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Ligue des Tessinois

La Ligue des Tessinois (en italien Lega dei Ticinesi), également appelée la Lega en français, est un parti politique suisse, actif uniquement dans le canton du Tessin.

Ligue des Tessinois
(de) Liga der Tessiner
(it) Lega dei Ticinesi
Image illustrative de l’article Ligue des Tessinois
Logotype officiel.
Présentation
Coordinateurs Boris Bignasca
Michelle Foletti
Roberta Pantani
Norman Gobbi
Fondation 1991
Siège Via Monte Boglia 3
6900 Lugano
Positionnement Droite[1] - [2]
Idéologie Régionalisme[3]
Populisme de droite[3] - [4]
Euroscepticisme
National-conservatisme
Isolationnisme
Adhérents 1 500 (2015)[5]
Couleurs bleu et rouge
Site web lega-dei-ticinesi.ch
Présidents de groupe
Représentation
Conseillers nationaux[6]
1 / 200
Conseillers aux États[7]
0 / 46
Législatifs cantonaux[8]
18 / 2609
Exécutifs cantonaux[8]
2 / 154
Législatifs communaux
47 / 5403
Exécutifs communaux[9]
6 / 1146

Historique

Créée en par Giuliano Bignasca et Flavio Maspoli est implantée dans le canton italophone du Tessin, la Lega bâtit ses succès sur la dénonciation de la « partitocratie » et du « clientélisme » des partis traditionnels, emboîtant le pas à la Ligue du Nord d'Umberto Bossi qui lui sert de modèle. Toutefois, contrairement à son homologue italienne, la Ligue du Nord, elle n'est pas un parti sécessionniste. Fidèle à une stratégie populiste, ce mouvement protestataire prétend représenter à lui seul la voix du peuple face aux « compromissions » du monde politique tessinois.

Sans véritable programme, le parti cultive une rhétorique anti-establishment où s'entrechoquent des revendications telles que « débureaucratisation » de l'administration, aide accrue aux couches défavorisées de la population ou réduction des impôts.

Réaction régionaliste à la marginalisation du Tessin et réponse à la crise économique qui ravage le canton, la Lega connaît son apogée lors des élections fédérales de 1991, avec l'élection de 3 parlementaires, et des élections cantonales d', avec l'entrée d'un des leurs, Marco Borradori, au Conseil d'État tessinois. Il a été réélu en 1999, 2003 et 2007. Le parti a vu s'afficher des mots d'ordre xénophobes (« Le Tessin aux Tessinois » ou « Les Arabes chez eux ») ainsi que des coups d'éclat de son excentrique président à vie Giuliano Bignasca. Toutefois, après avoir connu un déclin relatif au début des années 2000, les scores de la Ligue sont remontés aux élections cantonales et fédérales de 2007, Marco Borradori obtenant même le meilleur score des candidats au gouvernement cantonal.

En 2007, le cofondateur de la Lega Flavio Maspoli souffre de problèmes respiratoires et cardiaques récurrents qui l'obligent à être hospitalisé plusieurs fois. Le , son état s'aggrave soudainement et il décède le jour même à l'hôpital de Lugano.

Le parti compte un conseiller national pour la 48e législature de l'Assemblée fédérale suisse (2007-2011) : Attilio Bignasca.

En 2011, il devient le premier parti du Tessin avec 30 % des voix et remporte deux sièges du conseil d'état (sur 5)[10], Marco Borradori et Norman Gobbi.

Le , le fondateur et Président à vie[11] du parti, Giuliano Bignasca, décède. Il est remplacé par son frère, l'ancien conseiller national Attilio Bignasca[12].

En , la Ligue se donne une présidence à quatre (portant le titre de coordinateurs), composée de Boris Bignasca (fils de Giuliano), Michele Foletti (syndic de Lugano depuis la mort de Marco Borradori), Roberta Pantani (ancienne conseillère nationale) et Norman Gobbi[13].

Thématiques défendues

Fermement opposée à l'adhésion à l'Union européenne, elle est proche politiquement de l'Union démocratique du centre et des autres petits partis de la droite suisse (Démocrates suisses et Parti des automobilistes).

Résultats électoraux

Élections au Conseil des États

Aucun élu depuis 1995.

