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Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge

Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V., Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes (SESMA), est une association de droit allemand, à visée humanitaire, reconnue d'utilité publique, fondée le . L'association veille à l’entretien des sépultures militaires allemandes de la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale dans 46 pays[1]. Son siège se situe à Cassel. L'antenne française se trouve à Metz, en Lorraine, depuis 1991[2].

Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (VOLKSBUND)
Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes (SESMA)
Logo de l’association
Logo du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge.
Cadre
Forme juridique Association de droit allemand, à visée humanitaire, reconnue d'utilité publique
But Restauration et entretien des tombes des soldats allemands ou des soldats inconnus, et transmission des idées de réconciliation et de paix aux générations futures
Zone d’influence 46 pays[1]
Fondation
Fondation
Fondateur Premier président : Colonel Joseph Koeth (1919-1923)
Identité
Siège Cassel, antenne française à Metz
Président Wolfgang Schneiderhan (général d'armée en retraite)
Financement Dons, cotisations, quêtes.
Membres 83.030 membres et 208.103 donateurs (2019)[1]
Employés 556 (2019)[1]
Slogan Devise: Versöhnung über den Gräbern - Arbeit für den Frieden, "Réconciliation par delà les tombes - Travail pour la paix"
Site web www.volksbund.de

Cimetières et monuments pour toutes les victimes de guerre

De même le Volksbund entretient les cimetières et monuments de la période coloniale allemande, de la guerre de 1870/71 et des guerres allemande-danoise de 1848/51 et 1864[3].

Ces cimetières sont des lieux de mémoire et des places pour apprendre de l'histoire qu'il faut garder la paix. Ils sont pour tous les victimes de la guerre: pour les soldats, les tués du Bombardement aérien, les assassinés de la Shoah et autres persécutés[4].

Fondation

Le , huit Berlinois s’associent pour prendre en charge les tombes de guerre. Chacun versa 100 mark. Parmi eux, on trouve l'architecte Heinrich Straumer (de), qui s'occupait déjà des tombes dans les derniers moments de la guerre et Siegfried Emmo Eulen (de) qui avait été envoyé en Pologne et en Turquie pendant la guerre pour y construire des cimetières et organiser la prise en charge des tombes de guerre. Une brochure intitulée « Deutsche Kriegsgräberfürsorge » sert de document de travail lors du congrès de fondation le .

Le , le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge est fondé. Son premier président a été le colonel Joseph Koeth (jusqu'en 1923, également Ministre de l’Économie). Le , Eulen a rédigé le projet des statuts d'une société internationale pour la prise en charge des tombes militaires allemandes. Genève est pressentie pour en être le siège de l'association, afin de faciliter la collaboration avec la Société des Nations, mais le projet n'aboutit pas.

Le gouvernement allemand de l'époque n'est, ni politiquement, ni économiquement, en mesure de s'occuper des tombes des soldats tombés hors des frontières de l'Empire allemand. Ces derniers doivent être abandonnés à leur destin. Les soldats survivants et d'autres citoyens cherchent d'autres moyens pour changer cet état de fait jugé intolérable par la majorité. Pour la prise en charge des tombes de guerre à l'étranger, quelques organisations se sont alors créées en Allemagne à cette époque. Elles s'occupent de préserver les tombes et de communiquer des renseignements aux proches des disparus. Ainsi, il y a en Bavière depuis le 14 septembre le « Deutsche Kriegsgräber-Schutzbund », à Brunswick le « Verein zur Erforschung und Erhaltung Deutscher Kriegsgräber e. V. », à Salzwedel la « Deutsche Kriegsgräber-Interessenten-Vereinigung » et à Hagen le "Bund Heimatdank". Le Volksbund commence à s'animer.

Membres et organisation

Membres

L'association s'occupe de 2,8 millions de morts des guerres sur 832 cimetières dans 46 pays. En 2019, le Volksbund comptait 82 030 adhérents payants au total : 81 146 d'Allemagne et 884 d'autres pays. Le nombre des donateurs en 2019 était de 208 103. Le nombre des décès des membres dépasse celui des nouveaux adhérents[1].

