Vitry-sur-Orne
Vitry-sur-Orne est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Vitry-sur-Orne | |
Vue sur la ville. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Orne-Moselle |
Maire Mandat |
Luc Corradi 2020-2026 |
Code postal | 57185 |
Code commune | 57724 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Vitrien, Vitrienne |
Population municipale |
3 019 hab. (2020 ) |
Densité | 397 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 58″ nord, 6° 06′ 34″ est |
Altitude | Min. 157 m Max. 360 m |
Superficie | 7,61 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton d'Hayange |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.vitry-sur-orne.fr/ |
Ses habitants sont les Vitriens.
GĂ©ographie
Localisation
Vitry-sur-Orne est une ville située dans le nord-est de la France, dans le département de la Moselle (57). La commune est située sur la rive gauche de l’Orne, sur le flanc des côtes de Moselle. Elle a pour annexe Beuvange.
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne[Carte 1].
L'Orne, d'une longueur totale de 85,7 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 37 communes[1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[2]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[3].
La qualité de l'Orne peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Vitry-sur-Orne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[7] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,1 %), cultures permanentes (13,7 %), zones urbanisées (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), terres arables (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
- Vitry-sur-Orne[14] : est mentionné sous les formes Vitriaco (1033), Vetereium (XIIe siècle), Vitrei (1128), Viterei (1137), Veteriacum (1236), Vyterey (1320), Vitray (1320), Vitreyo/Vitreio/Vitri (1544), Vitri-sous-Justemont (1571), Victri (1612), Vitry son ancien nom Vallange (D. Cal. not. Lorr.), Victry (1574), Vitry-sur-Orne (1680), Wallingen (1871-1918). Walléngen en francique lorrain[15].
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman *VICTORIACU qui explique tous les toponymes du type Vitry (voir ce nom). Le nom germanique est sans rapport avec le nom roman.
- Beuvange-sous-Justemont[14] : est attestée sous les formes Bovenges (1128), Buivanges (1236), Bubbingen et Bevingen (1403), Befingen juxta Jusbergh (1515), Buefingen (1578), Bevange (1606), Buvange (XVIIe siècle), Beuvange (1793), Bevingen unter Justberg (1871-1918). Bewwéngen et Biwwéngen en francique lorrain.
- Vallange[16] : Wanolvingas (848), Vaslinga (1003/1005), Welange (1270), Valengen (1341).
Type toponymique germanique en -ingen, suffixe marquant la propriété, précédé d'un anthroponyme germanique. Les formes en -ange sont des romanisations plus tardives.
Histoire
Des racloirs, perçoirs, pointes de flèches, erminettes ont été mis au jour sur les hauteurs du Justemont[17], ce qui montre l'ancienneté du peuplement en ce lieu.
Une occupation basée sur le schéma des villas agricoles antiques malgré leur destruction au IIIe siècle a perduré jusqu’au VIIIe siècle ; avec de part et d’autre d’un chemin antique, une activité pastorale et métallurgique. Vers le VIIIe – IXe siècle, au cours d’une phase de transition, se développe une petite société agro-pastorale de cinq ou six unités d’exploitation dotées chacune d’une habitation type de 6 × 11 m en matériau périssable et en face d’annexes pour l’exploitation. Ces maisons disposent en commun d'un puits d'alimentation collectif le long de chemin. Cette communauté est organisée sur la polyculture gérée collectivement (élevage dans le fond de vallée et cultures sur les parcelles laniérées des versants, perpendiculaires au réseau viaire. Elle s’étend sur une centaine d’hectares. Vallange est rattaché à la paroisse de Vitry qui possède également un cimetière. Au XIIe siècle, les habitations se transforment, elles se différencient les unes des autres et sont réalisées avec des pans de bois de qualité faisant appel au savoir de charpentiers. Les fouilles archéologiques préventives menées par l’Inrap préalables à la réalisation de la ZAC de la Plaine ont permis de connaître avec précision l'existence de cet ancien village de Vallange lequel disparaît au XVIIe siècle, les troubles de la guerre de Trente Ans provoquant l’abandon de ces habitats qui sont alors intégrés au village de Vitry, et les terrains rendus à la culture[18] - [19] - [20] - [21].
Fondation de l’abbaye de Justemont au XIIe siècle.
Ancien village du comté de Bar, dépendant de Justemont. Abbaye de prémontrés fondée sur le Justemont en 1124 par l’évêque de Verdun (lieu de sépulture des seigneurs de Florange). Commune indépendante jusqu’en 1810, Beuvange-sous-Justemont est aujourd’hui rattachée à la commune de Vitry-sur-Orne. Partage en trois bans vers 1590 entre Clouange, Vitry et Vallange (qui n’est pas l’ancien nom de Vitry), mais celui d’un ancien hameau qui se trouvait entre Vitry et Gandrange, détruit en 1636 au cours de la guerre de Trente Ans.
