1630 en santé et médecine
Chronologies
1627 1628 1629 1630 1631 1632 1633 Décennies : 1600 1610 1620 1630 1640 1650 1660 Siècles : XVe XVIe XVIIe XVIIIe XIXe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Événements
- : Guglielmo Piazza et Gian Giacomo Mora, condamnés à tort pour avoir propagé la peste, sont suppliciés et exécutés à Milan à l'issue d'un procès dont Alessandro Manzoni rendra compte en dans son Histoire de la colonne infâme[1] - [2].
- La peste est dans le Sud de la France et le Nord de l'Italie et se répand dans toute l'Europe[3].
- La léproserie des Deux-Eaux, à Bréviandes en Champagne, est réunie aux hôpitaux de Troyes[4].
- Le chimiste et médecin allemand Adrian von Mynsicht découvre la préparation du tartrate d'antimoine[5], publiée l'année suivante à Hambourg dans son ouvrage Thesaurus et armamentarium medico-chymicum[6].
- Fondation de l'hôpital militaire de Pignerol[7].
- 1630- : fondation de l'hôpital militaire de Brouage[7].
- Vers 1630 :
- Pour la première fois, une femme est reçue en apprentissage à l'Hôtel-Dieu, à Paris[8].
- Construction de l'hôpital de Corps, en Dauphiné, par le prieur Gaspard Boffin[9].
Publications
- Parution, à Königsberg, de l'essai de Daniel Becker « sur la peste décennale en Prusse » (Fünfzehen Fragen von der zehenjährigen Pest im Preussischen[10]).
- Parution, à Paris, du Nouveau chasse peste, de Marcellin-Hercule Bompart (-[11]), qui « publi[e] ce traité dans le temps où la peste afflig[e] l'Auvergne, sa patrie[12] ».
- Bartolomeo Galesio, docteur en philosophie et en médecine[13], fait paraître à Bologne un essai « sur le mal qui se répand alors » (Epistola super morbo hoc tempore grassante[14]).
- Le père Golignac, enseignant au collège des doctrinaires de Villefranche, publie une Apologia pro peste (« Apologie de la peste »), dans laquelle il s'interroge : « De combien de perdus, d'oisifs, de pendards, de fauteurs de la récente rébellion [la peste] n'a-t-elle pas débarrassé la ville et la société[15] ? ».
- Pierre Jacquelot intitule L'Art de vivre longuement, sous le nom de Médée, le régime de santé qu'il fait imprimer à Lyon, chez Louis Teste-Fort[16] - [17].
- Antonio Pellicini, médecin florentin, publie un Discorso sopra de mali contagiosi pestilenziali[18].
- James Primrose (en) ( ? – ), médecin anglais, publie à Londres ses Exercitationes et animadversiones in librum De motu cordis[19], premier pamphlet contre William Harvey et sa théorie de la circulation du sang[5].
- Le médecin et chimiste Jean Rey (-) publie ses Essais sur la recherche de la cause pour laquelle l'étain et le plomb augmentent de poids quand on les calcine[20].
- Balthasar Timaeus von Güldenklee (de) (-), médecin, maire de Colberg, fait paraître à Dantzig son « conseil sur la peste[21] ».
Naissances
- : François Cureau de La Chambre (mort en ), « premier médecin de la reine, médecin ordinaire du roi, démonstrateur au Jardin du roi et docteur de la faculté de Paris », fils de Marin Cureau de La Chambre (-[22]).
- : Olof Rudbeck (mort en ), médecin, linguiste et astronome suédois[23].
- François Collo (ou Collot) (mort à une date inconnue), lithotomiste à l'Hôtel-Dieu de Paris[24].
- ou 1630 : Jean-Frédéric Helvétius (mort en ), docteur en médecine de l'université de Harderwijk, alchimiste, médecin ordinaire de Guillaume III et des états généraux des Provinces-Unies[25].
- Vers 1630 :
- Carlo Fracassati[26] (mort en ), médecin italien[27].
- Paul Portal (mort en ), obstétricien à l'Hôtel-Dieu de Paris[28].
Décès
- : Fabrizio Bartoletti (né en ), médecin italien, professeur d'anatomie et de chirurgie à Bologne, premier auteur à décrire le lactose[29].
- Fortunato Fedele (it) (né en ), médecin italien considéré par la plupart des historiens comme le fondateur de la médecine légale[30].
- Pierre Séguin (né en ), professeur de chirurgie et de médecine, petit-fils de Simon Séguin († ), docteur en médecine[31].
- Pierre Vineilhe (né à une date inconnue), maître chirurgien installé à Sarlat et dont « la bibliothèque comporte une soixante d'ouvrages dont une quarantaine de médecine ou de chirurgie[32] ».
Bibliographie
- Charles Charronnet, « La Peste à Gap en 1630 », Le Courrier des Alpes, 1856[33].
