Élections fédérales suisses de 2023
Les élections fédérales suisses de 2023 pour la 52e législature de l'Assemblée fédérale suisse ont lieu le afin de renouveler les 200 sièges du Conseil national et 45 des 46 sièges du Conseil des États.
Élections fédérales suisses de 2023 | |||||
200 sièges du Conseil national (majorité absolue : 101 sièges) 45 des 46 sièges du Conseil des États (majorité absolue : 24 sièges) | |||||
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22 octobre 2023 (1er tour) 12, 19 et 26 novembre 2023 (2e tour) |
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Type d’élection | Élections législatives | ||||
Union démocratique du centre – Marco Chiesa | |||||
Députés en 2019 | 53 | ||||
Sénateurs en 2019 | 6 | ||||
Parti socialiste – Mattea Meyer et Cédric Wermuth | |||||
Députés en 2019 | 39 | ||||
Sénateurs en 2019 | 9 | ||||
Parti libéral-radical – Thierry Burkart | |||||
Députés en 2019 | 29 | ||||
Sénateurs en 2019 | 12 | ||||
Le Centre – Gerhard Pfister | |||||
Députés en 2019 | 28 | ||||
Sénateurs en 2019 | 13 | ||||
Verts – Balthasar Glättli | |||||
Députés en 2019 | 28 | ||||
Sénateurs en 2019 | 5 | ||||
Vert'libéraux – Jürg Grossen | |||||
Députés en 2019 | 16 | ||||
Sénateurs en 2019 | 0 | ||||
Résultats officiels, Résultats officiels, Résultats officiels, Résultats officiels et Résultats officiels | |||||
Contexte
Le Centre, les Vert'libéraux et le Parti évangélique suisse concluent début une stratégie d'apparentement dans le plus grand nombre de cantons possible en vue des élections d'octobre[1].
Système électoral
Le parlement bicaméral suisse, dit Assemblée fédérale, est doté d'une chambre basse, le Conseil national et d'une chambre haute, le Conseil des États, toutes deux renouvelées intégralement tous les quatre ans au scrutin direct.
Le Conseil national est composé de 200 sièges pourvus dans des circonscriptions correspondant aux 26 cantons suisses. Six cantons élisent chacun un conseiller au scrutin uninominal majoritaire à un tour, tandis que les 194 sièges restants sont pourvus au scrutin proportionnel dans les vingt autres cantons qui forment des circonscriptions plurinominales dont le nombre de sièges varie à chaque élection en fonction de leur population. Les listes sont dites ouvertes et les électeurs ont ainsi la possibilité de les modifier en rayant ou ajoutant des noms, d'effectuer un panachage à partir de candidats de listes différentes ou même de composer eux-mêmes leurs listes sur un bulletin vierge. Après décompte des résultats, les sièges sont répartis sans seuil électoral mais selon la méthode du quotient d'Hagenbach-Bischoff puis celle de la plus forte moyenne[2].
Le Conseil des États est quant à lui composé de 46 sièges, soit deux pour vingt cantons et un seul pour chacun des six anciens demi-cantons : Obwald, Nidwald, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-extérieures et Appenzell Rhodes-intérieures. Sur les 26 circonscriptions ainsi formées, 24 utilisent le scrutin majoritaire plurinominal en un ou deux tours de scrutin tandis que les cantons du Jura et de Neuchâtel utilisent un système proportionnel[3].
Changements récents
Depuis 2015, la répartition des sièges par circonscription est fondée sur la population résidente et réactualisée à chaque élection. Conformément aux chiffres de l'Office fédéral de la statistique à la fin 2020, le canton de Zurich dispose d’un siège supplémentaire (36 sièges) par rapport aux précédentes élections, tandis que le canton de Bâle-Ville en a un de moins (4 sièges)[4].
Financement
La loi fédérale sur les droits politiques intégrant des règles de transparence du financement de la vie politique[5] s’appliquera pour la première fois lors des élections fédérales de 2023 (ainsi qu'aux votations fédérales dès mars 2024)[6]. Les partis devront communiquer les dons reçus supérieurs à 15 000 francs. Les organisateurs de campagne électorale devront publier leurs comptes s'ils dépassent 50 000 francs. Les dons anonymes ou de l'étranger sont interdits[7].