En 1817, Vitry-sur-Orne, village de l’ancienne province du Barrois (bailliage de Briey), avait pour annexes le village de Beuvange, l’ancienne abbaye de Justemont réunie au territoire communal entre 1790 et 1794[22]. À cette époque on dénombre 172 habitants répartis dans 38 maisons.
En 1817, Beuvange-sous-Justemont, village de l'ancienne province du Barrois, avait 331 habitants répartis dans 81 maisons.
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2020, la commune comptait 3 019 habitants[Note 3], en augmentation de 0,17 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Enseignement
La commune de Vitry-sur-Orne dépend de l'académie de Nancy-Metz (zone A). L'école Ambroise Thomas accueille les élèves de maternelle et de primaire. Il y a aussi un collège: le collège du Justemont.
Santé
Vitry-sur-Orne dispose de quatre médecins généralistes et d'infirmières. L'hôpital le plus proche se trouve à Moyeuvre-Grande.
Cultes
Vitry-sur-Orne dispose d'une église catholique, l'église Saint-Étienne. L'abbaye Notre-Dame-du-Justemont fut fondée au XIIe siècle et fut supprimée en 1790.
Sport
La ville dispose d'un club amateur de Taekwondo.
Depuis 2013, le club de Football, qui était le FC Vitry 2000, a fusionné avec l'ES Rosselange. La fusion a donc crée l'ESRV (Entente Sportive Rosselange Vitry) qui évolue successivement au stade municipal de Vitry ou Rosselange selon les circonstances[26].
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Vestiges gallo-romains.
Édifices religieux
- Église Saint-Étienne ; XVIIIe siècle ; statue de Notre-Dame-de-Justemont datant du XIVe siècle.
- Abbaye du Justemont Ancienne abbaye prémontrée, Notre-Dame-de-l’Assomption, fondée sur le Justemont entre 1120 et 1124 par l’évêque de Verdun qui devient le lieu de sépulture des seigneurs de Florange. L’église abbatiale consacrée en 1174 est partiellement détruite en 1791. De l’église romane seuls demeurent l’emplacement et la terrasse avec panorama.
- Chapelle Saint-Nicolas première construction XVIIe siècle, plusieurs fois reconstruite et déplacée, elle possédait cinq statues dérobées en , elle se situe actuellement rue de Thionville.
- Calvaires[27] ou croix de chemin : au nombre de cinq, ils furent restaurés et déplacés; il est possible de les voir aujourd'hui devant le cimetière, devant le centre socioculturel, rue Clémenceau, rue Jean Burger, à Beuvange. Ces croix, qui datent du XVIe siècle, peuvent être appelées également "Bildstocks", c'est-à -dire "colonnes à images".
Autres lieux
- L'Ă©tang de Tivoli (206 m) oĂą viennent des promeneurs et des pĂŞcheurs.
HĂ©raldique
Blason | D'azur au lys de jardin mouvant d'un mont de trois coupeaux, accosté de deux croisettes recroisetées au pied fiché, le tout d'or. |
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DĂ©tails |
Les armoiries[28] de Vitry-sur-Orne se blasonnent ainsi :
D'azur au lys des jardins, issant d'un mont à trois coupeaux, accosté de deux croisettes recroisetées au pied fiché, le tout d'or.
Le lys représente la Vierge et le mont symbolise l'ancienne abbaye Notre-Dame-de-Justemont. Les croisettes proviennent des armes des ducs de Bar dont dépendait Vitry à travers la prévôté de Briey.
Pour approfondir
Bibliographie
Jean-Jacques Sitek.- Vitry-sur-Orne (Vitry-Beuvange-Clouange-Abbaye de Justemont).- Ville de Vitry-sur-Orne/ Serge Domini, 1999.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Vitry-sur-Orne » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « l'Orne »
- « SAGE Bassin ferrifère », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur www.eau-rhin-meuse.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
- Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter Monika Buchmüller-Pfaff -1990
- Jean-Jacques Sitek, Vitry-sur-Orne, Metz, Ville de Vitry-sur-Orne/ Serge Domini, , 255 p. (ISBN 2-912645-15-8)
- Emmanuel Laurentin, « La Fabrique de l’histoire », sur France Culture, .
- Gérard Franck, « Vallange, un village retrouvé : sur les pas des arpenteurs médiévaux », Archéologia, Dijon,‎ , p. 42-55 (résumé).
- Gérard Franck, Joëlle Burnouf et Jean-Marie Blaising, Vallange, un village retrouvé : les fouilles archéologiques de la Zac de La Plaine, Vitry-sur-Orne, Commune de Vitry-sur-Orne, , 55 p., 21 cm (ISBN 2-915816-05-0, présentation en ligne)
- Jean-René Trochet, Maisons paysannes d’Europe occidentale XVe – XXe siècle, Presses Université Paris-Sorbonne, coll. « Géographie », , 372 p., 21cm x 27cm (lire en ligne), p. 165.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Associations », sur vitry-sur-orne.com (consulté le ).
- Aurélie CLEMENT, « Vitry-sur-Orne | Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle », (consulté le )
- Historique sur le site web de la mairie de Vitry-sur-Orne.