CĂ©dric Wermuth
Cédric Wermuth, né le à Jegenstorf (originaire d'Eggiwil, double national italo-suisse) est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste suisse et du Parti démocrate en Italie.
CĂ©dric Wermuth | |
Portrait officiel, 2019. | |
Fonctions | |
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Coprésident du Parti socialiste suisse | |
En fonction depuis le | |
Avec | Mattea Meyer |
Élection | 17 octobre 2020 |
Prédécesseur | Christian Levrat |
Conseiller national | |
En fonction depuis le | |
LĂ©gislature | 49e, 50e et 51e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Commission | CER (2020-) CdG (2017-19), CIP (2015-20) CdF (2011-15) |
Vice-président du Parti socialiste suisse | |
– | |
Président | Christian Levrat |
Prédécesseur | Silvia Schenker |
Président de la Jeunesse socialiste suisse | |
– | |
Prédécesseur | aucun |
Successeur | David Roth |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Jegenstorf |
Origine | Ceola di Giovo (IT) Eggiwil (BE) |
Nationalité | Suisse Italienne |
Parti politique | PS (depuis 2004) |
Diplômé de | Université de Zurich |
Profession | Conseiller en communication et stratégie |
Il est député du canton d'Argovie au Conseil national depuis 2011 et coprésident du Parti socialiste suisse depuis 2020.
Biographie
Cédric Wermuth naît le à Jegenstorf, dans le canton de Berne. Il est originaire d'Eggiwil, dans le même canton, et de Ceola di Giovo, dans la Province de Trente en Italie[1].
Sa mère, Laurence, est lausannoise[2] - [3] ; son père Otto Wermuth, Italien de la seconde génération[4]. Tous deux sont pédagogues curatifs[5]. Il a un frère, de trois ans son cadet. Leurs parents sont engagés politiquement et aident des réfugiés à s'intégrer[5].
Il grandit à Bünzen et Boswil, où il suit sa scolarité au primaire[4]. Il est diplômé de l'école du district de Muri[6] et, en 2005, de l'école cantonale de Wohlen[4]. Il étudie ensuite les sciences politiques, l'histoire économique et sociale et la philosophie à l'Université de Zurich, où il obtient son diplôme en mars 2015[6].
Il est conseiller en stratégie à l'agence Spinas Civil Voices et présentateur à Radio Kanal K. Il travaille aussi à son compte dans divers domaines.
Il est marié à une enseignante et traductrice et père de deux enfants[7] - [5].
Parcours politique
Jeunesse socialiste
Membre de la Jeunesse socialiste suisse depuis 1999, il est coprésident de la section du canton d'Argovie de 2003 à 2005, secrétaire central du mouvement suisse de 2005 à 2007, puis président du mouvement de juillet 2008 à mars 2011[9] - [10]. À peine élu, il lance un appel à ne pas respecter les interdictions de botellónes décrétées par les autorités communales[11].
Niveaux communal et cantonal
Il représente le PS à la Commission de la jeunesse du canton d'Argovie entre 2004 et 2008.
Candidat en 2009 au Grand Conseil du canton d'Argovie, il n'est pas élu. Il entre en revanche au parlement de la ville de Baden la même année, à la suite de son élection le 25 octobre. En 2010, il est condamné à une amende pour avoir squatté l'hôtel Verenahof à Baden lors d'une manifestation l'année précédente[12].
Il est membre du Conseil communal (exécutif) de la ville de Baden de janvier 2010 à décembre 2011[1]. Il copréside le PS Argovie de 2014 à 2018[13].
Niveau fédéral
Il est élu en octobre 2008 lors du congrès du parti du PS Suisse à Aarau pour succéder à Silvia Schenker à la vice-présidence du PS Suisse, par 214 voix contre 168[14]. Le 21 août 2011, il annonce son départ de la vice-présidence du PS à la fin de l'année[15].
Il est élu au Conseil national lors des élections fédérales d'octobre 2011[16] et réélu dans cette fonction lors des élections de l'automne 2015[17]. Il est vice-président du groupe socialiste aux chambres fédérales de 2015 à 2020[1]. Il siège au sein de la Commission des finances (CdF) jusqu'en décembre 2015, puis à la Commission des institutions politiques (CIP) jusqu'en décembre 2020 et à la Commission de gestion (CdG) de septembre 2017 à décembre 2019[1].