Élections au Conseil national[14]

DateSièges Suffrages
Obtenus+/−Noms %+/−
1991 2 Flavio Maspoli
Marco Borradori
1,4
1995 1 −1 en diminution Flavio Maspoli 0,9 −0,5 en diminution
1999 2+1 en augmentationGiuliano Bignasca
Flavio Maspoli
0,9±0 en stagnation
2003 1−1 en diminutionAttilio Bignasca0,4−0,5 en diminution
2007 1±0 en stagnationAttilio Bignasca
puis
Norman Gobbi
0,6+0,2 en augmentation
2011 2+1 en augmentationLorenzo Quadri
Roberta Pantani
0,8+0,2 en augmentation
2015 2±0 en stagnationLorenzo Quadri
Roberta Pantani
1,0+0,2 en augmentation
2019 1-1 en diminutionLorenzo Quadri0,8-0,2 en diminution

Élections au Grand Conseil du Tessin

DateSiègesSuffragesRang
Obtenus+/−Obtenus %+/−
1999 16±0 en stagnation2 456 30018,233e en stagnation
2003 11−5 en diminution1 483 94511,74−6,49 en diminution4e en diminution
2007 15+4 en augmentation3 129 27016,19+4,45 en augmentation4e en stagnation
2011 21+6 en augmentation4 402 45522,84+6,65 en augmentation2e en augmentation
2015 22+1 en augmentation5 002 37524,24+1,40 en augmentation2e en stagnation
2019 18-4 en diminution3 861 34219,87-4,37 en diminution2e en stagnation

Élections au Conseil d'État du canton du Tessin

Personnalités

  • Michele Barra (1952-2013), conseiller d'État du Tessin en 2013.
  • Attilio Bignasca (1943-2020), conseiller national de 2003 à 2009.
  • Giuliano Bignasca (1945-2013), président-fondateur de la Ligue des Tessinois, conseiller national en 1995 puis de 1999 à 2003.
  • Marco Borradori (1959-2021), conseiller national de 1991 à 1995, conseiller d'État du Tessin de 1995 à 2013 et maire de Lugano depuis 2013.
  • Norman Gobbi (1977-), député au Grand Conseil du canton du Tessin de 1999 à 2010, conseiller national de 2010 à 2011 et conseiller d'État du Tessin depuis 2011.
  • Flavio Maspoli (1950-2007), conseiller national de 1991 à 2003 et député au Grand Conseil du canton du Tessin de 1991 à 2003.
  • Giorgio Morniroli (1936-2017), conseiller aux États de 1991 à 1995.
  • Roberta Pantani (1965-), conseillère nationale de 2011 à 2019.
  • Lorenzo Quadri (1974-), député au Grand Conseil du canton du Tessin de 2003 à 2011 et conseiller national depuis 2011.
  • Claudio Zali (1961-), conseiller d'État du Tessin depuis 2013.

Notes et références

  1. Heiko Borchert et Heinz Gärtner, Small States and Alliances, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-3-662-13000-1), « Switzerland and Europe's Security Architecture: The Rocky Road from Isolation to Cooperation », p. 168
  2. The Swiss Confederation – a brief guide, Switzerland, Federal Chancellery, Communication Support, Swiss Confederation, , PDF (lire en ligne [archive du ]), p. 19
  3. Wolfram Nordsieck, « Switzerland », sur Parties and Elections in Europe, (consulté le )
  4. « Nationales Forschungsprogramm 40+ »
  5. The Swiss Confederation — A Brief Guide, Federal Chancellery, , PDF (lire en ligne [archive du ]), p. 21
  6. Répartition des mandats par parti Elections au Conseil national de 1971 à 2011, Office fédéral de la statistique, consulté le 10.12.2016
  7. Répartition des mandats par parti 1971 à 2011, Office fédéral de la statistique, consulté le 10.12.2016
  8. Élections en Suisse
  9. Statistiques des villes suisses - Chapitre politique, Union des villes suisses, consulté le 13.04.2017
  10. « https://www.tdg.ch/actu/suisse/dimanche-triomphe-lega-fait-main-basse-tessin-2011-04-10 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  11. Giuliano Bignasca, président et fondateur de la Lega, est décédé jeudi, RTS, consulté le 8 mars 2013
  12. « Lega dei Ticinesi () », sur www.admin.ch (consulté le )
  13. (it) Fabio Caironi, « Nuovi statuti e organi associativi per la Lega dei Ticinesi », sur tio.ch, (consulté le ).
  14. « Conseil national 2015 », sur www.politik-stat.ch (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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