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Vice (film, 2018)

Vice est un film biographique amĂ©ricain Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Adam McKay, sorti en 2018. Il raconte l'ascension politique et la vie privĂ©e de Richard Bruce Cheney, dit Dick Cheney, homme politique amĂ©ricain. Membre du Parti rĂ©publicain, il est vice-prĂ©sident des États-Unis entre 2001 et 2009 dans l'administration du prĂ©sident George W. Bush.

Vice

RĂ©alisation Adam McKay
Scénario Adam McKay
Acteurs principaux
Sociétés de production Annapurna Pictures
Plan B Entertainment
Gary Sanchez Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame biographique
Durée 132 minutes[1]
Sortie 2018

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le titre du film a un double sens : « vice » comme le préfixe de « vice-président » mais aussi comme le nom « vice » au sens de disposition à faire le mal[2].

Synopsis

Dick Cheney en 2013.

Dans les annĂ©es 1960, le jeune Dick Cheney prĂ©fĂšre se battre et traĂźner dans les bars plutĂŽt que de suivre ses Ă©tudes. Alors qu'il vit de petits boulots, son Ă©pouse Lynne, qui veut atteindre par son intermĂ©diaire les sommets que sa condition de femme lui interdit, le somme de se ressaisir et de mettre fin Ă  sa dĂ©bauche aprĂšs ĂȘtre allĂ©e le chercher une deuxiĂšme fois au poste de police pour ivresse sur la voie publique. AprĂšs un stage, Dick dĂ©croche, au service de Donald Rumsfeld, un poste d'assistant Ă  la Maison-Blanche dĂšs 1969 durant la prĂ©sidence de Richard Nixon. Il y dĂ©couvre sa vocation : agir au plus prĂšs du pouvoir tout en restant dans l'ombre. Profitant de l'affaire du Watergate qui Ă©carte plusieurs RĂ©publicains du pouvoir, il devient ensuite chef de cabinet de Gerald Ford.

Pendant la prĂ©sidence de Ronald Reagan, il mĂšne une carriĂšre de membre de la Chambre des reprĂ©sentants, puis prend la direction de Halliburton pendant les annĂ©es 1990. Une sĂ©quence onirique, conclue par un dĂ©but de gĂ©nĂ©rique de fin, imagine une vie paisible de la famille Cheney dĂ©finitivement retirĂ©e de la politique. En rĂ©alitĂ©, lorsque George W. Bush lui propose d'ĂȘtre son colistier pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2000 et donc le futur vice-prĂ©sident des États-Unis, il fait mine de refuser pour accepter finalement en posant ses conditions : Ă  Bush la lumiĂšre, Ă  lui la conduite des principales administrations. AprĂšs la victoire, il commence, avec son ancien mentor Donald Rumsfeld, Ă  prĂ©parer une Ă©ventuelle invasion de l'Irak. Les attentats du 11 septembre 2001, auxquels il fait face Ă  la place du prĂ©sident alors absent de Washington, lui donnent l'occasion de mettre ce plan Ă  exĂ©cution. Il doit pour cela, avec ses fidĂšles conseillers et juristes, manipuler le prĂ©sident et forcer Colin Powell Ă  affirmer devant l'ONU que Saddam Hussein possĂšde des armes de destruction massive et qu'une branche de Al-Qaida est active en Irak sous la direction de Abou Moussab Al-Zarqaoui. Ce faisant, il rend ce dernier cĂ©lĂšbre, ce qui pose les germes du futur État islamique. Il cherche Ă©galement Ă  renforcer le pouvoir exĂ©cutif en utilisant la thĂ©orie de l'exĂ©cutif unitaire, fondĂ©e sur l'article 2 de la Constitution des États-Unis.

