19e régiment d'artillerie
Le 19e régiment d'artillerie (19e RA) est une unité d'artillerie de l'armée française créée en 1860 et dissoute en 1997.
19e régiment d'artillerie | |
Le blason de Draguignan, repris sur l'insigne du 19e RA. | |
Création | 1860 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | RĂ©giment d'artillerie |
RĂ´le | Artillerie |
Garnison | Draguignan |
Devise | Irréprochables et joyeux |
Inscriptions sur l’emblème |
Sébastopol 1854-55 Solférino 1859 Verdun 1916 Monastir 1917 |
Guerres | Guerre de Crimée Campagne d'Italie Première Guerre mondiale |
Batailles | Bataille de SĂ©bastopol Bataille de Verdun |
Création et différentes dénominations
Chefs de corps
Historique des garnisons, combats et batailles
Second Empire
C'est l'ancien 2e régiment d'artillerie, qui, après avoir porté le titre de 15e régiment d'artillerie à cheval de 1854 à 1860, prend le no 19 sous le nom de « 19e régiment d'artillerie à cheval » à l'organisation du .
En garnison à Toulouse, le « 19e régiment d'artillerie à cheval » quitte La Ville Rose pour aller à Bourges en 1861, à Vincennes en 1865 et à Valence en 1868.
Durant la guerre franco-prussienne de 1870, les batteries du régiment sont partagées entre plusieurs armées :
- A l'armée du Rhin ou durant la bataille de Frœschwiller-Wœrth, la 8e batterie de mitrailleuses soutient les charges des cuirassiers. Pendant le siège de Metz, les batteries combattent aux batailles de Rezonville, de Saint-Privat et de Noisseville.
- A l'armée de Châlons, elles assistent aux batailles de Beaumont, de Bazeilles et de Sedan
- Pour la défense de Paris, elle se trouvent aux batailles de Châtillon (13e batterie) et de La Malmaison en 1870
- A l'armée de la Loire, elles assistent aux batailles de Coulmiers, de Beaune-la-Rolande (), d'Artenay, de Chevilly[2] et d'Orléans en 1870[3]
- A l'armée de l'Est elle se trouvent au combat d'Arcey et à la bataille d'Héricourt en 1871
1871 Ă 1914
Le il cesse d'être régiment à cheval et devient le « 19e régiment d'artillerie ». Il verse 2 batteries à cheval au 2e régiment d'artillerie, 1 batterie au 4e régiment d'artillerie, 1 batterie au 5e régiment d'artillerie, 1 batterie au 6e régiment d'artillerie, 1 batterie au 12e régiment d'artillerie et 2 batteries au 29e régiment d'artillerie, et reçoit en échange 7 batteries à pied ou montées du 6e régiment d'artillerie et 1 batterie du 9e régiment d'artillerie.
En 1873, il fait partie de la 15e brigade d'artillerie, et reçoit 1 batterie du 9e régiment d'artillerie et verse 1 batterie montée et ses 2 dernières batteries à cheval au 38e régiment d'artillerie.
En 1881, la 1re batterie est envoyée en Tunisie.
Première Guerre mondiale
En casernement à Nîmes
Affectation : 15e brigade d'artillerie (en temps de paix), artillerie de la 30e division d'infanterie (guerre).
Composition : 3 groupes de 9 batteries de 75 (36 canons). 53 officiers, 1610 troupes et 1576 chevaux.
1914
Mobilisé le 2 aout 1914 avec la mobilisation générale, l'Artillerie Divisionnaire dont fait partie le 19e se regroupe autour de Nîmes et est transporté dans la région de l'Est, autour d'Haroué en Meurthe-et-Moselle sous les ordres du colonel Falques.
Le régiment combat dans l'Artillerie Divisionnaire de la 30e division d'infanterie, du 15e corps d'armée, de la 2e armée.
1917
- décembre 1916 - février 1917 : La 30e division d'infanterie est relevée le 15 décembre 1916 par la 10e division d'infanterie. Elle est rattachée à l'Armée française d'Orient. Transportée par voies ferrées jusqu'à Toulouse, la division doit se réorganiser avant son départ pour Salonique. Arrivée en Grèce le 12 février1917, la division se regroupe à 5 km au Nord-Est de Salonique pour ensuite rejoindre la réserve d'Armée sur Topein.
- mars : opération contre des Comitadjis. Un repère d'insurgés dérange les troupes de passage et harcèle certaines positions alliées. La 4ème batterie du 19e prend part à l'opération du 8 au 14 mars.
Entre-deux-guerres
Alors en garnison à Nîmes, il est devient un régiment d'artillerie divisionnaire le (19e RAD)[4]. En 1936, le régiment, toujours caserné à Nîmes, est rattaché à la 29e division d'infanterie[5].
DrĂ´le de guerre
Le 19e régiment d'artillerie divisionnaire fait partie de la 18e division d'infanterie (XIe corps d'armée, 9e armée) qui est concernée par la manœuvre Dyle préparée à partir de novembre 1939 et où elle doit aller tenir un front sur la Meuse, d'Anhée à Hastière.
De 1945 Ă nos jours
Il est garnison à Draguignan. De la guerre d'Algérie à 1997, il est chargé de l'instruction des nouveaux appelés[6].
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Ferdinand Ferber (1862-1909), l'un des pionniers de l'aviation militaire française ;
- Albert Guérin (1893-1974), industriel et résistant français, Compagnon de la Libération.
- Édouard Laffon de Ladebat (1849-1925), général français ;
Devise
« Irréprochables et joyeux »
Sources et bibliographie
- Henri Kauffert : Historique de l'artillerie française.
- 19me régiment d'artillerie,... Historique : Août 1914 à août 1919, Nîmes, Impr. la Rapide, 48 p., lire en ligne sur Gallica.
- Louis Susane : Histoire de l'artillerie Française
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
Notes et références
- BEDOIN (Émile-Joseph)
- MONUMENT OSSUAIRE COMMÉMORATIF DU CONFLIT DE 1870 - CHEVILLY
- Publication du guide des sources de la Guerre de 1870-1871 dans le Loiret
- « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
- « Les grandes manœuvres du Sud-Est commencent demain », Le Matin,‎ , p. 2 (lire en ligne)
- Matthieu Bescond, « "50 ans de classe": à Draguignan, les anciens du 19e Régiment d’artillerie réunis dans le quartier Chabran », sur Var-Matin, (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)