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V761 Centauri

a Centauri

V761 Centauri
a Centauri
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de V761 Centauri, issue des données du satellite Hipparcos[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 14h 23m 02,239s[2]
Déclinaison −39° 30 42,55[2]
Constellation Centaure
Magnitude apparente 4,42[3]

Localisation dans la constellation : Centaure

(Voir situation dans la constellation : Centaure)
Caractéristiques
Type spectral B2V[4]
Indice U-B −0,75[3]
Indice B-V −0,18[3]
Indice R-I −0,17[3]
Variabilité SX Ari[5]
Astrométrie
Vitesse radiale +5,885 ± 0,001 km/s[6]
Mouvement propre μα = −24,15 mas/a[2]
μδ = −21,90 mas/a[2]
Parallaxe 7,13 ± 0,16 mas[2]
Distance 460 ± 10 al
(140 ± 3 pc)
Magnitude absolue −1,27[7]
Caractéristiques physiques
Masse 5,69 ± 0,30 M[7]
Rayon 3,7 ± 0,5 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,20 ± 0,12
Luminosité 1 175 L[7]
Température 17 700 K[7]
Rotation 8,817 744 jours[7]

Autres désignations

V761 Cen, a Cen, HR 5378, HD 125823, HIP 70300, CD-38 9329, CPD-38 5821, SAO 205497[8]

V761 Centauri (en abrégé V761 Cen), également connue comme a Centauri ou encore HD 125823, est une étoile variable de quatrième magnitude de la constellation australe du Centaure. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ 460 a.l. (141 pc) de la Terre[2]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +5,9 km/s[6]. L'étoile est membre du groupe Haut-Centaure Loup de l'association Scorpion-Centaure, qui est l'association d'étoiles massives de types O et B la plus proche du Système solaire[9].

En 1965, William P. Bidelman (en) découvre que l'intensité des raies spectrales de l'hélium neutre de V761 Centauri avait varié sur des plaques photographiques prises entre 1908 et 1911. Cette variation est confirmée par A. David Thackeray (en) en 1966[10]. Son spectre varie entre celui d'une étoile riche en hélium de classe B2 à celui d'une étoile pauvre en hélium de classe B8 selon une période de 8,82 jours[11]. Des mesures de vitesse radiale faites durant les années 1970 ont révélé différentes variations de vitesse pour l'hélium et d'autres éléments[12]. L'intensité de son champ magnétique atteint un maximum négatif, en phase avec l'intensité maximale de la raie de l'hélium[11]. De faibles émissions ont également été détectées dans les raies ionisées une fois du silicium, du magnésium et du fer, mais pas dans les raies neutres de l'hydrogène et de l'hélium[11].

V761 Centauri est une étoile Bp magnétique particulière qui montre des variations périodiques de ses raies de l'hélium neutre. Elle est classée comme une variable de type SX Arietis et sa magnitude apparente varie entre +4,38 et +4,43 sur une période de 8,82 jours[5]. L'étoile montre de plus des abondances en hélium très différentes selon les deux hémisphères, et, inhabituellement, de l'hélium 3 a été détecté dans son hémisphère sud plus pauvre[13]. La variation de la concentration de l'hélium affecte la hauteur d'échelle de son atmosphère, ce qui fait que les régions riches en hélium ont une luminosité plus faible dans la bande visuelle mais qu'elles émettent plus dans l'ultraviolet lointain[14]. De fortes concentrations à certaines longitudes (45°, 135° et 315°) ont été détectées pour le fer, l'azote et l'oxygène autour de l'équateur de l'étoile[13].

Notes et références

  1. « Hipparcos Tools Interactive Data Access », sur Hipparcos, ESA (consulté le )
  2. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, lire en ligne)
  3. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  4. (en) Nancy Houk, Catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars : Declinations -40° to -26°, vol. 3, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, , 12 + 390 (Bibcode 1982MSS...C03....0H)
  5. (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1, , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  6. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616, , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  7. (en) P. North, « Do Si stars undergo any rotational braking? », Astronomy & Astrophysics, vol. 334, , p. 181–187 (Bibcode 1998A&A...334..181N, arXiv astro-ph/9802286)
  8. (en) * a Cen -- Rotating Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) V. V. Bobylev et A. T. Bajkova, « Kinematics of the Scorpius–Centaurus OB association », Astronomy Letters, vol. 33, no 9, , p. 571–583 (DOI 10.1134/S1063773707090010, Bibcode 2007AstL...33..571B, arXiv 0708.0943, S2CID 15785349)
  10. (en) C. Jaschek et al., « On the Spectrum of Bidelman's Helium Variable Star HD 125823 », The Astrophysical Journal, vol. 153, , p. L87 (DOI 10.1086/180227, Bibcode 1968ApJ...153L..87J)
  11. (en) S. Hubrig et J. F. González, « Detection of variable Si II, Mn II, and Fe II emission lines in the magnetic Bp star a Centauri », Astronomy & Astrophysics, vol. 466, no 3, , p. 1083–1087 (DOI 10.1051/0004-6361:20066738, Bibcode 2007A&A...466.1083H, arXiv astro-ph/0703229, S2CID 15414222)
  12. (en) A. B. Underhill, D. A. Klinglesmith et H. Frey, « The radial velocity variations of HD 125823 a Centauri », Astronomy & Astrophysics, vol. 25, , p. 141 (Bibcode 1973A&A....25..141U)
  13. (en) D. A. Bohlender, J. B. Rice et P. Hechler, « Doppler imaging of the helium-variable star a Centauri », Astronomy & Astrophysics, vol. 520, , p. 9, article no A44 (DOI 10.1051/0004-6361/201014157, Bibcode 2010A&A...520A..44B, arXiv 1007.0977, S2CID 118374769)
  14. (en) J. Krtička et al., « Distorted surfaces of magnetic helium-peculiar stars: an application to a Cen », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 493, no 2, , p. 2140–2148 (DOI 10.1093/mnras/staa378, Bibcode 2020MNRAS.493.2140K, arXiv 2002.01385)

Lien externe

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