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Jiouli Chartava

Jiouli Chartava (en gĂ©orgien : ჟიული ჹარჱავა) ; (Soukhoumi, – Soukhoumi, ), est un homme politique gĂ©orgien et un ancien Chef du Conseil des Ministres de la RĂ©publique autonome d'Abkhazie, tuĂ© par des militants abkhazes lors du nettoyage ethnique des GĂ©orgiens en Abkhazie qui se dĂ©roula en 1993[1].

Jiouli Chartava
Jiouli Chartava
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  49 ans)
Soukhoumi
SĂ©pulture
Nom de naissance
ჟიული ჹარჱავა
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinctions
Order of National Hero (en)
Ordre de l'Amitié des peuples

Biographie

Chartava est né le à Soukhoumi, alors capitale de la République socialiste autonome soviétique d'Abkhazie. Ingénieur d'éducation, il est élu au Parlement de Géorgie en 1992. Charatva préside jusque-là le Conseil des ministres et le Conseil de Défense de la République autonome abkhaze et occupe une place au premier rang lors de la Guerre d'Abkhazie. Le , il est nommé premier ministre[2].

Quand la ville de Sokhoumi est prise en par les forces russo-abkhazes, Jiouli Chartava et d'autres membres du gouvernement loyal à Tbilissi (Gouram Gabiskiria, Raoul Echba, Mamia Alassania, Soumbat Saakian, Micha Kokaïa et autres) refusent de se réfugier en Géorgie propre et sont capturés par les soldats abkhazes. En premier lieu, leur sécurité est garantie par leurs ravisseurs[3], mais bientÎt, Chartava et les autres membres du Conseil des Ministres sont tués par les militaires séparatistes et, d'aprÚs le rapport de l'Organisation des Nations unies sur la mort de Chartava, ils sont également longuement torturés[4].

En 2005, le journaliste amĂ©ricain Malcolm Linton exposa ses photos prises durant la Guerre d'Abkhazie dans la Galerie d'Art de Tbilissi. Le corps de Chartava est clairement visible, situĂ© en haut d'une pile de corps humains massacrĂ©s, sur une de ces photos. Il existe Ă©galement une vidĂ©o qui montre comment les membres du gouvernement abkhaze lĂ©gitime furent capturĂ©s et emmenĂ©s en dehors du bĂątiment parlementaire. Il est montrĂ© comment il est humiliĂ© par les quelques soldats ennemis alors prĂ©sents sur la scĂšne et embarquĂ© dans une camionnette qui le transportera jusqu'aux forĂȘts des alentours de Sokhoumi, oĂč il sera tuĂ©, avec plusieurs de ses alliĂ©s. Le corps de Chartava sera plus tard transportĂ© vers le camp gĂ©orgien et enterrĂ© Ă  Senaki, en GĂ©orgie occidentale[5]. En 2004, Jiouli Chartava fut honorĂ© par le PrĂ©sident Saakachvili comme HĂ©ros national de GĂ©orgie Ă  titre posthume.

Son fils Kakhaber Chartava fonde le parti Forum national en .

À Senaki, le Zhiuli Shartava Senaki Museum a Ă©tĂ© nommĂ© en hommage Ă  Jiouli Chavarta[6].

Dans leur papier Mythes et conflit dans le Sud Caucase, les chercheurs Jana Javakhishvili et Liana Kvarchelia étayent que Jiouli Chartava était un homme politique géorgien ordinaire dont l'image de martyre a été instrumentalisée pour consolider l'histoire de la cause Abkhaze[7].

Références

  1. « Les combats ont cessĂ© Ă  Soukhoumi », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Countries Ga-Gi », sur Rulers
  3. MĂ©morial de Jiouli Chartava
  4. Rapport du Secrétaire-Général de l'ONU sur la situation en Abkhazie datant du
  5. Vakhtang KholbaĂŻa (1999), Le Labyrinthe de l'Abkhazie
  6. (en) « About sights - Zhiuli Shartava Senai Museum »
  7. (en) Jana Javakhishvili et Liana Kvarchelia, « Myths and Conflict in the South Caucasus », International Alert,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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