Lorsque l'absence de fondement Ă  l'invasion de l'Irak devient largement connue, Dick Cheney amĂšne Rumsfeld Ă  dĂ©missionner. Victime de plusieurs crises cardiaques, il doit sa survie Ă  la transplantation du cƓur d'un ancien combattant d'Afghanistan qui, jusque-lĂ , jouait le rĂŽle du narrateur dans le film. Son ultime trahison consiste, alors qu'il avait toujours soutenu et protĂ©gĂ© sa fille lesbienne, Ă  autoriser son autre fille Ă  se dĂ©clarer contre le mariage gay afin de renforcer ses chances d'ĂȘtre Ă©lue au CongrĂšs. Dans la derniĂšre scĂšne, lors d'une interview sur ses actions passĂ©es durant la guerre en Irak, il regarde le spectateur en disant qu'il ne regrette aucun geste, et que tout ce qu'il a accompli, il l'a fait uniquement pour la protection de l'AmĂ©rique et des AmĂ©ricains.

Pendant le gĂ©nĂ©rique de fin, une bagarre Ă©clate entre un supporter du prĂ©sident Trump et un opposant au sujet du film qui vient de leur ĂȘtre projetĂ©. IndiffĂ©rente, une jeune femme confie Ă  sa voisine sa hĂąte de voir le prochain film de la sĂ©rie Fast and Furious.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

  • Titre original et français : Vice
  • Titre de travail : Backseat
  • RĂ©alisation et scĂ©nario : Adam McKay
  • Photographie : Greig Fraser
  • DĂ©cors : Patrice Vermette
  • Direction artistique : Dean Wolcott
  • Montage : Hank Corwin
  • Musique : Nicholas Britell
  • Production : Will Ferrell, Dede Gardner, Jeremy Kleiner, Adam McKay, Kevin J. Messick et Brad Pitt
Producteurs délégués : Megan Ellison et Jeff G. Waxman
Coproducteur : Jason George

Distribution

Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[6] et AlloDoublage[7] ; version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[8]

Production

L'acteur principal Christian Bale et le réalisateur Adam McKay à la Berlinale 2019.

En l'acteur Christian Bale accepte d'interpréter Dick Cheney, étant le premier choix du réalisateur qui l'avait dirigé dans son précédent film, The Big Short : Le Casse du siÚcle. Une décennie plus tÎt, Christian Bale avait été trÚs sérieusement envisagé pour interpréter George W. Bush dans W. : L'Improbable Président d'Oliver Stone mais, les essais de maquillages n'ayant pas été convaincants, le rÎle était finalement revenu à Josh Brolin[9]. Pour Vice, Christian Bale prend plus de 20 kilos et se rase notamment les cheveux[10].

Bill Pullman a Ă©tĂ© engagĂ© pour incarner Nelson Rockefeller, le 41e vice-prĂ©sident des États-Unis, mais ses apparitions ont Ă©tĂ© coupĂ©es au montage[10].

Le tournage dĂ©bute en [11], Ă  Santa Clarita, en Californie, ainsi qu'au bord de la riviĂšre Kern, pour les scĂšnes de pĂȘche.

À l'instar du personnage principal de son film, le rĂ©alisateur Adam McKay a Ă©tĂ© victime d'une crise cardiaque, durant la postproduction. Il a par ailleurs dĂ©cidĂ© d'utiliser une image noir et blanc de l'un de ses examens dans le film, considĂ©rant lĂ  qu'il est son camĂ©o[10].

Sortie

Critique

Vice
Score cumulé
SiteNote
Metacritic61/100[12]
Rotten Tomatoes66%[13]
Allociné3.9 étoiles sur 5[14]
Compilation des critiques
PĂ©riodiqueNote
PremiĂšre4.0 Ă©toiles sur 5
Le Monde3.0 Ă©toiles sur 5

Le film sort le aux États-Unis et divise la critique, qui salue toutefois les prestations de Christian Bale et Amy Adams[15] - [16]. Le site Rotten Tomatoes, ayant recensĂ© 334 commentaires collectĂ©s, lui attribue un taux d'approbation de 66 % d'opinions favorables[13]. Dans son consensus, le site note que « Vice vise ses cibles en rafale, mais le scĂ©nariste-rĂ©alisateur Adam McKay a des chances de succĂšs - et la transformation de Christian Bale est un spectacle Ă  voir »[13]. Le site Metacritic, ayant recensĂ© quarante-huit critiques, lui attribue un score moyen de 61/100 avec la mention « avis gĂ©nĂ©ralement favorables »[12].