Il est candidat au Conseil des États et à nouveau au Conseil national lors des élections fédérales d'octobre 2019[18] - [4]. Préféré à sa collègue du Conseil national Yvonne Feri lors de la nomination interne au parti socialiste pour les élections au Conseil des États, il atteint la troisième place au premier tour de scrutin et retire sa candidature pour le second tour[19]. Il conserve sa place de conseiller national lors de ces élections. Lors de cette nouvelle législature, il siège à la Commission de l'économie et des redevances (CER)[1].
En décembre 2019, il annonce qu'il se présente à la succession de Christian Levrat à la présidence du PS suisse avec Mattea Meyer[20]. Le 17 octobre 2020, il est élu coprésident du Parti socialiste suisse avec Mattea Meyer[21].
Profil politique
Il se situe sur l'aile gauche du PS[22].
Qualifié d'agitateur à ses débuts en raison de ses provocations (il allume un joint au pupitre de l'orateur sur l'estrade lors d'un débat sur l'initiative populaire visant à la légalisation du cannabis à l'Assemblée des délégués du PS dans le canton de Fribourg en juin 2008[23] - [24]) et de son passé de squatteur, il acquiert une grande notoriété nationale en 2013 en dirigeant habilement la campagne pour l'initiative 1:12 pour des salaires équitables[25].
Notes et références
- « Biographie de Cédric Wermuth », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- « Cédric Wermuth: "Il manque de la clarté à la tête du Parti socialiste" », sur rts.ch, (consulté le )
- « Les radicaux de 1848 étaient des révolutionnaires », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (de) Eva Berger, « Portrait Ständeratswahlen - Als Linker will Cédric Wermuth das Stöckli aufmischen », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
- (de) Lynn Scheurer, « Die andere Seite des Wermuth », sur Schweizer Illustrierte, (consulté le )
- (de) « Über mich », sur Cédric Wermuth (consulté le )
- (de) « Die Doppelpass-Fraktion: Diese 19 Parlamentarier sind Doppelbürger », sur watson.ch (consulté le )
- « Cédric Wermuth et Mattea Meyer à la coprésidence du PS », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (de) « Cédric Wermuth wird neuer Juso-Präsident | NZZ », sur Neue Zürcher Zeitung (consulté le )
- « L'enfant terrible veut aller à Berne », sur 20 minutes, (consulté le )
- Alexandra Ulmer, « Questions à Cédric Wermuth. «Désobéissez, allez au botellon!» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « SP-Vizepräsident Wermuth verurteilt - News Panorama: Vermischtes - tagesanzeiger.ch », sur web.archive.org, (consulté le )
- https://desktop.12app.ch/articles/27779467
- (de) « SP bestimmt Juso-Chef zum Vize-Präsidenten | NZZ », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )
- https://www.aargauerzeitung.ch/aargau/cdric-wermuth-tritt-als-sp-vizepraesident-zurueck-112115692
- « Gesamterneuerungswahlen des National- und Ständerates 2011 », sur www.ag.ch (consulté le )
- « Ergebnisse Nationalratswahlen 2015 », sur www.ag.ch (consulté le )
- (de) « Ständeratswahl Aargau - «Ich muss beweisen, dass ich feministische Themen einbringe» », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
- (de) « Aargauer Nationalratswahlen - SVP und FDP tauchen und verlieren je einen Sitz », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
- (de) « SP-Präsidium: «Die Zeit der Helden ist abgelaufen» », sur www.woz.ch, (consulté le )
- « Cédric Wermuth et Mattea Meyer à la coprésidence du PS », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (de) Urs Moser, « Parlamentarier-Rating - Ganz links und ganz rechts: Feri und Glarner sind die extremsten Aargauer Politiker in Bern », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
- (de) « 10 vor 10 - Mit Joint am Rednerpult - Play SRF » (consulté le )
- (de) «Ich bot Levrat den Joint an – er lehnte ab», sur 20 Minuten, (consulté le )
- Yves Petignat, « Cédric Wermuth, l’agitateur sorti de l’adolescence », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
- (de) Site officiel
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Profil Smartvote 2019