Organisation actuelle

Cimetière militaire de Bergheim.

Le siège du Volksbund se trouve à Cassel en Allemagne. Le président fédéral allemand est président d'honneur du Volksbund. Depuis l'an , Wolfgang Schneiderhan, le président du Volkbund (Präsident des Volksbundes) dirige ses collègues du Bundesvorstand selon les décisions tenues. Le travail quotidien du Volksbund est réalisé par son sécretaire général (Generalsekretär). L'assemblée des membres (Mitgliederversammlung) dans le sens des règles des associations se nomme Bundesvertretertag.

Dans chaque Land, se trouve une fédération régionale (Landesverband), qui elle-même se subdivise en différentes sections avec des branches jusqu'au niveau des communes[1]. Dans les Landesverbände il y a des cercles de jeunes (Jugendarbeitskreise - JAK) qui se préoccupent du soin des tombes et de l'organisation du travail de jeunes sur les cimetières[5].

L'organisation jumelle autrichienne est la Österreichisches Schwarzes Kreuz.

Financement

Les 51,784 millions Euro de dépenses du Volksbundes en 2019 étaient financés de presque deux tiers par les membres, donateurs, communes, Églises, écoles, donations après la mort, amendes et des collectes. Un tiers des dépenses était financé par le gouvernement pour les cimetières à l'étranger et par les lands (Allemagne) pour les cimetières en Allemagne et les camps de jeunesse[1]. En 2001 la fondation Gedenken und Frieden était inaugurée. Les rendements servent pour garder le capital et pour financer des projets[1].

Le Volksbund travaille dans le sens de la République féderale d'Allemagne et est parmi d'autres financé par l'Office des Affaires étrangères[6].

Actions

Cimetière militaire de Solers.
Le drapeau du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge au cimetière militaire allemand de Dagneux.

Hormis les obligations statutaires d'honorer la mémoire des victimes de guerre et de la violence, de préserver la paix entre les peuples et de faire observer les Droits de l'homme, le Volksbund remplit d'autres missions :

  • Construction et conservation des nécropoles militaires à l'étranger par commission du gouvernement allemand.
  • Enregistrement des victimes de guerre allemandes et de leurs tombes à l'étranger (Gräbernachweis) Recherche des tombes de guerre, informations et encadrement des familles.
L'association aide à la recherche des tombes et à la recherche des parcours militaires. Il y a ainsi la possibilité de rechercher la trace d'un parent - précisément le lieu d'inhumation - dans une base de données constamment mise à jour. Il est également possible de faire une demande de recherche de tombe auprès du Volksbund. Pour cela, le Volksbund travaille en collaboration avec les Archives fédérales (Allemagne) auxquelles est intégrée la Deutsche Dienststelle (WASt), autrefois dénommée Wehrmachtsauskunftstelle für Kriegerverluste und Kriegsgefangene - WASt et dispose donc des bases de données de cette dernière. La Dienststelle conserve les données et les numéros d'identification des soldats engagés lors de la Seconde Guerre mondiale. Le Volksbund coopère avec d'autres services de recherche comme la Croix Rouge[7] - [8].
  • Collaboration internationale dans tout ce qui touche la prise en charge des tombes de guerre.
  • Organisation d'une journée de deuil ou concours à ce dernier.
  • Travaux pédagogiques ayant pour thème la paix dans les écoles et autres instituts de formation.
  • Encouragement des rencontres internationales de la jeunesse.
  • Information en ce qui concerne la prise en charge des tombes de guerre.

Recherche des soldats tombés

C'est ainsi que le Volksbund met en ligne depuis quelques années ses banques de données à disposition sur Internet. En 2019, 4,8 millions de soldats tombés ou disparus sont comptabilisés selon les indications du Volksbund. Il s'agit en grande partie de militaires de l'armée allemande qui sont décédés lors de la première et de la Seconde Guerre mondiale. Le fichier s'est considérablement agrandi depuis la première publication. La recherche en direct (Gräbersuche online) est possible par prénom, nom et date de naissance[9] - [1].