Forces en présence
- M-CEB = Le groupe du centre. Le Centre-PEV
- G = Grün (Verts)
- GL = Grünliberal (Vert libéral)
- RL = Radical libéral
- S = Socialiste
- V = Volkspartei (traduction de la SVP-UDC en français : « Parti du peuple » (Volk))
† À noter que certains groupes ont une abréviation officielle en allemand, certains en français
Sortants ne renouvelant pas leur candidature
Conseillers nationaux (état au 8 avril 2023) (26/200)
- 10 pour l'UDC : Andreas Aebi (BE), Yvette Estermann (LU), Andrea Geissbühler (BE), Jean-Pierre Grin (VD), Verena Herzog (TG), Peter Keller (NW), Roger Köppel (ZH), Erich von Siebenthal (BE), Pirmin Schwander (SZ)[9], Walter Wobmann (SO).
- 6 pour le PSS : Angelo Barrile (ZH), Sandra Locher Benguerel (GR), Prisca Birrer-Heimo (LU), Yvonne Feri (AG), Edith Graf-Litscher (TG), Ada Marra (VD).
- 5 pour le PLR : Jacques Bourgeois (FR), Doris Fiala (ZH), Kurt Fluri (SO), Christian Lüscher (GE), Christa Markwalder (BE).
- 4 pour LC : Ida Glanzmann (LU), Alois Gmür (SZ), Jean-Paul Gschwind (JU), Martin Landolt (GL).
Conseillers aux États (état au 8 avril 2023) (9/46)
- 3 pour le PSS: Marina Carobbio Guscetti (TI)[10], Hans Stöckli (BE), Roberto Zanetti (SO).
- 3 pour le PLR : Olivier Français (VD), Thomas Hefti (GL), Ruedi Noser (ZH).
- 2 pour l'UDC : Hansjörg Knecht (AG), Alex Kuprecht (SZ).
- 1 pour le PES : Adèle Thorens Goumaz (VD)
Sondages
Institut | Date | Échantillon | PS | PES | PVL | PEV | LC | PLR | UDC | Autres | PBD | PDC |
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Sotomo | 25 216 | 17,8 % | 10,2 % | 8,3 % | 2,1 % | 14,3 % | 14,6 % | 27,1 % | 5,5 % | – | – | |
Sotomo | 27 058 | 17,8 % | 10,7 % | 8,3 % | 2,1 % | 13,3 % | 15,6 % | 26,6 % | 5,6 % | – | – | |
Tamedia | 27 668 | 16,9 % | 11,1 % | 8,5 % | – | 13,5 % | 15,4 % | 27,5 % | 7,1 % | – | – | |
Sotomo | 21 038 | 16,3 % | 11,7 % | 9,3 % | 2,1 % | 13,3 % | 16,1 % | 26,1 % | 5,1 % | – | – | |
Tamedia | 26 298 | 16,2 % | 11,8 % | 9,2 % | NC | 13,4 % | 16,4 % | 25,9 % | 7,1 % | – | – | |
gfs.bern | –[11] | 14,5 % | 16,0 % | 10,8 % | 2,0 % | 12,4 % | 14,1 % | 24,7 % | 5,5 % | – | – | |
Tamedia | 19 324 | 16,2 % | 11,7 % | 10,2 % | NC | 13,3 % | 15,4 % | 27,0 % | 6,2 % | – | – | |
Sotomo | 27 976 | 15,8 % | 13,2 % | 9,8 % | 2,1 % | 13,3 % | 13,6 % | 26,6 % | 5,6 % | – | – | |
Le , le PDC et le PBD fusionnent pour former Le Centre (LC). | ||||||||||||
Sotomo | 19 620 | 16,8 % | 12,2 % | 9,8 % | 2,6 % | – | 15,1 % | 24,1 % | 5,6 % | 1,9 % | 11,9 % | |
Dernières élections[12] | 2 424 202 | 16,84 % | 13,20 % | 7,80 % | 2,08 % | – | 15,11 % | 25,59 % | 5,56 % | 2,44 % | 11,38 % |
Campagne
Ambitions électorales
- Les Vert·e·s ambitionnent de dépasser le PLR et de devenir la 3è force politique électorale du pays au Conseil national[13].