- Charles-François-Marcel Grozelier, Lyon en 1630, Lyon, 1904[34].— Cette thèse de médecine est une étude de l'Ordre public pour la ville de Lyon pendant la maladie contagieuse, « règlement où sont exposées toutes les mesures à prendre contre le mal dont on était menacé[35] ».
Références
- Alexandre Manzoni (trad. et préf. Antoine de Latour), Histoire de la colonne infâme [« Storia della colonna infame »], Paris, Baudry, librairie européenne, (lire en ligne), récit historique d'abord conçu comme un épisode des Fiancés.
- Voir aussi Christian Merlhiot, Les Semeurs de peste, film réalisé en 1995 à partir des actes du procès de Milan (Christian Merlhiot, « Les Semeurs de peste : Fiche technique, note d'intention, [etc.] », Minor cinéma [lire en ligne]).
- Frédérique Audoin-Rouzeau, Les Chemins de la peste : Le Rat, la Puce et l'Homme, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-2657-0, lire en ligne), chap. XIII : « L'Apport des données historiques (VIe-XXe siècle) », p. 204-277.
- Théophile Boutiot et Émile Socard, Dictionnaire topographique du département de l'Aube, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), « Deux-Eaux (Les) », p. 58.
- Roger Rullière, Abrégé d'histoire de la médecine, Paris, Masson, , 376 p. (ISBN 2-225-74404-1), p. 112.
- Pierre Bachoffner, « Il y a antimoine et antimoine… [compte rendu, référence : (de) Willem F. Daems, Stimmi. Stibium. Antimon : Eine substanzhistorische Betrachtung, Arlesheim, Schwäbisch Gmünd, Weleda A. G., ] », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 66, no 236, , p. 62-63 (lire en ligne).
- Jean-Marie Le Minor, « Augustin Belloste (1654-1730) : Aspects de la chirurgie militaire hospitalière pendant la guerre de Piémont-Savoie (1686-1696) », Histoire des sciences médicales, vol. 35, no 3, , p. 317 (lire en ligne).
- Une des premières mentions qu'on rencontre dans les registres est datée du 23 août : « Cedict jour Marie du Buc a esté reçeue par la Compagnie pour entrer à l'Hostel-Dieu pour apprendre à estre sage-femme. » (Henriette Carrier, Origines de la maternité de Paris : Les Maîtresses sages-femmes et l'Office des accouchées de l'ancien Hôtel-Dieu (1378-1796), Paris, Georges Steinheil, , [XVIII]-272 (lire en ligne), chap. V : « Les Apprentisses », p. 78.)
- Direction de la Culture et du Patrimoine de l'Isère, « Ancien hôpital du XVIIe siècle », dans Patrimoine culturel, Alpes Ishere, (lire en ligne).
- (la) Wilhelm Gottfried Ploucquet, Initia bibliothecae medico-practicae et chirurgicae sive Repertorii medicinae practicae et chirurgicae, t. 6, Tubingae [à Tubingue], apud Joannem Georgium Cottam [chez Jean-George Cotta], (lire en ligne), p. 329.
- Marcellin-Hercule Bompart, Nouveau chasse peste, Paris, chez Philippe Gaultier, (lire en ligne).
- Pierre-Louis Ginguené, « Bompart (Marcellin-Hercule) », dans Louis-Gabriel Michaud (dir.), Biographie universelle, ancienne et moderne, t. 4, Paris, A. Thoisnier Desplaces, (lire en ligne), p. 653.
- (it) Pellegrino Antonio Orlandi, Notizie degli scrittori bolognesi e dell' opere loro stampate e manoscritte raccolte da Fr. Pellegrino Antonio Orlandi [etc.], Bologne, Costantino Pisarri, (lire en ligne), « Bartolomeo Galesio », p. 69.
- (la) Heinrich Haeser (de), Bibliotheca epidemiographica sive Catalogus librorum de historia morborum epidemicorum [...] collegit atque digessit Henricus Haeser, Hildesheim, Georg Olms Verlag, (1re éd. 1862) (lire en ligne), « Galesius [Galerius ?] B[artholomeus] », p. 35.
- Sylvie Mouysset, « La Peste de 1628 en Rouergue », Annales du Midi, vol. 105, no 203 « Epidémies, pauvreté et assistance du Moyen Âge au XIXe siècle », , p. 339 (lire en ligne).
- Pierre Jacquelot, L'Art de vivre longvement, sovs le nom de Medee, laquelle enseigne les facultez des choses qui sont continuellement en nostre vsage, & d'où naissent les maladies [etc.], par P[ierre] Iaquelot, medecin bourbonnois, docteur en l'vniuersité de Montpellier, à Lyon, pour Lovïs Teste-Frot, m.dc.xxx [1630], [18]-241-[5] (lire en ligne).
