Vicente Almandos Almonacid
Vicente Almandos Almonacid, surnommé El Condor Riojano, né dans la province de La Rioja (Argentine) le et mort à Buenos Aires le , est un ingénieur, ancien officier de l’Armée de l’air française et aviateur argentin, figure de l'Aéropostale en Amérique du Sud et pionnier de l’aviation civile en Argentine.
Naissance |
Province de La Rioja (Argentine) |
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Décès |
Buenos Aires |
Nationalité | Argentine |
Profession |
Biographie
NĂ© le Ă San Miguel de Anguinán, près de Chilecito, dans la province de La Rioja en Argentine[1], son père fut gouverneur de La Rioja entre 1877 et 1880[2] et entrepreneur minier Ă Famatina jusqu’à la crise de 1890 qui ruina la famille. Celle-ci s’installe Ă Buenos Aires oĂą le jeune Vicente va frĂ©quenter le Colegio Nacional de Buenos Aires puis la Escuela Naval Militar mais il ne terminera pas son cursus[3]. Il entre alors Ă la Facultad de Ciencias Exactas, FĂsicas y Naturales pour se consacrer Ă l’aĂ©ronautique et Ă la navigation aĂ©rienne. Il entreprend la construction d’un avion qu’il nomme Aeromovil[3]. Il dĂ©cide, en 1913, de partir en France afin de perfectionner sa technique et ses connaissances de l’aĂ©ronautique. Ainsi, il prend ses premières leçons de pilotage chez Farman près de Versailles. L'AĂ©ro-Club de France lui dĂ©cerne son brevet de pilote reconnu officiellement par le gouvernement français[3]. C’est alors que la France entre en guerre et qu'Almonacid s’engage en aoĂ»t 1914 dans la LĂ©gion Ă©trangère section aviation oĂş il obtient son brevet de pilote militaire en septembre 1915[3]. Almonacid incorpore l’escadrille MF.29 spĂ©cialisĂ©e dans les bombardements, commandĂ©e par le capitaine Maurice Happe, surnommĂ© Roter Teufel (Diable rouge) par l’armĂ©e allemande[4]. Il participe alors Ă des vols de surveillance au-dessus de Paris, Ă des combats aĂ©riens et Ă des bombardements en Allemagne notamment en vol de nuit qui Ă©tait une première Ă l’époque[3]. Ă€ la fin de la guerre il intègre l'escadron MS.26 de Roland Garros et il reçoit la mĂ©daille militaire, la Croix de guerre, l’insigne de la LĂ©gion d'honneur, l’insigne de la Ligue aĂ©ronautique française et l’insigne du gouvernement de Grande-Bretagne[5]. En 1919, avec une escadrille française de vingt avions, quatre hydravions et quatre planeurs, en tant que chef de division de la Mission aĂ©ronautique française, il traverse l’Atlantique jusqu'Ă Buenos Aires oĂą il arrive le . Lors du comitĂ© d’accueil, JoaquĂn VĂctor González, dans son discours, le surnomme le Centinela de los Andes. Le Congrès national argentin l’intègre dans l’ArmĂ©e de l’air[3]. Il fait la rencontre avec Lola GĂĽiraldes et ils se marièrent en 1920[3]. Rapidement après sa lune de miel, le commandant de la Mission aĂ©ronautique française lui demande de traverser les Andes en vol de nuit seulement guidĂ© par ses instruments de vol. En , il s’envole en soirĂ©e de Mendoza et rĂ©ussit Ă atterrir sur une plage proche de ValparaĂso. C’est la première fois que la cordillère des Andes est traversĂ©e en vol de nuit[3]. Avec ce succès, Almonacid est surnommĂ© El Condor Riojano[3]. En janvier 1925, il collabore avec Joseph Roig, envoyĂ© en AmĂ©rique du Sud par Pierre-Georges LatĂ©coère afin d’élaborer la ligne aĂ©rienne Natal (BrĂ©sil) Ă Buenos Aires. C’est lĂ qu’il retrouve son ami d’escadrille française, Paul Vachet participant lui aussi Ă ce projet[3]. En septembre 1927, sous l’impulsion de Marcel Bouilloux-Lafont, est crĂ©Ă©e l’Aeroposta Argentina SA et Almonacid en est nommĂ© fondateur, directeur et responsable technique. Au cours de l’annĂ©e 1938, il reprĂ©sente l’AĂ©rospostale en Argentine. Après un an de tractations, en janvier 1929, Aeroposta Argentina SA peut commencer Ă exploiter ses lignes aĂ©riennes. Ainsi, Almonacid fait appel Ă des pilotes expĂ©rimentĂ©s comme les Français Antoine de Saint-ExupĂ©ry, Jean Mermoz, Henri Guillaumet ou Paul Vachet et les Argentins Pedro Ficarelli et Leonardo Selvetti pour les lignes Buenos Aires-Asuncion (Paraguay) et Buenos Aires-Rio Gallegos (Patagonie)[6]. Lorsqu’en 1932, la guerre du Chaco survint, Il part au Paraguay offrir ses compĂ©tences[3]. Il y crĂ©era et organisera la flotte aĂ©rienne du pays en tant que directeur gĂ©nĂ©ral de l’aĂ©ronautique. En 1938, il est nommĂ© consul d’Argentine Ă Boulogne-sur-Mer. Revenu Ă Buenos Aires, Almonacid y meurt le [1].
Hommage
- L’aéroport de La Rioja est nommé en son honneur
Notes et références
- (es)« Pioneros del aire en Argentina » publié sur le site eam.iua.edu.ar. Consulté le 29 décembre 2012.
- (es)Recordemos al Condor riojano publié sur le site diariochilecito.com.ar. Consulté le 27 décembre 2012.
- ORTIZ, Juan Aurelio, Los Vicente Almandos Almonacid. Descendientes de chuqueños, s/e, La Rioja, 2001
- « 12e Régiment d'Aviation de Bombardement » publié sur le site traditions-air.fr. Consulté le 29 décembre 2012.
- (es)« Vicente Almandos Almonacid » publié sur le siteearlyaviators.com. Consulté le 27 décembre 2012.
- (es) « El legendario “Cóndor Riojano” » [archive du ], sur huellasdelahistoria.com, (consulté le )
Bibliographie
- Jean-Gérard Fleury, La Ligne de Mermoz, Guillaumet, Saint-Exupéry et de leurs compagnons d'épopée, 13e édition, Gallimard, 1949, 288 pages