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1992 en GĂ©orgie

Cette page recense des événements qui se sont produits durant l'année 1992 en Géorgie.

Chronologie de la GĂ©orgie

Chronologies
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DĂ©cennies :
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Siècles :
XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe
Millénaires :
-Ier Ier IIe IIIe
Chronologies géographiques

Chronologie

Janvier

  • 6 janvier : Après deux semaines de combats dans les rues de Tbilissi, le PrĂ©sident Gamsakhourdia se retrouve obligĂ© de quitter la GĂ©orgie et se rĂ©fugie en ArmĂ©nie après le refus de l'AzerbaĂŻdjan de l'accueillir. Les leaders du coup d'Etat, Tenguiz Kitovani, Djaba Iosseliani et Tenguiz Sigoua, forment un Conseil militaire. Plus tard, Iosseliani avouera que Kitovani avait fait appel Ă  des troupes soviĂ©tiques alors encore stationnĂ©es en GĂ©orgie pour bombarder le Parlement.
  • 16 janvier : Zviad Gamsakhourdia, de retour en GĂ©orgie via Sokhoumi, appelle le peuple gĂ©orgien Ă  se rĂ©volter contre la junte militaire Ă©tablie Ă  Tbilissi. Avec ses anciens fidèles, il proclame la « RĂ©publique de MingrĂ©lie-Abkhazie », territoire gĂ©orgien supposĂ© contenir la GĂ©orgie occidentale.
  • 29 janvier : Le gouvernement gĂ©orgien capture les derniers bastions forts des supporters de Zviad Gamsakhourdia. DĂ©sormais, les derniers « zviadistes » restent en Abkhazie. Cette nouvelle dĂ©faite de l'ancien prĂ©sident l'oblige Ă  se rĂ©fugier en ItchkĂ©rie, rĂ©publique tchĂ©tchène en sĂ©cession de la Russie (dont l'indĂ©pendance avait Ă©tĂ© reconnue par Tbilissi en 1991).

FĂ©vrier

Mars

  • 10 mars : Ă  la suite des demandes des dirigeants du Conseil militaire, Edouard Chevardnadze, ancien ministre des Affaires Ă©trangères de l'URSS, dĂ©barque Ă  Tbilissi pour diriger le pays. Il dĂ©crète la dissolution dudit Conseil militaire et proclame le Conseil d'État, composĂ© de 50 personnes dont des reprĂ©sentants des minoritĂ©s abkhazes et ossètes et dont il est fait prĂ©sident. Tenguiz Sigoua est nommĂ© Premier ministre, Tenguiz Kitovani devient ministre de la DĂ©fense, tandis que Djaba Iosseliani, dirigeant du Mkhedrioni (faction paramilitaire) reçoit le ministère de l'IntĂ©rieur.

Avril

  • 21 avril : La GĂ©orgie annonce la crĂ©ation d'un ComitĂ© spĂ©cial sur les affaires ethniques. Cette formation vient après les demandes de l'Occident sur le respect des minoritĂ©s dans le pays.

Mai

Juin

  • 21 juin : Le vice-prĂ©sident russe Alexandre RoutskoĂŻ accuse la GĂ©orgie de perpĂ©trer un « gĂ©nocide » contre la minoritĂ© russe locale. En vrai, ce sont des dizaines de GĂ©orgiens massacrĂ©s et expulsĂ©s dans les deux provinces sĂ©cessionnistes gĂ©orgiennes d'Abkhazie et d'OssĂ©tie du Sud.

Juillet

  • 9 juillet : Le vice-premier ministre gĂ©orgien et plusieurs officiels du gouvernement en place Ă  Tbilissi sont pris en otage par les forces de Gamsakhourdia en GĂ©orgie occidentale. Les troupes gĂ©orgiennes posent un ultimatum aux Zviadistes qui menacent le gouvernement d'Edouard Chevardnadze.
  • 14 juillet : Ă  la suite d'un accord entre le gouvernement russe, l'État de GĂ©orgie et Soviet SuprĂŞme d'OssĂ©tie du Sud, une mission de maintien de la paix composĂ©e de soldats de la CEI, de sĂ©paratistes et de troupes gĂ©orgiennes est formĂ©e. La rĂ©gion de Tskhinvali est divisĂ©e en territoires loyaux Ă  Tbilissi et contrĂ´lĂ©s par Tskhinvali.
  • 23 juillet : Le Parlement nationaliste abkhaze vote pour restaurer la Constitution de la RĂ©publique socialiste soviĂ©tique d'Abkhazie de 1925. Selon celle-ci, le territoire abkhaze est proclamĂ© comme une rĂ©publique souveraine et indĂ©pendante vis-Ă -vis de la GĂ©orgie. Les quelques GĂ©orgiens siĂ©geant audit Parlement boycottent la session, tandis que Tbilissi condamne l'acte. Deux jours plus tard, le leader abkhaze Vladislav Ardzinba dĂ©clare que la rĂ©gion ne fera pas sĂ©cession.