- Magdalena Koźluk et Jean-Paul Pittion, « La Médée de Pierre Jaquelot : Médecine, culture humaniste et thérapeutique des passions », dans Jacqueline Vons (dir.), Pratique et pensée médicales à la Renaissance, Paris, De Boccard diffusion, (ISBN 978-2-915634-12-9, lire en ligne), p. 187-200.
- (it) Antonio Pellicini, Discorso sopra de mali contagiozi pestilenziali, raccolto dall' eccelentiss[imo] sign[or] Antonio Pellicini, d'ordine del colegio de medici Fiorentini, Florence, Zanobi [di Francesco] Pignoni, , in-8° (lire en ligne).
- (la) James Primrose (en), Jacobi Primirosii, doctoris medici, Exercitationes et animadversiones in librum De motu cordis et circulatione sanguinis, adversus Guilielmum Harveum, medicum regium et anatomes in collegio Londinensi professorem, Londini [à Londres], excudebat Gulielmus Jones pro Nicolao Bourne [imprimé par William Jones pour Nicholas Bourn], (lire en ligne).
- Jean Rey et Maurice Petit (éd.), Découverte et preuve de la pesanteur de l'air (1630) : Essais de Jean Rey, docteur en médecine, édition nouvelle avec commentaire, publiée par Maurice Petit, pharmacien de première classe, Paris, librairie scientifique A. Hermann, libraire de S. M. le roi de Suède, (lire en ligne).
- Édition latine de 1663 : (la) Balthasar Timaeus von Güldenklee (de) (trad. Christian Timaeus von Güldenklee), Superpondium alexicacon seu Consilium de peste [Baldassaris Timaei von Güldenklee], lingua germanica editum Dantisci anno M.DC.XXX, postmodum jussu Sereniss[imi] Electoris Brandenb[urgici] revisum et denuo excusum sedini anno M.DC.LIII, latinitate donatum a Christiano Timaeo von Güldenklee, consule et poliatro Treptoviense, Lipsiae [à Leipzig], sumptibus Christiani Kirchneri, literis Christiani Michaelis [pour le compte de Christian Kirchner sur les presses de Christian Michael], anno m.dc.lxiii [l'an 1663] (lire en ligne).
- Paul Delaunay, « François Cureau de la Chambre », La France médicale, , p. 437-441 (lire en ligne).
- (sv) « Olof (Olaus) Rudbeck », dans Svenskt biografiskt lexikon, vol. 30, 1998-2000 (lire en ligne), p. 640.
- Joseph François Deschamps, Traité historique et dogmatique de la taille, t. 2, Paris, J. B. Baillière, (lire en ligne), chap. III, « Methodus Mariana, méthode de Marianus-Sanctus, grand appareil », p. 35-68.
- Teunis Willem Van Heiningen, « La Dynastie des Helvétius », Histoire des sciences médicales, vol. 48, no 4, , p. 447 (lire en ligne).
- (it) Arturo Castiglioni (en), « Fracassati, Carlo », dans Enciclopedia Italiana di scienze, lettere ed arti, Istituto Treccani, (lire en ligne).
- (it) Gabriella Belloni Speciale, « Fracassati, Carlo », dans Dizionario biografico degli Italiani, vol. 49, Istituto Treccani, (lire en ligne).
- François Duchatel, « Paul Portal (1630 ? – ) : Un accoucheur méconnu du XVIIe siècle », Histoire des sciences médicales, vol. 14, no 4, , p. 407-418 (lire en ligne).
- (it) Mario Crespi, « Bartoletti, Fabrizio », dans Dizionario biografico degli Italiani, vol. 6, Isituto Treccani, (lire en ligne).
- (it) Maria Muccillo, « Fedele, Fortunato », dans Dizionario biografico degli Italiani, vol. 45, Istituto Treccani, (lire en ligne).
- Claude-Pierre Goujet, Mémoire historique et littéraire sur le Collège royal de France, vol. 3, Paris, chez Augustin-Martin Lottin, l'Aîné, (lire en ligne), p. 75.
- Louis-François Gibert, « La Peste en Sarladais », Mémoire de la Dordogne : Revue des archives départementales, no 6, , p. 25 (lire en ligne).
- Charles Charronnet, « La Peste à Gap en 1630 », Le Courrier des Alpes, nos 345, 350, 355 et 357, (lire en ligne) (« recopié à partir des archives départementales des Hautes-Alpes », et réédité par Janine Lopez-Beaume pour l'Association des généalogistes des Hautes-Alpes).
- Charles-François-Marcel Grozelier, Lyon en 1630 : Fragments d'histoire médicale (thèse de médecine), Lyon, A. Storck et Cie, , 70 p., in-8° (présentation en ligne).
- Augustin Cabanès, « Lyon en 1630 [compte rendu] », La Chronique médicale, vol. 13, no 1, , p. 23 (lire en ligne).
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