Zongzi
Le zĂČngzi (chinois : çČœć ; pinyin : ; Wade : tsung-tzu ; prononciation en mandarin standard : /tsÊĆË©Ë„ tsÉš/ ; en minnan taĂŻwanais : badza (romanisation peÌh-Će-jÄ« : bah-chĂ ng), Ă©galement appelĂ© en vietnamien : bĂĄnh Ăș (Han tu :đ©đ„»Œ), est un plat traditionnel originaire du centre de la Chine continentale. Il est semblable aux tamals mĂ©soamericains, une sorte de papillote dans des feuilles.
Zongzi | |
Zongzi. | |
Autre(s) nom(s) | Bakcang, bacang, machang, zang, nom asom, pya htote, chimaki, joong, doong, BĂĄnh Ăș (đ©đ„»Œ) (ViĂȘt Nam) |
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Lieu dâorigine | Chine |
Température de service | Chaud |
Ingrédients | Riz gluant fourré de différents éléments (porc, arachides, champignons, azuki, pùte de soja jaune ou vert, etc.) |
Classification | En-cas |
Description
Il s'agit de riz gluant (une variĂ©tĂ© plus collante) souvent fourrĂ©, enveloppĂ© par des feuilles de bambou du genre Indocalamus, en particulier les espĂšces Indocalamus tessellatus (矏ç«č, ) et Indocalamus latifolius (éć¶çźŹç«č, )[1], qui possĂšdent de larges feuilles[2]. Deux feuilles sont croisĂ©es pour obtenir la forme d'un berlingot. Ils sont cuits Ă la vapeur[3] ou, plus rarement, Ă l'eau. DiffĂ©rents ingrĂ©dients peuvent ĂȘtre utilisĂ©s isolĂ©s ou combinĂ©s. Pour les farces salĂ©es, on emploie souvent, parmi les ingrĂ©dients possibles : viande de porc, jaune d'Ćuf de cane salĂ©, arachides, champignons noirs, petites crevettes sĂ©chĂ©es, lamelles de navet sĂ©chĂ©, Ă©chalote. Les farces sucrĂ©es sont souvent Ă base de pĂąte de haricots, que ce soit haricot rouge, haricot de soja ou encore haricot mungo, ou bien parfois Ă base de mĂ©lasse. Certains, non fourrĂ©s, sont faits avec un riz gluant spĂ©cial qui, cuit longtemps, donne une pĂąte un peu translucide dans laquelle les grains de riz ont « fondu ». AppelĂ©s « zongzi cristallins » (æ°Žæ¶çČœ, ), ils sont consommĂ©s froids ou lĂ©gĂšrement glacĂ©s, trempĂ©s dans du sucre en poudre, du sirop ou du miel.
On peut trouver dans certaines épiceries chinoises en Europe, les feuilles séchées en paquets, ou fraßches, en emballages sous vide.
Les Chinois d'Asie du Sud-Est utilisent parfois des feuilles de bananier. Le zongzi perd alors sa forme typique tĂ©traĂ©drique due Ă son emballage traditionnel, les feuilles de bambou. Dans la cuisine vietnamienne, les zongzi, appelĂ©s localement BĂĄnh Ăș, ou bĂĄnh gio, sont mangĂ©s le mĂȘme jour qu'en Chine, pour la mĂȘme fĂȘte. On peut Ă©galement trouver ce mets au Japon, mais dans une feuille plus Ă©paisse et dur que celles de bambou utilisĂ©es en Chine.
Un mets proche, formant un cylindre est Ă©galement consommĂ© au ViĂȘt Nam, et est appelĂ© bĂĄnh gio Nháșt, les Japonais font Ă©galement ce dernier avec une feuille plus Ă©paisse. Il y est appelĂ© Akumaki (ç°æ±ć·»ă, ăăăŸă).
Le zongzi classique est un « snack » populaire, aisément transportable et tenant bien au corps, que l'on peut emporter dans ses déplacements (voyages, excursions, etc.).
Origine et fĂȘte
Une lĂ©gende historique relate son origine. Avant l'empire, au royaume de Chu vivait un ministre-poĂšte nommĂ© Qu Yuan (qui a Ă©crit Tristesse de la sĂ©paration)[4]. DĂ©pitĂ© par ses mĂ©saventures politiques, il se serait suicidĂ© en se jetant dans une riviĂšre. Pour repĂȘcher son cadavre intact, les riverains auraient eu l'idĂ©e de jeter dans l'eau de la nourriture pour les poissons sous forme de riz emballĂ© dans des feuilles de bambou. Ce furent les premiers zongzi. La fĂȘte des bateaux-dragons (fĂȘte de Duanwu) fin mai ou dĂ©but juin, est censĂ©e commĂ©morer l'Ă©vĂ©nement[5]. De nos jours encore, on consomme des zongzi Ă l'occasion de cette fĂȘte. RĂ©cemment, des variĂ©tĂ©s contenant des farces Ă base d'ingrĂ©dients onĂ©reux du fait de leur raretĂ© ou de leur vertus mĂ©dicamenteuses ont fait leur apparition ; ils sont offerts en cadeau.
Galerie
- Zongzi rectangulaires.
- Zongzi cristallins.
- Sorbet de zongzi dans le xian de Wenchuan, province du Sichuan, en Chine.
- Zongzi au porc et aux haricots mungo.
- Feuilles vendues pour confectionner soi-mĂȘme les zongzi, Ă Paris.
- Zongzi dans un cuiseur vapeur.
- Akumaki, variante japonaise avec une feuille plus dure.
Voir aussi
- Musée de la culture du zongzi de Jiaxing (zh).
Notes et références
- (en) Jia Sun, Hang Xun, Jin Yu, Feng Tang, Yong-De Yue et Xue-Feng Guo, « Chemical Constituents and Antibacterial Properties of Indocalamus latifolius McClure Leaves, the Packaging Material for âZongziâ », Molecules, vol. 20, no 9,â , p. 15686-15700 (DOI 10.3390/molecules200915686, lire en ligne)
- (zh) « 矏ç«č ; Indocalamus tessellatus (Munro) Keng f. », sur copie sur archive.org de db.kib.ac.cn (äžćœæ€ç©ç©ç§äżĄæŻæ°æźćș, Institut de botanique de Kunming)
- T.G. Roufs et K.S. Roufs, Sweet Treats around the World: An Encyclopedia of Food and Culture, ABC-CLIO, (ISBN 978-1-61069-221-2, lire en ligne), p. 81
- Cao 2008.
- Admin, « LE DRAGON BOAT FESTIVAL : Une fĂȘte qui rĂ©unit toutes les communautĂ©s, selon Mike Wong », sur Le Mauricien, (consultĂ© le )
Bibliographie
- (en) Cao Mei-Qin, « The Culture of Dragon Boat Festival and Its Current Situation », Journal of Sichuan College of Education,â (prĂ©sentation en ligne)