- Le PLR veut dépasser le PS et devenir le 2è parti de Suisse[14].
- Les Vert'libéraux veulent dépasser les 10% et regagner des sièges au Conseil des États[15].
- Le Centre ambitionne d'égaler la moyenne arithmétique des résultats du PDC et du PBD ainsi que de gagner des électeurs dans les cantons du Plateau tout en maintenant son électorat là où l'ancien nom «chrétien» du PDC leur offrait une assise forte[16].
- Le PS envisage de rester la 2è force politique du pays[17].
Résultats
Conseil national
Parti | Sigle | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | |||
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Union démocratique du centre | UDC | ||||||||
Parti socialiste suisse | PS | ||||||||
Parti libéral-radical | PLR | ||||||||
Le Centre[alpha 1] | LC | ||||||||
Les Verts | PES | ||||||||
Vert'libéraux | PVL | ||||||||
Parti évangélique | PEV | ||||||||
Parti suisse du travail | PST | ||||||||
solidaritéS | Sol | ||||||||
Union démocratique fédérale | UDF | ||||||||
Ligue des Tessinois | Lega | ||||||||
Liste alternative | AL | ||||||||
Centre gauche - PCS | PCS | ||||||||
Mouvement citoyens genevois | MCG | ||||||||
Démocrates suisses | DS | ||||||||
Autres partis | – | ||||||||
Votes valides | |||||||||
Votes blancs et invalides | |||||||||
Total | 100 | – | 200 | ||||||
Abstention | |||||||||
Inscrits / participation |
Conseil des États
La chancellerie fédérale ne fournit pas le total des voix par parti au niveau national.
Parti | Sigle | 1er tour | 2d tour | Total Sièges |
+/- | |||
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Sièges | Sièges | |||||||
Le Centre[alpha 1] | LC | |||||||
Parti libéral-radical | PLR | |||||||
Parti socialiste suisse | PS | |||||||
Union démocratique du centre | UDC | |||||||
Les Verts | PES | |||||||
Vert'libéraux | PVL | |||||||
Parti évangélique | PEV | |||||||
Ligue des Tessinois | Lega | |||||||
Centre gauche - PCS | PCS | |||||||
Mouvement citoyens genevois | MCG | |||||||
Autres partis | ||||||||
Indépendants | ||||||||
Total | 25 | 21 | 46 |
Notes et références
Notes
- Comparaison avec les résultats en 2019 du PDC et du PBD, dont il est le fruit de la fusion
Références
- ats/boi, « Le Centre, les Vert'libéraux et le PEV veulent s'apparenter en octobre », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- Nationalrat - Conseil national - Consiglio nazionale Union Interparlementaire
- Ständerat - Conseil des États - Consiglio degli Stati Union Interparlementaire
- « Renouvellement intégral du Conseil national en 2023 : modification de la répartition des sièges entre les cantons », sur admin.ch.
- loi fédérale sur les droits politiques (LDP) du (état le ), RS 161.1.
- https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-90040.html
- « Les partis devront montrer patte blanche dès les élections fédérales de 2023 », RTS info, (lire en ligne, consulté le ).
- Élections fédérales 2023, un siège sur huit sera à repourvoir au Conseil national, RTS, consulté le 9 avril 2023
- Se présente au Conseil des États.
- A été élue en avril 2023 au Gouvernement tessinois et aucune élection de remplacement n'est prévue d'ici octobre 2023.
- La projection, qui n'est pas un sondage, a été établie en fonction des résultats des élections cantonales.
- « Élections au Conseil national 2019 »
- Yan Pauchard, « En 2023, les Vert·e·s veulent dépasser le PLR », sur letemps.ch, (consulté le )
- Keystone/ATE, « Fédérales 2023: le PLR veut devenir le deuxième parti de Suisse », sur lenouvelliste.ch, (consulté le ).
- ATS, « Les Vert'libéraux veulent franchir la barre des 10% lors des élections fédérales 2023 », sur rts.ch, (consulté le )
- ATS, « Gerhard Pfister espère des gains électoraux dans les grands cantons », sur bluewin.ch, (consulté le )
- David Haeberli, « Le Parti socialiste renonce à se donner un objectif chiffré pour 2023 », sur letemps.ch, (consulté le )