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Gandrange

Gandrange est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.

Gandrange
Boussange
Gandrange
Statue de Jeanne d'Arc.
Blason de GandrangeBoussange
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Moselle
Maire
Mandat
Henri Octave
2020-2026
Code postal 57175
Code commune 57242
DĂ©mographie
Gentilé Gandrangeois, Gandrangeoises
Population
municipale
3 035 hab. (2020 en augmentation de 8,66 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 744 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 16′ 20″ nord, 6° 07′ 33″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 224 m
Superficie 4,08 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Hayange
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Gandrange
Boussange
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Gandrange
Boussange
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Gandrange
Boussange

    GĂ©ographie

    Localisation

    La localitĂ© est situĂ©e Ă  20 km au nord de Metz, près de l’axe autoroutier A31 qui rejoint Thionville. Elle s’est construite sur la rive gauche de l’Orne. Le village de Boussange, situĂ© en aval, constitue la seconde agglomĂ©ration de la commune.

    RĂ©seau hydrographique

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne[Carte 1].

    L'Orne, d'une longueur totale de 85,7 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle Ă  Richemont, après avoir traversĂ© 37 communes[1].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    RĂ©seaux hydrographique et routier de Gandrange.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associĂ©s, d'une superficie de 2 418 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ĺ“uvre est la rĂ©gion Grand Est[2]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[3].

    La qualité de l'Orne peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Gandrange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Metz, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 42 communes[7] et 290 554 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10] - [11].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (40,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,5 %), terres arables (6,6 %), prairies (5 %), forêts (2,9 %), cultures permanentes (2,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    Anciens noms[14] - [15] - [16]: Goderingas (848), Gunderenges (1212), Gendringen (1473 et 1528), Ganderange (1686), Gaudrange (1606 et 1793), Gandringen (1871-1918).
    En francique luxembourgeois: Guedléng, Gandréngen et Goodléngen[17] - [18].

    Histoire

    Le bourg serait né d’un domaine agricole fondé par un guerrier Franc : Godehar ou Goter, devenu Gunther en allemand. À l'origine ce nom désignait un domaine agricole fondé par un guerrier franc. De petits chemins de terre conduisaient vers Boussange à l’est, vers Vitry et Amnéville à l’ouest et au sud. Le village, est un domaine de l’abbaye de Saint-Hubert (Ardennes), puis appartient à l’abbaye de Justemont (1181). Les rôles ou registres, qui fixent les redevances seigneuriales et les dîmes, ont été rédigés en langue allemande jusqu’en 1659.

    Depuis le traité des Pyrénées, le pays thionvillois, avec Gandrange et Boussange, sont sous la souveraineté française. Commune indépendante jusqu’en 1812, Boussange est aujourd’hui rattachée à la commune de Gandrange. À partir d’avril 1812, Gandrange, village de l’ancien Luxembourg français sur la rive gauche de l’Orne, avait pour annexe le village de Boussange. À cette époque il y avait 428 habitants répartis dans 46 maisons et 129 habitants à Boussange répartis dans 24 maisons. Le décret impérial du 22 avril 1812 réunit la commune de Boussange à celle de Gandrange. Les nouveaux membres de la municipalité ont prêté serment de fidélité à l’empereur Napoléon Ier.

    Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Gandrange, rebaptisée "Gandringen", est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent pour l’Empire allemand. La commune redevient française en 1919.

    La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes, incorporés de force dans les armées allemandes, furent envoyés sur le Front de l'Est. La commune est libérée parmi les premières en Moselle, le 6 septembre 1944[19], peu après Rombas et Clouange. L’Europe devant se reconstruire, le site sidérurgique de Gandrange assure la prospérité de la commune et participe à l'effort de reconstruction de la France, après guerre.

    En 1999, le site sidérurgique de Gandrange a été vendu pour un franc symbolique à Lakshmi Mittal, dont le groupe devint ultérieurement ArcelorMittal. En janvier 2008 a été annoncé un plan de restructuration prévoyant la fermeture de l’aciérie électrique et du train à billettes (installation de laminage) de l’usine. Seuls subsisteront le centre de recherche et le Laminoir à Couronnes et Barres (LCB). En février 2008, Nicolas Sarkozy avait promis que l’État allait mettre de l’argent pour sauver l’aciérie, pour sauver les emplois en déclarant : « l’État était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires » pour maintenir le site en activité.

    Le 31 mars 2009, malgré les promesses du président Sarkozy, l’aciérie électrique est définitivement arrêtée, ainsi que train à billettes (TAB), le 31 décembre 2009[20].