La collaboration avec la Deutsche Dienststelle de Berlin a été précieuse. Dans leurs base de données, on peut également trouver des civils, victimes des bombardements, prisonniers de guerre et prisonniers civils, mais également des membres de la Wehrmacht décédés avant la Seconde Guerre mondiale.

Présentation et appréciation

Bien que le Volksbund travaille sous la devise Versöhnung über den Gräbern - Arbeit für den Frieden, « Réconciliation par delà les tombes - Travail pour la paix », il est considéré par une partie de la population comme ne faisant aucunement partie d'un mouvement de paix. Les fondateurs du Volksbund, et ceux qui furent les premiers à y adhérer, étaient pour la plupart des soldats de la Première Guerre mondiale. Aujourd'hui encore, l'association entretient des relations étroites avec la Bundeswehr, l'armée actuelle de l'Allemagne fédérale, qui aide par des volontaires à maintenir la structure de quelques cimetières.

Pour les familles des tués, il pesait lourd de ne pas connaître le sort et le lieu de mort de leurs proches elles appréciaient donc les efforts du Volksbund de donner clareté à leurs vies. Les membres sont relativement âgés et beaucoup appartiennent à la génération de la Seconde Guerre mondiale. Les cimetières avec tant de décédés prématurément invitent les descendants de vivre en paix. Néanmoins certains, qui se considèrent comme pacifistes et anti-militaristes, prennent leurs distances vis-à-vis du Volksbund.

Organisations respectives outre-Allemagne

Avec le développement d'internet, la tendance est à la communication des données sur les victimes de guerre au grand public surtout des deux conflits mondiaux. C'est ainsi que l'on trouve par exemple aujourd'hui des informations sur les soldats britanniques et français et une partie des soldats américains tombés lors des guerres mondiales. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, les organisations responsables respectives sont : la Commonwealth War Graves Commission et l'American Battle Monuments Commission ; en France, c'est le ministère de la Défense[10].

Liste des cimetières militaires allemands

Recherche des cimetières

Le Volksbund a assemblé un registre des cimetières militaires allemands. Pour chaque cimetière est indiqué le lieu géographique, l'itinéraire, le nombre des soldats décédés, les évènements militaires et l'architecture du cimetière[11].

Quelques cimetières allemands en France

Références

  1. (de) Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.: Arbeitsbilanz 2018 (bilan des activités).
  2. Ils veillent sur les sépultures militaires allemandes ; Entretenir la paix la mémoire et l’amitié article republicain-lorrain.fr du 23/08/2011 (Consulté le 13/11/2013).
  3. (de) Bau, Instandsetzung und Pflege von Kriegräberstätten (entretien des cimetières).
  4. Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. (Hrsg.): Frieden, Vertrauen und Versöhnung. Reden zum Volkstrauertag 2016. Kassel 2017, (ISBN 978-3-9817711-4-5). Wolfgang Schneiderhan: Begrüßung, p. 16.
  5. « Portail de la Jeunesse ».
  6. Guido Westerwelle: Brief an Reinhard Führer. (Lettre) En: Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. (Hrsg.): Briefe an den Präsidenten. Kassel 2014. p. 227.
  7. Suchdienst Deutsches Rotes Kreuz Hamburg
  8. Suchdienst Deutsches Rotes Kreuz München
  9. Volksbund Gräbersuche online (Recherchez les tombes de vos proches!).
  10. « SGA Sépultures de guerre (fichiers des lieux d'inhumation des soldats français) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Ministère de la Défense.
  11. Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. – Détails sur les cimetières militaires en ordre alphabétique et geographique (pays, nom du cimetière).
  12. « Kriegsgräberstätte: Niederbronn-les-Bains - Bau, Pflege und Instandsetzung | Volksbund.de », sur kriegsgraeberstaetten.volksbund.de (consulté le )
  13. Isabelle Boidanghein, « Première Guerre mondiale : les soldats allemands du tunnel de Winterberg ne seront pas exhumés », sur leparisien.fr,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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