En France, le film, sorti le , est globalement bien reçu par la critique. Il obtient une moyenne de 3,9⁄5 sur le site AllocinĂ©, pour 32 avis collectĂ©s[14].

Pour PremiĂšre : « Vice est un film cruel parce que gĂ©nial. À moins que ce ne soit l’inverse »[17]. Le Monde se montre un petit peu plus rĂ©ticent « C’est suffisant pour une comĂ©die satirique. Mais trop superficiel pour un film qui prĂ©tend Ă  un point de vue documentĂ© »[18].

L'accueil public est Ă©galement partagĂ©e : le site Rotten Tomatoes, ayant recensĂ© 2 936 commentaires collectĂ©s, lui attribue un taux d'approbation de 56 % d'opinions favorables[13].

Box-office

BĂ©nĂ©ficiant d'une sortie dans 2 442 salles sur l'ensemble du territoire amĂ©ricain, Vice prend la sixiĂšme place du box-office lors de son premier week-end d'exploitation avec 7 768 371 de dollars de recettes, soit une moyenne de 3 181 de dollars par salles[19]. Il s'agit d'un dĂ©marrage timide, puisqu'il s'agit du moins bon dĂ©marrage d'un film rĂ©alisĂ© par Adam McKay sorti dans plus de 1 000 salles[20]. La semaine suivante, le film passe Ă  2 534 salles[19]. À ce jour, Vice est le film ayant fait le plus de recettes au distributeur Annapurna Pictures[21], mais ne parvient pas Ă  rentabiliser son coĂ»t de production (60 millions $)[22].

Le film totalise 266 581 entrĂ©es en Italie[22] et 274 754 entrĂ©es en Espagne[22]. En France, il ne parvient qu'Ă  prendre la dixiĂšme place du box-office la semaine de sa sortie avec plus de 124 000 entrĂ©es. Finalement, Vice ne rencontre pas son public avec plus de 319 000 entrĂ©es en fin d'exploitation[22].

Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis 47 836 282 $[19] 15
Drapeau de la France France 319 085 entrĂ©es[22] 14
Monde Total mondial 76 073 488 $[19]

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

SĂ©lection

Notes et références

  1. (en) « Vice » Technical Specifications sur l’Internet Movie Database (consultĂ© le 28 novembre 2018)
  2. « Adam McKay : L’AmĂ©rique de Dick Cheney », sur woxx.lu, (consultĂ© le ) : « Dans « Vice », le double sens du titre annonce la couleur : Dick Cheney, vice-prĂ©sident et prĂ©sident du vice. ».
  3. « Annapurna Upheaval: Megan Ellison Is 'Reevaluating' Film Division Amid Money Woes », TheWrap, (consulté le )
  4. (en) « Vice (2018) - Financial Information », sur The Numbers (consulté le ).
  5. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  6. « Fiche de doublage VF du film », sur RS Doublage (consulté le )
  7. « Fiche de doublage VF du film », sur AlloDoublage (consulté le ).
  8. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca (consulté le )
  9. « Before Christian Bale Played Dick Cheney in Vice, He Almost Played George W. Bush in W », sur The Wrap,
  10. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  11. (en) Dave McNary, « Sam Rockwell in Talks to Play George W. Bush in Adam McKay’s ‘Cheney’ », sur Variety, Penske Media Corporation, (consultĂ© le )
  12. (en) « Vice (2018) Reviews », sur Metacritic (consulté le ).
  13. (en) « Vice (2018) », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  14. « Critiques presse de Vice », sur Allociné (consulté le ).
  15. (en) Nate Nickolai, « ‘Vice’ Reviews: What the Critics Are Saying », sur Variety, (consultĂ© le ).
  16. (en) Alison Foreman, « ‘VICE' divides critics in early reviews », sur Mashable, (consultĂ© le ).
  17. « Vice : Christian Bale époustouflant [Critique] », sur Premiere.fr, (consulté le )
  18. « « Vice » : portrait au vitriol d’un idiot increvable », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  19. « Vice (2018) », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le )
  20. (en) « Adam McKay Movie Box Office Results », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  21. (en) « Annapurna Pictures All Time Box Office », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  22. « Vice (2018) », sur JP Box-Office (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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