Épécamps
Épécamps est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Épécamps | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | CC du Territoire Nord Picardie | ||||
Maire Mandat |
Dimitry Cahon 2023-2026 |
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Code postal | 80370 | ||||
Code commune | 80270 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
6 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 3,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 06′ 48″ nord, 2° 09′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 75 m Max. 146 m |
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Superficie | 1,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Doullens | ||||
Législatives | 4e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Épécamps, avec ses sept habitants et ses quatre maisons, est considéré comme la plus petite commune des Hauts-de-France et l’une des quinze plus petites de France[1].
Géographie
Description
Épécamps est un village rural picard du Ponthieu et du Bernavillois, situé à 22 km à l'est d'Abbeville, 15 km au sud-ouest de Doullens et 27 km au nord-ouest d'Amiens. C'est la plus petite commune de Picardie[2]. Afin d'éviter sa disparition par son intégration dans une autre commune, la municipalité demande à pouvoir rendre constructible des terrains afin d'accueillir de nouveaux habitants[3].
Le sol est pratiquement plat, le village étant situé sur un plateau élevé. Les terres communales sont argileuses, peu filtrantes. Une épaisse couche de marne se trouve sous la terre végétale. La surface du territoire communal est de 1,6 km2
La localité est desservie par la route départementale 118. La plus grande ville située à proximité est Abbeville, à 23 km au sud-ouest du village.
En 1899, aucun cours d'eau ni aucun marais n'étant sur la localité, l'unique puits communal procure une eau venant du dessous de la couche marneuse. L'eau destinée aux animaux provient alors d'une mare centrale[4].
Communes limitrophes
Les communes voisinant le village sont Domesmont au nord, le hameau de Vacquerie de Bernaville à l'est, Gorges au sud et Lanches-Saint-Hilaire au sud-ouest[4].
Urbanisme
Typologie
Épécamps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54 %), forêts (43,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Habitat et logement
Le nombre de logements est identique en 2009, 2014 et 2019, soit 4 habitations[I 1].
Parmi ces logements, 75 % étaient des résidences principales, et 25 % des logements vacants. Ces logements étaient en totalité des maisons individuelles[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Épécamps en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi l'absence de résidences secondaires et logements occasionnels (0 %) inférieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 66,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (66,7 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Spissus campus en 1137[4] ; Espeschamp en 1160 ; Vespere campi en 1164 ; Especamp en 1201 ; Pissus campus en 1301 ; Especamp en 1567 ; Pécamp en 1646 ; Espécamp en 1673 ; Epécamp en 1675 ; Pécamps en 1720 ; Epé-Camps en 1750 ; Epécamps en 1757[12] ; Epecamps en 1793 et Epécamps puis Épécamps depuis 1801[13].
La formation Spissus campus signifie « champ épais, dense » en latin. Ernest Nègre, quant à lui, voit dans le nom d'Épécamps l'anthroponyme germanique Eppo suivi du bas latin campos « champs », le tout donnant les « champs d'Eppo »[14].
Épécamp en picard.
Histoire
Moyen Âge
Dès 1137 est attestée la présence d'un prieuré des chanoines de saint Augustin, fondé en 718[4] - [15]. En 1178, ruiné par les guerres, le prieuré et ses dépendances sont donnés à l'abbaye Saint-Martin-aux-Jumeaux par l'évêque d'Amiens, Thibault d'Heilly[16].
Temps modernes
En 1597, le prieuré ainsi qu'une partie du village sont dévastés par les Espagnols lors du siège d'Amiens[15].
La cure est séparée du prieuré en 1645 à la demande des habitants[17]. En 1698, le village compte 40 habitants et, en 1724, 8 feux[17]. La seigneurie appartient au prieur du lieu[17].
Sous l'Ancien Régime, la paroisse relève du doyenné de Saint-Riquier, archidiocèse du Ponthieu, diocèse d'Amiens, et, dans l'ordre civil, de la prévôté de Beauquesne, baillage d'Amiens, de l'élection de Doullens, de l'intendance de Picardie et du grenier à sel de Doullens[17].
Révolution française et Empire
Le prieuré est vendu en 1791 lors de la Révolution française comme bien national. Les derniers vestiges de la chapelle et de tourelles ont disparu en 1895[4].
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Bernaville[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Doullens
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Somme.
Intercommunalité
Épécamps était membre de la communauté de communes du Bernavillois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes du Territoire Nord Picardie dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
Distinctions et labels
La commune a reçu la Marianne du civisme en 2017, la totalité des 10 électeurs inscrits ayant voté lors des quatre scrutins de 2017. En 2019, aux élections européennes, les votants, désormais au nombre de 7 sur 12 inscrits, ont accordé tous leurs suffrages à la liste menée par Jordan Bardella[22].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2020, la commune comptait 6 habitants[Note 3], en augmentation de 20 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité, avec son cimetière, près d'une ferme. Cette chapelle existait au XIIe siècle avec son prieuré. Tout en brique, elle sert de grange depuis sa désaffectation[26].
