre complĂ©tĂ©.
  • Totalement complĂ©tĂ© au dĂ©but de pluviĂ´se An II, il est envoyĂ© Ă  Hennebont.
  • Ă€ partir du 19 pluviĂ´se An II les dĂ©sertions, des volontaires se multiplient.
  • Le 1er ventĂ´se An II le bataillon quitte Hennebont et est dirigĂ© sur PĂ©ronne.
  • Le 12 ventĂ´se il est Ă  Rennes et prend la direction de Baguer-Pican, près de Dol. Les dĂ©sertions se multiplient. Il ne reste qu’une quarantaine de fusils en Ă©tat pour armer les 800 hommes restants.
  • Le 1er germinal, les 586 hommes restants sont envoyĂ©s au château-fort de Châteauneuf.
  • Le 5 germinal le bataillon est Ă  Pontorson.
  • Le 15 germinal le 1er bataillon des volontaires nationaux du Morbihan est Ă  Bayeux oĂą il est rĂ©uni Ă  un bataillon de Paris.
  • En florĂ©al, les volontaires rĂ©quisitionnĂ©s du district d'Auray ont tous dĂ©sertĂ©.
  • Ă€ la fin de prairial, le bataillon est envoyĂ© Ă  Rocher de la LibertĂ© puis Ă  Carentan.
  • Le 25 messidor, il est Ă  Caen.
  • Le 3 thermidor il arrive Ă  Dieppe
  • Le 8 vendĂ©miaire an III le bataillon est signalĂ© Ă  Tinchebray.
  • Le 16 vendĂ©miaire il est au camp de Saint-Cormier[1].
  • Le 27 vendĂ©miaire il est Ă  Ger
  • Le 3 brumaire il est signalĂ© Ă  Saint-ClĂ©ment[1],
  • Le 10 brumaire il arrive Ă  Barentan[1],
  • Le 16 brumaire il est Ă  Bomer[1],
  • Le 19 brumaire le bataillon stationne Ă  Domfront,
  • Le 20 brumaire il stationne Ă  La FertĂ©-MacĂ©,
  • Le 26 brumaire il est au camp de Mont-Aiguillon[1],
  • Le 5 frimaire il est au camp de Morgantin[1],
  • Le 7 frimaire il arrive Ă  Tilleul[1]
  • Le 27 nivĂ´se an III il est Ă  ErnĂ©e.

Durant cette période le sort des volontaires ne s’est guère amélioré. Par une lettre en date du 30 nivôse an III, le commandant Debray indique à l'adjudant général Fortin : « Tâche de nous procurer des souliers, tu ne saurais croire combien je souffre de voir mes pauvres volontaires, nu-pieds, au milieu des neiges ; c'est presque la totalité qui est ainsi. »

Lors de la première réorganisation le , le 1er bataillon de volontaires du Morbihan est amalgamé avec le 1er bataillon du 31e régiment d'infanterie ci-devant Aunis et le 8e bataillon de volontaires de la Manche pour former la 61e demi-brigade de première formation.

Lors de la seconde réorganisation le , la 61e demi-brigade de ligne est amalgamée avec la 76e demi-brigade de première formation(2e bataillon du 38e régiment d'infanterie ci-devant Dauphiné, 10e bataillon de volontaires de la Seine-Inférieure et 9e bataillon des Fédérés), le 2e bataillon du 31e régiment d'infanterie ci-devant Aunis et le 5e bataillon des fédérés pour former la 76e demi-brigade de deuxième formation qui deviendra par l'arrêté du 1er vendémiaire an XII, le 76e régiment d'infanterie de ligne

Articles connexes

Bibliographie

  • Annales de Bretagne. Tome 19 numĂ©ro 3, 1903. pages 409 Ă  427 : Le 1er bataillon des volontaires nationaux du Morbihan 1791-1795 par le docteur de Closmadeuc.
  • Annales de Bretagne. Tome 19 numĂ©ro 4, 1903. pages 601 Ă  628 : Le 1er bataillon des volontaires nationaux du Morbihan 1791-1795 par le docteur de Closmadeuc (suite).
  • Colonel Henry de Poyen-Bellisle : La rĂ©volution de Saint-Domingue

Liens externes

Notes, sources et références

  1. Nom exact à rechercher ou à vérifier
  2. Petite-Anse est désormais un quartier de Cap-Haïtien
  3. Il est indiqué : « le poste le plus avancé, nommé Madeline »
  4. Le camp de Clerisse est situé en plaine. « Ce camp est aux pied des Mornes qu'occupent les brigands ».
  5. Le camp de Clerisse est situé en plaine
  6. Les brigands sont les esclaves noirs révoltés
  7. 15 hommes dont Jean-Marie Debray voyagèrent sur Les trois amis, ou se trouvait déjà une cinquantaine d'infortunés, et débarquèrent à Baltimore et 20 sur la Louise qui débarquèrent à Norfolk avec les rescapés du 2e bataillon de volontaires du Morbihan
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