Août

  • 4 aoĂ»t : Tbilissi proclame la fin de l'Ă©tat d'urgence sur la totalitĂ© de la GĂ©orgie. En signe de « rĂ©conciliation nationale », le gouvernement d'Edouard Chevardnadze dĂ©cide d'amnistier les prisonniers politiques, fidèles de Zviad Gamsakhourdia, emprisonnĂ©s durant la guerre civile ou les mois qui suivirent.
  • 11 aoĂ»t : Le ministre gĂ©orgien des Affaires intĂ©rieures est enlevĂ© et pris en otage par les supporters de Zviad Gamsakourdia, alors qu'il Ă©tait en visite dans la rĂ©gion tumultueuse d'Abkhazie. Les autoritĂ©s gĂ©orgiennes menacent qu'elles n'hĂ©siteront pas Ă  utiliser la force pour le faire libĂ©rer.
  • 14 aoĂ»t : Après une opĂ©ration militaire pour libĂ©rer les officiels gĂ©orgiens pris en otage par les Zviadistes depuis les deux derniers mois, les troupes gĂ©orgiennes dirigĂ©es par Tenguiz Kitovani entrent en Abkhazie pour neutraliser les puissances sĂ©paratistes. Kitovani, le ministre de la DĂ©fense, n'avait alors apparemment pas l'autorisation d'Edouard Chevardnadze. Un Conseil militaire dirigĂ© par Jiouli Chartava est proclamĂ©.
  • 19 aoĂ»t : Après deux jours de combats qui firent pas moins de 50 morts dans les rues de Sokhoumi, le leader abkhaze Vladislav Ardzinba se rĂ©fugie Ă  Goudaouta oĂą il espère recevoir de l'aide de la base militaire russe sur place. Sokhoumi est occupĂ© provisoirement par les forces gĂ©orgiennes. Le combat s'Ă©tend bientĂ´t dans le reste de l'Abkhazie.
  • 31 aoĂ»t : sous les auspices de la Russie (qui a peur des actions des groupes musulmans ciscaucasiens), un premier cessez-le-feu est signĂ© entre forces sĂ©paratistes abkhazes et gĂ©orgiennes. La situation est Ă©phĂ©mèrement gelĂ©e, mais les combats reprendront bientĂ´t.

Septembre

  • 5 septembre : en raison des renouveaux des combats en Abkhazie, la Russie fait signer aux deux camps un nouveau cessez-le-feu. D'après celui-ci, les troupes gĂ©orgiennes restent dans la rĂ©gion sĂ©paratiste, tandis que la Russie s'assure de ne pas laisser les Nord-Caucasiens intervenir dans les conflits. Des gardes-frontières entre l'Abkhazie et la Russie sont alors dĂ©ployĂ©s.
  • 25 septembre : la Douma russe dĂ©nonce l'utilisation de la violence par les troupes gĂ©orgiennes en Abkhazie. Moscou coupe par la mĂŞme occasion ses livraisons d'armes Ă  Tbilissi. Le Parlement gĂ©orgien, en rĂ©ponse, condamne l'intervention de la Russie dans les affaires intĂ©rieures de la GĂ©orgie.

Octobre

  • 6 octobre : les troupes gĂ©orgiennes quittent la ville de Gagra après six jours de bataille. Cette victoire des sĂ©paratistes est la première dĂ©faite de l'armĂ©e gĂ©orgienne en Abkhazie. Ă€ partir de ce moment, les forces gĂ©orgiennes, fortes de 40 000 hommes, ne feront que reculer.
  • 11 octobre : le parti d'Edouard Chevardnadze est Ă©lu avec 95 % Ă  la majoritĂ© au Parlement gĂ©orgien. Chevardnadze est mĂŞme choisi comme PrĂ©sident du Parlement et une sorte de rĂ©publique parlementaire est mise en place. En raison des conflits armĂ©s dans ces rĂ©gions, neuf districts en Abkhazie et en OssĂ©tie du Sud ne participent pas aux Ă©lections.

Novembre

  • 19 novembre : un troisième cessez-le-feu est signĂ© entre la GĂ©orgie et les sĂ©paratistes abkhazes. Ce court arrĂŞt des combats permet aux troupes russes de quitter Sokhoumi. Pendant ce temps, les combats continuent, notamment dans le sud de la rĂ©gion.

DĂ©cembre

  • 14 dĂ©cembre : un hĂ©licoptère russe transportant des Ă©vacuĂ©s de la ville de Tkvartcheli (assiĂ©gĂ©e par les forces gĂ©orgiennes depuis novembre) est abattu. Toutes les personnes Ă  bord (65 âmes, dont plusieurs civils) sont tuĂ©s dans l'accident. La GĂ©orgie nie toute implication dans l'incident et accuse la Russie de fournir les Abkhazes en armes et en munitions Ă  l'aide des hĂ©licoptères humanitaires.

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