- L'église.
- Côté Nord de l'église.
- Le chevet de l'église.
- Calvaire en sortie de village.
- Cimetière.
- Château d'eau.
- La mare.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- « Dossier complet : Commune d'Épécamps (80270) », Recensement général de la population de 2019/2020, INSEE, (consulté le ).
- « Épécamps » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Site de l'Insee
- « Chiffres clés - Logement en 2019 à Épécamps » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Épécamps - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Épécamps - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la Somme » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
- Olivier Bacquet, « 3e maire en 3 ans, à Epécamps, petit village de... 7 habitants : Epécamps est le plus petit village des Hauts-de-France. Il a un nouveau maire, le troisième depuis 2020. Et pour la première fois depuis 1954, ce n'est pas un Deramecourt », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 29 novembre 2017, p. 2.
- « Épécamps : les villageois craignent la disparition de leur commune : La plus petite commune de Picardie ne compte que 7 habitants. Craignant de disparaître avec la nouvelle organisation territoriale qui prévoit d'ici 2020 la fusion des petites communes, ses habitants espèrent obtenir l'autorisation de construire pour doubler la population et se faire entendre. », France 3 Hauts-de-France, 12/08/2017 mis à jour le 12/06/2020 (lire en ligne, consulté le ).
- Mlle_Petit1897">Mlle Petit, Notice historique et géographique sur la commune d'Épécamps, Paris, G. Delarue, , 4 p. (lire en ligne).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, t. 1, Amiens, impr. Lemer aîné, , 528 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 327.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-00133-5, présentation en ligne), p. 962.
- Hyacinthe Dusevel, Lettres sur le département de la Somme, Amiens, imp. R. Machart, , 203 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 63-64.
- François-Irénée Darsy, Bénéfices de l'église d'Amiens, ou État général des biens, revenus et charges du clergé du diocèse d'Amiens en 1730 : avec des notes indiquant l'origine des biens la réparation des dimes, etc, t. 2, Amiens, E. Caillaux, (lire en ligne sur Gallica), p. 262.
- Gaëtan de Witasse, Géographie historique du département de la Somme : état religieux, administratif et féodal des communes et de leurs dépendances, t. II, Abbeville, impr. de Lafosse, , 719 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 10.
- Olivier Bacquet, « Près de Bernaville. Mort du maire : retour aux urnes dans le plus petit village de Picardie : Avec cinq habitants, Epécamps est le plus petit village de Picardie. Après la mort de Jean Deramecourt, son maire depuis quatre décennies, les électeurs sont appelés aux urnes », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Maire du village depuis près de quarante ans, Jean Deramecourt est décédé mi-mars, tout juste un après avoir été réélu pour un septième mandat municipal. Il avait 89 ans (...) Jean Deramecourt racontait qu’il avait connu le village avec 33 habitants. Épécamps a même dépassé les 70 habitants au milieu du 19e siècle, avant de devenir un symbole de l’exode rural ».
- Olivier Bacquet, « 5 habitants, 7 élus… A 89, le maire rempile dans le plus petit village de Picardie : Sans candidats, le plus petit village de Picardie menaçait de disparaître. Ce n’est pas ce que voulait Jean Deramecourt. À 89 ans, l’homme brigue un 7e mandat de maire d'Epecamps », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Son maire, Jean Deramecourt, a 89 ans. Il est candidat pour un 7e mandat, à la tête d’une liste qui compte 7 noms ».
- « Mairie d'Epecamps : Emilie Deramecourt succède à son grand-père dans le plus petit village de Picardie : Le plus petit village de Picardie a un nouveau maire. Trois mois après le décès de Jean Deramecourt, c'est sa petite-fille qui est élue à Epecamps, 5 habitants », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- Emilie Da Cruz, « Épécamps, le plus petit village de Picardie, a son nouveau maire : L’écharpe de maire ne quittera pas la famille Deramécourt. C’est Émilie Deramecourt la petite-fille de Jean Deramécourt, décédé en mars, qui a été élue vendredi 4 juin », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Elle perpétue ainsi une sorte de tradition familiale, puisque le père de son grand-père, Léon Deramecourt, était déjà lui-même maire de la commune ».
- Olivier Bacquet, « 100% Rassemblement national à Épécamps, commune la plus civique de France en 2017 : Après avoir obtenu la Marianne du Civisme en 2017, le petit village d'Épécamps s'illustre encore, avec un vote sans appel dimanche dernier : 100% pour la liste de Jordan Bardella », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 128 (ASIN B000WR15W8).