    Le 15 octobre 2009, chronologie du dossier de l’aciérie ArcelorMittal, Nicolas Sarkozy, sans prévenir, s’est rendu à la mairie de Gandrange après avoir été accusé par les syndicats de n’avoir pas tenu des engagements pris devant les salariés. (AFP)

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    8 janvier 1945 mai 1945 Jean Federspiel Nommé et non élu
    mai 1945 23 septembre 1945 Victor Dardar Nommé et non élu
    23 septembre 1945 26 octobre 1947 Arnold Baron
    26 octobre 1947 6 mai 1953 Louis Guénot
    6 mai 1953 mars 1989 Joseph Wiedenkeller
    mars 1989 mars 2008 Michel Bigaré Modem
    9 mars 2008 En cours Henri Octave PS Directeur d'école retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    De janvier 1945 à septembre 1945, l'administration est provisoire sous l’appellation de « Commission Municipale ».

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2020, la commune comptait 3 035 habitants[Note 3], en augmentation de 8,66 % par rapport Ă  2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    217214216360424417453458423
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    370380407478386609651636603
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    7187256587891 0701 4752 7062 5792 296
    1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2020 -
    2 3702 5422 5052 5202 8632 7933 0283 035-
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee Ă  partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'aciérie.
    Stèle de l'acierie.
    • L'aciĂ©rie de Gandrange 1969-2009.
    • La ZAC de BrĂ©quette.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Voie romaine près de Boussange ;
    • Château de Boussange, bâtiment construit de 1849 Ă  1850, par François Auguste Stoufflet, maire de Gandrange.

    Édifices religieux

    • Ancienne Ă©glise Saint-Hubert qui Ă©tait dĂ©diĂ©e Ă  saint Hubert : Ă  l’origine, vers les annĂ©es 1100, se dressait une simple chapelle qui, totalement dĂ©gradĂ©e par la suite, sera reconstruite au XVe siècle avec un chĹ“ur en style gothique flamboyant qui sera classĂ© monument historique par arrĂŞtĂ© du [24], sous l’annexion allemande, et de nouveau en 1926 après la Première Guerre mondiale ; actuellement occupĂ©e par la MĂ©diathèque Michel BigarĂ© ;
    • Nouvelle Ă©glise Saint-Hubert de Gandrange construite de 1977 Ă  1980 ;
    • Ancienne Ă©glise Saint-Pierre de Boussange construite au XIIe siècle, dĂ©molie en 1974 ;
    • Nouvelle Ă©glise Saint-Pierre de Boussange construite de 1907 Ă  1909 ;
    • Grotte de Lourdes ;
    • Bildstock de 1626 ; il se compose d'un fĂ»t carrĂ© portant l'inscription allemande « N-ER-GOT AT HARTA AVT S VND HAVSFRAV S CROX BAUT », d'un chapiteau qui a une double bâtière Ă  arc rond et quatre niches dans lesquelles il y a des saints, le tout surmontĂ© d'un christ en croix[25]
    • Temple protestant rĂ©formĂ©, rue Louis-Jost dans un bâtiment de 1966.
    • Ancienne Ă©glise Saint-Hubert.
      Ancienne Ă©glise Saint-Hubert.
    • Nouvelle Ă©glise Saint-Hubert de Gandrange.
      Nouvelle Ă©glise Saint-Hubert de Gandrange.
    • Ancienne Ă©glise de Boussange.
      Ancienne Ă©glise de Boussange.
    • Nouvelle Ă©glise de Boussange.
      Nouvelle Ă©glise de Boussange.
    • Temple protestant.
      Temple protestant.

    Personnalités liées à la commune

    • Quentin Bigot

    HĂ©raldique

    Blason de Gandrange Blason
    Mi-parti d'azur au massacre de cerf croisé d'or, et d'azur semé de fleurs de lys d'or, une crosse d'argent brochant en pal à senestre.
    DĂ©tails
    Est devenu officiel le 13 juillet 1960

    Voir aussi

    Bibliographie

    • APPEL Laurent, Du pressoir au laminoir. AmnĂ©ville - Boussange - Gandrange, Metz, Collection des Ă©tudes historiques du Pays de Thionville, 1982

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Gandrange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Sandre, « l'Orne »
    2. « SAGE Bassin ferrifère », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
    3. « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur www.eau-rhin-meuse.fr (consulté le )
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    15. Jules Vannérus - Dénombrements des feux des duché de Luxembourg et comté de Chiny (1921)
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Map Guide To German Parish Registers – Imperial Province Of Alsace-Lorraine V (Elsass-Lothringen) – District Of Lothringen I - Family Roots Publishing Company, Volume 37
    18. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
    19. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 14).
    20. « Sarkozy et l'industrie : un quinquennat jalonné d'échecs », Le Monde, .
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    24. « Ancienne église Saint-Hubert », notice no PA00106770, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. (mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Wien huet dat Kräiz geklaut...? (no 4),
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